kestaencordi a écrit :la, j'ai un probleme. les usa seront les premiers a subir la devaluation de leurs $$. et toute la planette en ressentira les effets.
Effectivement.
En fait, le temps ou le dollar était la monnaie des USA et le problème du monde devient de plus en plus lointain et ça n'ira probablement qu'en s'aggravant pour eux à mesure que les matières premières seront échangé autrement qu'en dollar.
Dans les années 80-90, les USA était encore la superpuissance mondiale unique qui pouvait se permettre d'exporter son inflation, mais aujourd'hui, les USA sont face à un dilemme qui, à mon avis, sera insoluble et les mène de toute manière vers une influence financière et monétaire qui ira en diminuant.
Si dans les années 80-90, les autres grandes zones commerciales du monde ne pouvait pas se passer de dollar, ça n'est plus le cas aujourd'hui et que ça soit la zone euro ou l'Asie orientale, les deux ont réduit leurs utilisations de cette monnaie.
La Chine, par exemple, internationalise son Yuan et ratifie des accords avec les pays voisins pour permettre l'achat de bon du trésor chinois ou de marchandise directement en Yuan.
Dans le même temps, l'Europe, à cause de la crise de dette qui la menace et des nouveaux ratios de capitalisation des banques, a connu un transfert des prêts des banques des entreprises vers les dettes d'Etat, puisque c'est nécessaire d'en fournir à la BCE pour y placer de l'argent. Or, si les prêts aux entreprises sont souvent en dollar, les dettes d'Etat sont plus souvent en euro, si bien que les banques se sont massivement débarrasser de leur besoin en dollar, d'autant plus vite que de toute manière, elles avaient du mal à en obtenir auprès de la Fed ou des banques américaines.
Les banques centrales ont beau s'être mis d'accord en 2011 pour fournir des dollars facilement, il n'empêche que les banques européennes sont de toute manière moins préteuses en dollar et désengage de plus en plus la zone euro des influences du dollar.
C'est là à mon avis que la situation devient insolubles et n'est pas à l'avantage des USA puisque, plus ils injectent des liquidités pour soutenir leurs économies, plus ils baissent la valeur du dollar, plus ils encouragent les autres zones à s'en passer, puisque l'utilisation de l'euro ou du Yuan devient plus avantageux pour les zones qui s'en servent qu'un dollar dont la valeur est contingente à la politique intérieure des USA.
Dans le même temps, si le dollar remonte, l'économie US stagne parce qu'elle reste dépendante des crédits publics et des stimulations de la Fed et que les deux dépendent de l'impression de papier de celle-ci pour acheter des bons du trésor, impression qui doit fatalement être réduite si on veut faire remonter la valeur de la monnaie.
C'est un peu l'ironie de l'histoire si je puis dire, puisque ce qui assurait la puissance des USA depuis 20 ans est aujourd'hui responsable de leur relatif déclin (et j'insiste sur le relatif, ça serait faux de dire qu'ils vont s'écrouler ou même arrêter d'être une superpuissance, simplement ils ne seront plus l'hêgemôn unique du monde.)
C'est pour ça que je disais quelques messages au dessus que les USA auront probablement à choisir un jour entre une croissance trop faible pour maintenir leur endettement et une inflation trop forte pour maintenir leur consommation et qu'on va au devant d'important changement dans le monde, notamment à cause de ça.
Après, ils seront loin d'être les seuls à devoir se réformer.
la monnaie qui remplacerait le $$ us serait soumis au meme speculation a l'avantage de celui qui la produit. a choisir ajd je prefere la monnaie us.
Tel que va le monde et à moins que la zone euro s'écroule sur elle même, il y a de grande chance que le futur ne soit plus à une monnaie mondiale réellement unique mais plutôt à un ensemble de monnaie selon un certain nombre de zone commerciale où elles domineront (3, peut-être plus à l'avenir).
Le dollar restera sans doute majoritaire pendant un moment, mais certainement plus hégémonique.
Cela dit, clairement, même si les américains ne sont pas exempt de reproche très dur, ils ont été une puissance hégémonique plutôt "bienveillante", dans le sens où, contrairement à l'URSS, ils ont souvent préféré le business à la domination politique, avec une remarquable efficacité et à leur profit, c'est vrai.
Personnellement j'ai très peur d'un monde où la voix principales serait celle de la Chine. Non que je craigne que la Chine mange le monde, mais j'ai pas franchement envie d'élever des enfants dans un monde où la diplomatie internationale se règle en fonction des désidérata du parti communiste chinois.
