Re: Analyser la mouvance Woke
Publié : 07 déc. 2021, 13:32
Les bibliothèques notamment. https://www.journaldemontreal.com/2021/ ... de-laval-1
Les bibliothèques notamment. https://www.journaldemontreal.com/2021/ ... de-laval-1
Moi non plus (remarquez qu'il n'est même pas drôle). Ça devrait être à l'index (pis on regarde pas un gorille dans les yeux). https://www.youtube.com/watch?v=XjTEm10hKbs
Oui.
J'ai aucun problème à ce qu'on fasse état de débats entre les professionnels d'une branche, toutes les sciences peuvent être critiqués elles le sont d'ailleurs, j'ai un souci quand on se pose en arbitre de ces débats pour réfuter un argument.
Oui. Rien à dire.J'ai aucun problème à ce qu'on fasse état de débats entre les professionnels d'une branche, toutes les sciences peuvent être critiquées elles le sont d'ailleurs, j'ai un souci quand on se pose en arbitre de ces débats pour réfuter un argument.
Je défendais à ce moment là le fait que les oppressions sont des champs d'étude en sociologie, c'est difficilement contestable.
Par manque d'argument contre ce fait, tu as essayé de discréditer la sociologie dans son ensemble. C'est bien sûr fallacieux.
Raisonnement effectivement incomplet avec le recul, et confus."La sociologie n'est pas une science, mais une discipline.
Pas une science au sens où Karl Popper l'entendait...
Avec le langage, la rhétorique et les sophismes, on arrive à en faire, des choses...
Il a fallu du temps, mais on a réussi à descendre Sartre de son piédestal. Camus et Aron pouvaient proposer leur vision du monde, sans avoir à recourir à des artifices langagiers.
Le langage n'est que le langage, ce sur quoi MBS et Shisha insistent...
On introduit une dose de méthode et de rigueur scientifiques, ça va commencer à coincer. Ce qu'un certain Laurent Mucchioli a appris à ses dépens, dernièrement."
Les sociologues n'utilisent pas tous les mêmes théories et méthodologies, et parfois ils ne précisent pas explicitement ce qu'ils retiennent et ce qu'ils rejettent des plans méthodologiques.
Les sociologues ne s'entendent pas entre eux, en ce qui concerne la scientificité de la sociologie. Comme les courants en sociologie ne recherchent pas tous la scientificité et la réfutabilité, le terme de discipline est plus approprié que celui de science, selon Jacques Coenen-Huther[72]. Cependant, plusieurs sociologues se revendiquent d'une démarche scientifique.
Tu balances le nom d'un sociologue pro-chloroquine qui aurait viré conspiro.
Une brebis galeuse, comme tu l'as souligné, ne peut pas représenter l'ensemble d'une discipline, nous sommes d'accord.J'évoquais le cas de Laurent Mucchiolli, un sociologue remuant qui a trempé dans pas mal de controverses.
Sa dernière a pris une ampleur qui s'est retournée contre lui.
https://www.lexpress.fr/actualite/socie ... 56169.html
https://www.marianne.net/societe/sante/ ... mucchielli
A force de dénoncer à tout va, il s'est empêtré dans un foutoir qui dessert les causes qu'il entend défendre...
Hier soir, le CNRS a également pris ses distances avec le sociologue : «Laurent Mucchieli s'exprime à titre personnel sur le sujet. Le CNRS se dissocie de cette prise de position».
Le billet a été republié sur France Soir en intégralité. Ce site fait partie de la galaxie «vaccino-sceptique», au même titre que le site RéinfoCovid, pour lesquels le directeur de recherche du CNRS a déjà contribué à plusieurs reprises.
Initialement chercheur au CNRS dans les domaines de la sécurité et de la délinquance, Laurent Mucchielli a publié près d'une centaine de billets sur le blog de Médiapart depuis sa première contribution en 2009. Depuis le début de la pandémie, il prend la parole sur des questions de santé et de médecine à propos desquelles il n'a pas de compétences particulières.
