Oh come on, tu ne peux pas comparer Anne Rice à Twillight. Dracula et Anne Rice, c'est des classiques. Twillight, c'est juste les vampires/loup-garous dans le filtre de la teenexploitation...
+1 qu'on brule Zwielicht.
Non, ce n'est pas comparable. Dracula c'est un grand classique du roman fantastique anglais du XIXème, comme "l'étrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde", c'est sombre, torturé. Avec une exploration du coté démoniaque de Dracula face au désir qu'il provoque.
Anne Rice, c'est plus romantique (au sens litteraire) avec une exploration forte du ressenti et des sentiments des personnages, qui, étant immortels, finissent par ne plus vivre à force d'ennui et de décalage et ne trouve un peu de vigueur et d'envie de continuer qu'avec la passion, le sang, le meurtre et l'envie de reconnaissance pour Lestat, la mélancolie et la culpabilité d'être un meurtrier pour Louis, le désir sexuel, l'amour passionné pour Armand, la vie par procuration via sa famille humaine pour Maharet, l'apprentissage, l'exploration pour Martcus ect ect.
Même si on peut éventuellement dire qu'Anne Rice n'arrive pas au niveau de Dracula (mais à mon sens, c'est faux, Ann Rice propose un renouveau du mythe du vampire autant que Dracula l'avait fait à son époque et ça me semble avoir à peu près la même portée), les deux sont largement au dessus de Twillight, sur tout les plans.
Dracula et les 3 premiers livres d'Anne Rice (après c'est moins bien, je trouve), exploitent des émotions fortes et des sentiments puissants avec une incontestable force dans l'écriture et une relative maîtrise du thème, alors que Twillight c'est fade, plat, lisse.
Dedans, le vampire y est aussi un séducteur, mais ce n'est plus une créature nocturne, il ne représente plus l'amant dangereux (à la fois désirable sur le plan sexuel et qui amènera à se bruler les ailes pour l'approcher) mais une espèce de version fantastique du beau garçon ténébreux des classes de lycées qu'on voit dans les comédies musicales du type Hight School Musical.
Tout est asseptysé dans Twillight. Dans le premier d'Anne Rice, on évoque quand même l'amour homosexuel très fort et le désir puissant qui ronge Armand, un vampire vieux de 300 ans et qui ne revit que grâce à ça et que lui refuse Louis, le personnage principal, ou alors l'amour malsain qui unit Louis, son mentor Lestat, qu'il déteste mais aime aussi et Claudia, une vampire piégée dans le corps d'une fillette mais qui désire et aime quand même, comme une adulte, sans jamais pouvoir satisfaire cela par la faute de son corps.
A l'inverse, c'est à peine s'il y a une scène de baiser dans twillight et on a l'impression de lire le journal intime d'une lycéenne lambda et même pas mal cruche.
Et les films éponymes ne sont guère mieux:
-Dracula de Coppola était quand même très sanglant et malsain, avec une évocation forte de l'érotisme, dans un contexte gothique, où Dracula est à la fois un monstre, mais aussi un homme fou d'amour.
-Entretien avec un vampire, bien que beaucoup plus lisse que le livre était aussi sanglant et très sombre.
-Twillight était un teen movies....on a le droit à l'une des scènes les plus pathétiques que j'ai jamais vu mettant en scène un vampire: le vampire en question vient espionner l'héroïne dans son sommeil, elle se réveille et il commence à s'embrasser....et rien, ils discutent toutes la nuits. Ca m'a choqué de voir le vampire séducteur relégué en promoteur de l'abstinence alors que Dracula, dans le film de Coppola vit avec deux femme vampire aussi belle que perverse, au point que c'est malsain.
Je suis désolé de la longue plaidoirie, mais comparer les livres d'Anne Rice à Twillight, qui est l'un des plus mauvais livre que j'ai essayé de lire (ma curiosité me perdra...) ces dernières années, c'est hérétique...au bucher.

This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)