Publié : 29 mars 2007, 11:06
Je vous laisse une deuxième réflexion sur les intentions d’un conflit partant du principe que les causes produisent les mêmes effets, l’expression de cet article en intitulé était la seconde guerre mondiale était-elle une guerre « juste » et « sainte » ? . Vous ferez aisément le parallèle avec ce qui se passe aujourd’hui. Personnellement je condamne toutes idéologies extrémistes d’où qu’elles proviennent, mais derrière les horreurs de ces propagandes, j’ai souvent remarqué qu’ils y avaient des forces obscures à l’œuvre qu’il convenait d’identifier. Derrière le filtre de l’historiquement correct se trouve des éléments de compréhension souvent intéressants permettant de comprendre les grandes manœuvres de l’histoire des peuples. Je ne suis ni conspirationniste, ni complotiste mais en usant d’un peu de discernement mettre au grand jour ce qui est parfois gentiment occulté et caché !
Complaisances et complicités des alliés pour le fascisme après 1918
Un mythe ayant la vie dure, et même très dure, est celui selon lequel la politique d' “Apeasement ” de la GB et de ses alliés vis à vis Hitler, aurait pour origine le “ pacifisme ” de ces dits gouvernements alliés, et le fait que la Guerre a lieu par la suite, “ prouverait ” que “ si tu veux la paix, prépare-toi à la Guerre ” [14]
Les gens qui affirment péremptoirement cela, “ oublient ” que le Parti qui gouverne l'Angleterre des années '30 est le Parti Conservateur, i.e. de Droite et impérialiste; le Premier Ministre qu'on associe le plus à cette politique d'“Apeasement” est Neville Chamberlain, dont toute la famille s'est illustrée par un Impérialisme outrancier. C'est le Parti qui a envahi la Chine pour la punir d'avoir interdit la vente de l'opium britannique, sur son territoire ; c'est le Parti qui tant qu'il est au Gouvernement (avec comme chef Churchill entre autres) s'oppose implacablement au droit des peuples qui ne sont pas de race aryenne (Juifs et Arabes du Moyen Orient, Noirs d'Afrique et des Indes, “ Jaunes ”, Amérindiens.) à disposer d'eux-mêmes (Les peuples de “ bonne race ”, Boers d'Afrique du Sud, Canadiens, Irlandais du Sud, Australiens, eux, reçoivent ce droit); le Parti qui, dans les années '50, va envahir l'Égypte pour la punir d'avoir osé nationaliser le Canal de Suez; le Parti qui s'oppose à toute idée d'Autonomie en Irlande du Nord, tant qu'il est au pouvoir. Comment, à priori, un tel Parti, serait tout à coup “ miraculeusement ” devenu “ pacifiste ”, juste pendant les années '30, juste au moment où l'Ultra Conservateur Hitler s'en prend à deux pays, l'Espagne et la Tchécoslovaquie, dirigés par des Gouvernements socialistes, i.e. adversaires des Conservateurs, les seuls Gouvernements démocratiquement[15] élus de l'Europe du Sud et de l'Est, alors que le Gouvernement conservateur de GB appuie la plupart des régimes fascistes qui contrôlent les autres pays. La vraie raison de l'“Apeasement”, est que le Gouvernement des Conservateurs en GB, voit en Hitler, un allié politique, particulièrement vis à vis la Russie soviétique que la GB a déjà envahi de 1918 à 1922.
En effet, dès la proclamation de l'Armistice, Hitler s'engage dans la milice d'anciens combattants, les Casques de fer, cette milice se livre à une guerre civile meurtrière contre les révolutionnaires communistes allemands, de Rosa Luxemburg et consorts, avec la bénédiction des pays occidentaux et du Gouvernement “social démocrate ”, que ces derniers ont mis en place. Les combats les plus meurtriers ont lieu à Munich, où les révoltes populaires ont mis en place un gouvernement révolutionnaire. Le gouvernement "social-démocrate" mis en place à l'instigation des Alliés, s'allie aux Casques de fer, pour assassiner Rosa Luxembourg et les autres révolutionnaires. Au même moment, le même gouvernement "social-démocrate" de l'Allemagne vaincue, s'allie à ce qui était la veille, les ennemis de l'Allemagne, au sein de l'Armée multinationale, dont la mission est de renverser le gouvernement révolutionnaire, qui vient juste de prendre le pouvoir en Russie (en 1917), et cela pour aider les contre-révolutionnaires russes à remettre en place la Monarchie totalitaire tsariste.