Les sociologues n'utilisent pas tous les mêmes théories et méthodologies, et parfois ils ne précisent pas explicitement ce qu'ils retiennent et ce qu'ils rejettent des plans méthodologiques.
Les sociologues ne s'entendent pas entre eux, en ce qui concerne la scientificité de la sociologie. Comme les courants en sociologie ne recherchent pas tous la scientificité et la réfutabilité, le terme de discipline est plus approprié que celui de science, selon Jacques Coenen-Huther[72]. Cependant, plusieurs sociologues se revendiquent d'une démarche scientifique.
Sans entrer dans le débat sur le statut de la sociologie, en quoi est-il "scientifique" de lancer un truc comme l'écrit inclusif quand on n'a aucune légitimité pour toucher à la langue française ? C'est quand même bien venu de sociologues, cette histoire, ou j'ai raté un truc ?Etienne Beauman a écrit : 07 déc. 2021, 13:43Oui.
"La sociologie n'est pas une science, mais une discipline.
Pas une science au sens où Karl Popper l'entendait...
La légitimité de toucher à une langue venant de ceux qui l'utilisent et pas d'un groupuscule en particulier, malgré ce que croit les inutiles académiciens libre à chacun d'en faire ce qu'il veut ensuite cela se diffuse ou pas. par contre je ne vois pas le rapport entre écriture inclusive et les sociologues et qu'entends tu par écriture inclusive exactement?jroche a écrit : 07 déc. 2021, 16:20 Sans entrer dans le débat sur le statut de la sociologie, en quoi est-il "scientifique" de lancer un truc comme l'écrit inclusif quand on n'a aucune légitimité pour toucher à la langue française ?
Si on continue à se comprendre à peu près entre francophones des deux bords de l'Atlantique ou de la Méditerranée, c'est qu'il y a une instance qui assure un minimum de stabilité à l'ensemble, sans pour autant bloquer toute évolution. Pour l'instant c'est l'Académie Française, si imparfaite qu'elle puisse être. Parfois elle se loupe. Si elle avait fait son boulot au début du dix-neuvième siècle, on continuerait à diner à midi et souper le soir dans toute la francophonie. Mais ça montre justement son utilité.unptitgab a écrit : 07 déc. 2021, 16:33 La légitimité de toucher à une langue venant de ceux qui l'utilisent et pas d'un groupuscule en particulier, malgré ce que croit les inutiles académiciens libre à chacun d'en faire ce qu'il veut ensuite cela se diffuse ou pas. par contre je ne vois pas le rapport entre écriture inclusive et les sociologues et qu'entends tu par écriture inclusive exactement?
Non il n(y a aucune instance ayant ce pouvoir sur la francophonie. La preuve que c'est inutile la France est le seul pays a financer une institution archaïque n'ayant jamais eu les compétences pour rédiger une grammaire correcte et un dictionnaire non obsolète, pourtant les anglophones, les lusophones, les hispanophones continuent de se comprendre à travers le monde avec les variantes sans quarante croutons pour dire comment il faudrait bien causer.jroche a écrit : 07 déc. 2021, 18:03 Si on continue à se comprendre à peu près entre francophones des deux bords de l'Atlantique ou de la Méditerranée, c'est qu'il y a une instance qui assure un minimum de stabilité à l'ensemble,
Ça doit quand même être comme du chinois pour vous (des fois), non? https://www.youtube.com/watch?v=4oclkgHvgM8jroche a écrit : 07 déc. 2021, 18:03 Si on continue à se comprendre à peu près entre francophones des deux bords de l'Atlantique...
Loljroche a écrit : 07 déc. 2021, 18:03 Si on continue à se comprendre à peu près entre francophones des deux bords de l'Atlantique ou de la Méditerranée, c'est qu'il y a une instance qui assure un minimum de stabilité à l'ensemble
Malheureusement depuis Gilles Vigneault et Félix Leclerc les écoutables ils doivent les garder nous on a eu droit qu'à des Roch Voisine, Céline Dion, Garou ou Natasha St-Pier merci pour la torture auditve.
