@ juliens
...C'est tellement inutile que pourrions faire une rubrique astrologique avec les biais!...
Au lieu de condamner péremptoirement en adoptant la posture autorevendiquée du sachant (ce qui est un beau biais), pratiquant émérite de l'ultracrépidarianisme (ce qui en est un autre d'importance), deviens déjà plus modeste (c'est à dire prudent et mesuré) dans tes affirmations et informe-moi un minimum (ce qui serait la moindre des choses en matière de méthodologie).
Que le terme "biais" ne te convienne pas, ne te satisfasse pas, selon ta propre grille de lecture, et d'interprétation toutes personnelles, est une chose.
Ce qui peut s'opérer ailleurs en est une autre
Thierry Ripoll, un aperçu...
viewtopic.php?p=615511&hilit=Thierry+ripoll#p615511
Pas de chance pour toi, Gérald Bronner et Thierry Ripoll sont des spécialistes reconnus des biais cognitifs, de la distorsion cognitive, des croyances, des stades intuitif et analytique du fonctionnement du cerveau pour Ripoll, ce qui plaît bien à Jancovici, Bronner, Klein,...
Tu ne vas pas me sortir celui d'autorité parce que je les cite?
Ils sont plutôt compétents dans leur domaine, reconnus par leurs pairs. Et critiqués également, ce qui est parfaitement normal, démarche scientifique oblige. Le contraire serait suspect.
En attendant, ils font progresser la connaissance comme bien d'autres. Est-il besoin de préciser que, chacun dans leur domaine de compétence respectif, ce sont aussi de remarquables pédagogues ?
Au lieu de jouer avec les définitions des mots, de rester en surface, intéresse-toi plutôt aux concepts en profondeur et à ce qu'ils recouvrent.
Il y a également l'école de Palo Alto qui a provoqué bien des avancées, dont les théories systémiques.
Un biais cognitif est à restituer et à comprendre au sein d'un ensemble, d'un processus dynamique de la pensée humaine en action, d'un contexte.
Dernière référence avec Richard Monvoisin: le Cortecs:
https://cortecs.org/le-cortecs2/
C'est un sommet d'âneries également ?
Quand on constate le travail abattu, ça laisse songeur. travail qui n'est pas hors-sol mais inscrit dans une dynamique d'enseignement et de recherche universitaires. Richard Monvoisin est titulaire d'un doctorat, comme Nicolas Gauvrit* qui y intervient, entre autres....
Précisons que les chercheurs que j'ai évoqués publient ou ont publié dans des revues scientifiques avec comités de lecture.
C'est ton cas?
Comme le rappelle Jean-François, un biais cognitif, c'est nécessairement une distorsion (cognitive), une appréciation erronée d'un fait provenant d'une grille de lecture faussée et qui aboutit concrètement à une prise de décision. Le processus de cognition ne peut être pleinement opérant parce qu'il est enrayé. On imagine bien les conséquences sur la prise de décision et ce qu'il peut en résulter. On commence à pouvoir faire des progrès quand on se donne les moyens d'en prendre conscience.
Le biais de confirmation par exemple, nous l'utilisons tous, ça fait partie du processus cognitif. Quand le fameux "biais" devient nuisible? Quand le fameux "biais" devient bénéfique? C'est pour cette raison que je parle d'une distorsion dans le processus cognitif et non de biais qui me semble une généralité psychologique sans valeur qui ne dit rien sur le processus cognitif.
Mais si. J'ai parlé de facteurs évolutifs positifs.
Il suffit de se renseigner utilement. Les adjectifs "nuisible", "bénéfique" ne signifient rien si on ignore ce en quoi consiste, globalement, le processus de l'évolution. Les capacités et compétences adaptatives par rapport à son environnement, sa niche écologique, avec laquelle un être vivant est en interactions permanentes. Thomas Durand, Thierry Ripoll **, Guillaume Lecointre, Pascal Picq,... traitent longuement du sujet.
C'est, je le répète, jouer sur des termes, pas sur des notions.
