nks a écrit : 09 mars 2020, 12:42
LoutredeMer a écrit : 08 mars 2020, 21:15
Vous voulez me signifier que c'est notre cerveau qui agirait selon le modèle des déterminants agisssant sur "l'inconscient", lui-même agissant sur la conscience).
Ce n'est pas comme cela que je conçois les choses, il me semble que c'est là une représentation trop centrée sur nous-même (comme les trajectoires des planètes que l'on dessinait lorsque l'on pensait la Terre au centre de l'univers).
Ce sont pourtant les résultats de l'expérience de Libet que je transcris... ce que vous confirmez plus bas :
"nks" a écrit :Ce que dit l'expérience de Libet (et celles qui ont suivi), c'est que le cerveau prend la décision avant même que celle-ci traverse la zone consciente. Cette dernière ne serait donc pas, comme on en a l'intuition, la partie décideuse, mais seulement une spectatrice des décisions qui s'opèrent mécaniquement dans le cerveau.
Vous n'êtes pas clair.
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nks a écrit :Pour moi, vu de l'extérieur, le cerveau n'est jamais qu'un algorithme biologique qui prend continuellement des décisions en analysant son environnement. Parmi ces nombreuses décisions, certaines passent par une zone consciente, nous donnant ainsi l'impression que c'est cette dernière qui les produit.
Oui oui, une illusion de conscience et d'avoir un libre-arbitre, je sais. ..
LoutredeMer a écrit : 08 mars 2020, 21:15
Il semble évident que dans l'un ou l'autre cas ("je m'empeche" et "je ne peux pas m'en empecher"), deux zones différentes du cerveau sont sollicitées. Après une petite recherche, je trouve ceci (plus bas) qui le confirme. Je n'ai pas tous les détails des expériences de Libet and co, mais y trouve-t-on cette distinction? :
nks a écrit :En fait, vraisemblablement, le seul rôle de la conscience serait de faire émerger chez l'individu une "conscience de soi" qui contribue au travers d'un panel d'émotions (désir, honte...) à la survie de l'organisme.
Quel intérêt puisque nous sommes "déterminés" selon vous? La survie de l'organisme n'a pas besoin d'émotions, de honte, de désir puisqu'elle est déjà déterminée...
Il suffirait des réflexes, et de la chaine causes-effets. A quoi serviraient donc les émotions dans votre schéma?
LoutredeMer a écrit : 08 mars 2020, 21:15[Houdé]...explique que l’accès au mode raisonnement, autrement dit à une pensée plus libre, passe d’abord par le blocage du mode automatique toujours prêt à s’exprimer le premier. Impossible, donc, d’exercer sa pensée critique si l’on ne réussit pas, dans un premier temps, à faire taire cette irrépressible envie d’apporter cette première réponse rapide qui nous vient à l’esprit irrémédiablement.
nks a écrit :
Comme je vous l'ai dit, c'est à mon avis uniquement notre conscience de certaines déterminations qui nous donne une sensation de contrôle (ou parfois d'impuissance) sur d'autres déterminations contraires et inconscientes. Pour moi, la véritable liberté consiste à accepter toutes nos déterminations - conscientes et inconscientes - qui dans leur ensemble représentent "ce que nous sommes". On se trompe à mon avis en restant dans la vision cartésienne (dualisme de Descartes) d'une partie consciente qui pourrait contrôler tous les automatismes inconscients.
Non. vous ne répondez pas à ma question ("distinction? dans l'expérience de Houdé entre cause-effet simple et intervention d'un blocage du mode automatique cause-effet simple par le fait d'axones se projetant)"
nks a écrit :L'expérience quotidienne nous montre que ça ne marche pas, et on ne compte plus le nombre d'alcooliques qui martèlent leur volonté (détermination consciente) à ne plus toucher une goutte d'alcool.
Et on ne compte plus le nombre d'alcooliques qui ont enterpris et réussi à arrêter l'alcool...
LoutredeMer a écrit : 08 mars 2020, 21:15
Ce serait donc ce type de câblage inhibiteur que l’on active à la cafétéria lorsque, devant le choix d’une pomme ou d’un gâteau au chocolat pour dessert, on opte finalement pour la pomme, ayant résisté courageusement (!) à notre instinct ancestral pour le sucre, fort utile dans notre passé de chasseur-cueilleur où les calories étaient rares
nks= a écrit :Dans l'absolu, ce n'est rien d'autre qu'une détermination à conserver notre santé qui prend le dessus sur une détermination à obtenir un plaisir immédiat. Elle ne passe dans notre zone consciente que dans la mesure où elle est inhabituelle. Lorsque nous aurons répété plusieurs fois cette décision, elle continuera d'être produite de façon inconsciente.
Non, le dilemme pomme-chocolat se présentera à chaque fois, vous le savez bien. Et le choix ne sera pas toujours le meme.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..