Les biais cognitifs

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juliens
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Re: Les biais cognitifs

#101

Message par juliens » 08 févr. 2023, 21:13

Jean-Francois a écrit : 08 févr. 2023, 20:38 Par contre, parler de "sens de l'orientation" pour un processus cognitif est faire de la poésie, pas ajouter de la précision.
"la distorsion de la direction du processus cognitif" est utilisée en neurobiologie au lieu de biais qui ne veut pas dire grand-chose en soi.
https://scholar.google.ca/scholar?q=dis ... i=scholart

En psychologie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Distorsion_cognitive

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Dominique18
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Re: Les biais cognitifs

#102

Message par Dominique18 » 08 févr. 2023, 22:32

@ juliens
...C'est tellement inutile que pourrions faire une rubrique astrologique avec les biais!...
Au lieu de condamner péremptoirement en adoptant la posture autorevendiquée du sachant (ce qui est un beau biais), pratiquant émérite de l'ultracrépidarianisme (ce qui en est un autre d'importance), deviens déjà plus modeste (c'est à dire prudent et mesuré) dans tes affirmations et informe-moi un minimum (ce qui serait la moindre des choses en matière de méthodologie).

Que le terme "biais" ne te convienne pas, ne te satisfasse pas, selon ta propre grille de lecture, et d'interprétation toutes personnelles, est une chose.
Ce qui peut s'opérer ailleurs en est une autre

Thierry Ripoll, un aperçu...

viewtopic.php?p=615511&hilit=Thierry+ripoll#p615511

Pas de chance pour toi, Gérald Bronner et Thierry Ripoll sont des spécialistes reconnus des biais cognitifs, de la distorsion cognitive, des croyances, des stades intuitif et analytique du fonctionnement du cerveau pour Ripoll, ce qui plaît bien à Jancovici, Bronner, Klein,...
Tu ne vas pas me sortir celui d'autorité parce que je les cite?

Ils sont plutôt compétents dans leur domaine, reconnus par leurs pairs. Et critiqués également, ce qui est parfaitement normal, démarche scientifique oblige. Le contraire serait suspect.
En attendant, ils font progresser la connaissance comme bien d'autres. Est-il besoin de préciser que, chacun dans leur domaine de compétence respectif, ce sont aussi de remarquables pédagogues ?

Au lieu de jouer avec les définitions des mots, de rester en surface, intéresse-toi plutôt aux concepts en profondeur et à ce qu'ils recouvrent.
Il y a également l'école de Palo Alto qui a provoqué bien des avancées, dont les théories systémiques.

Un biais cognitif est à restituer et à comprendre au sein d'un ensemble, d'un processus dynamique de la pensée humaine en action, d'un contexte.

Dernière référence avec Richard Monvoisin: le Cortecs:

https://cortecs.org/le-cortecs2/

C'est un sommet d'âneries également ?
Quand on constate le travail abattu, ça laisse songeur. travail qui n'est pas hors-sol mais inscrit dans une dynamique d'enseignement et de recherche universitaires. Richard Monvoisin est titulaire d'un doctorat, comme Nicolas Gauvrit* qui y intervient, entre autres....

Précisons que les chercheurs que j'ai évoqués publient ou ont publié dans des revues scientifiques avec comités de lecture.
C'est ton cas?

Comme le rappelle Jean-François, un biais cognitif, c'est nécessairement une distorsion (cognitive), une appréciation erronée d'un fait provenant d'une grille de lecture faussée et qui aboutit concrètement à une prise de décision. Le processus de cognition ne peut être pleinement opérant parce qu'il est enrayé. On imagine bien les conséquences sur la prise de décision et ce qu'il peut en résulter. On commence à pouvoir faire des progrès quand on se donne les moyens d'en prendre conscience.
Le biais de confirmation par exemple, nous l'utilisons tous, ça fait partie du processus cognitif. Quand le fameux "biais" devient nuisible? Quand le fameux "biais" devient bénéfique? C'est pour cette raison que je parle d'une distorsion dans le processus cognitif et non de biais qui me semble une généralité psychologique sans valeur qui ne dit rien sur le processus cognitif.
Mais si. J'ai parlé de facteurs évolutifs positifs.
Il suffit de se renseigner utilement. Les adjectifs "nuisible", "bénéfique" ne signifient rien si on ignore ce en quoi consiste, globalement, le processus de l'évolution. Les capacités et compétences adaptatives par rapport à son environnement, sa niche écologique, avec laquelle un être vivant est en interactions permanentes. Thomas Durand, Thierry Ripoll **, Guillaume Lecointre, Pascal Picq,... traitent longuement du sujet.
C'est, je le répète, jouer sur des termes, pas sur des notions.

* Une conférence...

https://m.youtube.com/watch?v=lwJ1mzMbv9Q

Ce genre d'individu raconte tellement n'importe quoi (aux côtés de ses comparses, précédemment évoqués) qu'il se permet d'intervenir dans des espaces institutionnels renommés.
Ça en fait du monde concerné dont des publics qui viendraient s'abreuver de propos ineptes...
Soyons un peu sérieux et surtout, humbles et modestes.

** Ripoll traite des travaux de Daniel Kahneman, se référer à l'ouvrage majeur (et touffu!) "Les deux systèmes de pensée", incontournable.
...Ses principales découvertes, sur les anomalies boursières et les biais cognitifs et émotionnels qui les causent, se sont faites en association avec Amos Tversky. Kahneman, expert en psychologie cognitive et Tversky, expert en psychologie mathématique, développent ensemble des applications des mathématiques à la psychologie et l'économie...
Kahneman, prix Nobel en 2002, docteur en psychologie cognitive , sa carte de visite est impressionnante.
Un trublion empêtré dans les biais cognitifs?

https://www.lexpress.fr/idees-et-debats ... 60974.html
juliens a écrit : ...se méfier de ce que l'on pense savoir, parce que ce savoir est toujours relatif?
...développer des compétences qui lui permettent de déterminer son incompétence?
...se battre contre son propre cerveau?

