Salut Ghost,
À JF, tu dis :
Ce n'est pas Denis qui va me contredire si je vous dis que la rapidité d'un apprentissage est proportionnelle à la qualité de l'aptitude innée (génétique ou non).
C'est en effet ce que je pense. L'aire d'un rectangle est
proportionnelle à la largeur de ce rectangle (le facteur de proportionnalité étant la hauteur du rectangle). A = L x H.
Vas-tu me
contredire si je te dis que la rapidité d'un apprentissage est proportionnelle à l'intensité~richesse des expériences (pertinentes) vécues ? Je parle là de la hauteur du rectangle.
Tiens, un exemple. Supposons qu'il s'agisse de l'apprentissage de la langue chinoise parlée.
Considérons deux bébés, X et Y.
X est enfant d'un grand linguiste chinois, aussi grand acteur~poète~artiste et conférencier polyglotte recherché. Bref, un
champion en langue chinoise parlée (présumément surdoué parmi les siens). La mère est une linguiste~actrice~poétesse~artiste~conférencière polyglotte chinoise de même farine que le père.
Au stade d'ovule fécondé, X a été implanté dans une française moyenne. Le bébé est né en France et y a grandi dans la famille ordinaire de sa mère porteuse, sans jamais entendre un mot de chinois.
L'autre bébé, Y, provient d'un oeuf fécondé de français moyens. Il a été transplanté dans la chinoise linguiste-actrice-poétesse-conférencière qu'on connaît déjà. Le bébé a grandi entre elle et son mari, aussi bon parleur chinois qu'elle.
Comparons maintenant X et Y à 20 ans. Lequel, selon toi, aura le mieux appris le chinois?
Moi, je suis pas mal certain que c'est Y.
Toi? Faut pas négliger l'intensité~richesse des expériences vécues, la
hauteur du rectangle.
Que se passerait-il, selon toi, si les deux bébés X et Y avaient simultanément grandi dans la même mère porteuse? Ils auraient grandi comme deux frères jumeaux dans une des deux familles qu'on connaît.
Moi, je pense que X aura probablement plus le "don des langues" que Y et, autant en France qu'en Chine, apprendra plus facilement que lui la langue du pays. Pour l'apprentissage des langues, son rectangle a probablement une largeur généreuse. Mais le contraste entre les deux enfants (en parler courant) ne sera vraisemblablement pas à tout casser.
Enrichissons encore l'expérience. Considérons les 4 bébés~enfants~adultes de notre expérience. Les deux paires de jumeaux.
Xf est le bébé génétiquement chinois~artiste élevé en France.
Xc est le bébé génétiquement chinois~artiste élevé en Chine.
Yf est le bébé génétiquement français moyen élevé en France.
Yc est le bébé génétiquement français moyen élevé en Chine.
Pour être plus précis~concret, disons que les deux X sont des clones l'un de l'autre. Génétiquement identiques. De même pour les deux Y.
Comparons ces quatre personnes à 20 ans.
Moi je pense que, dans sa façon d'être, d'éprouver et de penser, Xf ressemblera plus à Yf (son frère d'acquis) qu'à Xc (son frère d'innée). Autrement dit, je pense que le contraste entre les acquis est plus fort que celui entre les innés, en ce qui concerne ce qu'on est~éprouve~pense. Tant qu'il ne s'agit pas de croisements interspécifiques. Si on fait l'expérience avec des chats et et des lapins, par exemple, je pense que les frères d'inné se ressembleront plus que les frères d'acquis, sauf, possiblement, en goûts alimentaires.
Revenons à Xf, Xc, Yf et Yc.
Moi, je pense que, dans sa façon d'être~éprouver~penser, Xf ressemblera plus à Xc qu'à Yc. En acquis, Xf est à
égale distance des deux autres, mais en inné~génétique, il est identique à Xc (et différent de Yc).
Bref, j'en reviens toujours à ma formule que tu n'aimes pas
"Aire du rectangle" = largeur x hauteur. On en a souvent parlé. Voir, par exemple, vers les 65% de
cette page (vieille de 5 mois).
Bien sûr que ça ne provient pas que de l'inné~génétique. Le tout est modulé par l'acquis~culturel (incluant les accidents de parcours). Souviens toi : "aire d'un rectangle" = base x hauteur. L'acquis~culturel (incluant les accidents de parcours) est aussi important que l'inné~génétique. On te l'a dit cent fois. Sinon cent-cinquante.
Aussi, bien sûr, ça s'applique autant aux catholiques qu'aux esquimaux ou aux musulmans. Ou aux chats.
Pour rendre compte des écarts entre les façons d'être~éprouver~penser de deux individus (homme ou pas), on n'a pas plus besoin des vies antérieures qu'un chat a besoin de deux queues.

Denis