Évidemment, nombre de Casques de fer et autres vétérans de la toute récente 1ere Guerre font partie de cette Armée multinationale. De fait, jusqu'en 1939, la priorité dans la politique étrangère des ex Alliés de la 1ere Guerre, est de “ parer au Péril Rouge ”.
C'est ce que nous voyons par exemple quand Hitler et les Casques de fer tentent un pronunciamiento (coup d'état) contre le Gouvernement Social-démocrate élu, en 1923 à Munich, la ville même de leurs exploits anti-Rouges de 1919. Pourquoi permet-on à Hitler de ressortir de prison deux minuscules années seulement, après le Putsch (coup d'état) manqué. S'il eût connu son Chemin de Damas et démontré hors de tout doute, une fondamentale repentance, et cela pendant de très nombreuses années, il eût été envisageable qu'on le laissât sortir sous haute surveillance et avec interdiction sévère de se livrer à quelque activité politique que ce soit.
Or le Gouvernement allemand accepte de le laisser non seulement sortir après seulement deux ans, mais il le laisse aussi militer dans le même mouvement de putschistes ; cela apparemment, avec l'assentiment des Alliés qui selon le susdit Traité de Versailles, avaient pourtant un droit de contrôle sur les faits et gestes de l'Allemagne. En fait le Gouvernement que les Alliés laisse libérer Hitler, n'est plus formé par les sociaux-démocrates, mais par leurs ennemis de la Droite royaliste, antidémocrate, raciste et revancharde, cette Droite même qui est impliquée dans la tentative de Putsch.
Le Chef militaire suprême de l'Allemagne et de l'Autriche de 14-18, le Maréchal Von Hindenburg, a été condamné par la propagande de l'époque comme criminel de Guerre pour ses exactions en Belgique neutre (dont font mention la Chronique du 20e siècle des Éditions Larousse) et sa guerre sous-marine à outrance qui a coulé un grand nombre des bateaux civils et/ou neutres. Comment se fait-il que les Alliés laissent ce même criminel de guerre, se présenter aux Élections présidentielles de 1925 ? A-t-il fait repentance de ses crimes de guerre ? Non ! En, Hindenburg est le porte-étendard de la Droite impérialiste et revancharde, susmentionnée dont Hitler fait partie. En fait, le fidèle adjoint d'Hindenburg, le Général Ludendorff, a dirigé le Putsch de 1923.
Si on désire un élément de comparaison, on peut utiliser le cas du Japon qui, pendant la 2e Guerre, aura à la tête de son armée, un homme semblable à Hindenburg : le Général Tojo. Quand les Alliés de la 2e Guerre vaincront le Japon, ils jugeront et pendront Tojo et nombre de ses adjoints, et de même agira-t-on avec plusieurs officiers de l'Allemagne vaincue d'après 1945. Comment se fait-il que Hindenburg n'ait pas été jugé ni emprisonné ? Si donc la recherche de la paix, était le réel motif de cette étrange “ tolérance ” des Alliés, pourquoi ne pas, au moins s'assurer, après sacrifié dix millions de personnes pour la victoire, que des Bellicistes comme Hindenburg et Hitler ne puissent plus jamais occuper quelque poste de décision que ce soit dans l'Allemagne vaincue ? Ce n'est pas une mesure violente ni revancharde que cela.
Comment se fait-il surtout, que les Alliés laissent le même Hindenburg, nommer Hitler Chancelier et Dictateur en 1933, alors que ce dernier n'était que le chef d'un parti parmi d'autres au Reichstag (le Parlement de l'Allemagne) ?
