@ Buckwild, rapidement:
2. Plus ou moins fixe, mais pas complètement. Les témoignages se contredisent, c'est curieux, mais cela ne me semble nullement un argument allant dans un sens ou dans l'autre.
"
Il ne faut pas oublier que l'on ne sait rien des témoins qui disent avoir observé le phénomène se déplacer", pur mensonge. Albert Sterling est de ceux qui assurent qu'il y a bel et bien eu déplacement, et
décrit même la trajectoire en entrevue. C'est seulement un des témoins principaux, responsable de la sécurité de l'hôtel, donc certainement une autre victime de la "boule suiveuse", n'est-ce pas? Caumartin est-il aussi dupé par la "boule suiveuse"?
3. Vous ne comprenez vraiment pas. L'objection n'est pas qu'un phénomène dure trois heures ou non, et encore moins qu'une formation nuageuse puisse faire 27 km de long. En gros, c'est l'UNIFORMITÉ du phénomène observé qui pose problème.
La Presse
Nouvelles générales, jeudi 8 novembre 1990, p. A3
Un OVNI dans le ciel de Montréal?
Béliveau, Jules; Laroche, Marcel
Grand émoi - mais émoi plutôt joyeux - hier soir à l'étage de la piscine de l'hôtel Bonaventure de Montréal. Ils étaient plusieurs dizaines à garder les yeux levés vers le ciel.
- Est-ce un... objet non identifié?
- Oui, c'en est un!
Tout le monde, en fait, était d'accord là-dessus, parce que personne ne parvenait à identidier ledit objet. Mais, fierté oblige, presque personne ne s'aventurait vraiment à déclarer tout de go qu'il s'agissait d'une soucoupe volante.
Au moment de l'arrivée de La Presse sur les lieux, il y avait bel et bien dans le ciel, tout droit au-dessus de l'hôtel, deux «lumières» brillant à travers les nuages.
«C'était plus clair que cela tantôt», a signalé le directeur adjoint de la sécurité de l'hôtel, Albert Sterling. «C'était plus clair parce qu'il y avait moins de nuages. On voyait six lumières formant un cercle, puis des rayons projetés tout autour...»
Ce sont des gens pratiquant la natation dans la piscine de l'hôtel qui ont d'abord aperçu le phénomène. Le sauveteur Line Saint-Pierre a alerté le directeur adjoint de la sécurité, qui a, à son tour, communiqué avec le poste 33 de la police de la CUM.
«Est-ce que je peux me servir de mon fusil», a blagué l'agent François Lippé en montant en ascenseur vers l'étage supérieur de l'hôtel. Une minute plus tard, en tournant les yeux vers le ciel, il n'a eu qu'un mot: «Sacram...!»
Une cliente de l'hôtel, Diane Martel, de Québec, était pour sa part tout à fait affirmative: «Ce sont des extra-terrestres. Je n'y croyais pas avant aujourd'hui, mais là... Avez-vous une autre explication?»
Cette femme a décrit ainsi ce qu'elle a vu: «Il y avait plusieurs lumières - huit ou dix - formant un cercle. Et il y avait, s'échappant de ces lumières, des faisceaux très lumineux.»
De quelle couleur, les lumières et les faisceaux? La plupart des personnes disaient tout simplement: «Blancs», mais quelques-unes ont parlé de bleu, de jaune et de rouge.
C'est vers 19h que le phénomène a été aperçu d'abord. Trois heures plus tard, on pouvait encore distinguer «deux yeux de lumière» dans le ciel. La chose, répétait-on, s'était déplacée très lentement du sud au nord.
La Gendarmerie Royale du Canada a confirmé hier soir qu'il s'agissait d'un phénomène «sérieux» et que ses agents étaient en train de faire des vérifications, sans vouloir encore parler d'enquête. Les témoignages reçus ont été qualifiés de crédibles.
Illustration(s) : Laroche, Marcel; Mailloux, Robert
Voici ce qu'on pouvait voir dans le ciel de Montréal, hier soir.
Les yeux tournés vers le ciel, le directeur adjoint Albert Sterling, de la sécurité de l'hôtel Bonaventure, a affirmé hier soir que cet objet lumineux était très mystérieux.
Catégorie : Actualités
Type(s) d'article : Nouvelle; Illustration, photo, etc.
Taille : Moyen, 326 mots
© 1990 La Presse. Tous droits réservés.
Doc. : news·19901108·LA·009
"
C'était plus clair parce qu'il y avait moins de nuages"... Bon. En admettant que la mystérieuse réflexion se fasse justement sans nuages, ou alors très peu, c'est à peu près logique. Mais si tout cela tient à un rarissime et fragile équilibre météorologique, il est étonnant que, en présence de PLUS DE NUAGES, le phénomène persiste, au lieu d'être simplement étouffé.