De belles généralités qui ne veulent rien dire.
Mais très certainement... :mrgreen:
C'est important, les gardiens du savoir...
Sans eux, que d'égarements!... :grimace:

Daniel Kahneman a une parfaite maîtrise la langue française, ce qui a son importance dans ce qui suit...

https://youtu.be/G4xx2udMPfU
Le psychologue et père fondateur de l'économie comportementale, Daniel Kahneman, vient de publier un ouvrage consacré à la variabilité interindividuelle, que les statisticiens appellent du « bruit », et à ses conséquences sur nos prises de décision.
En 1981, une célèbre étude, ayant consisté à demander à plus de 200 juges fédéraux américains de se prononcer sur les mêmes affaires, avait mis en évidence d'intolérables écarts dans les peines prononcées. Cette variabilité interindividuelle, qui assimile la justice à une véritable loterie (mais il en va de même des consultations chez le médecin, des recrutements en entreprise, des placements d'enfant dans des familles d'accueil, des demandes d'asile politique, etc.), constitue ce que les statisticiens appellent du « bruit ». C'est à ce phénomène jusqu'ici négligé qu'a choisi de s'attaquer, au soir de sa vie, le psychologue et père fondateur de l'économie comportementale Daniel Kahneman. Co-écrit avec le professeur à HEC Paris Olivier Sibony et le professeur de droit à Harvard Cass R. Sunstein, « Noise » (Odile Jacob, 2021) sera sans doute appelé à devenir une référence, comme l'a été le précédent ouvrage du prix Nobel d'économie 2002 consacré aux biais cognitifs qui distordent à notre insu la plupart de nos jugements (« Système 1/Système 2 : les deux vitesses de la pensée », Flammarion, 2012).

Autant les biais cognitifs font l'objet de quantité d'études et de livres, autant le bruit passe complètement sous les écrans radar au point de constituer, selon votre expression, la « face cachée de l'erreur ». Pourquoi tant de silence sur le bruit ?

Il est vrai que nous n'invoquons jamais le bruit pour expliquer nos erreurs de jugement, tandis que nous en accusons couramment les biais. Je crois que cette inégalité de traitement est essentiellement due à la nature respective des biais et du bruit. Contrairement aux biais qui peuvent être détectés dans les jugements individuels, le bruit ne se perçoit que dans la variabilité d'un grand nombre de jugements, c'est-à-dire dans leur dispersion. C'est un effet purement statistique, et qui ne peut être appréhendé que par les statistiques.
...
https://business.lesechos.fr/entreprene ... 345506.php

Plus...

Interview d'Olivier Sibony co-auteur du livre "Noise" écrit avec Daniel Kahneman:

https://youtu.be/4sh7i_1HOL0

Et toujours le biais et le bruit...
Dernière modification par Dominique18 le 09 févr. 2023, 13:46, modifié 1 fois.

Jean-Francois
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Re: Les biais cognitifs

#103

Message par Jean-Francois » 09 févr. 2023, 13:46

juliens a écrit : 08 févr. 2023, 21:13
Jean-Francois a écrit : 08 févr. 2023, 20:38 Par contre, parler de "sens de l'orientation" pour un processus cognitif est faire de la poésie, pas ajouter de la précision.
"la distorsion de la direction du processus cognitif" est utilisée en neurobiologie au lieu de biais qui ne veut pas dire grand-chose en soi
Votre recherche hâtive montre que vous ratissez large et mal à propos. Exemples (je souligne):
- "Etude de biais du système de valuation tels que la distorsion de la pondération des probabilités [...] porterons une attention aux implications des biais cognitifs [...]"
- "Cette distorsion méthodologique [...] que nous attribuons des processus cognitifs aux organismes"
- "qui sous-tendent les processus cognitifs et le comportement. … contact avec la réalité et une distorsion de la pensée"

Vous auriez dû prendre du temps pour trier les résultats plutôt que de faire de l'"article dropping". Là, vous n'offrez rien de bien convaincant pour soutenir que le terme biais ne veut rien dire. Surtout que, puisque vous invoquez Wikipedia, l'article sur les biais cognitifs est pas mal plus étoffé que celui sur la "distorsion cognitive".

Jean-François
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Re: Les biais cognitifs

#104

Message par juliens » 09 févr. 2023, 18:56

Dominique18 a écrit : 08 févr. 2023, 22:32 ...Tu ne vas pas me sortir celui d'autorité parce que je les cite?
C'est exactement mon questionnement. À propos d'un sujet X, si nous utilisons la "confirmation" de plusieurs études accepté par la majorité des "autorités" par exemple, ce n'est pas un "biais de confirmation-autorité-nobel...". Tandis que quelques études qui vont à contre sens sans l'approbation des "autorités" est un biais.

Dans les deux cas, nous utilisons les mêmes processus cognitif de la confirmation, de l'autorité. Dans l'un, nous y ajoutons biais pour décrire une distorsion.

Cette "distorsion du processus cognitif" n'est pas la "confirmation", "l'autorité", proprement dite, mais bien la "direction" que prend le processus cognitif. Ainsi la liste des biais ne veut rien dire et de ce fait le biais ne veut rien dire, mis à part que nous parlons de distorsion. J'irais plus loin, dans le sens que nous utilisons "biais", tout processus cognitif peut devenir une distorsion.

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Re: Les biais cognitifs

#105

Message par Dominique18 » 09 févr. 2023, 21:57

Oui, et alors ? Concrètement, ça nous mène où ?
Ça me paraît bien nébuleux et pas très clair.
Nous sommes dans de la rhétorique, pas dans une démarche scientifique concernant les modes de fonctionnement de l'espèce humaine, sur le plan comportements..
Un biais correspond à une distorsion cognitive.
C'est un truisme.

Mais encore faut-il identifier précisément quelle forme revêt cette distorsion et quelles sont ses caractéristiques, c'est à dire les nommer précisément.
"Le biais ne veut rien dire si ce n'est qu'il correspond à une distorsion du processus cognitif" avec ça, nous sommes bien avancés !
Je ne suis pas convaincu.

On peut faire mieux que ce qui figure sur Wikipédia ?
Un biais cognitif est une déviation dans le traitement cognitif d'une information. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder des importances différentes à des faits de même nature et peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement.
Si c'est pour produire du M.Jourdain, je ne vois pas l'intérêt. C'est ludique, ça occupe l'esprit, et ça embrouille plus qu'autre chose. Ces digressions échappent à ma compréhension et semblent correspondre à ce que Kahneman nomme "bruit", c'est à dire un raisonnement causal et non statistique, ce qui ne signifie pas que ce dernier est exempté d'erreur.

