Shisha a écrit :Vous dîtes "non" mais votre justification ne contredit pas mon affirmation.
Si, puisque votre "l'inerte est vivant mais moins complexe que le vivant" est exactement le contraire de ce que je dis moi.
Vous faites du vivant un cas général qui s'étendrait au delà de ce qui est communément considéré comme vivant et s'appliquerait à toute matière, alors que c'est précisément le contraire, à savoir que le vivant est un cas particulier d'organisation de la matière, qui n'a donc pas lieu d'être généralisé à l'inerte.
Comme je l'ai dit, à trop vouloir lisser les différences pour n'accentuer que la continuité inerte/vivant, vous en venez à une grossière erreur de jugement par volonté de simplifier.
Vous partez du vivant pour explorer sa similitude avec l'inerte alors qu'il faudrait partir de l'inerte pour en arriver au vivant.
Donc si, je contredis votre affirmation.
Je n'ai pas posé de question de pourquoi
Si. Vous ne demandez pas "comment la cellule se divise" ou "comment le spermatozoïde avance" mais "qu'est-ce qui les pousse à le faire". Poser la question comme ça, c'est déjà postuler une sorte de but derrière ces actions et une sorte de main invisible qui établirait une sorte de finalité à tout ça.
Ou alors il faut reformuler ce que vous demandez, parce que tel quel, ça n'est pas clair.
Cela dit, le but (même si ça n'en est pas vraiment un) j'ai essayé de vous le donner quand même: convertir l'énergie apportée.
il n'en demeure pas moins que cette citation nous mène à conclure que cette citation pose des paradoxes. Car elle sous-entend un côté éternel.
Non, elle sous-entend qu'aucune partie de l'univers ne saurait être autre chose que le recyclage d'une autre partie, ce qui signifie simplement que pour qu'il y ait disparition, il faut que l'univers lui même cesse d'exister tel qu'il existe actuellement.
Ca peut effectivement être éternel si l'univers l'est lui même, ou pas si l'univers ne l'est pas...
Ca n'a rien de paradoxal.
L’énergie se transforme en matière et vice versa.
Non, pas exactement. Le fait que E=mc² veut dire qu'il y a une équivalence entre la quantité de matière et la quantité d'énergie, mais pas que l'énergie se transforme stricto sensu en matière et inversement.
D'ailleurs, l'énergie seule, ça n'existe pas, l'énergie est une grandeur quantifiant l’interaction entre deux éléments, qu'il s'agisse d'élément de matière ou de rayonnement sous forme d'onde électromagnétique (dont le caractère matériel se discute).
Tant qu'on aura pas élucider l'origine de l'energie du bigbang, on ne pourra jamais affirmer que la vie/energie cessera d'exister à jamais.
Oui, mais la vie, ce n'est pas l'énergie, c'est un mode d'organisation de la matière, qui plus est, autant qu'on le sache, de la matière solide et liquide. La disparition de celle-ci entraine normalement la disparition de la vie dans la foulée.
Vous dîtes, qu'importe le nombre de particules/énergie qu'importe les lois avec leurs intensités, tout cela aurait néanmoins favorisait l’émergence du vivant ?
Non, je dis que l'émergence du vivant avait une probabilité non nulle de se produire et qu'à partir de là, il n'est nul besoin de postuler que l'univers entiers était fait pour que ça apparaissent.
Les conditions importent évidement, mais il serait faux de postuler sans preuve que ces conditions était spécifiquement dans une configuration permettant la vie (ce qui nous rapprocherait de l'idée que le but de l'univers serait de produire de la vie, ce qui est faux jusqu'à preuve du contraire.)et qu'il n'en existait pas d'autre.
Je ne dis pas que parque le vivant est apparue que forcément les constantes étaient ajusté pour cela, je dis juste que si les constantes avaient été autrement, le vivant ne serait pas apparu.
Oui, mais c'est justement ce que je reproche, à savoir l'idée sous-jacente qui voudrait qu'il n'existait qu'une configuration sans laquelle la vie ne serait pas apparue, ce qui revient à permettre la supposition d'une sorte de "but" dans ces conditions.
Et apparemment d’après ce que j'ai compris, si les lois telles que nous les connaissons lors du bigbang avaient ne serait-ce qu'un peu été modifié, alors le vivant ne serait jamais apparu sur une planète.
Ca c'est le principe dit anthropique, qui voudrait que les conditions permettant l'apparition de la vie soit unique, qu'elle mène forcement à la vie telle qu'on la connait et qu'une modification infime aurait entrainé un univers sans vie.
Le propos sous-jacent de ce type de raisonnement c'est que, puisque la probabilité que ça se produise est infime, alors c'est que l'univers était "destiné" à produire la vie telle qu'on la connait et à fortiori, les humains. A partir de là, même si les tenants de ce type de thèses ne le disent pas, l'idée d'un dirigisme voulu par un démiurge n'est pas loin.
Ce type de thèse pose quand même un sacré problème logique: on ne sait pas, encore aujourd'hui, les détails de l'apparition de la vie, ni ceux de l'apparition de l'univers tel qu'on le connait.
A partir de là, comment postuler qu'un infime changement aurait ruiné les probabilités d'apparition de la vie, puisqu'il est impossible de connaître cette probabilité faute d'une connaissance solide du processus menant à la vie.
Et du coup, certains scientifiques pour expliquer la "l'infime chance" de l'apparition du vivant sur une planète de notre univer, ils l'expliquent par le mutivert (composé de milliards d'univers physiques).
Il faudra me trouver quel scientifiques, parce que je n'en ai jamais entendu parler de multivers pour expliquer l'apparition de la vie. C'est d'autant moins crédible que les modèles de multivers qui sont considéré en science (bien que totalement hypothétique) sont le plus souvent des modèles où les univers n'ont pas d'interactions entre eux.
A la limite, on peut postuler que, dans un univers multiple, où la multitude d'univers serait suffisamment grande, la probabilité que la vie apparaissent dans l'un d'entre eux est élevé. Mais outre le fait que c'est purement de la spéculation, ça ne résout pas le fait qu'on ne sait pas calculer la probabilité d'apparition du vivant faute de données.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)