Un dictionnaire est descriptif, pas prescriptif, d'ailleurs quand plusieurs orthographes ou genres pour un même mot sont utilisés ils y apparaissent laissant libre l'usage.Totolaristo a écrit : 07 déc. 2021, 19:32 Je ne suis pas persuadé qu’on force l’usage d’un mot en l’incluant au dictionnaire. La logique c’est plutôt l’inverse.
Why not, d'ailleurs je trouve ton message presque irréprochable. Bref ..LoutredeMer a écrit : 06 déc. 2021, 17:19Le problème, c'est que cette universalisation est associée à des "gommages" et donc des sacrifiés... Et je pense que c'est en grande partie pour cela qu'il y a des wokes, parce qu'ils ont réalisé les limites de cette universalisation telle qu'elle est ou tend à être.
Le terme "woke" n'est pas péjoratif, ce sont les militants de la justice sociale qui l'employaient au depart et l'emploient toujours de facon positive.thierry a écrit : 07 déc. 2021, 20:13
A la nuance près que si les "wokes" (on utilise le langage des dominants, hmm ? Ok je rigole mais je serais curieux que tu énonces ta propre définition de la chose(
Ouais. Ca rejoint la question assez intéressante qu'a posée Totolaristo malgré ma provoc à 2 balles, et qui a déjà été posée quelques pages plus tôt. Je l'ai pas trop ramenée car je trouve ça trop compliqué. J'aurais juste tendance à penser que quand un terme devient péjoratif pour la majorité des gens il doit devenir difficile de s'y identifier. Sauf à prendre la majorité des gens pour des cons (évidemment).spin-up a écrit : 07 déc. 2021, 20:40 Il est employé péjorativement par les critiques de cette ideologie, ou pour tenter de peindre une personne sous un jour plus radical que ce qu'elle est. Comme le fait l'autre con de Dany régulièrement, par exemple.
spin-up a écrit :Il est employé péjorativement par les critiques de cette ideologie, ou pour tenter de peindre une personne sous un jour plus radical que ce qu'elle est. Comme le fait l'autre con de Dany régulièrement, par exemple.
C'est un theme qu'on retrouve dans beaucoup de mouvances, ca permet de definir un groupe et de l'opposer au reste.thierry a écrit : 07 déc. 2021, 21:42 J'ai un léger problème personnellement avec le fait de s'autoqualifier de personne "éveillée". Bon, je l'avais moins plus jeune certainement..
Oui. Après tout ce que je viens de lire (que je présente plus bas), je corrige : le cas des autochtones était bel et bien du racisme institutionnel. Et il y avait bel et bien « intention » des instances au pouvoir à l’époque, personne ne remet ça en cause au QC. Case closed concernant les autochtones!Etienne Beauman a écrit : 07 déc. 2021, 08:31Tu peux pas rejeter un concept dans sa globalité puis lui laisser une porte d’entrée pour un cas particulier.
Mais c’était il y a des lustres! Et si l’on prend en compte le nombre d’esclaves VS le nombre de colons, il doit y avoir tout autant de colons n’ayant pas profité de cette « loterie » parce que n’ayant pas gagné. Nous sommes combien de « non- racisés », de nos jours, à descendre d’une lignée de « pauvres », « moins nanti » et « défavorisé »? Des millions!Etienne Beauman a écrit : 07 déc. 2021, 08:31L’héritage par exemple. Aux états unis [...]Dash a écrit : 07 déc. 2021, 03:41Sinon concernant « l’organisation de la vie économique », en quoi elle défavoriserait « une couleur »?
Etienne Beauman a écrit : 07 déc. 2021, 08:31Tout ce que je te demande c’est de la putain de nuance, t’es pas obligé de considérer ces concepts pertinents, mais bordel dégonfles un peu des chevilles il y a des dizaines d’années de recherche sur ces questions, c’est absolument pas en lisant quelques études qu’on peut penser croire qu’on a réfuté toute un pan de la sociologique.
