Dany a écrit :Ce serait la moindre des choses avant de dire triomphalement qu'après la mort il n'y a plus "rien".
On n'arrête pas de repousser les limites de la réalité, mais on base toujours toute sa philosophie sur des mots aussi polysémiques que "rien" ou "quelque chose"...
Quoi que ce soit de quoi ? De connu ? D'encore inconnu ? D'inconnaissable ? De descriptible ? De non descriptible parce que non verbalisable ?... Non, toutes les Mary Shoskatov ne se posent pas ces questions. Pour elles (pour eux) il n'y a plus "rien" épicètou !
Oui je suis d'accord, dire "rien" c'est complètement flou et ca aide pas (surtout sur le sujet de la conscience, ça rajoute une autre couche d'indéfinissable...).
Il est vrai qu’utiliser ce mot ainsi, ça craint un peu du boudin.
Disons que dans notre cas, rien, c'est
l’absence de conscience...c'est mieux ?
En gros, "rien", c'est l’absence du sujet qu'on cherche. Et non juste une sorte de "rien" de "vide" incarné et ontologique (qui on le sais ne l'est pas, vide, le vide...bref).
Par exemple, si j'ouvre mon frigo en cherchant une conscience (ou une voiture), j'observe "rien". Enfin si, des yaourts et de la salade...
Mais l'absence de ce que je cherche, je le constate.
Si je cherche ma voiture et que j'ouvre un garage et qu'elle n'est pas dedans (alors que c'est la put*** de fonction du garage !

), je me dit "rien"...
Après, l'autre problème, c'est que la conscience ne peut pas imaginer "rien"...
On ne peut pas imaginer l’absence de conscience consciemment...
C'est donc triplement casse-gueule.
Par-contre, on peu se dire qu'avant de naître, on n’était
probablement pas conscient, pas la, tout simplement ...Mais que le monde existait quand même.
Et que possiblement, la mort, c'est un "retour" à cet état, une possible absence de conscience (de sois en tout cas). Et encore en tout cas, une impossibilité de s'en souvenir. C'est le vide complet de la conscience de sois, mais pas le vide du vide, car le monde avant nous en était pourtant remplis de consciences (celles de nos parents déjà).
Je dit
probablement car si tu crois en une sorte de conscience flottante personnelle qui est captée dans les cerveaux de fœtus, la ça marche et tu a raison. Et perso je ne rejette pas l'idée (je ne peux pas en fait, l'épistémologie, la philo, la logique, me l'imposent). Mais je trouve "rien" (justement

), dans la littérature scientifique (ou dans une observation), qui pourrait
soutenir cette idée.
En fait, tu essaye de faire passer le mot "rien" comme une équivalence du mot "Dieu" en terme "d'extraordinarité"...Non ?
Pour moi, toutes les hypothèses ne se valent pas. Sauf si "Dieu" c'est en fait "la nature"...alors la pas de pb. Mais il faut dire "la nature", c'est plus clair.
Dieu est plutôt vu dans sont sens le plus religieux du terme ici, ça doit m'influencer, tu la dit, j'essaye de prendre en compte.
Tu ne rejettes pas, c'est une position qui se tient. Mais si tu penches quand même en faveur de "rien", sans savoir ce que c'est "rien". Ne serait-ce pas par habitude mentale ?
Pour moi, après avoir considéré que "rien" n'est pas défini dans la proposition "après la mort il n'y a plus rien !", ce serait plutôt fifty-fifty.
Attention, je suis un peu comme toi, je ne sais pas. Mais ce qu'il faut démontrer en tous les cas, c'est qu'on parle bien de la même chose quand on qualifie "rien" avant d'affirmer, sur la base de "après la mort du cerveau il n'y a plus rien !", que la conscience de soi (aka la conscience subjective ou phénoménale) ne proviendrait que de l'activité cérébrale.
Yep, on ne peu pas savoir ce qu'on ne sais pas. La dessus on est d'accord. Ça serait con qu'on soit pas d'accord sur une évidence
Par-contre, on observe que la conscience de sois (et de l’environnement) est modifiée par la chimie du cerveau et par sa morphologie.
On observe qu'un individu mort ne donne plus aucun signe de conscience de lui aussi. Mais juste un tas d'acide aminés (inconscient, sauf à élargir la définition de la conscience dans le style de 25D a coup de poppers [et non de Popper] [blague vaseuse][deuxième blague vaseuse]).
Par-contre, on observe aucun "flux de données de conscience" (ou un truc du genre) qui serait captée par le cerveaux. On n'observe pas que le cerveau puisse être un récepteur d'autre chose que celui de stimulus définissables (quoi que non quantifiable dans leurs ensembles).
Ça ne prouve PAS que la conscience est uniquement émergente de l'activité du cerveau, mais personnellement, ça me fait préférer une hypothèse à l'autre...
Par exemple, il est impossible de savoir si il y à ou non un grille-pain en orbite autour de Saturne.
C'est possible en fait. Mais rien ne l'indique. Et penser qu'il n'y à probablement pas de grille-pain en orbite de Saturne me parait raisonnable (mais possiblement faux).
Pour moi, ton "fifty-fifty", c'est une position abusivement relativiste, qui irais bien pour savoir si oui ou non "l’inconscient" (de type Freudien) existe ou non. Ou si oui ou non, 1 crop-circle sur 10 000 serait vraiment E.T.
Mais vue qu'on à un cerveau qui réagit chimiquement et physiquement et que cela induit sur l’état de conscience, et qu'ont a aucune données/observations sur une conscience extérieur au cerveau, je serait plutôt, perso, dans le 90 VS 10% ...
Mais bon, les pourcentages ça ne dit rien, ça aide pas, c'est 100% arbitraire