Et la lumière magique à la source de cette réflexion atteint donc, avec ou sans nuages, le même point plus ou moins fixe du ciel? Comment est-ce le moindrement possible si la lumière venait du sol, ou d'une grue, ou de la piscine?
D'ailleurs,
4. Ça commence vraiment à m'énerver, votre flou total pour les candidats.
Particulièrement quand il vous vient la lubie d'en faire un argument contre vos opposants.
Et encore une fois, vous mentez. On peut lire
ici-même, sur une page précédente de cette même conversation qu'il s'agit du PRINCIPAL SUSPECT (ah, ouais, mais c'est Denis qui le dit, c'est peut-être ça qui pose problème pour vous... je peux comprendre).
Alors selon vous, c'est vraiment la
piscine ou pas?
Faites-un effort, alors, et défendez un peu cette absurdité, si vous y croyez vraiment.
Si vous voulez prétendre, comme c'est le cas, avoir ici l'hypothèse la plus vraisemblable, il faudrait faire mieux que "sans doute d'autres candidats", franchement.
Je ne vois pas du tout quels "autres candidats" peuvent avoir eu les résultats que l'on sait, et d'après moi, vous non plus. Vous n'avez simplement aucune idée de quoi il peut s'agir, mais comme il DOIT s'agir de quelque chose, rester dans l'abstraction totale ne vous préoccupe pas le moindrement.
Ce qui m'irrite quelque peu, car je doute fort que vous me prendriez au sérieux si je me contentais seulement de vous dire "l'objet aperçu ce soir-là est sans doute autre chose qu'un pilier de lumière, un engin extraterrestre ou un engin humain secret".
Décidez-vous, à la fin. Sans candidat déterminé, vos piliers de lumières sont encore moins crédibles qu'ils ne le sont déjà.
*
Revenons au rapport Guénette-Haines, et ses conclusions lourdes de conséquences.
Tous, vous fuyez encore et encore la simple, élémentaire question : quel crédit accordez-vous à ce rapport?
Bien sûr qu'idéalement nous aimerions tous lire le rapport original, mais je ne l'ai malheureusement pas trouvé sur internet non plus. Pas plus que nous n'avons entre les mains les négatifs originaux des photos de Marcel Laroche, ou des transcriptions intégrales des témoignages de témoins.
Est-ce que cela nous empêche d'en discuter? Pas du tout.
Denis, le lien plus que douteux que vous faites avec des études du WTC est complètement idiot (j'allais dire gratuit, mais c'est bien pire). Et c'est moi qu'on accuse de lancer des '
red herring', de monter des '
straw men'... quel sordide exemple vous donnez.
Aucun média "grand public", à ce que je sache, ne s'autorise à mentionner de telles analyses, ne fût-ce que pour les démonter. Vous essayez quoi, de ridiculiser le rapport Guénette-Haines en le comparant avec une caricature d'analyses dont on ne sait rien, qui n'ont pas le moindre rapport avec ce cas-ci? C'est vraiment minable.
Écoutez, même sans avoir le rapport entre les mains, nous savons tous très bien ce qu'il conclut : que l'objet photographié était bel et bien un objet. Les estimations de taille, ou de sa nature, pour intéressantes qu'elles soient, sont du détail, rendu là.
De l'émission Mystères aux archives de Radio-Canada, tout résumé de ce cas qui se respecte fait au minimum mention de l'existence du rapport, et la plupart du temps c'est sans chercher à mettre en doute ses conclusions :
Deux spécialistes des ovnis à la solide formation scientifique, Bernard Guénette (psychologie et physiologie) et Richard Foster Haines (philosophie et aménagement urbain) ont publié un rapport qui démontre clairement que les lumières observées le 7 novembre au-dessus de Montréal provenaient d'un « objet ».
Ainsi, le rapport rejette l'hypothèse d'un phénomène optique comme celui du reflet des projecteurs sur les nuages.
Pour appuyer leur thèse, les deux scientifiques se basent sur les photographies du journal La Presse analysées par ordinateur ainsi que des témoignages concordants.
http://archives.radio-canada.ca/science ... /786-4711/
Il semble donc bien que depuis que ce rapport a "fait les nouvelles" en 1992, lorsqu'il est sorti, rien ne soit venu le contredire. Rien?
Pas tout à fait. Puisque vous n'êtes pas foutus de le faire vous-mêmes, j'attire votre attention sur l'article de La Presse de 1992, où un certain
M. Claude Lafleur, mathématicien et porte-parole des Sceptiques du Québec, présente quelques objections au rapport (au moins, si vous êtes aussi paresseux que vous semblez l'être, dites simplement que vous n'avez rien à ajouter à ces commentaires au lieu de faire des amalgames crétins).