Non, en effet! Sauf qu’Amnistie et les sites des Gouv ne le présentent pas, justement, comme si la question était tranchée. Au mieux, l’on nous présente des docus disant, « peut-être que/l'une des hypothèse... ».Etienne Beauman a écrit : 07 déc. 2021, 08:31Tu fais pareil en MQ, entre la gravitation à boucle et la théorie des cordes t’as tranché ?
Attention à tes formulations, je ne nie pas la pertinence de la sociologie, je critique une notion précise, nuance! Premièrement, la charge de la preuve revient à celui qui prétend qu’un truc existe et, deuxièmement, là, toi, tu m’opposes comme seul contre-argument qu’il faudrait faire confiance aux scientifiques concernant un sujet qui ne fait pas l’unanimité~consensus, sans trop me présenter quoi que ce soit, mis à part la déf de la notion, probablement parce que tu n’as même pas vraiment pris connaissance d’autre chose que de la def (comme plusieurs). Alors que pour d’autres sujets, tu vas être le premier à me rappeler que l’argument d’autorité, seul, n’est pas suffisant. Il doit être accompagné de données, d’explications, démonstrations, etc. Et tu ne t’empêcheras aucunement de critiquer le propos de scientifiques, si tu trouves leur démonstration douteuse. Non?Etienne Beauman a écrit : 07 déc. 2021, 08:31Le fait qu’il n’y ait pas consensus scientifique sur un sujet ne permets pas à des profanes comme nous de nier la pertinence d’un champ d’étude, on est pas qualifié pour le faire.
Ok.Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Dès mes premiers travaux sur la problématique des discriminations [2], j’ai recouru à la notion de « discrimination systémique », qui vise à représenter la manière dont s’agencent des processus impliquant, mais dépassant, les acteurs considérés isolément. Engagé dans une pratique de sociologie publique [3], j’ai de fait contribué à l’entreprise scientifico-politique de diffusion de cette notion
En effet!Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Rétrospectivement, force m’est de constater que cela s’est accompagné d’ambiguïtés importantes quant à ses usages.
Ok.Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Ce texte cible donc les usages de la catégorie discrimination systémique, dans ses liens et distances avec la notion de racisme institutionnel. Il s’appuie sur une relecture des travaux sociologiques qui ont recours à ces catégories, travaux rencontrés au gré de mes propres recherches.
Ok, a priori, ce n'est pas un détracteur, au contraire, de ces notions, ce qui crédibilisera encore plus les éventuelles « faiblesses » qu'il pourra souligner les concernant.Fabrice Dhume, dans son article a écrit :L’objectif n’est pas ici d’invalider ces notions, fort utiles, mais d’attirer l’attention sur le fait que les usages actuels peuvent reconduire des sortes d’évidences qui cachent plus qu’elles ne montrent l’ordre des problèmes.
Oups, ça c'est pas bon (« forgé par des militants », donc non scientifiques, sinon il aurait probablement référé à « scientiSimon et al. »), mais bon, il parle de la notion institutionnelle.Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Forgée par des militants des droits civiques aux États-Unis [4], avec une charge critique efficace, la notion de racisme institutionnel...
