Kraepelin a écrit :Nous revenons à l’opposition que je déplore entre quantitatif et qualitatif. Ce n’est pas parce qu’un phénomène s’exprime comme un continuum que cela fait disparaitre la valeur qualitative de certains de ses segments.
En effet. ...sauf que pour tout ce qui concerne ce qui se trouve sur un même continuum, la valeur qualitative entre un segment et un autre n’est que la résultante de la différence quantitative entre ces derniers. Mais encore, cela dépend, encore et toujours, de ce qui peut être perçu et interprété par les sens d’un observateur et/ou par la finesse~précision d’un outil de mesure. Du coup, qu’une quantité n puisse sembler produire une sorte de phénomène émergent « qualitatif » à partir d’un certain point, d’une certaine « quantité », d'un certain segment; n’est encore relatif qu’aux (
et dépendant des) observateurs (
et du « facteur zoom » comme dirait Nico).
spin-up a écrit : Un tas est un ensemble d’objets tel qu’un objet du tas au moins est entièrement masqué par tous les autres.
Pas mauvais, mais l’on peut trouver à critiquer....
Selon
les dicos (
et le CNRTL) un tas est un monceau, un amas, une accumulation — avec ou sans ordre — de choses. Le problème avec ta def, c’est qu’il n’est pas impossible de constituer un tas de quelques (
disons une vingtaine d’) objets dont il serait possible d’entrapercevoir au moins une partie de chacun d’eux.

Du coup, il existe donc des « ??? » qui ont toutes les caractéristiques d’un tas (
monceau, amas, accumulation), mais qui ne répondraient pas à ton critère. Ta discrimination a le mérite de poser une limite objective
*, mais elle n’est pas très utile en pratique dans la mesure où je ne vois pas pourquoi on ne devrait plus utiliser le mot « tas » pour désigner ces tas de billes et de crayons, par exemple :
* « quasi-objective », parce qu'encore faut-il savoir ce que tu entends par « masqué »? Ça concerne uniquement la vue?
Et d’un seul angle, sans bouger?
J’veux dire, si l’on peut insérer une aiguille
(ou une ficelle... ...ou de l'eau) et toucher à un des objets sans déplacer les autres, est-il entièrement « masqué »?
Perso, j'ai tendance à penser que ce qui caractérise un tas (
dans un cadre utilitaire et pragmatique) est moins le fait de pouvoir ou non discerner tous (
ou quelques de) ses éléments, que d'informer qu'il s'agit d'un amas d'objets dont certains sont empilés et se touchent les uns les autres. Plusieurs (
multiple), empilements (
disposition groupée) et contact physique entre les objets me semblent être les 3 caractéristiques suffisantes, mais absolument nécessaires. Et contrairement à ta def, ça pose moins de problème et d'ambiguïté, en pratique, que de nommer différemment certains ensembles dont la seule caractéristique qui différerait concernerait la possibilité d'observer, ou pas, tous leurs objets! Ben oui, dans quel cas de situation serait-il utile de différencier un tas dont nous pouvons observer tous ses constituants d'un autre où nous ne pourrions pas? Je n'en trouve aucun.
