Intéressant votre débat!
Perso, je conçois (
au niveau strictement conceptuel, car je ne possède pas vos connaissances) ce « problème » comme ABC et Wooden (
EDIT et curieux, je viens de lire).
thewild a écrit : 07 oct. 2019, 08:51[...] Tout le désaccord tient en ce que vous considérez comme une évidence non discutable que l'énergie-matière sert de support au temps [...] Partant de là, toutes les paraboles peuvent être inversées et les images que vous utilisez peuvent aussi bien servir à appuyer l'autre alternative.
À mon sens, ce n’est pas une « symétrie » où, dans les deux cas, toutes « paraboles » peuvent être inversées et équivalentes. Et il n’est pas question de «
considérer comme une évidence non discutable que l’énergie-matière sert de support au temps [sic]», ça, c’est toi qui le formule de cette façon, ce qui créer un épouvantail rhétorique équivalent au fait que — toi — tu considères comme étant une évidence que l’espace-temps précède, contient et sert de support à l’énergie-matière! Ce qui te procure alors un socle pour ensuite poser que tout peut être inversé!
Dans un cas, si l’on retire la notion conceptuelle « énergie-matière », ce qui reste, c.-à-d. « l'espace-temps » selon toi (
élimine au passage l’observateur que nous sommes de l’équation, mais surtout), n’a alors plus aucune possibilité de se manifester, ce qui revient alors au même que de croire et/ou supposer quelque chose qui
n’intervient et ne se manifeste jamais et d’où pourquoi je partage l’avis d’ABC et Wooden qui mentionnent que ça relève alors de la métaphysique puisque tu persistes à supposer l’existence de l’une des notions sans l’autre.
Alors que si l’on élimine la notion « espace-temps », ben c’est juste que ça fait du même coup disparaître la notion « énergie-matière » (
parce qu’impossible pour elle de se « mouvoir » et de se manifester sans l’autre notion), mais ça n’implique pas dans ce cas de croire et/ou de supposer quelque chose qui n’intervient et ne se manifeste jamais et qui relève donc de la métaphysique puisqu’aucun de nous ne prétend(ra) que l’autre continue d’exister dans ce cas.
Autrement dit, si l'on retire de l'équation l'une ou l'autre des notions : dans un cas, quelqu’un (
toi) prétend qu’une des deux notions continue d’exister (
où et comment, ça, on ne le sait pas) même s’il est impossible de le vérifier~réfuter et, dans l’autre, nous sommes tous d’accord que les deux disparaissent de l’équation. Il y a donc alors
au moins un cas où l’on ne peut pas effectuer un renversement équivalent!
thewild a écrit : 12 oct. 2019, 15:42Aux échelles de Planck, toutes les théories perdent leur pertinence, la MQ aussi. C'est bien le principe des grandeurs de Planck : en deçà, on ne peut rien dire.
Mais alors, question subsidiaire, à défaut de ne rien pouvoir en dire (
tout comme l'existence ou non de Dieu), est-ce que justifier (
je reprends ta formulation) que le temps et l’espace existent en dehors des interactions par lesquels ils se manifestent (
et qu’ils seraient donc une propriété intrinsèque de l’univers) ne nécessite-t-il donc pas de supposer d’autres « notions » inconnues et toutes sortes d’hypothèses par conséquent moins parcimonieuses que le contraire?