Euh, c'est moi où ça correspond à partir de l'objectif voulu pour ensuite le justifier? C'est une pétition de principe! Et/ou un mélange de l'effet Pangloss! (je te jure, c'est ce que je me suis dit lors de ma lecture.)Fabrice Dhume, dans son article a écrit :On voit ici que la notion tire sa puissance d’une réflexion en finalité, mais également d’une combinaison de plusieurs registres de qualification (intentionnalité, visibilité, effectivité…). Ceux-ci sont unifiés « par en haut », en les rapportant au plan global des effets des rapports institutionnels. La notion fonctionne ainsi en sens inverse des processus qu’elle recouvre : elle donne à voir comme résultat finalement évident la combinaison fort complexe d’une pluralité imbriquée de registres, processus, actions, etc., qui, pris séparément, ont des sens hétérogènes. La notion de racisme institutionnel fonctionne comme convertisseur d’un processus complexe en résultat simple, et d’une question organisationnelle en question politique. Ce qui fait sa force critique constitue aussi sa limite analytique
Nooon! Pas vrai!? (là, me suis alors dit que ma capacité de compréhension de texte et d'analyse était « top shape »).Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Plusieurs critiques ont été adressées à l’idée de racisme institutionnel, notamment « son fonctionnement logique circulaire »
Quoi? Pour « répondre » aux critiques de la notion du racisme institutionnel, à savoir sa « circularité » (pétition de principe + raisonnement panglossien), « ils » ont « switché » de nom pour finalement employer « racismes systémiques » ? Euh, est-ce bien ce que je comprends? C'est pas qu'on pourrait qualifier d'hypothèse ad hoc? (Pour ceux qui l’ignoreraient, c'est une hypothèse « arbitraire » ajoutée à une théorie afin d'empêcher de la voir réfutée.)Fabrice Dhume, dans son article a écrit :...Pour répondre à ces critiques, a été proposée la notion de racisme systémique...
Euh, « entendu comme »? Autrement dit, après le nom de la notion qu'on change, reste à « reformuler sa description » ? J'nterprète bien?Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Pour répondre à ces critiques, a été proposée la notion de racisme systémique, entendue comme...
Mouais. Tout ça pour finalement dire « comportement individuel de chacun + trucs dont on refuse (en ref à « aveuglément ») de considérer comme injuste, les deux imbriqué à l’éthique et aux mœurs des organisations, institutions et des États.Fabrice Dhume, dans son article a écrit :« le point de rencontre entre des formes “interactionnelles” et des formes “structurelles” de racisme. Les premières sont constituées des “micro-iniquités” répétitives et corrosives, mais inattaquables juridiquement, les secondes par les règles et procédures de traitement aveuglément inégalitaires, l’une et l’autre étant incorporées aux règles éthiques et socio-culturelles du fonctionnement ordinaire des organisations, des institutions, des États »
Hein? Présente « l'intérêt de pouvoir combiner » ? Encore une fois, c'est moi où la formulation « dévoile » l'objectif visé? Et/ou implique déjà un possible « biais méthodologique », d'approche? Dans tous les cas ce n'est pas tant de comprendre et/ou d'expliquer qu'il s'agira, mais surtout de renforcer, selon ce qu'on combinera, l'idée que le racisme est « inéluctable » quant à ce (et ceux) qui le génère. À partir de là ne reste plus qu'à ajouter : les blancs et « leur système » pour prétendre ensuite qu'il y a tellement de trucs pouvant être combiné et imbriqué, que nonobstant toute intention le « système blanc » génère du racisme de façon « systémique ».Fabrice Dhume, dans son article a écrit :L’approche systémique présente l’intérêt de pouvoir combiner plusieurs niveaux d’appréhension et plusieurs séries de mécanismes concourant à produire et entretenir un ordre inégalitaire.
Oui, en effet « l'attention» a été déplacée sur ce que nous combinons. Et ça paraît très logique, sauf que les 3 types de processus sont des divisions arbitraires. Et surtout, comment valider ce qui est prétendu, sans chiffres, puisque « indirect par ci » pour le 2e processus et « indirect par là » pour le 3e processus? Je pourrais m'attarder, mais l'article étant long, poursuivons...Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Norman Ginsburg y recourt lorsqu’il distingue trois types de processus générant des inégalités raciales dans l’habitat en Grande-Bretagne.
Se combinent selon lui un « racisme subjectif » (subjective racism) ou déclaré (overt) mis en œuvre par des individus ; un « racisme institutionnel », entendu comme les processus, souvent locaux mais indirects, « qui ont pour résultat le traitement défavorable des Noirs comparés aux Blancs » ; et enfin, un « racisme structurel » qui renvoie cette fois au niveau macro, dans des « aspects de processus nationaux et internationaux qui ont un impact indirect mais fondamental sur la situation d’habitat des populations noires » [13],…. Norman Ginsburg montre que, si le racisme institutionnel est le plus significatif dans le champ du logement, les trois niveaux interagissent. Le centre de gravité de l’analyse de la production du racisme s’est donc déplacé vers la question de la combinaison entre des échelles différentes.
