Ghost a écrit :Essayez d'apprendre la bonté à un enfant qui est naturellement mauvais et vous verrez les difficultés que vous devrez surmonter. Une vie d'acquis et d'éducation ne sera pas suffisante pour le changer
On en revient à ça: l'éducation ne sert à rien selon vous.
Et, re-expliquez-nous donc comment vous savez qu'un enfant est naturellement bon ou mauvais, qu'on re-rigole. D'autant que de nomreuses études - scientifiques, pas des observations goghostiennes - tendent à montrer qu'un enfant, c'est plutôt "mauvais" dans le sens de violent, à la base. L'éducation sert justement à apprendre à se conduire en société, ce qui veut dire en partie à réprimer sa violence et à apprendre ce qu'est un comportement "bon" (terme parfaitement flou et socialement connoté).
Bien entendu, il existe des enfants qui ont des problèmes physiologiques qui nuisent à un tel apprentissage. Problèmes physiologiques innés (mais génétiquement innés, hein) ou acquis (épigénétiques), mais qui n'ont à peui près rien à voir avec vos "naturellement bon ou mauvais". Et, ce qui contredit le plus vos niaiseries, c'est que des enfants difficiles (ou "mauvais") peuvent parfaitement changer de comportements (grâce à des éducateurs patients et un programme adapté, par exemple) ou, à l'inverse, des "bons" devenir "mauvais" (la rencontre avec la drogue, etc.). Mais, grâce au très atmosphériquement variable "inné non génétique" goghostien, votre explication est que leur "nature" reprend le dessus... même si cette "nature" n'est jamais dissociable de causes environnementales.
Ghost a écrit :Ce n'est pas parce qu'ils ont appris à reconnaître un son qu'ils apprennent à jouer d'oreille, mais plutôt parce qu'ils sentent intérieurement qu'ils reconnaissent les sons et qu'ils les mémorisent facilement
Ils n'apprennent pas mais ils mémorisent? Amusant. Quel besoin de mémoriser, goghost, si tout part d'un "ressenti intérieur"? Et, mémoriser n'est pas une forme d'apprentissage?
En tout cas, c'est une excellente illustration de combien une présentation tarabiscottée des choses permet de faire croire à ces fameux "ressentis innés non génétiques flagrants". Quand on s'exprime plus simplement, et réalistement, le
merveilleux disparaît grandement:
"Ceux qui reconnaissent et mémorisent bien les sons - parce qu'ils ont de bonnes oreilles - jouent facilement d'oreille."
Evidemment, il faut aussi expliquer ce qu'on entend par "bonne oreille" et là on peut soit ré-inventer des "ressentis innés" parfaitement inutiles, soit se baser sur la physiologie du système auditif. Dans le premier cas, on n'expliquera jamais rien de nouveau; dans le second on pourra arriver à mieux comprendre les processus de l'audition.
En plus, avoir de bonnes oreilles ("oreille absolue", par exemple) ne veut pas dire que l'on sache jouer de la musique. Ca, il faut l'apprendre. Et, il faut aussi apprendre à jouer d'un (ou plusieurs) instrument(s). Comme quoi, l'"inné non génétique" est bien caché derrière une importante couche d'acquis... et il faut avoir le "
ressenti intérieur de l'auto-illusion" très développé pour penser qu'on peut faire la part des choses rien qu'en regardant quelqu'un jouer de la musique
Jean-François