Explication du paradoxe des jumeaux par Pauli :
L'équation (392) a la signification physique suivante : Considérons deux horloges identiques, initialement synchronisées, au repos, et plaçons l'une d'elles dans un champ gravitationnel pendant un certain temps. Par la suite, elles ne seront plus synchrones ; l'horloge qui a été placée dans le champ gravitationnel aura pris du retard. Comme mentionné par Einstein [dans Naturwissenschaften, 6 (1918) 697], c'est la base de l'explication du paradoxe des horloges décrit dans la section 5 [de ce livre].
Dans le système de coordonnées K' dans lequel l'horloge C2 est en permanence au repos, un champ gravitationnel existe pendant le temps où son mouvement est retardé, et l'observateur dans K' peut considérer que ce champ est la cause du retard de l'horloge C2.
Reference:
https://www.physicsforums.com/threads/i ... ics.11492/
Pauli suit donc la solution d'Einstein de 1918.
Il prétend que l'horloge qui accélère prend du retard en raison d'un champ gravitationnel. Mais cela veut dire que l'horloge C1 doit avancer brusquement par rapport à elle. Or cela n'a pas lieu comme je l'ai déjà dit. Aucun Doppler gravitationnel n'apparaît, l'horloge C1 ne tourne pas très vite pendant l'accélération. Il n'y a qu'un effet Doppler cinématique.
Cette explication gravitationnelle est si fausse que le Wikipedia n'en parle pas. Or d'après Einstein, Pauli, Born et les autres ce serait la solution du paradoxe des jumeaux dans le cadre de la théorie d'Einstein. Si cette solution est fausse le paradoxe n'a pas de solution dans le cadre de cette théorie.
En fait, il faut regarder les choses en face. Après l'accélération la distance est contractée, il n'y a donc pas de symétrie. La distance entre deux objets en mouvement relatif ne sera pas estimée la même pour l'un que pour l'autre. Celui qui estime que la distance est la plus courte estime également que l'autre objet subit en plus de son ralentissement du temps une accélération du temps puisque les signaux lumineux sont comprimés et arrivent avec une plus grande fréquence. Cela n'est pas un champ gravitationnel et s'étale sur tout le trajet. L'accélération est responsable de cette contraction des distances. Il n'y a donc aucune chance pour que les référentiels inertiels soient équivalents, sauf ceux qui mesurent entre eux la même distance.
Plus généralement :
-Soit on postule que la Terre est immobile et le temps passe plus vite pour la Terre que pour le voyageur et celui-ci est obligé en raison de la contraction des distances de postuler que le temps de la Terre va plus vite que le sien. Il n'y a donc pas de paradoxe.
-Soit on postule que la Terre au départ est en mouvement et que le temps passe plus lentement pour la Terre que pour le voyageur et celui-ci est obligé en raison de la contraction des distances de postuler que le temps de la Terre va plus lentement que le sien. Il n'y a donc pas de paradoxe. Dans le trajet de retour la vitesse du voyageur devient supérieure à celle de la Terre et le temps pour la Terre passe donc plus vite que pour le voyageur, ce qui résout le paradoxe sans contradiction.
Quand un objet accélère la contraction des distances peut vouloir dire dilatation du temps ou son contraire en fonction du référentiel postulé immobile.