Tiens, je me suis amusé à jeter unn coup d'oeil à l'hypothèse des charges nucléaires. En fait, pour pouvoir affirmer qu'il y a eu utilisation de charges nucléaires, il faut retrouver une quantité plus ou moins abondante de radioactivité alpha (toute arme nucléaire produisant du plutonium 239, qui se désintègre en alpha + uranium 235).
Dans le
second lien de Petrov, l'auteur cite une description très technique des mesures de radioactivités faites sur le site du WTC dans le cadre d'une étude de santé publique. Les références de cet article sont
Environmental Health Perspectives Volume 110, Number 7, July 2002. Le journal EHP est un journal peer-reviewé et me semble être rigoureux.
L'auteur du lien de Petrov semble convaincu que des charges nucléaires ont été utilisées, et n'hésite pas à dire:
The reports on the dust debris that settled and flowed over the east of New York City on September 11, 2001 had more than just asbestos within it's poisonous mix. The WMD option in NYC may be hard to swallow, but it's footprint is everywhere.
Il cite alors un extrait de l'article. Pour situer l'extrait, il est dans la partie consacrée aux mesures. Les interprétations des résultats viennent évidement en conclusion. S'ensuit un passage très techniques
"Radionuclides. We analyzed the gamma spectrum of the samples using an EG&G/Ortec high-purity Ge detector (50% relative efficiency) gamma counter (EG&G/Ortec Instruments, Inc., Oak Ridge, TN). We analyzed approximately 50 peaks based on statistical significance (counting/lack of interferences). These included thorium, uranium, actinium series, and primordial radionuclides. Liquid scintillation analyses were conducted for emissions on the total dust and smoke samples using a Packard Tri-Carb Model 2770 TR/SL (Packard Instrument, Meriden, CT). The MDA for alpha radioactivity was 0.30 DPM (0.14 pCi) based on a NIST-traceable 226Ra standard (National Institute of Standards and Technology, Gaithersburg, MD). When placed in the liquid scintillation fluid, the WTC samples are somewhat darker than the backgrounds and calibration standard, which may cause slight underreporting of the beta activity due to quenching and standard-to-sample efficiency bias. "
En lisant cela, il est évidement dur de dire si on a vraiment trouvé de la radioactivité, et, le cas échéans, si on en a retrouvé des doses vraiment anormales. Pour répondre à ces question, j'ai évidemment été lire cet article, parce que je n'avais rien compris à l'extrait précédent.
Et, surprise, quand on va lire l'article original, on se rend compte que les conclusions ne permettent pas d'affirmer qu'il y a eu utilisation d'armes nucléaires, et qu'il s'agit vraisemblablement d'une citation prise hors de son contexte, qui mise sans doute sur la terreur inspirée par le mot radioactivité.
J'ai recopié la conclusion de l'article ici (les passages en gras sont de moi):
We found only background levels of alpha radionuclide activity by liquid scintillation counter analysis of all three samples. Beta activity was slightly elevated, but not more than twice the background level. There were no levels of gamma activity > 1 Bq/g except for naturally occurring potassium-40.
On ne trouve donc aucune mesure exceptionnelle de radioactivité alpha ou radioactivité gamma (n'oublions pas que la terre est naturellement radioactive, et qu'il y a donc toujours un bruit de fond de radioactivité).
Si il y avait eu une arme nucléaire, on devrait nécessairement observer du plutonium, et le plutonium ne fait que des désintégrations alphas. Comme on n'observe pas de radioactivité alpha au dela des normes, on peut donc exclure l'hypothèse d'une charge nucléaire.
Reste évidement la présence troublante de radioactivité beta. La question qui se pose naturellement est: est ce qu'avoir une radioactivité deux fois plus importante que le bruit de fond est t'il réellement surprenant et hors norme ? En fait, non. Tout d'abord, la radioactivité naturelle varie énormément sur Terre (de 1mSv/y à 50 mSv/y) et ce sans effet observable sur l'homme. Donc, le fait de doubler le bruit de fond est une trace de radioactivité légère, mais n'est certainement pas significatif d'une arme nucléaire. En fait, il semblerait que cette radioactivité provienne du tritium (qui lui, subit des désintégrations beta, j'ai vérifié) présent dans le système il semblerait que le tritium provienne du système d'éclairage radioluminescent en cas de fuite du WTC.
Et pour finir, une petite salve de redico:
A1: Des charges nucléaires ont été utilisées pour faire tomber WTC7
A: ~0% | Petrov : ? | Quivoudra: ?
Amicalement
Adhémar
ps: Je ne vais pas débunker le second article de Petrov, qui pense contourner le problème de la radioactivité en supposant qu'il s'agit en fait de bombes H. Pour faire peter une bombe H, il faut amorcer la fusion par une bombe à fission (donc traces de plutonium et de radioactivité alpha).