Il n'y a qu'un seul cône de lumière.Philippe de Bellescize a écrit : 01 sept. 2024, 14:48 Il s'agit du diagramme d'espace-temps représentant l'expérience de pensée du train d'Einstein. La ligne de simultanéité de la gare est la ligne bleue horizontale. La ligne de simultanéité du train, à l'instant ou l'observateur du train croise l'observateur de la gare sans s’arrêter, est la ligne verte. On constate, qu'à cet instant, leur cône de lumière est, au moins d'un certain point de vue, le même, par contre leurs lignes de simultanéité sont différentes. C'est même pour que leur cône de lumière soit le même, au moins d'un certain point de vue, tout en affirmant l'invariance de la vitesse de la lumière, qu'il est nécessaire que leurs lignes de simultanéité soient différentes. Mais peut-être que tu considères, que leur cône de lumière n'est pas le même, parce que l'instant d'émission des rayons lumineux n'est pas le même pour les deux observateurs, et que, de ce fait, il ne forme pas le même triangle ?
Les lignes de simultanéité sont artificielles, elles représentent simplement la synchronisation des horloges qui permet de mesurer une vitesse de la lumière isotrope même quand on est en mouvement.
Ce qui compte ce sont les lignes d'univers.
La ligne d'univers de la gare coupe le cône de lumière en deux parties égales.
La ligne d'univers du train le coupe en deux parties inégales.
Il n'y a donc pas équivalence entre ces deux référentiels.
Celui de la gare est immobile par rapport à l'éther, pas celui du train.
Mais ce qui créé l'imbroglio dans la théorie c'est que la gare n'est pas forcément vraiment immobile par rapport à l'éther.
On peut refaire le diagramme du point de vue du train et prétendre que c'est lui qui est immobile et la gare en mouvement.
C'est parce qu'on ne peut pas observer le vrai mouvement par rapport à l'éther.
Maintenant supposons qu'Einstein ait raison.
Alors la ligne de simultanéité du train représente l'orientation spatiale dans laquelle se trouve le train. Dans ce cas elle n'est plus artificielle.
Entre cette orientation et la dilatation du temps les occupants du train mesurent alors en effet que la lumière est toujours isotrope par rapport à eux.
Or les scientifiques d'aujourd'hui prétendent souvent à la fois que la simultanéité est artificielle et que la théorie d'Einstein est vraie. Mais les deux sont contradictoires. Si la simultanéité est artificielle la théorie utilisée est celle de Lorentz et on retombe sur l'explication plus haut parce qu'alors la vitesse de la lumière varie.
Pour aller plus loin :
L'idée que l'objet en mouvement change de simultanéité et effectue une rotation dans l'espace-temps est bonne, ce qui est mauvais c'est de croire que c'est atteignable par une nouvelle simultanéité qui restaure l'isotropie de la lumière. Pour cela nous avons besoin d'un univers-bloc dans lequel le passé, le présent et le futur coexistent. En réalité, l'isotropie est perdue et il ne faut pas chercher à la retrouver, il faut au contraire acter qu'elle est perdue. Il faut basculer euclidiennement les axes d'espace-temps de sorte qu'ils restent isotropes d'un cône de lumière virtuel qui accélèrerait avec l'objet comme en métrique de Painlevé avec le chuteur, sauf qu'ici le cône ne bouge pas. L'objet en mouvement possède donc une simultanéité qui n'est pas la simultanéité physique de la lumière et n'est donc pas simultanée, ce n'est donc pas une simultanéité mais plutôt un axe spatial asynchrone.
Donc au bout du compte la simultanéité lorentzienne est effectivement factice mais cela n'empêche pas qu'il existe pour tous les objets mouvants un axe spatial qui leur est propre et par rapport auquel la lumière n'est pas isotrope. Il s'obtient par rotation euclidienne de l'axe spatial de l'éther. L'angle dépend de la vitesse tel que le sinus de cet angle vaut v/c. C'est l'angle d'aberration. C'est exactement le même angle que l'on retrouve en relativité générale car 1-Rs/R vaut le carré de ce sinus. L'espace-temps est donc euclidien, ce qui différentie le temps de l'espace ce n'est pas la signature, mais le fait que c'est une dimension scalaire (densité).