Ce qui doit prédominer dans le débat, ce ne sont pas les termes employés, à la limite accessoires, mais les effets constatés sur le terrain, à savoir le fonctionnement humain qui est suffisamment complexe et sa juste (et maitrisée) compréhension à l'aune des connaissances disponibles, sans devoir en rajouter une couche supplémentaire, avec des barrières langagières, et uniquement langagières, qui nuisent à l'étude de ce comportement humain.

Pour ce faire, l'emploi des termes incriminés semble faire consensus. C'est ce qu'on peut constater de la part des experts. Est-il besoin de préciser que l'interdisciplinarité est une dynamique favorisante dans cet exercice ?
Pour échanger à ce niveau, n'est-il pas nécessaire de disposer d'une plateforme de références communes qui font consensus?

"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément". (Nicolas Boileau)
Le recours au rasoir d'Ockam permet également d'y voir plus clair.

Je m'en tiendrai, en l'état actuel des connaissances, à Kahneman, Bronner, Ripoll,... parce qu'il existe un cadre de réflexion, des références validées, parce que ce sont des experts reconnus dans ce domaine de compétence, ce qui constitue un ancrage dans la réalité permettant l'accès à la connaissance, en évitant de se disperser. Du moins, à ce niveau, c'est ainsi que je le conçois.

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Dominique18
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Re: Les biais cognitifs

#106

Message par Dominique18 » 10 févr. 2023, 17:17

Comme c'est franchement gonflant de déblatérer à coups de formules langagières, nous allons faire mieux en plus marrant avec une vidéo et des expériences concrètes.

https://youtu.be/5mMifKmslC4

C'est vraiment fun et pas prise de tête.

Comme c'est plutôt astucieux dans la réalisation, nous repartons pour un autre tour, ne nous refusons rien, remettons le couvert!

https://youtu.be/2ZlyonhFHJA

On devient vite addict, non?

https://youtu.be/0xsQQBRYbDU

Mince! C'était le biais de confirmation...
Cette "distorsion du processus cognitif" n'est pas la "confirmation", "l'autorité", proprement dite, mais bien la "direction" que prend le processus cognitif. Ainsi la liste des biais ne veut rien dire et de ce fait le biais ne veut rien dire, mis à part que nous parlons de distorsion. J'irais plus loin, dans le sens que nous utilisons "biais", tout processus cognitif peut devenir une distorsion.
C'est évident... pour toi. Attention! Je ne dis pas que tu es dans l'erreur et que tu as tort, mais...
Si les mentalistes commencent à se poser un peu trop de questions au sujet du pourquoi, du comment, je crais qu'ils ne se retrouvent vite au chômage.
Par exemple, il a quoi à raconter, Clément Freze?
Je m'appelle Clément Freze, je suis un illusionniste psychologique.

J'utilise vos biais cognitifs entre autres illusions et mécanismes psychologiques saupoudrés d'hypnose, pour vous bluffer, percer votre cerveau, vous influencer, déduire qui vous êtes, mais également vos pensées.
https://fr.tipeee.com/clementfreze

Je doute que Fabien Olicard procède autrement.
N'allons pas trop vite en besogne, vérifions...
Comme l’explique Fabien Olicard (dans son livre L’anti guide de la manipulation aux éditions First), les biais cognitifs sont des jugements tronqués que l’on a mis en place pour assurer notre survie. Une forme de mode automatique qui nous évite de convoquer notre pensée analytique dès que l’on doit prendre une décision rapide. Identifier les biais cognitifs permet de contrer les failles mentales, de reprendre le contrôle sur ses émotions, mais aussi de sortir du mode automatique en activant notre libre arbitre.
https://www.magtoo.fr/10-biais-cognitif ... pulateurs/

S'il y en a qui savent jouer avec le cerveau des autres et leurs biais cognitifs, quitte à les rendre fous, ce sont bien eux, par la connaissance qu'ils ont développée et l'entraînement rigoureux auxquels ils s'adonnent.

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Re: Les biais cognitifs

#107

Message par juliens » 10 févr. 2023, 18:21

Si nous prenons la liste réduite des biais chez Wiki: https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

Si nous retirons le mot biais, tous ces processus cognitifs sont normaux. C'est une description du processus cognitif en lui-même. Nous pouvons déduire que le processus cognitif est UN biais porteur de distorsion et non une multitude de biais disparate dont nous ne connaissons pas l'étendue, sa complexité, son origine, son interaction, sa raison d'être, son utilité. Les biais ne sont qu'une bien piètre description du processus cognitif et de sa compréhension, aussi bien dire inutile.

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Re: Les biais cognitifs

#108

Message par Dominique18 » 10 févr. 2023, 23:00

Les biais ne sont qu'une bien piètre description du processus cognitif et de sa compréhension, aussi bien dire inutile.
Je pense effectivement que nous avons fait le tour de la question et qu'il est inutile de poursuivre.
Sans références, sans argumentation, sans sources,... C'est de la rhétorique à la petite semaine.
A se demander pourquoi et comment des scientifiques s'obstinent à entretenir de tels égarements et à entretenir des contes à dormir debout.
Nous pouvons déduire que le processus cognitif est UN biais porteur de distorsion et non une multitude de biais disparate dont nous ne connaissons pas l'étendue, sa complexité, son origine, son interaction, sa raison d'être, son utilité.
C'est curieux, il me semblait pourtant avoir expliqué l'une des raisons probables de l'existence des biais. Elle est passée sous le radar.

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Re: Les biais cognitifs

#109

Message par juliens » 10 févr. 2023, 23:44

Dominique18 a écrit : 10 févr. 2023, 23:00 ...
J'ai fermé les yeux, j'ai appuyé sur les flèches en haut, en bas, en haut pour un certain temps et j'ai positionné ma souris au hasard. Voici le résultat.
https://www.penser-critique.be/wp-conte ... nitifs.pdf
Biais de statu quo
Le biais de statu quo désigne un biais de comportement qui traduit la résistance au changement et une
attitude mentale dans laquelle toute nouveauté est perçue comme engendrant plus de risques que
d'avantages. En conséquence, les personnes préfèrent que les choses restent à l'identique ou évoluent le
moins possible si l'on ne peut faire autrement. Elles préfèrent minimiser les pertes que prendre des
risques pour gagner plus.

