• Téléphone au volant
À compter de 2019, un automobiliste qui utilisera son téléphone portable au volant s'exposera à la confiscation de son permis, pouvant aller jusqu'à six mois, sous certaines conditions. Le contrevenant devra avoir commis en même temps une infraction menaçant la sécurité d'autrui. Le téléphone au volant est impliqué dans un accident mortel sur dix.
• Publication de la carte des radars automatiques
Pour une information fiable et transparente des usagers de la route, la carte des radars automatiques sera publiée dès le début de cette année sur le site Internet de la Sécurité routière. Elle sera accompagnée de données sur l'accidentalité et sur les recettes générées.
• Contrôleur électronique de vitesse pour les chauffards
L'exécutif prévoit, à l'horizon 2021, de donner la possibilité à un conducteur contrôlé en excès de vitesse de plus de 40 km/h et faisant l'objet d'une suspension de permis de continuer à conduire. La condition: que son véhicule soit équipé d'un contrôleur électronique de vitesse.
• Alcool: éthylotest antidémarrage obligatoire
Dès cette année, les récidivistes d'infractions de conduite en état alcoolique devront équiper leur véhicule d'un éthylotest antidémarrage (EAD). Un suivi médico-psychologique est aussi prévu. Sans obligation cette fois, l'EAD pourra aussi être utilisé par ceux qui ont vu leur permis suspendu et qui veulent continuer à prendre le volant.
Pour lutter contre l'alcool au volant, en cause dans 29% des accidents mortels, la vente ou mise à disposition d'éthylotests sera généralisée dans les débits de boissons ainsi qu'à proximité des rayons de boissons alcoolisées. La présence obligatoire d'un éthylotest classique à bord des voitures va être supprimée.
• Protection des piétons
Usagers les plus vulnérables, 559 piétons ont été tués en 2016, un bond de 19,4% par rapport à 2015. Le gouvernement prévoit de punir «plus lourdement» les conducteurs qui ne respectent pas les règles de priorité des piétons, et permettre de les sanctionner sans interception, notamment par vidéoverbalisation.
Un programme est également prévu pour mieux sécuriser les abords immédiats des passages piétons en redéfinissant les emplacements de stationnement et en marquant au sol «une ligne d'effet des passages piétons jusqu'à cinq mètres en amont pour indiquer que les véhicules doivent s'arrêter».
• Forces de l'ordre
Dès la fin de l'année, les forces de l'ordre pourront temporairement «disparaître» des applications de navigation routière indiquant leur position, en cas de contrôle d'alcoolémie et de stupéfiants, mais aussi de lutte contre le terrorisme et la criminalité. Elles ne pourront le faire pour un contrôle de vitesse. «Quand elles le décideront, les forces de l'ordre déclareront l'endroit où elles sont et demanderont aux applications que, dans cet espace-là, les signalements de leur présence faits par les membres des communautés de ce système ne “redescendent” pas aux autres utilisateurs», a détaillé le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.
Alors ? Ils n'agissent que sur la vitesse ?