Pose! Je relis 3 fois et cogite 2 minutes. J’ai parfois l’impression que la cause et l’effet sont confondus. Et/ou que si l’on remplace « racisme~discrimination » par n’importe quoi d’autre que ça pourrait expliquer tout, donc forcément rien!Fabrice Dhume, dans son article a écrit :[...]Il est en effet courant de définir la discrimination systémique comme une « situation d’inégalité cumulative et dynamique résultant de l’interaction […] de pratiques, de décisions ou de comportements, individuels ou institutionnels, ayant des effets préjudiciables, voulus ou non, sur les membres [d’un groupe stigmatisé] » [15]. Cette notion donne à entendre la dimension collective ou coopérative, et le fait que les actes individuels prennent place dans des chaînes ou des réseaux d’actions ; donc aussi que, si le sens ultime de l’action dépasse en partie la maîtrise qu’en ont les acteurs, cela ne suppose pas une instance surplombante...
Ha ben voila! Je pourrais en créer de ces types de « théories » s'il m'est permis en plus d'exploiter les notions d'holisme, d'émergence et rétroactions en plus!Fabrice Dhume, dans son article a écrit : ...La discrimination relèverait « d’un système et non de l’ensemble de ses composantes » [16], le tout excédant la somme de ses parties par une sorte d’effet rétroactif, même s’« il ne peut y avoir dissociation complète entre un système et ses composantes »
En effet! En passant, je n'ai rien à redire contre l'auteur de l'article lui-même, puisqu'il me paraît tout à fait intègre et honnête, du fait de vraiment ne pas « éluder » toute question qui se pose sur son sujet (la notion)! Sinon je note que j'ai moi-même mentionné (avant d'avoir lu ce papier, il y a quelques jours) que c'était en fait la discrimination qui était systémique (dû à nos heuristiques, inhérentes au fonctionnement de notre cerveau). Et que le « regard d'une configuration » revient à dire ce que j'ai dit plus haut, concernant la « division arbitraire ».Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Ces problèmes sont d’autant plus pendants que les discours sur ce thème ne sont pas clairs quant à l’attribution du caractère systémique : est-ce le système qui est discriminatoire ?, la discrimination qui est systémique ?, ou enfin le regard sociologique qui aborde l’objet à la manière d’une configuration ?
Noooon! Plusieurs interprétations possibles d’une même notion~mots?Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Les définitions sont par conséquent variables quant au principe d’évaluation de la réalité, comme le suggèrent les quelques exemples suivants [26].. L’adjectif systémique désigne selon les cas :
Donc plus ou moins inutile! Poursuivons...Fabrice Dhume, dans son article a écrit :— Voire une propriété générale, synonyme ni plus ni moins de discrimination
Intéressant!Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Le passage intellectuel du racisme institutionnel à la discrimination systémique n’a pas nécessairement conduit à clarifier les limites de la première notion. Certes, l’idée de discrimination systémique s’est accompagnée d’une reformulation horizontale de l’analyse, ce qui est susceptible de complexifier et d’affiner la compréhension des processus. La contrepartie est une perte d’intensité de la critique visant les institutions, dont la responsabilité ne leur incombe pas entièrement. Ceci est accentué par le fait que l’idée de « système » peut aisément servir de mot-valise, finissant par dédouaner les institutions de toute responsabilité spécifique, derrière l’idée que « le système discrimine ». Auquel cas, l’on a simplement perdu la puissance critique de l’idée de racisme institutionnel sans gagner en mobilité ni tactique ni analytique.
Dans ce « chapitre », il aborde la « problématique juridique » qu'implique cette notion par rapport aux définition et interprétation juridiques correspondantes, qui diffèrent, mais ce qui a capté mon attention est ce qui suit :Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Institutionnel, systémique, indirect... consensus ou confusion ?