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Re: Les biais cognitifs

#110

Message par Dominique18 » 11 févr. 2023, 09:38

Je connais ce document.
Mais nous restons dans le même champ de référence.
Je n'appelle pas ça une réponse mais un déni de la réalité devant des données factuelles. Ta démonstration est elle même un biais. Nous tournons en rond.
D'ailleurs le biais du statu quo, c'est une possibilité... parmi d'autres...
qui ne constitue cependant pas une réponse par rapport aux différentes questions que j'ai soulevées.
Avec un facteur statistique certain. J'en parlerai un peu plus loin.

Je te rappelle, entre autres :
Très bien, alors ils disent n'importe quoi
(au sujet de Ripoll, Klein, Vronner, Jancivici,...).
As-tu été capable de démontrer, avec une argumentation construite et des sources telles des notifications d'experts (sans consultation d'autorités reconnues par leurs pairs, nous restons au niveau de la discussion de comptoir) que ces chercheurs étaient dans l'erreur ?

Non. Dommage parce que c'est ça qui m'intéresse, et ma frustration à ce niveau s'explique.
Tu me sors le biais de statu quo, avec le facteur de résistance au changement (très bien étudiée par l'école de Pali Alto), ce biais qui fait certainement partie des facteurs évolutifs positifs (Pascal Picq entre autres).

Ce que tu ne perçois pas, c'est que je ne manifeste pas une résistance frontale, ferme et stérile, mais une attente non figée, passagère, en l'état actuel des connaissances auxquelles je fais référence dans la construction des processus cognitifs qui m'animent. Pour que j'accepte et intègre des propositions, encore faut-il qu'elles présentent des garanties a minima.

En conséquence, je considère que tu continues de pratiquer la démonstration hrétorique (qui reste à un niveau d'organisation langagier) , ce qui ne nous apprend pas grand chose. A part continuer à tourner autour du pot. Je t'ai présenté le travail des mentalistes, qui intéressent beaucoup les scientifiques, et réciproquement. Aucune réaction...

Jean-François, en d'autres termes, t'a aussi notifié quelques raccourcis dans tes démarches.
A ma connaissance, tu es le seul qui manifeste une opposition à ce niveau (la contestation de la notion de biais). Es-tu une autorité en ce sens ?
Disposes-tu de compétences en la matière, reconnues et validées ?
Pour que ta démonstration soit recevable, c'est à dire qu'elle soit audible et crédible, elle demande un minimum d'exigence.

Note que je ne conteste pas, que j'adopte une position mesurée et prudente, parce que je ne sais pas, pas au-delà de ce que mes investigations dans ce domaine m'ont apporté.
Je reste un quidam lambda dont la motivation est d'essayer de comprendre, dans la mesure de ses moyens et possibilités.

Je constate que Kahneman ne semble toujours pas avoir changé dans ses dernières interventions (2022).

Pourquoi nous faisons des erreurs de jugement et comment les éviter.

https://m.youtube.com/watch?v=rAphUJeQN0k

Je viens de commander son dernier opus écrit en collaboration, "Noise". Il est fort possible que j'en apprenne plus, là est l'objet de ma curiosité, pas de ma fermeture d'esprit. La nuance est d'importance.

Le langage humain est incapable de rendre compte de réalités scientifiques complexes Il faut en avoir conscience. cf. à ce sujet les travaux (complexes!!!) de Claude Hagège, impressionnant d'intelligence

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Claude_Hag%C3%A8ge).

Il existe les équations mathématiques pour la physique, par exemple, qui permettent de contourner les obstacles et de communiquer sans distorsions.

Pour bien d'autres domaines, l'individu, parce qu'il est intrinsèquement un animal social, et un communiquant, ne peut s'empêcher de recourir à ce langage et à ses imperfections.... avec sa collection de biais exprimée, ou comprenant des phases de distorsion cognitive.
Biais ou distorsion, ça ne change strictement rien, fondamentalement au fond. Quand à la forme...

Edit...
Le concept de biais cognitifs, issu de la psychologie cognitive et sociale, est de plus en plus médiatisé. Il est souvent mobilisé dans les cercles sceptiques/zététique et aussi dans les milieux de l’éducation, tant pour expliquer diverses croyances fausses que pour sensibiliser à l’esprit critique.
Mais savez ce que disent les travaux scientifiques fondateurs sur la question ? Et les recherches récentes ? Les biais cognitifs doivent ils faire partie de la boîte à outil de l’esprit critique ?

Avec Charlotte Barbier, Doctorante en Sciences de l'Education et vulgarisatrice (Langue de Cha), Albert Moukheiber, psychologue clinicien, Maître de conférence) et Pascal Wagner Egger (enseignant chercheur en sciences sociales).
https://youtu.be/ZpmTpoYZ5Eg
Les biais ne sont qu'une bien piètre description du processus cognitif et de sa compréhension, aussi bien dire inutile.
C'est faire injure à ceux qui étudient ces questions, cette vidéo en témoigne.
A moins d'avoir affaire à une bande de clampins ineptes et ignares (les intervenants), ce qui ressemble fort à des élucubrations intellectuelles semble bien battu en brèche dans cette conférence.

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Re: Les biais cognitifs

#111

Message par juliens » 12 févr. 2023, 16:51

Dominique18 a écrit : 11 févr. 2023, 09:38 Je connais ce document.
...
Est-ce que tu as tout lu?

Avec ton dernier message, je pourrais trouver dans cette liste une dizaine de biais cognitifs que tu aurais utilisés. Un ensemble de biais qui interagissent entre eux pour former une direction, un sens, un aspect, un point de vue, c.-à-d. le processus cognitif.

Par biais cognitif* j'entendrais plutôt: "Aspect, point de vue. Considérer un problème avec un biais bien particulier".
*biais cognitif: psychologie – Distorsion par la pensée logique et rationnelle d’une information susceptible d’influencer le traitement qu’une personne va en faire. Les centres d’intérêts peuvent induire des biais cognitifs.