La réponse à cette question, réside entre autres dans un ouvrage spécialisé en histoire diplomatique, Ambassador Frederic Sackett (...) 1930-1933 : The United States and Hitler's Rise to Power. Ce dit ouvrage expose comment au début des années '30, les Gouvernements des pays de l'Occident se préoccupaient exclusivement d'empêcher les Rouges de prendre le pouvoir en Allemagne, et d'appuyer la Droite allemande, fut-elle belliciste, dictatoriale, revancharde et nazie ; on voit aussi dans cet ouvrage que même un diplomate expérimenté et directement sur le terrain, minimisait totalement le danger que représentait Hitler pour le statu quo international en Europe.
Histoire du Canada[16] met aussi en évidence l'antisémitisme et la sympathie profonde pour Hitler et le Nazisme, d'un politicien aussi libéral que William Lyon Mackenzie King. Le Canada étant reconnu de manière générale, pour être un pays très modéré en toutes choses, on ne peut que conclure que cette attitude vis à vis le Nazisme, est généralisée dans les pays occidentaux dans les années '30.
Vis à vis cette même époque, il convient de noter que l'immense majorité des régimes fascistes du monde sont alliés, même satellites économiquement et/ou militairement, de la triade France-GB-ÉU :
L'Italie de Mussolini (qui s'oppose pendant plusieurs années à Hitler),
la Pologne de Pilsudski, Beck et Sikorski,
la Grèce de Metaxas,
la Hongrie de Horthy,
le Portugal de Salazar,
la Turquie de Kemal[17],
l'Espagne de Franco (cette dernière entre dans l'OTAN et reçoit des bases américaines),
la Finlande de Mannerheim,
l'Iran des Shah Palhavi,
la Bulgarie de Stambouliski et Boris III,
la Roumanie de Carol II,
l'Albanie de Zog,
la Thaïlande des militaires,
la Chine de Chiang Kaï Tchek[18],
la Yougoslavie d'Alexandre,
la Lettonie d'Ulmanis,
la Lituanie de Smetona,
l'Estonie de Präts,
le Nicaragua des Somoza,
les autres juntes d'Amérique latine,
les Russes blancs (alliés des Nazis pendant l'invasion de la Russie par ces derniers),
les monarchies totalitaires d'Éthiopie, du Népal et du Tibet,
etc.
C'est la montée de la puissance allemande un peu avant la 2e Guerre, ou dans les premières années de celle-ci, qui poussera quelques-uns uns de ces régimes dans l'orbite de l'Allemagne, parfois suite à des révolutions de palais, soutenues par ladite Allemagne.
Devant l'invasion italienne en Éthiopie, la GB feint de s'indigner, mais en réalité, c'est elle, ainsi que la France, qui contrôle le Canal de Suez dont les Italiens ont absolument besoin pour acheminer leurs troupes en Éthiopie. Or, la GB et la France, laissent les armées italiennes d'invasion, utiliser le Canal de Suez.
De même, quand le Général phalangiste, i.e. nazi espagnol, Franco se soulève contre le Gouvernement démocratiquement élu d'Espagne, avec le soutien des troupes allemandes et italiennes, aucune indignation de la part des futurs Alliés de la 2e Guerre. Au contraire, les gouvernements des ÉU, de la GB, de France et du Canada, répriment ceux parmi leurs concitoyens qui supportent le Gouvernement élu d'Espagne, dans sa guerre contre Franco ; ils poursuivent lesdits concitoyens pour s'être livrés à des actions “ terroristes ”.
Une telle politique ne peut guère être qualifiée autrement que de complicité et/ou d'alliance avec les Nazis
Face à l'invasion de la Chine par le Japon, les pays occidentaux susmentionnés sont “ indignés ” de voir le Japon traiter la Chine...de la même manière qu'eux l'ont fait 40 ans auparavant, et de menacer ainsi leurs “ droits ” d'occupation sur des provinces de la façade maritime de la Chine, à mesure que l'armée japonaise s'approche de ces provinces. Il est par contre des plus intéressant pour les pays occidentaux, de voir le Japon s'en prendre à la guérilla de Mao Tsé Toung, d'où d'occasionnelles alliances entre leur satellite, le dictateur fascisant Chiang Kaï Chek (Cf. ce nom dans http://www.encyclopedia.com/) et les Japonais contre Mao, suivies de retours à l'alliance avec Mao contre les Japonais.
