DictionnairErroné a écrit : 09 mars 2021, 16:43
Dash a écrit : 09 mars 2021, 16:29
Vous n’avez tjrs pas saisi où se situe le cœur problème. Vous ne saisissez même pas un truc tout basique : que pour faire ou pas un choix, ça nécessite ce qui l'effectue ou pas.
Oui, nous parlons d'un machin biologique, le corps humain. Et alors?
Ha non, précisément.
Totolaristo ne prend pas du tout en compte le corps humain.
Il réclame une preuve qu'un micro bout de la chaine produisant un choix ait un comportement non déterministe.
C'est très différent.
Cf: "effectivement pour moi ce ne sont que des particules qui interagissent. Pourquoi serait ce autre chose ?"
Je parle de comportement constatable et testable sur des personnes.
Je définis ces personnes par leur corps, pas par quoi que ce soit d'autre.
Pourquoi vouloir mettre de la complexité là où il n’y en a pas besoin ? en allant chercher les interactions entre particules pour nier ce qu'on voit ?
Les particules qui interagissent, il n'est pas question pour moi de les nier. Mais d'un point de vue scientifique, pour le moment, c'est un puits sans fond : on ne distingue pas le bout des connaissances qu'il y a à explorer. Et il doit déjà placer une feuille de vigne sur les questions que posent les phénomènes quantiques. Donc il s'agit pour Totolaristo de regarder micro, mais pas trop, et pas trop biologique non plus puisque même les biologistes semblent faire machine arrière sur le tout déterminisme auxquels visiblement certains d'entre eux reprochent tout simplement de les avoir coincé dans une impasse.
Il est dans l'acrobatie pseudo-scientifique pour, et c'est un comble, s'opposer non pas à une affirmation théorique ou ontologique mais sur des simples faits. C'est un comble car le role de la science est d'expliquer les faits.
Pour explication, que fournit son logiciel ? Les déterminants ! ceci avec une telle constance et une telle ignorance qu'on pourrait remplacer ce vocable par "les anges", le résultat serait exactement le même. C'est son ultime réponse à toute question et à tout problème. Son 42.
Bien entendu, cette démarche est féconde (ou au moins a été et a des chances de continuer à l'être pour longtemps) puisque c'est un peu le "x" de l'équation a résoudre dont il me semble Eistein a dit que c'est ce qui l'aurait mis sur la voie de la science. Je ne vais pas cracher dans la soupe.
Mais elle n'est féconde qu'à condition de chercher x. Pas de décréter qu'il ne peut pas exister pour des raisons dont on ne détient pas la preuve.
Or, c'est exactement ce qu'il fait."les mêmes causes produisent les mêmes effets" n'est pas prouvé. On peut même douter qu'une telle affirmation ait une signification dans la réalité. Notamment parce que l'implication logique étant binaire, elle impose une vision de l'univers en tant que bloc dont aucun élément ne peut varier et sur lequel donc rien n'a d'effet. La temporalité y est une donnée géométrique. Ce qui amène à repenser la signification de la causalité elle-même. C'est donc une supposition inspirée par la causalité qui vient réviser le sens de la causalité.
Ce tour de piste, ou de passe-passe, semble donner le pouvoir de voir des évidences plus évidentes que d'autres et donc de se soustraire à toute charge de la preuve.
Au self d'Alex, il y avait du millefeuille et de la tarte aux pommes.
Alex pouvait choisir un millefeuille
Alex a choisit la tarte aux pommes.
Ca, c'est l'évidence : ce que chacun peut voir, dire, partager.
C'est donc l'affirmation que "le choix de Alex ne peut pas être véritable sans violer des lois physique" qui doit être prouvé, surtout lorsque à la question "quelles lois physiques seraient violées" la réponse est "toutes".
Pourquoi vouloir mettre de la complexité là où il n’y en a pas besoin en inventant une notion de "choix véritable" ?
Pour tenter de sauver le dogme d'une philosophie.
"Le déterminisme est une notion philosophique selon laquelle la succession de chaque événement est déterminée en vertu du principe de causalité, du passé et des lois de la physique." De ce point de départ, on glisse sur "les lois physiques sont violées par un appel à une notion indéterminisme". On affirme comme indéterministe par principe la possibilité de choix d'une tarte aux pommes pour l'opposer aux "lois physiques" que l'on est bien en peine de préciser puisque dans la philosophie déterministe ce vocable désigne plus de lois inconnues que de lois connues (et bien entendu, parmi les inconnues, il est inconcevable qu'une loi physique autorise Alex à vraiment choisir la tarte aux pommes). Ayant ainsi caché sous le tapis des milliards de constats, on affirme tout content que le déterminisme est observable partout ou on regarde.
Je vois deux sorties à ce cercle vicieux : l'indéterminisme et le choix déterministe.
Il n'y a qu'une chose qui les verrouille : un postulat philosophique.
Ma croyance, c'est que le choix déterministe est possible. En quelque sorte, qu'une loi scientifique peut être trouvée pour expliques les sélections en tant qu'aiguillages dans le déroulement de l'histoire de l'univers .
Cette croyance me semble découler directement de la notion cause-effet. L'abandonner me conduirait à perdre la croyance aux conséquences… donc à à peu près tout ce qu'on apprend.
Concernant l'indéterminisme, je n'ai aucun avis sur l'existence ou non de tels phénomènes.
Si ce n'est qu'il me semble évident que ce qui nous (espèce humaine) permet de construire nos connaissances aurait énormément de difficulté à les appréhender puisque nous avons besoin d'observer des répétitions pour inférer. Or je ne voit pas pourquoi un phénomène indéterminisme aurait la politesse de se reproduire au moment où on voudrait l'observer.
Une autre idée indéterministe serait des "points fixes". Par exemple, l'existence des électrons dont on calcule une longévité supérieure à celle de l'univers peut-elle se comprendre dans un univers déterministe ?
Quoi qu'il en soit, je ne vois aucun lien entre l'indéterminisme et la question du libre arbitre ou du choix véritable puisque l'un comme l'autre ont, d'un point de vue factuel, une personne parmis leurs causes.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16
Bien évidement c’est moi qui ne prend pas en compte le corps humain.
C’est surtout que je n’en vois pas l’interêt.
Donc tu confirme.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16
Jean7 prétend qu’il pourrait exister une fonction capable de générer le libre arbitre. En soi c’est pas très loin de ma vision fonctionnaliste de la conscience.
Mais dans ma vision, la conscience est déterminée, justement parce qu’elle découlerait d’une fonction mathématique.
Le "mais" mis en gras par mes soins est donc inutile.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16
Mais ça nous ramène à l’eternel point de désaccord. Parce que selon moi, l’existence du libre arbitre impose l’existence d’une nouvelle force fondamentale.
Ou une fonction des forces existantes.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16
Quand le libre arbitre s’exprime il peut violer les forces fondamentales pour produire sa volonté.
Affirmation gratuite.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16Ou observez vous une violation des forces fondamentales ?
A toi de le dire. Pour ma part je n'en observe aucune.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16Pourquoi tout ce que nous faisons ne serait pas le résultat d’une chaîne de réaction ?
En effet. "Pourquoi tout ce que nous faisons serait le résultat d’une chaîne de réaction" pourrait aussi être une autre question.
Totolaristo a écrit : 10 mars 2021, 02:16
Qu’est ce qui parait si inconcevable là dedans ?
Rien. Et toi, concernant l'autre question ?