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Re: Les biais cognitifs

#112

Message par Dominique18 » 12 févr. 2023, 17:10

Avec ton dernier message, je pourrais trouver dans cette liste une dizaine de biais cognitifs que tu aurais utilisés. Un ensemble de biais qui interagissent entre eux pour former une direction, un sens, un aspect, un point de vue, c.-à-d. le processus cognitif.
Nous fonctionnons tous suivant ce schéma, j'ai expliqué pourquoi.
Par biais cognitif* j'entendrais plutôt: "Aspect, point de vue. Considérer un problème avec un biais bien particulier".
Tout dépend, pour l'individu, s'il laisse son cerveau prendre les commandes, et c'est là que ça se gâte. Il semble exister deux modes de fonctionnement du cerveau, le stade analytique et le stade analytique Thierry Ripoll (cf. les sources que j'ai citées. J'emploie le verbe "semble" pour préciser en l'état actuel des connaissances).

C'est le stade intuitif de traitement des informations qui est responsable des biais de pensée.
Ce qui ne signifie que le stade analytique n'en produit pas, ce serait trop beau, et trop simplificateur, réductionniste en un mot. Il en produit moins.

Je pense avoir suffisamment conscience de fonctionner sous le régime des biais, comme toi d'ailleurs, je conçois mal qu'il puisse en être autrement. Un processus cognitif neurophysiologique humain est nourri de biais.

Sur ce plan (les biais cognitifs) les autistes de type Asperger sont très intéressants puisque leur mode de pensée est particulier à ce niveau et intrigue les spécialistes en neurophysiologie. On entre dans les processus complexes.

Pour revenir à la problématique, j'ai proposé un balayage, forcément limité, avec des sources, des références. Je ne vois pas dans quelle direction cette problématique peut s'exprimer étant donné l'immense complexité à laquelle nous sommes confrontés. Je n'ai pas exprimé un point de vue, j'ai indiqué l'étendue du problème.
Un ensemble de biais qui interagissent entre eux pour former une direction, un sens, un aspect, un point de vue, c.-à-d. le processus cognitif.
On retourne la phrase et on obtient :
Le processus cognitif est formé d'un ensemble de biais qui interagissent entre eux pour former une direction, un sens, un aspect, un point de vue...
Je complète :...en fonction de l'objectif recherché, de la problématique considérée, de la grille de lecture et d'interprétation personnelle, du traitement (permanent) des interactions avec son environnement (sa niche écologique),...

Le propre fondamental d'un être, c'est d'être, c'est de maintenir sa structure, sans cela il n'y aurait pas d'être. Pour cela, pour assurer sa survie permettant par la suite l'expression de la vie, il doit agir et contrôler son environnement.

Le cas de l'homme, qui est un animal se déplaçant à l'intérieur d'un environnement, nécessite d'être équipé d'un système nerveux qui va lui permettre d'agir dans et sur cet espace.
Ne pas oublier que cet homme est soumis, qu'il le reconnaisse, l'admette ou non, à son équipement neurobiologique, dont deux circuits fondamentaux qui dictent et conditionnent ses actions : le circuit de la récompense, de la gratification, du plaisir, et celui de la punition.

Cette question de biais est à considérer et à recontextualiser par rapport à ces informations.
D'où la complexité du phénomène.... Parler des biais sans avoir à l'esprit qu'ils font partie d'un ensemble à resituer dans la globalité neurobiologique de l'individu, c'est se fermer des portes de compréhension, du moins en restant plus modeste, avoir un accès.

Un consensus chez les spécialistes, que nous pouvons résumer trivialement: notre cerveau nous trompe pour notre bien, c'est à dire pour nous permettre de maintenir notre structure, c'est à dire de pouvoir rester en vie confronté aux difficultés possibles de notre environnement. Ça fait partie des "avantages cachés" des biais cognitifs.*

Un cerveau, ça ne sert pas à réfléchir, mais à agir. La réflexion, qui passe par la conscience, la pensée, soigneusement encadrée à notre insu par notre inconscient neurobiologique nous permet de profiter d'une sorte de bonus. Mais il ne faut pas trop en demander.

* quelques informations à ce sujet dans cette revue :

Image

Image

Autre source...

https://www.cerveauetpsycho.fr/search/a ... cognitifs+

Pour te répondre, j'ai lu le document que tu as cité, c'est d'ailleurs avec ce dernier que j'ai pris conscience de la complexité de ces notions de biais il y a quelques années.
Une bonne partie des travaux et recherches de l'école de Paulo Alto porte sur cette thématique.
Document qui ne peut pas se contenter d'une seule lecture, forcément partiale, tronquée, en un mot, biaisée.
Je constate que toi, tu n'as pas répondu aux questions que je t'ai posées, et que tu as évité un certain nombre de points évoqués.

juliens
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Re: Les biais cognitifs

#113

Message par juliens » 12 févr. 2023, 18:19

Dominique18 a écrit : 12 févr. 2023, 17:10 Tout dépend, pour l'individu, s'il laisse son cerveau prendre les commandes, et c'est là que ça se gâte.
Tu es dualiste?
Dominique18 a écrit : 12 févr. 2023, 17:10 C'est le stade intuitif de traitement des informations qui est responsable des biais de pensée.
Ce qui ne signifie que le stade analytique n'en produit pas, ce serait trop beau, et trop simplificateur, réductionniste en un mot. Il en produit moins.
Tout est responsable dans le processus cognitif. Les sentiments, les sensations, influencent tout autant le processus cognitif ou tes biais de la pensée comme le stade intuitif, analytique, d'ailleurs je ne sais pas pourquoi parler de stade comme s'il y avait un ordre.
Dominique18 a écrit : 12 févr. 2023, 17:10 Je pense avoir suffisamment conscience de fonctionner sous le régime des biais, comme toi d'ailleurs, je conçois mal qu'il puisse en être autrement. Un processus cognitif neurophysiologique humain est nourri de biais.
Tout dépend de ce que nous entendons par biais comme j'ai mentionné, mais certainement pas dans le sens du biais cognitif.
Dominique18 a écrit : 12 févr. 2023, 17:10 On retourne la phrase et on obtient :
Le processus cognitif est formé d'un ensemble de biais qui interagissent entre eux pour former une direction, un sens, un aspect, un point de vue...
Je complète :...en fonction de l'objectif recherché, de la problématique considérée, le la grille de lecture et d'interprétation personnelle, du traitement (permanent) des interactions avec son environnement (sa niche écologique),...
Le processus cognitif n'est pas qu'un ensemble de bais. Les psychologues ont disséqué le processus cognitif pour lui attribuer des mécanismes qu'ils nomment biais. C'est comme un biologiste qui dissèquerait le corps humain que pour lui attribuer des maladies et non la raison d'être dans l'ensemble du corps humain.
Dominique18 a écrit : 12 févr. 2023, 17:10 Le propre fondamental d'un être, c'est d'être, c'est de maintenir sa structure, sans cela il n'y aurait pas d'être. Pour cela, pour assurer sa survie permettant par la suite l'expression de la vie, il doit agir et contrôler son environnement.
Le cas de l'homme, qui est un animal se déplaçant à l'intérieur d'un environnement, nécessite d'être équipé d'un système nerveux qui va lui permettre d'agir dans et sur cet espace.
Ne pas oublier que cet homme est soumis, qu'il le reconnaissent ou non, à son équipement neurobiologique, dont deux circuits fondamentaux qui dictent et conditionnent ses actions : le circuit de la récompense, de la gratification, du plaisir, et celui de la punition.
Cette question de biais est à considérer et à recontextualiser par rapport à ces informations.
D'où la complexité du phénomène....