De la même manière, quand le régime nazi à la française, du Maréchal Pétain, s'instaure dans la France de 1940, avec l'aide d'Hitler, la GB et les ÉU entérinent ce régime qui aide l'Allemagne dans son invasion de la Russie, et ils refusent de reconnaître le Gouvernement en exil du Général de Gaulle et des autres Résistants (surtout les Communistes bien sûr) ; jusqu'en 1943-44, les deux pays anglo-saxons espèrent que le régime nazi de Pétain, s'alliera à eux.
La suite à plus tard…
Complaisances et complicités des alliés pour le fascisme après 1918
Un mythe ayant la vie dure, et même très dure, est celui selon lequel la politique d' “Apeasement ” de la GB et de ses alliés vis à vis Hitler, aurait pour origine le “ pacifisme ” de ces dits gouvernements alliés, et le fait que la Guerre a lieu par la suite, “ prouverait ” que “ si tu veux la paix, prépare-toi à la Guerre ” [14]
Les gens qui affirment péremptoirement cela, “ oublient ” que le Parti qui gouverne l'Angleterre des années '30 est le Parti Conservateur, i.e. de Droite et impérialiste; le Premier Ministre qu'on associe le plus à cette politique d'“Apeasement” est Neville Chamberlain, dont toute la famille s'est illustrée par un Impérialisme outrancier. C'est le Parti qui a envahi la Chine pour la punir d'avoir interdit la vente de l'opium britannique, sur son territoire ; c'est le Parti qui tant qu'il est au Gouvernement (avec comme chef Churchill entre autres) s'oppose implacablement au droit des peuples qui ne sont pas de race aryenne (Juifs et Arabes du Moyen Orient, Noirs d'Afrique et des Indes, “ Jaunes ”, Amérindiens.) à disposer d'eux-mêmes (Les peuples de “ bonne race ”, Boers d'Afrique du Sud, Canadiens, Irlandais du Sud, Australiens, eux, reçoivent ce droit); le Parti qui, dans les années '50, va envahir l'Égypte pour la punir d'avoir osé nationaliser le Canal de Suez; le Parti qui s'oppose à toute idée d'Autonomie en Irlande du Nord, tant qu'il est au pouvoir. Comment, à priori, un tel Parti, serait tout à coup “ miraculeusement ” devenu “ pacifiste ”, juste pendant les années '30, juste au moment où l'Ultra Conservateur Hitler s'en prend à deux pays, l'Espagne et la Tchécoslovaquie, dirigés par des Gouvernements socialistes, i.e. adversaires des Conservateurs, les seuls Gouvernements démocratiquement[15] élus de l'Europe du Sud et de l'Est, alors que le Gouvernement conservateur de GB appuie la plupart des régimes fascistes qui contrôlent les autres pays. La vraie raison de l'“Apeasement”, est que le Gouvernement des Conservateurs en GB, voit en Hitler, un allié politique, particulièrement vis à vis la Russie soviétique que la GB a déjà envahi de 1918 à 1922.
En effet, dès la proclamation de l'Armistice, Hitler s'engage dans la milice d'anciens combattants, les Casques de fer, cette milice se livre à une guerre civile meurtrière contre les révolutionnaires communistes allemands, de Rosa Luxemburg et consorts, avec la bénédiction des pays occidentaux et du Gouvernement “social démocrate ”, que ces derniers ont mis en place. Les combats les plus meurtriers ont lieu à Munich, où les révoltes populaires ont mis en place un gouvernement révolutionnaire. Le gouvernement "social-démocrate" mis en place à l'instigation des Alliés, s'allie aux Casques de fer, pour assassiner Rosa Luxembourg et les autres révolutionnaires. Au même moment, le même gouvernement "social-démocrate" de l'Allemagne vaincue, s'allie à ce qui était la veille, les ennemis de l'Allemagne, au sein de l'Armée multinationale, dont la mission est de renverser le gouvernement révolutionnaire, qui vient juste de prendre le pouvoir en Russie (en 1917), et cela pour aider les contre-révolutionnaires russes à remettre en place la Monarchie totalitaire tsariste.
