Emanuelle a écrit :
lau'jik a écrit :
- un article sur les sensations de sortie du corps et le gyrus angulaire (c'est la partie grisée dans les circonvolutions violettes, je met l'image pour ceux qui comme moi ne connaissent pas leurs aires cérébrales

)
Navrée si je fais doublons mais ma lecture de ce fil bien qu'intéressant est parfois décousue.
Donc je remets le diagnostic différentiel des OBE par le docteur Jourdan. Je ne m'en lasse pas (dès que j'ai un peu plus de temps je réponds à Raphael):
http://iands-france.org.pagesperso-oran ... c-obe.html
J'ai lu les deux textes et me permets de faire quelques commentaires.
Le premier date de 2003, une étude suisse y était annoncée. Sait-on quels ont été ses résultats ?
Le second date de 2002 et contient des informations complémentaires.
J'y relève d'abord cette phrase :
Il est à noter que les zones stimulées par les médecins suisses et par Penfield à cinquante ans d'intervalle sont très proches, qu'elles sont toutes deux situées à droite et qu'elles sont effectivement proches aussi du cortex vestibulaire.
Le cerveau droit renvoie, encore une fois, au fonctionnement particulier du cerveau des surdoués.
Je mets à ce sujet un lien que j'ai peut-être déjà mis, en reprécisant, afin de prévenir certaines "critiques" (j'appelle ça des chapelets d'injures), que je fais partie du tiers des "surdoués" à avoir connu un parcours scolaire "brillant", c'est-à-dire que mes professeurs, comme toutes les autres personnes sensées ou douées d'une bonne intelligence que j'ai pu croiser au cours de mon existence, ne m'ont jamais prise pour une débile mentale :
http://www.observation-et-imagerie.fr/d ... rdoue.html
Et puisque l'étude genevoise annoncée en 2003 devait porter sur des épileptiques et des migraineux, je signale que ce sont deux maux auxquels les surdoués sont particulièrement sujets. Mais c'est assez logique : celui qui n'a pas plus d'un neurone à se battre en duel avec lui-même dans sa grande boîte crânienne ne risque pas de voir jamais, par exemple, son réseau de synapses électriques (nous avons déjà parlé des synapses chimiques utilisant des neurotransmetteurs, mais il y a aussi les synapses électriques qui utilisent du courant électrique) surchauffer et se mettre à grésiller, craquer et claquer dans tous les sens.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Synapse#Sy ... 9lectrique
Synapse électrique
Dans la synapse électrique, les membranes des deux neurones sont reliées par des jonctions communicantes, parfois appelées également nexus (GAP junctions). Les ions se transmettent donc d'une cellule à une autre, ainsi que la dépolarisation membranaire associée. L'influx nerveux se transmet sans intervention de neurotransmetteur. Ce type de synapse, qui joue un rôle important dans le système nerveux immature, est ensuite relativement rare au stade adulte et est majoritairement retrouvé chez les invertébrés. Ce type de communication est très fréquent dans les épithéliums.
Les caractéristiques principales de ce type de synapse sont :
un délai de transmission quasi-inexistant (pas de temps de latence dû au franchissement d'une synapse, souvent utile pour la synchronisation d'un réseau de neurone) ;
une conduction dans les 3 directions de l'espace ;
l'absence de période réfractaire (la synapse est re-stimulable immédiatement après la fin de la transmission) ;
Ben moi, je peux vous garantir qu'il m'en reste encore tout plein, de ces synapses-là.
Même que la sensation de glissement ou de chute évoquée dans les deux articles provoque habituellement chez moi un grand bond, comme celui produit par une violente décharge électrique - qui curieusement n'a jamais fait broncher aucun de mes chats dormant à mes côtés, quoiqu'il leur soit parfois arrivé de faire eux-mêmes ensuite des bonds similaires (nous sommes vases communicants pour beaucoup de choses).
A noter : j'ai de bons réflexes, physiquement comme intellectuellement, je suis assez rapide.
Je poursuis la lecture :
Une hallucination est définie comme une "perception sans objet". Et c'est précisément parce que certains témoignages rapportent une perception précise et détaillée non seulement du corps, mais aussi de son environnement, donnant des détails qui n'ont à aucun moment pu être perçus avec les organes sensoriels, que l'on ne peut, dans ces cas précis, parler d'hallucination.Ce point est fondamental, car il y a là une perception objective, même si elle est inexplicable, d'objets tout à fait réels.