Un consensus chez les spécialistes, que nous pouvons résumer trivialement: notre cerveau nous trompe pour notre bien, c'est à dire pour nous permettre de maintenir notre structure, c'est à dire de pouvoir rester en vie confronté aux difficultés possibles de notre environnement. Ça fait partie des "avantages cachés" des biais cognitifs.*

Un cerveau, ça ne sert pas à réfléchir, mais à agir. La réflexion, qui passe par la conscience, la pensée, soigneusement encadrée à notre insu par notre inconscient neurobiologique nous permet de profiter d'une sorte de bonus. Mais il ne faut pas trop en demander.
Passons...

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Re: Les biais cognitifs

#114

Message par Dominique18 » 12 févr. 2023, 18:26

Nous allons effectivement passer, puisque sans connaissances a minima, je ne vois pas comment nous pouvons progresser, c'est à dire nous inscrire dans un protocole de compréhension en sachant exactement de quoi nous parlons.
Je note que pour les questions, et autres détails, je peux me les accrocher autour du cou.
C'est toujours décoratif.
Le processus cognitif n'est pas qu'un ensemble de bais. Les psychologues ont disséqué le processus cognitif pour lui attribuer des mécanismes qu'ils nomment biais. C'est comme un biologiste qui dissèquerait le corps humain que pour lui attribuer des maladies et non la raison d'être dans l'ensemble du corps humain.
Si tu avais lu attentivement ce que j'ai essayé d'exprimer, et non superficiellement, en faisant l'effort de comprendre, note que je n'ai jamais cherché à te convaincre de quoi que ce soit, tu ne réagirais pas ainsi. Je n'ai jamais été si restrictif et réductionniste au sujet du processus cognitif. Je n'ai fait que retourner ta phrase, et la compléter. Nuance d'importance. Ce que j'ai développé par la suite stipule clairement le contraire de ce que tu prétends m'attribuer.
Ce qui, anecdotiquement, est de l'ordre du biais de confirmation, et de celui d'attribution.
Aucun intérêt de se confronter à de l'absurde.
Alors oui, passons.

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Re: Les biais cognitifs

#115

Message par juliens » 12 févr. 2023, 19:28

Dominique18 a écrit : 12 févr. 2023, 18:26 Si tu avais lu attentivement ce que j'ai essayé d'exprimer...
Je sais ce que tu "essaies" d'exprimer le classique "biais cognitif", pas besoin de te lire pour savoir ce que c'est. :roll:

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Re: Les biais cognitifs

#116

Message par Dominique18 » 12 févr. 2023, 19:42

Classique ?
Parce qu'il existe une définition moderne ?

Je n'essaie rien du tout.
Je dresse un tableau actuel de l'état des connaissances sur la question.
Ce n'est pas une démarche dogmatique.
Avec des sources, des références, des documents, et il y en a un éventail.
Qu'y-a-t-il en face ?
Rien. Juste une opinion personnelle, qui tourne autour du même axe depuis plusieurs posts.
Ça fait un peu léger, non?
Pourtant, ça m'aurait intéressé d'en apprendre plus. Un débat contradictoire est toujours enrichissant. Mais...
...pas besoin de te lire pour savoir ce que c'est.
Et hop! Encore un biais! Plutôt deux.
A mon humble avis, cependant, je pense qu'il y a des trous dans la raquette.

Sachant que la notion de biais n'est pas à considérer comme un exercice intellectuel, mais est à replacer au sein d'un ensemble. Le consensus est général sur cette question.
Ca semble t'échapper, et j'ai bien noté que tu as plusieurs fois botté en touche.

Alors pas la peine de continuer.
Fin de la discussion.

Edit...
Une idée de la complexité avec Nicolas Gauvrit:

L'art d'avoir tort en toute bonne foi

https://youtu.be/lwJ1mzMbv9Q

Tu as écrit...
Tout est responsable dans le processus cognitif. Les sentiments, les sensations, influencent tout autant le processus cognitif ou tes biais de la pensée comme le stade intuitif, analytique, d'ailleurs je ne sais pas pourquoi parler de stade comme s'il y avait un ordre.
Bien sûr, Nicolas Gauvrit raconte n'importe quoi... il parle de l'illusion de profondeur explicative... (à 26'40"). No comment.

"Je ne sais pas pourquoi..."
Il est là, le noeud du problème.
L'effet Dunning-Kruger, tu en as entendu parler?
Le cerveau... votre pire ami, ou votre meilleur ennemi...

Nicolas Gauvrit

Ancien élève de l'École normale supérieure de Lyon (1992)1 et agrégé de mathématiques, il soutient en 2001 un doctorat en sciences cognitives à l'École des hautes études en sciences sociales (La logique contextuelle), sous la direction de Michel de Glas, puis est habilité à diriger des recherches. Membre du laboratoire « Cognitions humaine et artificielle » (CHArt), il est maître de conférences à l'INSPE de Lille.

