voyageur a écrit :Est-ce qu'un sceptique s'est intéressé à vérifier si l'invocation d'un esprit modifiât vraiment la chaleur du feu? Si oui, il obtiendrait la preuve qu'il attend depuis longtemps
Si vous avez des preuves, qu'attendez-vous?
C'est à vous à faire connaître vôtre expérience, pas aux sceptiques à vous tirer les vers du nez.
Le chimiste d'aujourd'hui est libre d'avoir la spiritualité qu'il veut à condition qu'elle ne vienne pas interférer, qu'elle n'entre pas dans le laboratoire. Donc il ne travaille pas avec l'esprit
Si, un chimiste travaille avec l'esprit, mais pas celui des religions.
Jusqu'à preuve du contraire, le métal est un élément thermosensible et il n'y a besoin d'aucune suggestion pour le faire fondre. Il suffit d'élever la température au degré convenu et il fondra.
Être samouraï par exemple, ne commence et ne s'arrête pas uniquement dans le dojo, mais dans la vie au quotidien, c'est une façon d'être dans tout ce qu'on fait. Le travail spirituel est de cet ordre là, il fait partie intégrante de soi. Ce que rejette le scientifique qui invoque l'esprit du biais.
Une vue de l'esprit est effectivement toujours biaisée.
Un scientifique se garde bien de tout amalgamer, ne serait-ce que pour avoir du recul. Sans recul, on finit par se faire un film.
Une recherche objective ne dépend pas de la façon d'être mais de l'attention et du discernement.
Ca n'a aucun rapport avec le fait d'être le seigneur guerrier d'un empire féodal, moulé dans une discipline politicoreligieuse, qui prêche la compassion de Bouddha tout en coupant des têtes. Les sciences ne sont qu'une question de discernement et dans l'humanisme, de progrès. Il ya donc bien des choses qui ne sont pas parfaites, qui restent à améliorer, sans aller tout mélanger et ne plus rien y comprendre.
Ne plus rien y comprendre, c'est ce qui se passe quand on fait de l'alchimie : On confond la thermodynamique avec la théogonie; on injecte de la croyance dans la discipline, alors que le meilleur moyen de comprendre est de rester neutre et de laisser le feu être ce qu'il est : Une énergie qui n'a aucun besoin d'entités "élémentales" surnaturelles pour exister.
C'est un choix, mais un ridicule a priori de le voir comme une sorte d'infirmité.
Sortie de son laboratoire, lieu sécurisé de sa pensée, le sceptique est comme un croyant. La preuve il croit aux biais et dès qu'il n'est pas d'accord invoque l'esprit du biais et il y en a des plus puissants que d'autres. Le plus fort est le biais de l'hypercritique qui interdit toute critique.
Je ne fais pas de politique. je cherche simplement à savoir si les choses, les affirmations, sont véridiques ou pas.
Le doute est profondément humain. C'est la preuve d'une intelligence qui cherche à s'assurer sans a priori de la véracité des choses.
Vu que personne sur terre ne possède la science infuse, le doute est une voie qui garantit un certain succès.
L'objectif n'est pas forcément de rejeter des connaissances - sauf quand elles s'avèrent fallacieuses, le but est d'améliorer la connaissance, de corriger les erreurs, d'y voir plus clair, de démystifier ce qui doit l'être. L'homme n'est pas une machine qui pond à loisir des connaissances ultimes et parfaites.
C'est pour cette raison que je fais peur aux sceptiques
D'accord.
d'habitude le zozo n'attaque pas le sceptique sur son propre terrain, qui est chasse gardé. En effet c'est le sceptique qui, par l'usage du biais, désarçonne le zozo. Mais quand le zozo démontre que l'usage du biais devient absurde lorsqu'il est énoncé sans raison, alors comme par hasard aucun sceptique ne vient dire qu'il s'est trompé bien au contraire il s'appuie dessus pour réaffirmer le droit de dire des bêtises. Tout comme certains religieux.
Un sceptique n'est pas un Rambo qui gagne toutes les batailles. N'empêche que le doute est légitime, il est inhérent à toute approche.
Pour un sceptique, un "zozo" n'est pas une personne définitivement cataloguée. C'est une personne qui, en la circonstance, manque de rigueur et d'autocritique, se laisse aller à une certaine fantaisie, à des spéculations, ou se réfère à ce qui était, dans le passé, des mystères qui n'en sont plus aujourd'hui, ou encore qui prend ses fantasmes pour des réalités, et vu que les sciences contredisent cela, se retrouve dans une croisade contre ces dernières.
Il n'y a pas de biais. le fameux "zozo" est pris de court lorsque il faut démontrer le fondement de ses croyance qui pour lui, sont des vérités indiscutables avec lesquelles il et marié.
C'est la croyance qui est une vérité, mais pas forcément l'objet de la croyance.
Voilà pourquoi un scientifique ne peut amalgamer son expérience personnelle avec son étude. Il doit distinguer sa pensée de l'objet de sa pensée.
L'objet de sa pensée possède une réalité propre qui est distincte de celle de son expérience personnelle.
Un homme qui étudie les étoiles n'étudie pas son expérience personnelle. Il étudie des choses dont la réalité est au-delà de l'esprit.
Vous me parliez des salamandres. Les esprits du feu existaient lorsqu'on ne savait pas ce qu'était le feu : Une flamme brûlante animée de vie qui dévore la chair et les forêts, se propage inexorablement malgré les efforts des humains impuissants à l'arrêter, purifie tous les fléaux et contagions venues punir l'humanité pêcheresse, etc, comme animée d'une mission, d'une volonté propre... Les métaphoriques salamandres d'hier remplaçaient les forces de la physique d'aujourd'hui. Ce ne sont plus des colères divines qui provoquent les orages ou qui font gronder le tonnerre dans le ciel. Ce ne sont plus des esprits surnaturels, ce sont des forces naturelles et rationnelles, intelligibles.
L'argument d'une certaine connaissance spirituelle que posséderaient les alchimistes et pas les chimistes, n'est pas valide. les connaissances ont simplement évolué, ce qui est parfaitement logique. Avec le temps, on apprend.
Les hommes autrefois pensaient que le monde était un disque plat au centre du cosmos. Doit-on considérer que les cosmologues modernes n'ont aucune spiritualité pour rejeter cette image archaïque de l'univers et être passé à autre chose?
Soyons sérieux. Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
Simplement, on ne peut pas avoir la même spiritualité que nos ancêtres. L'esprit n'est plus le principe immatériel sacralisé par les religions, vu comme une parcelle de lumière divine : L'esprit est un ensemble de facultés de cognition qui n'existent que grâce à la complexité neurophysiologique des organismes vivants. autrefois, on ne savait pas tout cela et on croyait donc que la pensée était immatérielle, pouvait "voyager" au-delà du corps qui était vu comme une sorte d'enveloppe.
Nos ancêtres étaient pardonnables, ils faisaient ce qu'ils pouvaient avec les moyens qu'ils avaient. Mais à nôtre époque, rejeter les connaissances modernes pour leur préférer des vieilleries devenues des automatismes, des croyances, ne relève que de l'obscurantisme. Il faut s'adapter.