thewild a écrit : 18 déc. 2022, 16:59
ABC a écrit : 18 déc. 2022, 10:08
thewild a écrit : 12 déc. 2022, 21:33La meilleure piste actuelle pour la production d'électricité industrielle reste le tokamak il me semble.
Non, pas avant un ou deux siècles par la méthode envisagée (confinement électromagnétique du plasma)...
Sources s'il te plaît. Le premier prototype commercial de tokamak d'une puissance d'au moins 1gw est prévu pour 2050.
Projet Demo.
La tienne est déjà pas mal.
Évidemment, les enjeux de décarbonation de nos économies et les enjeux énergétiques ne s’arrêtent pas en 2050 ou 2070, mais il est attendu que d’autres technologies bas-carbone soient également plus performantes dans les prochaines décennies (panneaux solaires, éoliennes…). Tout laisse donc à penser que, si la fusion devient réalité, ce ne sera pas suffisamment vite ni de façon suffisamment efficace pour nous aider à résoudre ces enjeux à moyen terme.
Si le rêve de la fusion a de quoi enthousiasmer (notamment les investisseurs), il reste un rêve lointain, et le chemin à parcourir est encore très long avant que la fusion ne soit viable. Il faudra donc bien arrêter un instant de rêver, et ne pas miser toutes nos énergies sur cette fusion face aux enjeux du 21ème siècle.
Les bons points durs, dont la résolution reste hypothétique, y sont pointés : la maîtrise de l'instabilité Vélikov du plasma (dans le principe propre au tokamak), le problème de tenue des matériaux à la température induite, la production de lithium.
Pour le moment, la priorité est encore de prouver que la fusion est possible techniquement. En tout état de cause, imaginons que l’ensemble des défis énoncés précédemment soient relevés, l’avènement de la fusion nucléaire comme source d’énergie pourrait donc prendre encore de nombreuses décennies.
Mouais. Je ne crois pas à cette hypothèse technologiquement très spéculative, en tout cas pas à l'échéance de seulement quelques décennies. L'article est certes prudent, mais pas encore assez à mon sens. cf.
Le futur réacteur nucléaire Iter : un projet titanesque et énergivore. C'est aussi l'avis de Jancovici, cf.l'audition de Jancovici, le 2/11/2022, dans le cadre de
l'enquête parlementaire sur la "perte d'indépendance énergétique de la France". Le titre de cette audition a d'ailleurs donné lieu à un recadrage préliminaire très utile de la part de Jancovici.
Complément important : il ne s'agit pas de critiquer le fait de faire progresser la connaissance scientifique et technologique dans le domaine de la fusion. Dans le principe, cette direction de recherche mérite tout à fait d'être exploitée, mais, avec ITER, on a voulu réaliser trop vite et trop tôt un saut de la recherche fondamentale à une installation gigantesque, à caractère industriel, gaspillant ainsi des resources qui auraient pu être bien plus fructueusement employées tant en recherche fondamentale qu'en recherche appliquée et en développements industriels à des fins de résolution de nos problèmes climatiques et écologiques.
L'ambition c'est bien, la mégalomanie non.