Re: Esprit critique dans les écoles primaires
Publié : 29 avr. 2015, 15:03
Retirer du collège un enfant dangereux si les moyens de lui faire respecter les règles élémentaires (pas de violence etc...) n'ont pas été suffisants ou mal utilisés (soyons clairs, c'est souvent le cas, des enseignants et une direction inefficace pour lutter contre ce genre de cas rares mais problématiques) est une solution valable. Mais ne pas mettre des enfants "normaux" dans un collège parce qu'on pense qu'il peut y avoir certains élèves difficiles ne fait qu'aggraver la situation dudit collège.
Un élève de cinquième a amené un pistolet factice et s'amusait à braquer les autres sur la tempe devant ma salle de classe il y a quelques mois. Je suis sorti, j'ai arraché l'arme en plastique de ses mains et je l'ai jetée dans ma poubelle. Je l'ai regardé et je lui ai dit :"si j'entends encore parler de ça je fais un rapport et tu seras viré, j'appelle ton père et je lui raconte ce que tu fais.... tu as compris ?"
L'enfant rase les murs et n'a plus recommencé depuis cette date (il a eu les encouragements au deuxième trimestre !).
La majorité des enfants qui font les plus grosses conneries sont ceux qui n'ont jamais rencontré de véritables limites éducatives (parents inopérants ou démissionnaires, profs laxistes, absence de représentation adulte saine dans leur quartier...) alors il les recherchent car l'absence de barrière les angoisse.
Depuis 8 ans que je suis dans ce collège de centre ville à Marseille j'ai toujours mis des limites extrêmement claires à ce qui était acceptable ou non. J'ai parfois fait preuve d'arguments percutants (aussi bien oraux que physiques) mais je n'ai jamais laissé faire ou toléré un geste violent ou dangereux que ce soit dans ma classe ou dans la cour ou dans les couloirs...
J'habite le quartier et les élèves ont toujours fait preuve d'un grand respect pour moi (et pour mes gosses qu'ils connaissent tous dans le quartier).
Je pense sincèrement que la grande majorité des gamins violents ou déscolarisés est rattrapable avec quelques adultes solides et des moyens conséquents. La première solution étant de leur permettre de fréquenter des adultes et des enfants ayant une éducation et une culture différente et plus adaptées à la société de demain (respect mutuel, ouverture, respect des règles...)
Tout faire tourner autour des 2 ou 3 cas les plus visibles ne permettra pas de faire changer en mieux les gosses mais je répète qu'il faut parfois en sacrifier un ou deux pour sauver les autres. Mais de là à rassembler les gentils d'un côté et stocker les autres dans un trou, non. Cela n'amènera pas à la société que je veux pour mes gosses.
Enfin je répète que sans moyens (nombre d'élèves, encadrement, structures...) les profs ne peuvent pas lutter et doivent parfois renoncer à l'âme même de leur métier : faire progresser tout le Monde.
Un élève de cinquième a amené un pistolet factice et s'amusait à braquer les autres sur la tempe devant ma salle de classe il y a quelques mois. Je suis sorti, j'ai arraché l'arme en plastique de ses mains et je l'ai jetée dans ma poubelle. Je l'ai regardé et je lui ai dit :"si j'entends encore parler de ça je fais un rapport et tu seras viré, j'appelle ton père et je lui raconte ce que tu fais.... tu as compris ?"
L'enfant rase les murs et n'a plus recommencé depuis cette date (il a eu les encouragements au deuxième trimestre !).
La majorité des enfants qui font les plus grosses conneries sont ceux qui n'ont jamais rencontré de véritables limites éducatives (parents inopérants ou démissionnaires, profs laxistes, absence de représentation adulte saine dans leur quartier...) alors il les recherchent car l'absence de barrière les angoisse.
Depuis 8 ans que je suis dans ce collège de centre ville à Marseille j'ai toujours mis des limites extrêmement claires à ce qui était acceptable ou non. J'ai parfois fait preuve d'arguments percutants (aussi bien oraux que physiques) mais je n'ai jamais laissé faire ou toléré un geste violent ou dangereux que ce soit dans ma classe ou dans la cour ou dans les couloirs...
J'habite le quartier et les élèves ont toujours fait preuve d'un grand respect pour moi (et pour mes gosses qu'ils connaissent tous dans le quartier).
Je pense sincèrement que la grande majorité des gamins violents ou déscolarisés est rattrapable avec quelques adultes solides et des moyens conséquents. La première solution étant de leur permettre de fréquenter des adultes et des enfants ayant une éducation et une culture différente et plus adaptées à la société de demain (respect mutuel, ouverture, respect des règles...)
Tout faire tourner autour des 2 ou 3 cas les plus visibles ne permettra pas de faire changer en mieux les gosses mais je répète qu'il faut parfois en sacrifier un ou deux pour sauver les autres. Mais de là à rassembler les gentils d'un côté et stocker les autres dans un trou, non. Cela n'amènera pas à la société que je veux pour mes gosses.
Enfin je répète que sans moyens (nombre d'élèves, encadrement, structures...) les profs ne peuvent pas lutter et doivent parfois renoncer à l'âme même de leur métier : faire progresser tout le Monde.