ABC a écrit :....
Avant de me faire accuser de populisme ou de victimisation ou je ne sais quoi, je tiens à préciser que le sujet est le bas niveau de réussite de la France en matière d'éducation à cause d'un enseignement de médiocre qualité (non dû aux enseignants, il y en a d'excellents), trop dénué de formation à la responsabilisation, l'initiative et l'esprit critique.
La médiocre réalité : Sur 65 pays, la France se place en 2013 au 25è rang.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ondial.php
Les raisons en sont les suivantes :
-Effectifs surchargés. Dans une classe de 40, pas d'assistance personnalisée possible du professeur. L'élève est passif, en attente.
- Programmes trop lourds et inadaptés. Aucun enseignant ou presque ne parvient à boucler la fin du programme à la fin de l'année. L'élève subit un bourrage de crane.
- Programmes répétitifs : on voit et revoit la meme chose dans différentes classes durant la scolarité. Ce temps pourrait etre utilisé pour d'autres enseignements.
- Des matières pourtant essentielles pour la vie professionnelle actuelle commencent à etre enseignées trop tard : l'anglais et l'utilisation informatique avec les structures adéquates devraient etre sérieusement abordées dès l'école primaire et ce n'est pas le cas.
Niveau d’anglais :
les Français derniers du classement européen/ Salariés du secteur du tourisme : niveau très moyen / Manque d'implication des apprenants
L’anglais n’est peut-être pas encore considéré comme un investissement suffisamment rentable en France, alors que, les chiffres de l’enquête EPI le montrent : le niveau d’anglais des habitants d’un pays influe positivement sur le niveau de croissance d’un pays, son développement et sa compétitivité.
Ceux qui font les programmes ne sont surement pas des ignorants ou des idiots, alors pourquoi n'adaptent-ils pas l'enseignement?
Pour bien faire quelque chose, il faut l'aimer. Donne-t-on les moyens à l'étudiant d'aimer ce qu'il apprend?
- Des expériences d'apprentissage à la responsabilité, l'initiative et l'esprit critique comme les écoles Freinet, Montessori et d'autres n'ont pas été poursuivies, au profit d'un enseignement empirique où l'élève sera en position de passivité.
Pourquoi?
Quel est le role de l'école?
- Enseigner non seulement un contenu, mais aussi une méthodologie pour assimiler ce contenu. Or, la méthodologie est le plus souvent absente. Et la méthodologie c'est : apprendre à s'organiser, gérer son temps, analyser, synthétiser, individuellement ou en groupes (binomes, etc). Bref se prendre en main et se responsabiliser.
- Développer une culture générale
- Fournir les moyens nécessaires à la vie professionnelle future et aussi quelques armes pour la vie personnelle . Cela passe par l'enseignement de matières et de concepts inexistants à l'heure actuelle, avant le lycée (16 ans) ou meme avant l'enseignement supérieur (18-19 ans) : économie, gestion, commerce, démarche commerciale, comptabilité, finance, prise de décision, analyse d'une situation, synthèse des idées, initiative et prise de responsabilité, esprit critique etc...
Et tant que j'y suis, des notions de jardinage, d'élevage, de bricolage, la prévention des accidents domestiques, et de la psychologie sociale (= apprendre à vivre en société et à se respecter)
Car l'école se doit aussi d'enseigner l'autonomie...
Donc voila, en France on en est très loin. Et on se garde bien d'appliquer les méthodes plus performantes d'autres pays... Pourquoi?
Quelles en sont donc les raisons de la part des académiques et des décisionnaires? incompétence? esprit démissionnaire? élitisme? Peut etre les 3... Mais je penche pour l'élitisme. Tiens, curieux,
wikipedia me le confirme

:
En matière éducative, l'élitisme pousse à une sélection intense des candidats, réfute l'argument selon lequel on pourrait réussir sans avoir obtenu de très hauts diplômes, et nie reposer sur un déterminisme social : selon ses tenants, si une personne est véritablement douée, elle parviendra à entrer dans l'élite, indépendamment de ses possibilités réelles, dans le cas contraire, c'est qu'elle manquait des qualités requises.[réf. nécessaire]
Des pays renommés pour le passé élitiste de leur éducation sont la Grande-Bretagne et l'Allemagne, mais ils en sont revenus depuis.
La France a la réputation d'avoir l'un des systèmes éducatifs les plus élitistes au monde, du fait des grandes écoles. En 2010, un fort courant critique a poussé le gouvernement à exiger d'elles un assouplissement de leur élitisme supposé, avec pour objectif d'ouvrir leurs portes à une plus grande part de la société, à la manière d'une affirmative action française.
Chacun sait en effet qu'en France sans diplomes, on a accès à pratiquement aucun emploi. Et encore, cette élite aura un savoir empirique mais en l'absence d'esprit critique et de responsabilisation, pourra-t-elle appliquer ce savoir de manière adéquate? rien n'est moins sur.
Prenons les Etats-Unis :
Est-il normal de payer des fortunes pour entrer en université, ce qui causera un endettement d'une jeune personne de moins de 25 ans pour des années ou des décennies? Ce qui implique bien sur l'engagement obligatoire vis a vis de la société à travers 1. des revenus dont une bonne partie iront au 2. remboursement de ses études à l'Etat. Et l'intégration obligatoire au système ne se base pas sur l'esprit critique ou d'entreprise mais sur "tais toi et bosse pour l'état"..
Et encore, aux US, on peut créer son entreprise rapidement et ce n'est pas la course aux diplomes comme en France.
Car en France, sans diplome, pas de travail. Pire: "On ne prete qu'aux riches", c'est bien connu...
Je terminerai par cette phrase mémorable de mon ex-banquière catastrophée à qui, en création d'entreprise il y a plusieurs années, je demandais une facilité de 150 euro pour mes cartes de visites et qui a refusé :
" Non mais vous vous rendez compte, si tout le monde créait son entreprise ?? "
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..