Salut Pepe,
Et bon retour, parmi les hommes et les femmes du rang de ce forum.
Merci pour l'info.
Ce qui m'interpelle, cependant, c'est qu'on nous présente par ailleurs
ici et
là les Enantiornithes comme essentiellement des mangeurs d'insectes, mollusques, et petits vertébrés, proies qui sont précisément du type ayant survécu à l'holocauste crétacien. En outre, parmi les disparus, figurent aussi les
Hesperornithiformes, oiseaux tirant leur subsistance de la mer, milieu dont la diversité biologique n'a pas été extrêmement affectée.
Voici par exemple ce qu'écrit
Arnaud Salomé, enseignant SVT, dans son dossier
Enquête sur la disparition des dinosaures (Futura-sciences, 2003):
Les rescapés de la crise
Les survivants comprenaient la plupart des plantes et des animaux terrestres (insectes, escargots, grenouilles, salamandres, tortues, lézards, serpents, crocodiles, oiseaux, mammifères placentaires) et la plupart des invertébrés (étoiles de mer, oursins, mollusques, arthropodes), ainsi que la plupart des poissons.
D'après cet article, 30% des espèces auraient traversé le K-T sans encombre.
Mais il pourrait être intéressant de savoir si des oiseaux granivores ont aussi disparu.
Émeline Ferard, sur
Maxisciences, présente le résultat des travaux publiés en 2011 par le
Dr Longrich, selon lesquels toutes les familles zoologiques d’oiseaux archaïques se sont maintenues jusqu'au crétacé-tertiaire. Mais alors, survient…
la catastrophe, laquelle aurait entraîné leur brutal déclin. Un seul groupe aurait survécu, se diversifiant au cours des 10 millions d’années suivant l’extinction de masse, pour donner nos volatiles actuels.
Les autres étaient-ils tous des dentés carnivores ?
Pour ce qui est de ceux qui ont survécu, être granivore est une alimentation spécialisée. Or, selon les thèses les plus courantes, cela semble peu propice à la survie dans un contexte cataclysmique, lequel favoriserait plutôt les omnivores.
Dans les chapitres consacrés au sort des différentes formes animales, Wikipédia reprend, références à l'appui, la thèse d'un tri effectué entre les espèces ne faisant pas appel à l'alimentation :
Dinosaures aviens
[…] Les oiseaux Néornithes ont survécu à la limite K-T peut-être en raison de leurs capacités de plonger, nager, ou chercher un abri dans l'eau et les marécages. Beaucoup d'espèces d'oiseaux peuvent construire les terriers, ou des nids dans les trous d'arbre ou les termitières, ce qui les a mis à l'abri des effets sur l'environnement à la limite K-T.
Mammifères
[…] Les espèces mammifères qui existaient à la limite K-T étaient généralement petites, de taille comparable aux rats ; cette petite taille les aurait aidées à trouver des abris dans des environnements protégés. En outre, on postule que quelques monotrèmes, marsupiaux, et placentaires primitifs étaient semi-aquatiques ou fouisseurs, car il existe encore de nombreuses lignées de mammifères ayant conservé de tels comportements aujourd'hui. Enfin, n'importe quel mammifère semi-aquatique ou creusant des terriers aurait eu la protection additionnelle contre le stress environnemental de la limite K-T.
Cependant, dans la présentation générale des causes possibles, l'aspect nutritionnel est mis en avant :
Schémas d'extinction
Les omnivores, les insectivores et les charognards ont survécu à l'évènement d'extinction, peut-être en raison de la plus grande disponibilité de leurs sources de nourriture. À la fin du crétacé il ne semble y avoir eu aucun mammifère purement herbivore ou purement carnivore. Les mammifères et les oiseaux qui ont survécu à l’extinction se sont nourris d'insectes, de vers, et d'escargots, qui eux-mêmes se nourrissaient de matière morte végétale ou animale. Les scientifiques pensent que ces organismes ont survécu à l'effondrement des chaînes alimentaires basées sur les plantes parce qu'ils se sont nourris de détritus ou d'autres matériaux organiques non vivants.
Tout cela ne donne pas la raison particulière de l'extinction des non-Néornithes.
Non, je vous dis, il ne reste que le délit de sale gueule…