Vathar a écrit :
"Certaines personnes croient qu'avoir un rapport sexuel non consenti peut être justifié dans certaines situations. Pensez-vous que cela peut s'appliquer aux circonstances suivantes". (J'ai ajouté à la liste ci-dessous le pourcentage de "Oui" pour la portion Française du sondage)
Merci pour les infos.
Par contre cette question est on ne peut plus vague et mal foutue, ou c'est moi ??
On peut très bien l'interpréter sur un mode "Pensez-vous que les gens qui justifient le viol le justifient de telle ou telle manière" ?
J'ai peur de couper les cheveux en 4, mais je suis déjà sceptique sur les chiffres en question.
De plus, on doit tout questionner d'après moi : la sémantique de la "justification" ou de "l'excuse".
L'alcool, pour moi, est une circonstance atténuante, et plus généralement et bien évidemment, l'état d'inconscience de l'agresseur.
C'est une position morale de ma part, tout à fait subjective et personnelle, rien de plus.
J'ai entendu trop de personnes reprocher à d'autres de justifier telle ou telle atrocité alors qu'il n'était que question de relativisme moral, culturel, ou simplement de précision (en vue d'une éventuelle législation), je suis donc méfiant.
Pour le reste, bah je pense comme toi, Kraepelin et Hallucigenia.
spin-up a écrit :Vathar a écrit :
Et concrètement, ce qu'on reproche au terme "culture du viol" est qu'il est largement trop fourre-tout
Evidemment puisqu'il s'agit d'apporter une reponse culturelle a un probleme considéré comme culturel.
Il n'est pas question de créer de nouveaux delits mais de combattre des modes de pensées, de faconner l'opinion publique sur ces questions pour la rendre moins tolerante envers les abus ou ceux qui les excusent/justifient.
Ca reste une opinion, a traiter comme telle, peut etre que ce n'est pas une approche efficace mais ce n'est pas incoherent.
J'aurais tendance à être ok avec ça dans l'absolu, moi ce qui me dérange c'est le côté "slogan", sans compter toutes les imprécisions, les amalgames, etc..
Et le problème, c'est que la "réponse" dont tu parles s'effectue souvent de manière moralisatrice, avec une espèce de supériorité intellectuelle à 2 balles et une pointe de dégoût.
Du genre
cet édito de Libération :
A quelques jours de la rituelle journée des droits des femmes - toujours le 8 mars -, voilà un sondage qui envoie dans l’atmosphère un écœurant parfum de clichés et d’idées erronées qu’on espérait enfin évaporé. Alors que le viol est reconnu par la loi comme un crime depuis plus de trente ans, qu’il mobilise contre lui sans relâche associations, plans gouvernementaux, campagnes, quatre Français sur dix estiment toujours que la responsabilité du violeur est atténuée si la victime a une attitude provocante (une jupe courte ?)
Tiens, encore un chiffre différent.
Voilà encore que pour plus de la moitié de la population (61 % de Français, 65 % de Françaises) un homme a plus de mal «à maîtriser son désir sexuel qu’une femme».
Ca a l'air ridicule comme ça, mais j'aimerais bien connaître le ratio violeurs/violeuses en prison.
La question est-elle scientifiquement tranchée ?
Certains zooms laissent pantois. Si presque tous les Français (96 %) qualifient à juste titre de viol «le fait de forcer une personne qui le refuse à avoir un rapport sexuel», il s’en trouve encore 24 % pour considérer qu’une fellation relève de l’agression sexuelle, non du viol.
Horreur ! A-t-on demandé aux personnes en question s'il ne s'agit pas d'une simple question de sémantique ? Le viol est associé à la pénétration pour 24% des Français ? Quelle horreur, vraiment ! Perso, j'ai du mal à voir ce qui est le plus moralement répréhensible entre un viol et une agression sexuelle, mais bon je dis ça, je sais c'est à gerber.
De même, 26 % jugent que lorsqu’une victime ne résiste pas aux menaces de son assaillant, ce n’est pas un viol, mais une agression sexuelle.
idem, etc, etc.
Perso, je me pose de sérieuses questions sur ce qu'il faut interpréter de ces études, de leurs questions et conclusions qui me paraissent quand-même pas mal biaisées.
Cela dit, le biais vient peut-être de moi.
Vu que je suis de mauvaise foi, je ne résiste pas à balancer un
post savoureux d'unodieuxconnard, qui m'a fait marrer y a pas longtemps.