richard a écrit : 08 oct. 2022, 20:38
Dash a écrit : 08 oct. 2022, 19:32Sinon, oui, il y a également la contestation et la remise en cause de l’autorité qui doit être abordée, bien sûr, mais
il y a un temps pour ça. Ce n’est pas pendant la jeune enfance que ça doit se faire. Comme l’avait souligné Beetlejuice dans un vieux thread il y a plus de 10 ans, avant de pouvoir contester l’autorité, il faut tout d’abord avoir appris à la respecter!
Le problème est que l’enfant veut devenir autonome, pour cela il doit contester l’autorité. Il y a une première phase à
l’âge de deux, trois ans[..]
Oui, mais c’est justement pendant cette phase qu’il doit réaliser qu’il n’est pas le nombril du monde et qu’il ne peut par conséquent pas faire tout ce dont il a envie quand ça lui chante. Il découvre qu’il a des besoins et s’affirme, oui, mais il doit aussi saisir simultanément qu’il n’est pas seuls a en avoir, qu’il vit en communauté avec d’autres et que, par conséquent, il y a des règles (
familiales, sociales). C’est donc précisément lors de ces premiers moments d’affirmation et de contestation (
bcp plus de nature « instinctive~émotive~impulsive », qu’intellectuelle, à ce très bas âge) qu’un enfant doit avoir des repères, des balises concernant les limites et l’autorité afin de se sentir « encadré » (
et aimé) par ses parents. C’était d’ailleurs exactement le propos de BJ auquel je faisais référence, à savoir qu’on ne peut enseigner la contestation et la rébellion avant même qu’un enfant ait appris où sont et qu’elles sont les limites à ne pas franchir.
D’ailleurs, le texte de ton lien ne dit pas du tout le contraire, il dit juste qu’on ne doit pas se formaliser des tentatives d’opposition de nos enfants et qu’en demeurant ferme il ne nous sera pas difficile de se faire obéir. Qu’il faut conserver notre rôle d'éducateurs et que décider pour l'enfant, prendre position et donner des ordres nous incombe en tant que parent.
richard a écrit : 08 oct. 2022, 20:38Je ne suis pas psychologue mais je sais que ces phases sont délicates, la confrontation risque de devenir de plus en plus forte si l’on demande à l’enfant de se plier à l’autorité.
Ça dépend de quoi l’on parle. Ce n’est même pas un choix en fait, car si l’on se contente de « demander » et que le jeune enfant n’obtempère jamais (
que ce soit par crainte de la conséquence et/ou par compréhension, peu importe), l’enfant n'acquerras jamais le respect des règles et de l’autorité ainsi que la notion de contrainte (
au sens où il doit saisir qu’il ne peut pas tjrs faire ce qui lui plait/a envie). Et c’est justement ultérieurement où, plus tard, il contestera et s’opposera donc à absolument tout ce qui lui est le moindrement contraignant, à tout ce qui lui exige le moindre effort, etc.,
parce qu’il n’aura jamais appris à tolérer et gérer la contrainte puisqu’il n’y aura jamais (ou pas suffisamment) été confronté! ...En terme de résultante!
richard a écrit : 08 oct. 2022, 20:38J’avais lu en son temps
tout se joue avant six ans qu’il est un livre qu’il est très bien, qui dit que la confrontation ne sert pas à grand chose. L’autorité! Bof! Ça me fait penser à l’autorité de l’état qui envoie les C.R.S. taper sur les manifestants qui sont pas gentils.
Tu fais (
et peut-être l’auteur de ce livre et son propos, je ne l’ai pas lu, donc je ne sais pas pour lui. Peut-être que tu mésinterprètes son propos) la même erreur que certain individus~parents qui confondent l’
excès d’autorité et
l’abus de conséquences (
dont ont été victime plusieurs enfants de générations passées et/ou ayant présentement des parents aux prises avec des excès de colère et divers problèmes)
VS l’autorité et les conséquences contraignante qui sont
des « ingrédients » absolument nécessaires pour le développement de tout enfant afin d’en faire des « êtres sociaux civilisés » (
se différenciant des animaux) pouvant vivre en communauté tout en respectant un minimum de règles, de hiérarchie (
et donc, d’autorité) et pouvant gérer relativement bien la contrainte et la nécessité de devoir faire des efforts de temps à autre.
Bref, c’est une réaction typique correspondant à «
jeter le bébé avec l’eau du bain » et/ou à un « renversement de balancier » à l’extrême opposé découlant du désir d’annihiler la cause de certaines souffrances. C’est louable, mais « la cible » n’est pas la bonne! Ce n’est pas l'autorité et la contrainte qu’on doit éliminer, mais
leurs excès et abus seulement!
Je l’ai déjà mentionné, mais j’ai deux membres de ma famille qui œuvre en CPE dans le milieu de la petite enfance et le nombre de parents (
pourtant issu de quartiers huppés, où les parents sont des cadres~professionnels) qui laisse tout faire à leurs enfants est effarent. Certains enfants arrivent au CPE avec des bottes d’hivers dans les pieds en pleine canicule en été et tout ce que le parent trouve à dire lorsque questionné c’est : «
ben, elle avait envie de mettre cela ma petite chouette et je ne voulais pas la heurter ».

D’autres parents arrivent en ayant l’air d’avoir passé la nuit sur la corde à linge et lorsque questionné, répondent : «
ben, il ne voulait pas dormir, alors nous avons écouté des dessins animés à 2 heures du matin avec lui ».
Et je n’exagère pas du tout! Il y a présentement de jeunes parents des nouvelles générations qui ont tellement été
brainwashés par la
hype « parentalité positive » qu’ils sont en train de créer non pas des enfants rois (
ça, c’était avant, à cause de certains parents de ma génération), mais de véritables « enfants dictateur » !

Vive l’avenir avec des individus n'ayant connu aucune contrainte et autorité!

L’on ne fait que passer d’un extrême à l’autre et c’est désolant!