Aussi opportunistes et parfois manipulateurs qu'on put être les USA, ils avaient malgré tout des prétextes louables à leurs interventions, même si ça n'était que des prétextes.
La non-ingérence politique masquant l'ingérence économique que professe la Chine me semble une doctrine politique moins avantageuse et plus à l'avantage des dictatures sanguinaires que la diplomatie occidentale qui se part des vertus des droits de l'Homme pour agir mais est quand même, du coup, soumis à l'opinion publique un minimum.
les chinois veulent probablement la memechose que nous, une qualite de vie. et ils ont compris comment l'obtenir, en travaillant
C'est un peu plus compliqué que ça. La Chine est tiraillé depuis longtemps par un certain nombre de doctrines parfois contradictoires. Malgré Mao et sa révolution culturelle, la Chine hérite quand même, encore aujourd'hui, du passé impérial et des problèmes que ça pose.
Il y a d'abord l'héritage du confucianisme et des théories autour sur la "bonne gestion" des dirigeants envers le peuple. C'est une vision très hiérarchique et paternaliste de l'Etat qui place dans les mains du dirigeant la responsabilité d'assurer la bonne vie de la population.
En pratique c'est surtout une façon d'assurer la discipline de la société et c'est le genre de théorie assez courante en Asie orientale, et une bonne façon pour le souverain d'être un tyran au nom du bien être du peuple qu'il comprend mieux que lui.
Ensuite il y a un sentiment d'injustice qu'on retrouve aussi, bien que différent, au Japon (même si l'après seconde guerre mondiale à fortement changé la société japonaise sur ce plan là.)
La Chine, comme le Japon ont longtemps été des Etats isolationnistes, régnant sur leur territoire et parfois sur un ensemble d'Etats vassaux et même si la Chine a eu des périodes d'ouverture, elle a surtout été un territoire menacé par le nord mongol et donc plus préoccupé de se prémunir contre l'extérieur et par ses querelles intérieures que de s'ouvrir au monde. Du coup, les deux ont développé une certaine tendance à s'estimer supérieur (ça n'est pas exclusif, c'est le cas de beaucoup de pays). L'Empire de Chine développera même l'idée qu'il est un empire au centre du monde et que les terres à l'extérieur de l'empire ne sont finalement que des terres barbares vassales.
Sauf qu'au XIXème siècle, les deux empires, piéger dans la même rigidité de leurs sociétés empêchant les changements prennent de plein fouet les désirs de colonisations et de conquête du monde des occidentaux alors même qu'il s'agit de barbare pour le Japon et de sujet de royaume inférieur pour la Chine.
Et la Chine, tout particulièrement, connaîtra une colonisation d'autant plus difficile qu'elle s'attaque aux symboles même de l'empire chinois.
Et le traitement au XXème siècle sera à peine meilleur, puisque la Chine, malgré sa taille, est mal considéré, si ce n'est méprisé par les occidentaux.
Du coup, il y a toujours une sorte de leitmotiv dans l'idéologie chinoise de revanche contre le monde et de volonté de redevenir une grande nation.
S'ajoute à ça les idéaux purement maoïste de la conception d'une grande nation chinoise et la tendance des dictatures communistes à la glorification du travail et à la démesure des projets d'infrastructure qui plane encore.
L'envie d'augmenter le niveau de vie est aussi apparu avec le développement.
Le tout mélangé donne une Chine qui, effectivement, est industrieuse depuis une cinquantaine d'année par conjonction à la fois d'une population relativement disciplinée et qui est longtemps resté conservatrice (avec beaucoup de guillemet, les comparaisons limites racistes des occidentaux qui voit dans les population d'asiatique des travailleurs nés sont évidement fausses), d'un gouvernement qui est animé d'un certain nombre d'idéologie de grandeur et de "bonne gestion", du développement de la mondialisation qui a permit le tout.
Cela dit, c'est en train de changer profondément parce que, si la culture de la Chine est restée conservatrice pendant longtemps et a reproduit dans la Chine moderne un certain nombre de travers qui existait déjà (tyrannie du pouvoir, corruption galopante, conservation d'un certain machisme qui pose problème avec l'enfant unique...), la société, elle, a beaucoup évolué avec le développement et surtout l'exode rural massif.
On a actuellement une Chine de citadin qui arrive alors que le système a été conçu pour une Chine de ruraux. A savoir ce que ça va donner...