Évidemment, nombre de Casques de fer et autres vétérans de la toute récente 1ere Guerre font partie de cette Armée multinationale. De fait, jusqu'en 1939, la priorité dans la politique étrangère des ex Alliés de la 1ere Guerre, est de “ parer au Péril Rouge ”.
C'est ce que nous voyons par exemple quand Hitler et les Casques de fer tentent un pronunciamiento (coup d'état) contre le Gouvernement Social-démocrate élu, en 1923 à Munich, la ville même de leurs exploits anti-Rouges de 1919. Pourquoi permet-on à Hitler de ressortir de prison deux minuscules années seulement, après le Putsch (coup d'état) manqué. S'il eût connu son Chemin de Damas et démontré hors de tout doute, une fondamentale repentance, et cela pendant de très nombreuses années, il eût été envisageable qu'on le laissât sortir sous haute surveillance et avec interdiction sévère de se livrer à quelque activité politique que ce soit.
Or le Gouvernement allemand accepte de le laisser non seulement sortir après seulement deux ans, mais il le laisse aussi militer dans le même mouvement de putschistes ; cela apparemment, avec l'assentiment des Alliés qui selon le susdit Traité de Versailles, avaient pourtant un droit de contrôle sur les faits et gestes de l'Allemagne. En fait le Gouvernement que les Alliés laisse libérer Hitler, n'est plus formé par les sociaux-démocrates, mais par leurs ennemis de la Droite royaliste, antidémocrate, raciste et revancharde, cette Droite même qui est impliquée dans la tentative de Putsch.
Le Chef militaire suprême de l'Allemagne et de l'Autriche de 14-18, le Maréchal Von Hindenburg, a été condamné par la propagande de l'époque comme criminel de Guerre pour ses exactions en Belgique neutre (dont font mention la Chronique du 20e siècle des Éditions Larousse) et sa guerre sous-marine à outrance qui a coulé un grand nombre des bateaux civils et/ou neutres. Comment se fait-il que les Alliés laissent ce même criminel de guerre, se présenter aux Élections présidentielles de 1925 ? A-t-il fait repentance de ses crimes de guerre ? Non ! En, Hindenburg est le porte-étendard de la Droite impérialiste et revancharde, susmentionnée dont Hitler fait partie. En fait, le fidèle adjoint d'Hindenburg, le Général Ludendorff, a dirigé le Putsch de 1923.
Si on désire un élément de comparaison, on peut utiliser le cas du Japon qui, pendant la 2e Guerre, aura à la tête de son armée, un homme semblable à Hindenburg : le Général Tojo. Quand les Alliés de la 2e Guerre vaincront le Japon, ils jugeront et pendront Tojo et nombre de ses adjoints, et de même agira-t-on avec plusieurs officiers de l'Allemagne vaincue d'après 1945. Comment se fait-il que Hindenburg n'ait pas été jugé ni emprisonné ? Si donc la recherche de la paix, était le réel motif de cette étrange “ tolérance ” des Alliés, pourquoi ne pas, au moins s'assurer, après sacrifié dix millions de personnes pour la victoire, que des Bellicistes comme Hindenburg et Hitler ne puissent plus jamais occuper quelque poste de décision que ce soit dans l'Allemagne vaincue ? Ce n'est pas une mesure violente ni revancharde que cela.
Comment se fait-il surtout, que les Alliés laissent le même Hindenburg, nommer Hitler Chancelier et Dictateur en 1933, alors que ce dernier n'était que le chef d'un parti parmi d'autres au Reichstag (le Parlement de l'Allemagne) ?
La réponse à cette question, réside entre autres dans un ouvrage spécialisé en histoire diplomatique, Ambassador Frederic Sackett (...) 1930-1933 : The United States and Hitler's Rise to Power. Ce dit ouvrage expose comment au début des années '30, les Gouvernements des pays de l'Occident se préoccupaient exclusivement d'empêcher les Rouges de prendre le pouvoir en Allemagne, et d'appuyer la Droite allemande, fut-elle belliciste, dictatoriale, revancharde et nazie ; on voit aussi dans cet ouvrage que même un diplomate expérimenté et directement sur le terrain, minimisait totalement le danger que représentait Hitler pour le statu quo international en Europe.