Travaux en mathématiques appliquées à la psychologie
Nicolas Gauvrit poursuit des recherches sur la modélisation mathématique pour la psychologie. Ses travaux portent sur la perception humaine du hasard, le raisonnement et l'éducation mathématique. Il a notamment contribué à :

- expliquer un biais statistique appelé « fossé de Sloane » découvert dans l'Encyclopédie en ligne des suites de nombres entiers
- proposer une explication mathématique simple à la loi de Benford
- modéliser mathématiquement le Time Based Resource Sharing Model, un modèle psychologique de mémoire de travail
- développer une nouvelle méthode d'estimation de la complexité algorithmique d'une suite courte, la Coding Theorem Method
- appliquer la théorie de la complexité algorithmique à divers domaines de la psychologie, comme la mémoire, l'adhésion aux théories du complot ou la psycholinguistique.

Il est membre de la Société française de statistique.

J'adore ce genre de petit "rigolo".
Fermeture du dossier.

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Re: Les biais cognitifs

#117

Message par Dominique18 » 13 févr. 2023, 15:38

Quand nous nous intéressons aux biais cognitifs, nous parcourons un univers fascinant, déstabilisant à bien des égards, parce que nous sommes obligés de nous sentir concernés et de nous remettre en question(s).

On peut faire quelques "rencontres" auxquelles on n'aurait pas forcément pensé, et pas des moindres...

Bernard Thellier, ancien négociateur du G.I.G.N.

https://youtu.be/KQEaN9bdcjY

Où il est question de l'intuitif, de l'analytique, de l'empathie, de la technique, de l'émotionnel, du rationnel, de la connaissance,...

A la fin de l'interview, Bernard Thellier indique: "Quand tu mets ta vie en jeu, tu es obligé d'évoluer. Si tu n'évolues pas, tu meurs".
Ce qui sous-entend que le négociateur a plutôt intérêt à être au clair avec les notions cognitives et à dépasser ses attitudes de convictions et de certitudes.
Ce qui nous conduit au R.A.I.D., avec une vidéo qui traite de formation spécifique pour les négociateurs, une professionnalisation reconnue à part entière.

https://youtu.be/O05odPPdGUE

Une grande qualité d'écoute, une agilité intellectuelle, une vivacité, un solide cursus en sciences humaines avec un passage en faculté de médecine pour l'expertise mentale,... Il y a plutôt intérêt à être au clair avec les processus cognitifs en jeu.

Un autre document, passionnant, toujours dans la même thématique:
la thèse de Richard Monvoisin, fondateur du Cortecs, en accès libre.

Pour une didactique de l’esprit critique
Zététique & utilisation des interstices pseudoscientifiques dans les médias (2007)

https://cortecs.org/wp-content/uploads/ ... itique.pdf

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Re: Les biais cognitifs

#118

Message par juliens » 13 févr. 2023, 17:47

Dominique18 a écrit : 13 févr. 2023, 15:38 Où il est question de l'intuitif, de l'analytique, de l'empathie, de la technique, de l'émotionnel, du rationnel, de la connaissance,...
C'est ce que j'ai répondu à l'un de tes "biais d'affirmation" et que tu as oublié pour me la resservir, le "biais de l'oublie"?

L'amour rend aveugle, nous pourrions parler du "biais de l'amour". Nous l'ajoutons à la liste? Ne réalises-tu pas que tout ce qui se passe dans le processus cognitif pourrait être d'écrit comme un biais? Comme je disais, les biaiseux analysent le processus cognitif comme une maladie!

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Re: Les biais cognitifs

#119

Message par Dominique18 » 13 févr. 2023, 17:55

Toi, tu es en train de réinventer l'eau tiède. :a2:
Dominique 18: Où il est question de l'intuitif, de l'analytique, de l'empathie, de la technique, de l'émotionnel, du rationnel, de la connaissance,...

Juliens: C'est ce que j'ai répondu à l'un de tes "biais d'affirmation" et que tu as oublié pour me la resservir, le "biais de l'oublie"?
J'ai écrit précédemment :
Au lieu de jouer avec les définitions des mots, de rester en surface, intéresse-toi plutôt aux concepts en profondeur et à ce qu'ils recouvrent.
Il y a également l'école de Palo Alto qui a provoqué bien des avancées, dont les théories systémiques.

Un biais cognitif est à restituer et à comprendre au sein d'un ensemble, d'un processus dynamique de la pensée humaine en action, d'un contexte.
Ça finit par devenir un dialogue de sourds.
C'est pour cela que je considère que la discussion n'amène plus rien. Je ne défends aucune position, je te l'ai déjà notifié, j'ai présenté un état actuel des connaissances sur le sujet des biais qui fait consensus, avec différentes directions de travail, des applications, et un collectif d'experts reconnus par leurs pairs.
Ce n'est pas ma conception, c'est celle à laquelle je fais référence et que j'utilise parce qu'elle tient la route. La nuance est d'importance.

Le très gros biais dans ton cas, c'est que tu n'as répondu à aucune de mes questions, Quatre demandes déjà ?
Les déclarations péremptoires, c'est toi qui les a produites, ce n'est pas mon cas.
Alors pour le biais de l'oublié, tu repasseras! :mrgreen:

Tu veux remporter le point de la partie ? :a2:
Je te le laisse, ça ne m'intéresse pas.
Tu nages dans les contradictions.
Tu restes scotché à ta conception, que tu es le seul à défendre, (elles sont où tes références, sources et argumentations?), comme une moule collée à son poteau.
Ne réalises-tu pas que tout ce qui se passe dans le processus cognitif pourrait être d'écrit comme un biais? Comme je disais, les biaiseux analysent le processus cognitif comme une maladie!
Je te conseille d'aller promener ton grain de sel au niveau des formateurs du GIGN et du RAID (corps d'élite considérés parmi les meilleurs au monde. Ben oui, c'est un biais, je sais. :lol: .
Ils n'ont pas tout bien compris les pauvres, ils ont encore besoin d'être correctement éduqués.
Amuse-toi bien !
Dernière modification par Dominique18 le 13 févr. 2023, 18:18, modifié 1 fois.

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Re: Les biais cognitifs

#120

Message par juliens » 13 févr. 2023, 18:18

Désolé, le biais de l'oubli existe déjà: Le biais mnésique.
la façon dont un individu va mémoriser plus facilement certains éléments plutôt que d'autres dans le cadre d'une enquête.