La Presse
Nouvelles générales, vendredi 1 mai 1992, p. A3
Un rapport accrédite la thèse d'un ovni au-dessus de Montréal en 1990
Thibaudeau, Carole
On voudrait tellement y croire, aux visiteurs du cosmos! À ces êtres intelligents, un peu Spock, un peu E.T., techniquement si avancés que leurs vaisseaux se déplacent silencieux, rapides, précis, puis demeurent suspendus au-dessus de nos têtes, par exemple au-dessus de la Place Bonaventure.
C'était le 7 novembre 1990. Deux journalistes de La Presse, Marcel Laroche et Jules Béliveau, de même que plus de 40 autres personnes, ont vu ce soir là, du haut du toit de l'hôtel Hilton-Bonaventure, deux lumières qui brillaient au milieu des nuages.
Apparition ou... ovni?!!!, de s'interroger respectivement le chroniqueur religieux et le chroniqueur judiciaire du quotidien de la rue Saint-Jacques.
Un an et demi plus tard, Bernard Guénette, président d'une petite entreprise Montréalaise de simulation par ordinateur, et Richard Foster Haines, brillant spécialiste de l'interaction homme-machine au Centre de recherche Nasa-Ames, en Californie, signent conjointement un rapport détaillé sur le mystérieux phénomène qui a illuminé le ciel du centre ville pendant deux heures trente.
Les deux auteurs ont tous les deux une rigoureuse formation scientifique: le premier en psychologie et physiologie, le second en philosophie et en aménagement urbain. Outre leur intérêt professionnel pour la simulation visuelle par ordinateur, tous deux se passionnent pour les objets volants non identifiés.
Du rapport en question, dont La Presse a obtenu copie, M. Guénette affirme qu'il démontre clairement que les lumières observées le 7 novembre, du toit de l'hôtel Hilton de la Place Bonaventure, proviennent d'un «objet» et que l'hypothèse d'un phénomène optique (comme le reflet de projecteurs sur des nuages) est ainsi balayée.
Il s'appuie essentiellement sur deux éléments: les photographies prises par le journaliste Marcel Laroche, qui ont été analysées par divers programmes ordinateur, ainsi que les témoignages concordants des nombreux témoins.
«Tout dépend de la définition que l'on donne au mot objet, argue M. Claude Lafleur, mathématicien et porte-parole des Sceptiques du Québec, un regroupement qui se charge de passer au peigne fin de l'esprit critique toute information à caractère merveilleux et inexpliqué. Un nuage, c'est un objet.»
Photo sous analyse
Le négatif de la photographie a été digitalisé sur ordinateur au moyen du programme «Perceptics Nu Vision image scanner». L'image digitalisée est reproduite ci-contre. Elle vise essentiellement à faire ressortir les différence de brillance entre les points de la photo.
On a tiré un graphique de cette photo, pour mettre en évidence la densité lumineuse de l'ovale entourant le disque. «Ce tracé, lit-on dans le rapport, représente le changement de densité optique produit par un objet aérien... Cet objet est si brillant qu'il a saturé le film sur une grande moitié du diamètre.»
L'esprit ouvert mais critique, on remarque tout de suite que le rapport parle de «densité optique» et non de «densité matérielle», fait valoir Claude Lafleur.
De plus, le fait de saturer une pellicule photographique ne dépend pas seulement de la brillance d'un objet, mais aussi de la sensibilité du film et de la durée de l'exposition.
Richard Foster Haines
Il est difficile de mettre en doute la crédibilité de Richard Haines, hautement réputé pour sa rigueur intellectuelle et sa compétence, après trente ans d'une carrière fructueuse à la NASA.
«Dick continue à travailler ici à contrat, pratiquement à demi-temps, affirme M. Allen Fernquift», directeur du Spacecraft data system research branch du NASA-Ames research center, à Moffet-Field en Californie. C'est un très bon mentor pour les jeunes scientifiques. Il est très connu internationalement et entretient des relations avec des scientifiques du monde entier.»
Le travail de M. Haines a porté surtout sur les facteurs humains du développement des engins spaciaux: la convivialité de l'humain, pilote ou ingénieur, avec les instruments, par exemple. Il a été aussi appelé à faire l'analyse des accidents d'avion. Il a également participé à l'élaboration de la coupole vitrée prévue pour la station orbitale Freedom.
