Salut M'enfin
menfinquisait a écrit :
Je parlais du désir de prévoir l'avenir, et non pas de la capacité à le prévoir. Pour moi l'avenir lointain est imprévisible, et l'avenir proche incertain. Un accident est si vite arrivé comme on dit.
La seule compréhension que je puisse concevoir, c'est celle qui est reliée à nos apprentissages. Leur cause étant, soit une intuition qui nous pousse à tâter l'inconnu, soit l'évolution du milieu qui nous force à améliorer un geste ou une manière d'agir, mais toujours à tâtons car, encore une fois, il est impossible de connaître d'avance la pertinence d'une nouveauté.
L’apprentissage c’est de la conceptualisation. La cause première qui pousse à l’apprentissage c’est le désir. La conscience désire agrandir et perfectionner sa mosaïque. La mosaïque c’est la zone claire et distincte du point de vue.
L’intuition c’est une pure fonction de la raison, c’est un dérivé du principe d’identité. 2+3=3+2. Elle ne concerne que les concepts déjà créer par la raison. L’intuition est toujours une comparaison raisonnable.
Prévoir c’est "surconceptualiser" à partir des causes à effet aperçu en utilisant la réciprocité, l’inclusion et la non-contradiction. Je ne vois pas en quoi le terme « tâter » explique quoi que ce soit.
menfinquisait a écrit :Vue sous cet angle, ma volonté serait mon désir de forcer le futur à me favoriser, ce qui est irréalisable s'il est imprévisible.
Forcer le futur à vous favoriser ? Le futur n’est pas une substance, ce n'est pas un Etre c’est l’anticipation par principe de raison suffisante. Le futur est un concept perspectiviste au sens qu’il ne concerne que le point de vue.
menfinquisait a écrit :Par conséquent, ma volonté aurait cette propriété de devoir forcer les autres à me favoriser quand je me suis trompé.
Si volontairement vous forcez les autres à vous favoriser dans vos erreurs c’est parce que cette idée correspond à votre point de vue, à votre mosaïque conceptuelle et vos échelles de perfection. La volonté est toujours liée au point de vue, son action dans le social n’est aucunement généralisable.
menfinquisait a écrit :Effectivement, le temps n'est qu'une comparaison entre deux cycles matériels. Mais la perception du temps que nous avons viendrait de l'action de tâter continuellement le futur en essayant de l'anticiper. Tâter ici signifie: se projeter au hasard dans le futur et se servir de ce que l'on ressent pour progresser. J'imagine un nouveau geste avant de le tenter, et je le reproduis s'il ne fait pas mal, de sorte qu'en le reproduisant, je finis par l'apprendre, par l'automatiser. C'est toujours du futur dont il est question quand nous imaginons quelque chose, car nous imaginons ce que nous pourrions éventuellement tenter.
Exactement, le future c’est la notion désignant l’anticipation par principe de raison suffisante. Mais franchement je ne vois pas ce que le « tâter » vient faire là dedans. Ni votre hasard qui m’apparaît simplement comme une pure paresse conceptuelle. Le hasard c’est l’inaperçu dans la cause à effet. Le hasard c’est l’ignorance du point de vu. Le placer dans une théorie métaphysique est un Deus ex machina évident et vulgaire (une raison divine cachée). C'est une faute; un auto bloquage.
Dire c’est le hasard c’est bloqué l’analyse. C’est un piège, un gros cul-de-sac au rationalisme. Cela revient à dire c'est Dieu point final. C’est de la mystification. Il faut tout expliquer, tout ce qui est, tout ce qui est possible et tout ce qui n'est pas.
Évidement au saura jamais tout, il y aura donc toujours du hasard pour tout point de vue. Mais il ne faut pas ériger cette ignorance en principe comme une sorte de Loi fixe. Rien n’est sans raison, mais l’ignorance est éternelle. La condition de l’entendement humain, à cet égard, c’est l’analyse infinie, le progrès éternel de la conscience.
menfinquisait a écrit :Je ne dis pas que notre ego a toujours raison de se comporter comme il le fait, je dis qu'il obéit au même principe que l'instinct, et qu'il est subconscient lui aussi. Sa principale fonction serait de résister au changement de manière subconsciente. Nous résistons au changement, nous nous le reprochons, mais nous continuons et nous ne savons pas pourquoi.
L’égo c’est la volonté d’existence consciente. C’est l’action de la conscience qui passe à l’existant son identité et sa raison suffisante propres. L’égo c’est l’expression de la mosaïque du point de vue. Et il y a autant de volonté d’existence qu’il y a de point de vue, mais il son agencé par les tissus culturels.
La résistance au changement est le fait que l’humanité est avant tout conservatrice. C’est que le vivre en commun est baser sur un ensemble de concept plutôt figé. Elle ne supporte que les petites additions. Si le sens commun change trop vite, les mosaïques peuvent être déchirées.
Mais les individus ne résistent pas vraiment au changement, c’est juste qu’il refuse les concepts et valeurs qui ne s’emboitent pas dans leurs mosaïques. Le développement d’un point de vu est un processus toujours original, harmonieux et sans contradiction pour le sujet.
La résistance dont vous parlez n’est qu’apparence. C’est que chaque conscience fait une sélection libre et précise qui la conduit à ne pas intégrer tout les concepts et échelles de valeurs suggérés, car ils s’avèrent non harmonieux à son point de vue.
menfinquisait a écrit :Dans ma thèse, la résistance intellectuelle est l'analogue de la résistance physique, de la masse. Pour qu'un corps bouge, il doit subir la poussée d'un autre. Les atomes résistent au changement pour pouvoir demeurer synchronisés les uns aux autres, pour continuer de s'accorder ensembles. Et nous résistons aussi au changement pour pouvoir continuer de s'accorder entre nous. Cette résistance se traduit par nos règles de fonctionnement, qui ne varient pas avec le temps, exactement comme la fréquence des atomes. Et c'est uniquement en respectant ces règles que nous pouvons changer sans nous heurter, exactement comme les atomes entre eux.
Quelle est la pertinence de mélanger le modèle atomique avec votre théorie métaphysique ?
Et si vous le faite cela, pourquoi avoir choisi arbitrairement les interactions électromagnétiques parmi toutes les interactions élémentaires des phénomènes physiques de l’univers?
À mes yeux, pour l'instant, cette histoire d'atome est une énorme faille dans votre théorie de la Reptation.
menfinquisait a écrit :Pour une société, changer, c'est changer de valeurs, qui contiennent selon moi toutes les mosaïques dont tu parles ci-dessous, et elles ne sont pas uniquement crées par les philosophes, mais par tous ceux qui aiment avancer du nouveau. Et les règles dont je parle ci-haut incluent les lois dont tu parles ci-bas, mais aussi toutes les règles qui appartiennent aux différents groupe dont la société est composée, y compris celles entre deux individus.
Le terme philosophe est vague, chaque philosophe a sa description propre de la discipline. Tout le monde est plus ou moins philosophe d'une certaine manière. Mais le vrai philosophe au, sens de la discipline, est selon moi celui qui structure de grand ensemble de concept en vue de les proposer.
Cordialement