Cela m'évoque les phénomènes de synesthésie que je connais bien (par exemple, j'ai un peu de mal avec les westerns, je sens la sueur et le reste) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Synesth%C3%A9sie
Hypothèse 1 : il nous reste au moins un "sixième sens" dont nous n'avons pas ou peu conscience au quotidien.
Hypothèse 2 : les perceptions acquises grâce à ce ou ces sens supplémentaires pourraient se transformer en perceptions communes par synesthésie.
Hypothèse 3 : ce travail pourrait se faire très régulièrement de manière inconsciente; il faut ici rappeler que nous nous réveillons tous les jours au mieux avec un rêve en mémoire, alors que le sommeil paradoxal aura duré bien plus de temps qu'il n'en faut pour produire ce tout dernier rêve; pour ma part, je me réveille parfois avec un rêve ou des images portant sur des faits qui vont ensuite se réaliser ou s'avérer réels.
Je poursuis et lis au final :
En revanche, les cas documentés où il y a eu perception objective, vérifiée, d'éléments extérieurs au corps et inconnus du sujet au préalable (Type III) n'ont toujours aucune explication. Ils restent à explorer et posent la question de la possibilité d'une perception sans intervention des organes sensoriels, et au bout du compte celle de la localité ou de la non-localité de la conscience (5) (6).
Nos conclusions sont bien les mêmes, y compris pour la question de la localité de la conscience, à laquelle j'ajoute celle de son individualité. J'ai bien l'impression d'être en communion avec l'univers. La surface qui nous sépare de sa partie non matérielle est poreuse.
Je reviens sur le premier article :
L'argument est évidemment contestable. Comme le souligne Christopher French, du Goldsmiths College de Londres, en commentant l'article de P. Van Lommel, il est très difficile de savoir exactement quand s'est déroulée la NDE rapportée par le patient [5]. Rien ne prouve, même si le souvenir en paraît long, qu'elle a eu lieu quand l'électroencéphalogramme était plat. Elle peut tout aussi bien s'être déroulée juste avant, ou juste après, au moment du retour de la conscience.
En ce qui concerne la syncope émotive, dont j'ai donné un exemple en évoquant des images particulières, ma réponse est très claire : c'est juste avant la perte de conscience, pas après ni pendant.
Je finis la lecture :
La plupart des hypothèses avancées pour expliquer les NDE reposent justement sur les réactions du cerveau au manque d'oxygène provoqué par l'arrêt cardiaque. Cette anoxie transitoire pourrait provoquer la libération d'endorphines des hormones induisant l'impression de bien-être, une hyperactivité électrique du cortex visuel générant une impression d'illumination d'où le sentiment de déboucher d'un tunnel, des hallucinations auditives ou encore... des OBE. Un scénario conforté par les résultats de l'équipe suisse : les collaborateurs d'O. Blanke soulignent en effet que le gyrus angulaire est à la frontière de deux systèmes vasculaires, et qu'une baisse soudaine de la pression artérielle est susceptible d'y entraîner instantanément manque d'oxygène et dysfonctionnements. Un indice de plus qu'il n'est nul besoin de recourir au paranormal pour expliquer les NDE : elles seraient simplement l'oeuvre de populations localisées de neurones, en proie aux soubresauts de l'asphyxie. zz Y. S.
Dans l'exemple que j'ai donné, les images vues sont bien très lumineuses, j'ai parlé d'images télévisées que j'ai pu reconnaître dans le réel au cours des jours qui ont suivi, mais ne suis pas sûre qu'il n'y avait que ça, surtout aujourd'hui alors que l'événement n'est plus très frais dans ma mémoire. En fait, j'ai surtout retenu celles-là en raison de leur caractère incongru, et parce qu'ensuite je les ai bien vues à la TV. Je n'ai pas vu ces images comme dans un rêve, il s'agissait d'un défilé d'images à toute berzingue, comme lorsque la personne revoit toute sa vie avant de mourir.
Et il s'agissait bien d'images plaisantes ou distrayantes : rien d'effrayant ou d'inquiétant.
Endorphines :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Endorphine
Les endorphines, ou endomorphines, sont des composés opioïdes peptidiques endogènes. Elles sont sécrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus chez les vertébrés lors d'activité physique intense, excitation, douleur et orgasme. Elles ressemblent aux opiacés par leur capacité analgésique et à procurer une sensation de bien-être.
Découvertes dans les années 1970, les endorphines (de morphine et endogène) sont des neurotransmetteurs agissant sur les récepteurs opiacés. On les retrouve entre autres dans le cerveau et la moelle épinière ainsi que dans le système digestif.
Voilà. J'essaie de clarifier ce qui peut l'être sans trop de difficultés.