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Re: Les biais cognitifs

#121

Message par Dominique18 » 13 févr. 2023, 18:21

juliens a écrit : 13 févr. 2023, 18:18 Désolé, le biais de l'oubli existe déjà: Le biais mnésique.
la façon dont un individu va mémoriser plus facilement certains éléments plutôt que d'autres dans le cadre d'une enquête.
Si tu avais pris un peu de temps pour t'informer, visionner les vidéos du GIGN, celle de Nicolas Gauvrit....
Je t'ai parlé du circuit de la récompense et de celui de la punition. Il y a aussi l'inhibition de l'action... Le biais mnésique, un parmi d'autres, fait partie d'un ensemble.

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Re: Les biais cognitifs

#122

Message par juliens » 13 févr. 2023, 18:31

Dominique18 a écrit : 13 févr. 2023, 18:21
juliens a écrit : 13 févr. 2023, 18:18 Désolé, le biais de l'oubli existe déjà: Le biais mnésique.
la façon dont un individu va mémoriser plus facilement certains éléments plutôt que d'autres dans le cadre d'une enquête.
Si tu avais pris un peu de temps pour t'informer, visionner les vidéos du GIGN, celle de Nicolas Gauvrit....
Je t'ai parlé du circuit de la récompense et de celui de la punition. Il y a aussi l'inhibition de l'action... Le biais mnésique, un parmi d'autres, fait partie d'un ensemble.
Je l'ai trouvé sans l'avoir lu chez les biaiseux, mais en t'ayant lu. C'est trop facile puisque c'est n'importe quoi. Je garde le biais d'amour®, c'est moi qui l'ai découvert le premier.

Comment appelle-t-on le processus cognitif d'une personne dépressive? Le biais des évènements négatifs?
Dernière modification par juliens le 13 févr. 2023, 18:35, modifié 1 fois.

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Re: Les biais cognitifs

#123

Message par Dominique18 » 13 févr. 2023, 18:33

Nous y arrivons.
Tu arrives au bout de la non-argumentation.
Tu écris n'importe quoi, tu continues de botter en touche avec des gros sabots et tu penses t'éviter l'effort de
répondre à des questions en en posant d'autres. Quel manque de rigueur et de classe...
Et ça prétend donner des leçons aux autres.
Tu commences à jouer au troll.
Pas bon signe ça, camarade.
Commence par répondre à mes questions, je verrai éventuellement la suite à donner.
En clair, un peu plus de tenue et de sérieux.
Parce que pour la crédibilité, ça ne passe plus la rampe.
Dernière modification par Dominique18 le 13 févr. 2023, 19:41, modifié 1 fois.

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Re: Les biais cognitifs

#124

Message par juliens » 13 févr. 2023, 19:22

je révise, une personne en dépression est en fait une personne qui a un biais d'évènements négatifs. C'est en retirant ce biais du processus cognitif que la personne ne sera plus en "dépression". Je nomme la psychothérapie biaiseuse.

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Re: Les biais cognitifs

#125

Message par LoutredeMer » 13 févr. 2023, 20:25

Bon bon bon...ça n'avance pas beaucoup cette discussion.

Si on en revenait aux bases?
juliens a écrit :Nous pouvons déduire que le processus cognitif est UN biais porteur de distorsion et non une multitude de biais disparate dont nous ne connaissons pas l'étendue, sa complexité, son origine, son interaction, sa raison d'être, son utilité.
.
https://aprisme.blog/psychologie/cognit ... ge-content
Les biais cognitifs (aussi appelés biais psychologiques) sont des formes de pensée qui dévient de la pensée logique ou rationnelle et qui ont tendance à être systématiquement utilisées dans diverses situations.

Ils constituent des façons rapides et intuitives de porter des jugements ou de prendre des décisions qui sont moins laborieuses qu’un raisonnement analytique qui tiendrait compte de toutes les informations pertinentes.

Ces jugements rapides sont souvent utiles mais sont aussi à la base de jugements erronés typiques.

Le concept a été introduit au début des années 1970 par les psychologues Daniel Kahneman (prix Nobel en économie en 2002) et Amos Tversky pour expliquer certaines tendances vers des décisions irrationnelles dans le domaine économique.

----------------------

Le biais cognitif st un concept différent de celui de distorsion cognitive qui a été développé dans le champ de la psychologie clinique.

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Le terme distorsion cognitive a été introduit en 1967 par le psychiatre américain Aaron Beck, pionnier de la TCC.

Souvent les distorsions sont confondues avec les biais. …… Pour simplifier les distorsions s’apparentent plus à des préjugés quand les biais peuvent se comparer à des attitudes.

Selon son modèle, les distorsions cognitives sont des façons de traiter l’information qui résultent en erreurs de pensée prévisibles ayant souvent pour conséquence d’entretenir des pensées et des émotions négatives.

Elles contribuent ainsi aux troubles émotionnels tels que la dépression et l’anxiété ainsi qu’aux troubles de la personnalité. Mais aussi à nos comportements quotidiens.

--------

La dissonance cognitive est un concept introduit par le psychologue social Leon Festinger. Ainsi c’est un état de tension ressenti par une personne en présence de cognitions (connaissances, opinions ou croyances) incompatibles entre elles

La dissonance cognitive amène la personne à mettre en œuvre des stratégies visant à restaurer un équilibre cognitif (changer une ou plusieurs croyances, discréditer certaines informations, rechercher de nouvelles informations…).

En d’autres termes, les dissonances sont des tensions dues aux cognitions et aux valeurs incompatibles entres elles et incompatibles avec les faits. Ainsi elles nécessitent pour la personne l’obligation de changer l’information traitée (biais, distorsions…) ou de modifier ses valeurs. Des valeurs (ensemble de croyances) que le thérapeute ou le coach va tenter de changer.

Cette théorie repose sur le principe de consistance selon lequel l’humain serait motivé à conserver une cohérence entre ses attitudes et ses comportements. La théorie de la dissonance cognitive (1957) permet de faire l’hypothèse suivante : si un individu est amené à agir librement de manière antinomique à son attitude initiale, il modifiera cette attitude conformément au comportement émis.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

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