Indépendemment de sa carrière à la NASA, Richard Foster Haines s'est passionné pour les ovnis, au point de devenir une autorité en la matière. Il s'est fait l'interprète de nombreux événements mystérieux, et a écrit quelques livres tentant d'éclairer le phénomène des ovnis: UFO Phenomena and Behavioral Scientists (1979, Scarecrow Press), Observing UFOs (1980, Nelson Hall), Advanced Aerial Devices Reported During the Korean War, (1990, éditeur LDA Press), et The Melbourne Episode, Key-Study of a Missing Pilot, (1987, LDA Press).
C'est à ce personnage éminent que M. Guénette décida de faire appel pour analyser les éléments de son dossier.
M. Guénette a pris contact avec des entreprises comme Bell Canada, Hydro-Québec et l'Association de radio-amateur du Québec, afin de savoir si des perturbations inhabituelles avaient été enregistrées au moment de l'événement. Seule une panne d'électricité a été rapportée à la base militaire de Longue-Pointe, dans l'est de Montréal, au moment même où l'objet la survolait.
«Je voudrais que les personnes qui sont témoins de tels événements se montent des dossiers sérieux, affirme-t-il. Plus nous ferons analyser scientifiquement ce que nous avons vu, plus nous aurons des chances d'identifier les objets s'il y en a.»
M. Guénette vient d'accepter la présidence de la toute nouvelle branche québécoise de la société MUFON (pour Mutual UFO Network), un regroupement international de gens intéressés aux ovnis. Les personnes intéressées à témoigner d'un phénomène du genre ovni peuvent lui écrire à MUFON Québec, Boîte Postale 756, Station B, Montréal, H3B 3K3.
Une mini-série télévisée sur les ovnis paraîtra les 17 et 19 mai au réseau américain CBS, série intitulée «Intruders».
Illustration(s) : La Presse
Voici l'image digitalisée de la photographie prise par Marcel Laroche le 7 novembre 1990.
À droite, un disque pâle est entouré d'un ovale foncé.
La partie foncée représente la zone la plus lumineuse.
«La densité optique ne constitue pas une preuve de la présence d'un objet matériel», soutient Claude Lafleur.
Catégorie : Actualités
Sujets - La Presse : Extra-terrestres, ovnis, etc
Type(s) d'article : Nouvelle; Illustration, photo, etc.
Taille : Long, 701 mots
© 1992 La Presse. Tous droits réservés.
L'article de La Presse de 1992 laisse donc entendre que le rapport ne semble pas avoir grand-chose d'autre comme preuve que la "densité optique" observée. Si c'est bel et bien le cas, n'est-il pas surprenant que ces conclusions n'aient pas été plus et mieux contrariées?
Lafleur a parfaitement raison de souligner que "la densité optique ne constitue pas une preuve de la présence d'un objet matériel", mais s'arrêter à cela, c'est bien insuffisant. Je doute que le rapport Guénette-Haines aurait pu bénéficier d'une aussi large et positive diffusion s'il était vraiment aussi faible, mais c'est une supposition, je le reconnais. Pour trancher à ce stade, ce serait vraiment nécessaire de retourner au rapport d'origine...
D'autant que d'éventuelles précisions sur cette densité, même si elles ne devaient pas permettre de conclure sur la matérialité de ces lumières, me semblent contredire - et oui, encore - la théorie des piliers de lumières : comment cette réflexion serait-elle aussi puissante, et pire encore, comment la source d'autant plus puissante d'une telle réflexion n'aurait-elle pas été identifiable?
S'il existe une contre-expertise plus poussée que les vagues commentaires de Claude Lafleur en 1992, elle est fichtrement bien cachée, et elle vous serait bien utile. C'est une des raisons pourquoi je vous demandais ce que vous pensez de ce rapport, et si vous aviez quelque chose à rajouter.
Quoiqu'il en soit, Guénette et Haines se sont avancés, et ont produit une étude sérieuse du sujet. La moindre des choses aurait été de rendre honneur à ce louable effort, et de lui répondre avec sérieux, chiffres contre chiffres et analyse contre analyse. Pour une fois que les Sceptiques du Québec avaient, entre les mains, quelque chose de concret à étudier et analyser, c'est vraiment impardonnable de se contenter de telles généralités.
Ceci dit, je vois bien qu'il ne s'agit ici que d'un article de journal, donc j'espère que Lafleur avait en fait beaucoup plus à dire... Ce n'est pas non plus précisé dans l'article si Lafleur a pu lire le rapport lui-même, ou s'il a seulement pu donner ses commentaires au journal - mais même pour ce faire, il me semble évident que La Presse aurait dû lui en fournir une copie.
Ne vous serait-il pas possible de le retrouver pour savoir avec quelle rigueur il a analysé le travail de Guénette et Haines?
Autrement, les Sceptiques du Québec ont-ils des archives, où il serait peut-être possible de retrouver pareille information, sinon carrément une copie du rapport en question?