Histoire du Canada[16] met aussi en évidence l'antisémitisme et la sympathie profonde pour Hitler et le Nazisme, d'un politicien aussi libéral que William Lyon Mackenzie King. Le Canada étant reconnu de manière générale, pour être un pays très modéré en toutes choses, on ne peut que conclure que cette attitude vis à vis le Nazisme, est généralisée dans les pays occidentaux dans les années '30.
Vis à vis cette même époque, il convient de noter que l'immense majorité des régimes fascistes du monde sont alliés, même satellites économiquement et/ou militairement, de la triade France-GB-ÉU :
L'Italie de Mussolini (qui s'oppose pendant plusieurs années à Hitler),
la Pologne de Pilsudski, Beck et Sikorski,
la Grèce de Metaxas,
la Hongrie de Horthy,
le Portugal de Salazar,
la Turquie de Kemal[17],
l'Espagne de Franco (cette dernière entre dans l'OTAN et reçoit des bases américaines),
la Finlande de Mannerheim,
l'Iran des Shah Palhavi,
la Bulgarie de Stambouliski et Boris III,
la Roumanie de Carol II,
l'Albanie de Zog,
la Thaïlande des militaires,
la Chine de Chiang Kaï Tchek[18],
la Yougoslavie d'Alexandre,
la Lettonie d'Ulmanis,
la Lituanie de Smetona,
l'Estonie de Präts,
le Nicaragua des Somoza,
les autres juntes d'Amérique latine,
les Russes blancs (alliés des Nazis pendant l'invasion de la Russie par ces derniers),
les monarchies totalitaires d'Éthiopie, du Népal et du Tibet,
etc.
C'est la montée de la puissance allemande un peu avant la 2e Guerre, ou dans les premières années de celle-ci, qui poussera quelques-uns uns de ces régimes dans l'orbite de l'Allemagne, parfois suite à des révolutions de palais, soutenues par ladite Allemagne.
Devant l'invasion italienne en Éthiopie, la GB feint de s'indigner, mais en réalité, c'est elle, ainsi que la France, qui contrôle le Canal de Suez dont les Italiens ont absolument besoin pour acheminer leurs troupes en Éthiopie. Or, la GB et la France, laissent les armées italiennes d'invasion, utiliser le Canal de Suez.
De même, quand le Général phalangiste, i.e. nazi espagnol, Franco se soulève contre le Gouvernement démocratiquement élu d'Espagne, avec le soutien des troupes allemandes et italiennes, aucune indignation de la part des futurs Alliés de la 2e Guerre. Au contraire, les gouvernements des ÉU, de la GB, de France et du Canada, répriment ceux parmi leurs concitoyens qui supportent le Gouvernement élu d'Espagne, dans sa guerre contre Franco ; ils poursuivent lesdits concitoyens pour s'être livrés à des actions “ terroristes ”.
Une telle politique ne peut guère être qualifiée autrement que de complicité et/ou d'alliance avec les Nazis
Face à l'invasion de la Chine par le Japon, les pays occidentaux susmentionnés sont “ indignés ” de voir le Japon traiter la Chine...de la même manière qu'eux l'ont fait 40 ans auparavant, et de menacer ainsi leurs “ droits ” d'occupation sur des provinces de la façade maritime de la Chine, à mesure que l'armée japonaise s'approche de ces provinces. Il est par contre des plus intéressant pour les pays occidentaux, de voir le Japon s'en prendre à la guérilla de Mao Tsé Toung, d'où d'occasionnelles alliances entre leur satellite, le dictateur fascisant Chiang Kaï Chek (Cf. ce nom dans http://www.encyclopedia.com/) et les Japonais contre Mao, suivies de retours à l'alliance avec Mao contre les Japonais.
De la même manière, quand le régime nazi à la française, du Maréchal Pétain, s'instaure dans la France de 1940, avec l'aide d'Hitler, la GB et les ÉU entérinent ce régime qui aide l'Allemagne dans son invasion de la Russie, et ils refusent de reconnaître le Gouvernement en exil du Général de Gaulle et des autres Résistants (surtout les Communistes bien sûr) ; jusqu'en 1943-44, les deux pays anglo-saxons espèrent que le régime nazi de Pétain, s'alliera à eux.
La suite à plus tard…