25 décembre a écrit : 28 oct. 2019, 03:17
#1283 par Dash » 26 oct. 2019, 22:44
Quest-ce que la latence audio en MAO
Je comprend maintenant mieux cette latence audio.
Essais ce test:
http://test.prise2tete.fr/aptitude-temp ... uleurs.php
Ceci indique que si tu peux entendre des sons ayant une latence de 10ms, ton cerveau mettra quand même au moins 200ms pour s'en rendre compte et t'en aviser.
Pas vraiment!
Pour le test que tu donnes en lien, il faut retrancher la « latence de sortie », c’est-à-dire celle générée — après la prise de conscience — par « l’ordre » du cerveau et l’action des nerfs afin que le doigt puisse « exécuter l’ordre » et appuyer sur la souris (
et aussi, comme mentionné dans le test, la latence de la souris/USB et du traitement par le processeur). Du coup, la simple prise de conscience (
sans effectuer un « output » en retour) de l’apparition d’une forme de couleur est bcp plus rapide. En fait (
voir mon explication en conclusion) elle est quasi immédiate, car uniquement relative au moment précis où le « signal » atteint le cerveau.
Mais avant, il y a toujours 3 étapes à distinguer concernant la latence : la perception, le traitement et la réponse.
Et pour la perception de trucs « simples » (
son, couleur, douleur, etc., qui ne nécessitent pas de réflexion et/ou d’interprétation), ça dépend des sens et des différents types de fibres nerveuses qui entrent en jeu.
Par exemple, concernant la douleur, nous avons plusieurs types de «
nocicepteurs » et de fibres nerveuses et dépendamment du type de stimuli (
coup, brulure, coupure, etc.), la vitesse du trajet (
de la source sur le corps de la douleur jusqu’au cerveau) peut être de de
0.5ms seulement! ...jusqu’à à 120ms. Ça dépend des cas.
Pour certains réflexes moteurs involontaires (
stapédien, myotatique, etc.), le corps peut réagir, même sans l’aide du cerveau, mais seulement de la moelle épinière, en 25ms .
Sinon en ce qui concerne le trajet entre une onde sonore qui atteint le nerf auditif jusqu’au cerveau, je ne retrouve plus la source, mais c’est pas plus de 10ms.
Sauf qu’il y a aussi un autre truc à prendre en compte concernant le fait de pouvoir discerner 2 sons (
ou « événements ») séparés par un court laps de temps... ...c’est que ça n’a aucun rapport avec le temps que met l’information à arriver au cerveau puisque, toute chose étant égale par ailleurs, les deux sons sont soumis
au même trajet et donc à la même latence.
Par exemple, si un premier son arrive à mon cerveau à un instant t précis, peu importe combien de temps cela à pris (
du nerf auditif jusqu’au cerveau) puisque ce n’est
que la différence qui sépare le premier son du deuxième qui importe quand on cherche à savoir quelle est le plus petit laps de temps que nous pouvons distinguer entre deux « événements » très rapprochés. Et, dans ce cas, certains individus arrivent à discerner une différence à partir de 6ms d’écart (pour 2 sons).
Mais, finalement, tout ça (
mon exemple de latence audio) a peu d’intérêt si l’on cause de combien de temps met le cerveau à « prendre conscience » de tel ou tel truc, car ça dépend de la complexité de traitement, s’il y a ou non nécessité d’interpréter et de réfléchir longuement.
Pour un truc simple, comme le son d’un objet qui tombe P. Ex., la conscientisation du son en lui même est immédiate puisque dès que l’information atteint le cerveau (
peu importe le délai qu’a pris l’onde pour voyager dans l’air, jusqu'à l’oreille et jusqu’au cerveau), le cerveau « entend » quelque chose dès que « l’info » lui parvient! En ce sens, il n’y a pratiquement aucun délai. Par contre, s’il (
le cerveau) cherche ensuite à identifier qu’est-ce qui a pu produire ce son (
à quoi il correspond ?), là, il doit commencer à interpréter et donc à « traiter », ce qui prendra nécessairement un certain temps. Idem avec une image comportant plein de détails et encore plus avec toute autre situation « complexe » devant être interprétée. L’on peut même passer toute sa vie à cogiter pour interpréter des informations nous étant parvenues.
Mais lorsqu’il s’agit simplement de prendre conscience d’un stimulus sans interpréter, c’est quasi immédiat puisque tenir compte du trajet que doit parcours l’info avant d’atteindre le cerveau n’a aucune pertinence. Par exemple, la nuit, quand on observe une étoile, sa lumière a dû parcourir des millions d'années-lumière avant d’atteindre nos yeux, plus quelque ms de plus avant d’atteindre notre cerveau. Sauf qu’il n’est pas pertinent de considérer tout ce trajet. Ce qui importe, c’est ce qui se passe dès que l’info atteint le cerveau et, à cet instant précis, l’on voit immédiatement « quelque chose ». C’est seulement l’interprétation qui suit (
qu’est-ce qu’on voit?) qui nécessite un temps de traitement pour être interpréter.