Stop, c’est déjà fini. Tu dis : « On obtient par ce tracé l’autonomie du moteur »… mais pour qui ?Je places une feuille sensible à la lumière le long du parcours. Lorsque la plaque part elle laisse sa trace sur la feuille tant qu’il y a du carburant. Lorsque le carburant est épuisé, le mécanisme arrête de marquer la feuille. On obtient par ce tracé l’autonomie du moteur.
Le tracé n’aura pas la même longueur pour les immobiles et pour les embarqués. C’est le cas relativiste simple, faut préciser le référentiel.
Si la trace, la distance d’autonomie, est observée de la fusée, à vitesse subluminique, elle sera plus courte que si elle est observée par un immobile. Si le temps d’autonomie est observé, dans la fusée, par l’embarqué rapide, il sera plus long (dilaté) que s’il est observé par un immobile.
L’embarqué et l’immobile ne s’accorderont ni sur la distance d’autonomie, ni sur le temps d’autonomie. Par contre, ils enregistreront bien la même vitesse de la fusée. Observées de la fusée, les distances sont plus courtes, mais le temps est plus long. C'est l'inverse pour l'immobile, donc même résultat en terme de vitesse.
S.C. :
Ca, ce n’est pas un calcul relativiste. Reculer ton moteur d’un mètre, avant le départ, dans le référentiel immobile, ne changera rien à la longueur de la trace, ni au temps d’autonomie, aussi bien dans le référentiel immobile que dans le référentiel subluminique.Je répètes l’expérience en plaçant ma plaque en avant d’un mètre du point de départ de mes précédents lancements. Je m’attends à ce que la longueur de ce nouveau tracé soit la même. Je n’ai qu’à faire une translation des 2 tracés pour constater que l’autonomie était la même.
C’est tout différent si on considère deux moteurs identiques, séparés d’une distance A-B (les deux extrémités de la fusée par exemple) et évoluant donc solidairement à une vitesse subluminique. En outre, ce problème n’a plus rien à voir avec une question d’autonomie.
C’est un peu spécial, mais, à ces vitesses, on peut considérer le phénomène « arrêt des moteurs » comme l’émission d’un événement à partir de chaque moteur. L’émission d’un rayon lumineux à partir de A et de B, comme tu le décrivais plus loin est une bonne analogie (attention, une analogie seulement).
Pour l’embarqué, évoluant à la même vitesse que les moteurs, ils s’arrêteront bien ensemble. Mais pour l’immobile, le moteur A (à l’arrière), s’arrêtera avant B.
L’avant de la fusée (B) s’éloigne et tend à retarder la survenance de la lumière évènementielle. Par contre, l’arrière (A) se rue vers l'évènement. Donc ici, ce n’est pas une question d’autonomie. Le phénomène est du à la distance A-B entre les moteurs.