* Une conférence...
https://m.youtube.com/watch?v=lwJ1mzMbv9Q
Ce genre d'individu raconte tellement n'importe quoi (aux côtés de ses comparses, précédemment évoqués) qu'il se permet d'intervenir dans des espaces institutionnels renommés.
Ça en fait du monde concerné dont des publics qui viendraient s'abreuver de propos ineptes...
Soyons un peu sérieux et surtout, humbles et modestes.
** Ripoll traite des travaux de Daniel Kahneman, se référer à l'ouvrage majeur (et touffu!) "Les deux systèmes de pensée", incontournable.
...Ses principales découvertes, sur les anomalies boursières et les biais cognitifs et émotionnels qui les causent, se sont faites en association avec Amos Tversky. Kahneman, expert en psychologie cognitive et Tversky, expert en psychologie mathématique, développent ensemble des applications des mathématiques à la psychologie et l'économie...
Kahneman, prix Nobel en 2002, docteur en psychologie cognitive , sa carte de visite est impressionnante.
Un trublion empêtré dans les biais cognitifs?
https://www.lexpress.fr/idees-et-debats ... 60974.html
juliens a écrit : ...se méfier de ce que l'on pense savoir, parce que ce savoir est toujours relatif?
...développer des compétences qui lui permettent de déterminer son incompétence?
...se battre contre son propre cerveau?
De belles généralités qui ne veulent rien dire.
Mais très certainement...
C'est important, les gardiens du savoir...
Sans eux, que d'égarements!...
Daniel Kahneman a une parfaite maîtrise la langue française, ce qui a son importance dans ce qui suit...
https://youtu.be/G4xx2udMPfU
Le psychologue et père fondateur de l'économie comportementale, Daniel Kahneman, vient de publier un ouvrage consacré à la variabilité interindividuelle, que les statisticiens appellent du « bruit », et à ses conséquences sur nos prises de décision.
En 1981, une célèbre étude, ayant consisté à demander à plus de 200 juges fédéraux américains de se prononcer sur les mêmes affaires, avait mis en évidence d'intolérables écarts dans les peines prononcées. Cette variabilité interindividuelle, qui assimile la justice à une véritable loterie (mais il en va de même des consultations chez le médecin, des recrutements en entreprise, des placements d'enfant dans des familles d'accueil, des demandes d'asile politique, etc.), constitue ce que les statisticiens appellent du « bruit ». C'est à ce phénomène jusqu'ici négligé qu'a choisi de s'attaquer, au soir de sa vie, le psychologue et père fondateur de l'économie comportementale Daniel Kahneman. Co-écrit avec le professeur à HEC Paris Olivier Sibony et le professeur de droit à Harvard Cass R. Sunstein, « Noise » (Odile Jacob, 2021) sera sans doute appelé à devenir une référence, comme l'a été le précédent ouvrage du prix Nobel d'économie 2002 consacré aux biais cognitifs qui distordent à notre insu la plupart de nos jugements (« Système 1/Système 2 : les deux vitesses de la pensée », Flammarion, 2012).
Autant les biais cognitifs font l'objet de quantité d'études et de livres, autant le bruit passe complètement sous les écrans radar au point de constituer, selon votre expression, la « face cachée de l'erreur ». Pourquoi tant de silence sur le bruit ?
Il est vrai que nous n'invoquons jamais le bruit pour expliquer nos erreurs de jugement, tandis que nous en accusons couramment les biais. Je crois que cette inégalité de traitement est essentiellement due à la nature respective des biais et du bruit. Contrairement aux biais qui peuvent être détectés dans les jugements individuels, le bruit ne se perçoit que dans la variabilité d'un grand nombre de jugements, c'est-à-dire dans leur dispersion. C'est un effet purement statistique, et qui ne peut être appréhendé que par les statistiques.
...
https://business.lesechos.fr/entreprene ... 345506.php
Plus...
Interview d'Olivier Sibony co-auteur du livre "Noise" écrit avec Daniel Kahneman:
https://youtu.be/4sh7i_1HOL0
Et toujours le biais et le bruit...