(donc mon 90 VS 10% aussi hein). (Mais comme dit Denis, ça pourrait nous aider à comprendre ou ça coince dans nos positions).
La conscience phénoménale ne peut pas être testée : comment connaître ton impression subjective de la couleur rouge ? Dans le cas hautement improbable où je pourrais entrer dans ton cerveau (expérience mentale

), je vais peut être (expérience mentale non gratuite, je n'affirme rien

) te dire "ce n'est pas du rouge, c'est du bleu !, sans compter que je ne comprendrais peut être rien au monde en le regardant à travers tes yeux et en cherchant à l'appréhender à travers tes sens.
De toute façon, ce rouge ou ce bleu, dans une autre langue, ça serait du "glas" ou du "coch", ou encore du "लाल" ou du "नीला" (merci Google)
Mais de toute façon, personne n'a la même
perception des couleurs. Au delà de comment on
nous les apprend.

Tu le dit ici :
Les qualia ne sont pas testables par la connaissance formelle issue de notre syntaxe.
Tout à fait d'accord.
Mais je me demande en quoi ça nous aide ?
C'est tout à fait mon avis aussi. C'est un comportement pseudo scientifique de le rejeter sans nuance (à 100%), comme le fait MS.
Ouaip ! Surtout quand on arrive pas à imaginer que la notion d’émetteur/récepteur d'un flux de conscience, est parfaitement compatible avec le matérialisme "scientifique"...Même que la science à fait des talkie-walkie avec ce concept !
On peut résoudre ce problème de conscience en s'attribuant des probabilité bayésiennes (sans 0 et1) différentes pour les deux propositions. Une sorte de redico personnel, quoi...
Honnêtement je pense qu'on en n'a pas besoin. Je comprend ta position et je la partage même (sauf si tu pense que je la comprend pas, dans ce cas dit le moi).
C'est juste que je ne la partage pas
autant que toi et en
préfère une autre sans rejeter la première (que tu comprend et partage aussi, mais moins que moi). C'est tout.
Et puis "résoudre le problème de la conscience" (même juste entre nous deux)...ça me parait un peu couillu nan ? Même a coups d'inférences bayésiennes (?)
Par exemple, comment on détermine
la force d'une proposition (d'un fait reconnus) ?
Est-ce que toutes les propositions on la même puissance (poids) ? Et si c'est non, comment on le détermine ce poids (a part sur des critères largement arbitraires) ?
Je sais pas hein, mais si la question de la conscience est encore sur le tapis 5000 ans après l'invention de l'écriture et des décennies après l'invention du micro-processeur et de l'arrivé de Carl Popper et du poppers envoyé par l'ange Gabriel à la science, c'est que même les inférences bayésiennes n'y peuvent rien...
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Re mais différent

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Dany a écrit : 31 mars 2019, 22:31
jroche a écrit :La joie ? La tristesse ? Le désir ? La crainte ? L'admiration ? L'indignation ? La fierté ? La honte ?
Ca n'existe pas pour unptigab, il n'a jamais ressenti tout ça. Il ne sais pas ce que c'est. Il ne souffre pas non plus, c'est un dur.
Tout ça, c'est des billevesées, des croyances infondées, du blabla et des inepties.
Tu met la conscience phénoménale (les qualias), comme totalement différent de la conscience cognitive. Comme si elles était indépendantes.
Mais, est tu certain que les deux ne sont pas intriquées et dépendantes (même si différentes) ? En fait, je vois pas comment ça pourrait ne pas être le cas...
Délimiter ces deux types de consciences, c'est aussi extrémiste qu'en ignorer une, nan ? Sauf si tu pense que l'une et l'autre ne sont pas liées (et que tu explique pourquoi).
Par ailleurs, "
La joie ? La tristesse ? Le désir ? La crainte ? L'admiration ? L'indignation ? La fierté ? La honte ?", ça n'existe probablement pas sans la chimie de notre corps (pas que du cerveau), et d'ailleurs, la chimie qu'on bouffe/fume/injecte modifie ces sentiments.
La question, c'est que tout le monde ressent cela différemment, et qu'on ne peu pas observer et analyser correctement ces différences et surtout la façon d'ont elles sont "conscientisées" si on est pas la personne qui expérience cela.
En gros, c'est pour ça que je dit souvent qu'on est "seul" dans l’univers...
