LePsychoSophe a écrit : 09 oct. 2018, 15:44Et je me dis alors : Libre-arbitre chez l'être humain, pourquoi pas finalement? Mais la grille-pain aussi a alors un libre-arbitre. Un sapin, une poussière... tout alors.
Le libre arbitre est une notion inventée par l'homme pour décrire un comportement de l'homme parmi les hommes.
On ne parle pas d'une propriété tangible comme la masse, le volume... qui existaient avant le premier homme et existera après la disparition du dernier.
On ne parle pas non plus d'une propriété de porté universelle supposée se retrouver un peu partout.
Alors le grille-pain, pourquoi pas, simplement il faut expliciter ce qu'est un individu grille-pain. Je veux dire en quoi mon grille-pain est vraiment un grille-pain, à partir de quand, jusqu'à quand. Est-il toujours grille-pain lorsqu'il est débranché par exemple. Est-il beaucoup plus grille-pain qu'il n'est l'assemblage selon un plan précis d'un certain nombre de composants.
Après, il faudra observer les liberté qu'il opère (je ne doute pas une seconde qu'il le fasse) et voir celles qu'il faut lui attribuer et sur quelle période de temps.
Enfin bon, y'a du job, mais pourquoi en effet un grille-pain ne pourrait-il pas avoir de libre arbitre... Je ne vois pas. Il pourrait. No problem pour moi. C'est juste pas évident à mettre en évidence.
Ce que je me demande concernant le grille-pain c'est plutôt l'importance qu'aurait cette question pour lui et ses semblables.
Rappel, sans nous, sans nos semblable, le libre-arbitre est une notion parfaitement inutile. Il faut un individu et ses semblables pour que la notion ait son sens.
Si on parle d'un animal, quel qu’il soit, je me dis qu'il existe sans aucun doute des notions que l'animal en question appréhende et qui nous échappent totalement et qui sont pour lui d'une importance et d'une utilité largement supérieure à ce que pourrait être ce qu'on appelle le libre-arbitre.
Le point de vue de cet animal sur ses congénères n'a pas à être considéré comme secondaire par rapport au mien sur mes congénères.
Je suis quand même plus en difficulté pour imaginer le point de vue d'un grille-pain, cf. le problème de son individualité. Qu'il y ait plein de liberté dans un grille-pain, ça oui, c'est certain.
LePsychoSophe a écrit : 09 oct. 2018, 15:44Entre ça et la mémoire à ce point faillible, que reste t-il du sacro-saint MOI dont nous avons l'illusion en permanence.
ça reste pour chacun la chose pour laquelle l'expression "je dois faire avec" a le plus de sens. D'une part nous ne pouvons pas faire sans, d'autre part, nous avons très peu de possibilité d'intervenir dessus et aucun moyen de maitriser les résultats de nos tentatives d'intervention.
LePsychoSophe a écrit : 09 oct. 2018, 15:44Nous n'avons pas plus d'identité en tant qu'humain qu'une cellule dans un groupe organisé (plante, système immunitaire, molécule...).
Je trouve très intéressante cette référence aux cellules car l'exemple que tu as choisis a une identité qui me semble aisée à définir et à comprendre.
Je ne sais par contre pas, n'ayant pas le bagage nécessaire en biologie, si toutes les cellules sont unitairement différentes.
Les animaux complets, le sont (généralement, y a-t-il des exceptions, je ne sais pas).
Plus un animal est complexe, moins on a de chance de trouver un de ses congénère qui aura exactement le même comportement dans une même situation.
La question du libre arbitre est donc aisée à poser pour un animal. Ce sera de savoir s'il existe une fenêtre de temps pendant laquelle son comportement particulier (différent de celui de ses congénères) dépend que de ce qu'il est.
Sans avoir fait d'expérience précise, il me semble que c'est ce qu'on peut observer généralement.
Enfin ça, c'est le point de vue que je défend. Est-ce que ce dont je parle est autre chose que du libre-arbitre et pourquoi ?