vivazavata a écrit :la faible quantité de stimuli externes semble être une constante et c'est probablement même une condition pour accéder à ce type de sensations (du moins pour les faciliter), l'idée n'est pas de moi d'ailleurs c'est ce qui ressort des études sur le sujet
Vous avez une référence où ce point précis est abordé?
Grosso modo dans le cas des OBE faute d'informations venant de l'extérieur le cerveau fonctionnerait en roue libre et se créerait un univers virtuel à partir de brics et de brocs...
Je ne pense pas que ce soit "faute d'informations", je pense qu'il faut qu'il y ait déclenchement d'un système interne particulier.
Question: est ce que l'on sait comment et ou sont générées les hallucinations dans le cerveau? par exemple pour des hallucinations visuelles j'ai beau chercher partout sur le net je ne trouve aucune explication claire, est ce que c'est au niveau du cortex visuel? avant? après? ailleurs? ou alors est ce que on en a aucune idée?
Il y a des recherches là-dessus, surtout en relation avec différents types de pathologies, mais je ne suis pas assez au courant pour me prononcer. Sinon pour dire que les mécanismes peuvent être variables (après tout le système visuel peut être "abusé" à différents niveaux). (Voici une
revue récente qui touche à la question. N.B.: je ne l'ai pas lue attentivement, survolée seulement.)
La corrélation entre NDE et arrêt cardiaque semble plutôt bien établie (ce qui n'est pas causalité certes)
Il y a des études qui se focalisent sur les NDE lors des arrêts cardiaques. Mais, à ma connaissance, il n'y a pas d'études sur les relations entre NDE et d'autres affections. De plus, si je me souviens bien les chiffres avancés sont relativement faibles (la très grande majorité des patients ne présentent pas de symptômes de NDE). Bref, la corrélation pourrait donc être trompeuse.
Mais, ce que je disais c'est bien qu'"on ne sait effectivement pas à quel moment précis elle survient", qu'il n'a pas été démontré (ni corrélation, ni causalité) que la NDE des patients qui en rapportent une a eu lieu pendant (au moment de) leur arrêt cardiaque. Ça, c'est de l'interprétation
a posteriori.
en fait j'imaginais que dans de telles circonstances (ECG plat et EEG pas loin) il doit parvenir peu d'informations sensorielles à ce qui reste de conscience et que justement c'est ce manque de stimuli qui provoque la NDE.
Comme je le disais plus haut, je ne crois pas que la cause soit la diminution d'informations sensorielles. Cette diminution est un contrecoup de l'"endormissement" du cerveau. Non, la cause doit être la manière dont le cerveau s'"endort", l'ordre dans lequel les systèmes cessent de fonctionner. Par exemple, si des régions responsables de l'éveil (
arousal) et qui maintiennent une forme de conscience (e.g., les réseaux cholinergiques mésencéphaliques ascendants) restent actives plus longtemps, la résultante sera une forme "onirique" de conscience, dans laquelle la personnes sera plus ou moins éveillée/consciente alors que les traitements des informations sensorielles seront fortement perturbés (et différemment selon le décours d'endormissement des régions du cerveau, et si certaines aires associatives sont les dernières à "lâcher prise" cela pourrait entraîner des sensations franchement étranges).
Pour essayer d'illustrer ça je me souviens avoir discuté avec un gars qui souffrait de narcolepsie cataplexie, quand ça le prenait (perte totale et soudaine de tonus musculaire) il expérimentait régulièrement des OBE alors je me dis que peut être il existe certaines similitudes avec ce qui provoque une NDE...
Je suis d'accord. Je vois ça comme: votre connaissance est victime d'une forme pathologique de sommeil (la paralysie par atonie en est un symptôme), et il est probable que les système de sommeil se mettent en place alors que les systèmes d'éveil sont toujours plus ou moins fonctionnels.
Il y a sans doute une différence avec les sensations provoquées par le système de lunette dont il est question dans mon premier message puisque dans ce cas il n'y a pas endormissement. Les phénomènes d'OBE/NDE ne sont certainement pas homogènes, surtout d'un point de vue subjectif.
Jean-François