Ce paragraphe « explique~justifie » pourquoi nous ne trouvons pas de chiffres et données (stats) concernant toute ces notions. Autrement dit c'est une façon de dire et justifier que la notions ne peut rien démontrer et prouver, car relevant d'un « autre ordre » que celles qui concernent le droit (qui exige des démonstrations, de preuves). Et aussi une façon de balayer les éventuelles critiques qui concernent certaines méthodes (économétrique, qui impliquent nombre de difficultés méthodologiques) qui sont toujours en développement et qui ne font tjrs pas consensus, elles aussi! (Lire sur ces méthodes ici).Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Que l’on cherche les moyens de circuler entre le droit et la sociologie est heureux, mais le fait d’assimiler simplement ces notions (non sans contradictions, on le voit) conduit à superposer deux ordres de problèmes, sans que le lien entre eux ne soit clarifié : d’un côté, la réflexion du droit sur les modes d’évaluation/établissement de la preuve ; d’un autre côté, les modes de représentation sociologique des processus discriminatoires. On retrouve de fait chez divers auteurs le passage de l’un à l’autre, souvent avec l’idée que la preuve de la discrimination systémique suppose des statistiques [37], quand ce n’est pas que la preuve de la discrimination en général impliquerait l’usage de la méthode économétrique dite « des résidus » [38]
Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Le flou n’est propre ni au champ de la recherche, car on le retrouve constamment dans l’action publique, ni à la situation française, puisque les travaux nord-américains, plus familiers de la notion de racisme institutionnel, rajoutent une équivalence entre « systémique » et « institutionnel » [39]. En France, de nombreux auteurs donnent du racisme institutionnel ou de la discrimination systémique une définition calquée sur le discours juridique concernant la discrimination indirecte, soit « une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d’entraîner, pour l’un des motifs [prohibé], un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d’autres personnes (...) » [40]. À titre d’exemple :
Les discriminations sont « “systémiques”, c’est-à-dire qu’elles résultent du fonctionnement d’un système dont les règles et les conventions sont en apparence neutres, mais dont les modalités de fonctionnement aboutissent à défavoriser de manière significative des personnes en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à des groupes stigmatisés » [41].
On parle « de racisme institutionnel lorsque, en dehors de toute intention manifeste et directe de nuire à certains groupes ethniques, les institutions ou les acteurs au sein de celles-ci développent des pratiques dont l’effet est d’exclure ou d’inférioriser de tels groupes » [42].
Cet apparent consensus repose sur un emprunt flou au droit ayant diverses conséquences.
Ok. C’est « un peu court », mais il parle de laquelle (sociologie), la? Celle, Française, calquée sur le droit? Ou pas? J’imagine celle calquée puisqu’il trouve que c’est un peu court. Poursuivons...Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Par exemple, la sociologie explique différemment le caractère tantôt « voilé », « masqué » ou « caché » des discriminations selon qu’elle les considère comme étant systémiques, indirectes ou directes. Pour les premières, l’argument de « l’apparente neutralité » des critères les rendrait invisibles, tandis que, pour les secondes, ce serait d’abord la peur du gendarme. Or, c’est un peu court pour comprendre l’invisibilité du phénomène.
Ooook. « préservation d’un imaginaire institutionnel sur lequel s’appuie le sens du travail des enseignants [sic]»Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Mes travaux sur l’analyse des discours de dénégation et des pratiques scolaires à l’égard de la discrimination m’ont permis de comprendre comment l’on en vient à « effacer les traces ». Cela n’a rien à voir avec la menace du droit, mais avec des enjeux de préservation d’un imaginaire institutionnel sur lequel s’appuie le sens du travail des enseignants [43].
L'intérêt de quoi? De proposer des trucs inconscients œuvrant à préserver un imaginaire? Sauf à pouvoir encore moins produire des chiffres et données, et donc de se dégager de toute démonstration, je ne vois pas l'intérêt. Désolé!Fabrice Dhume, dans son article a écrit :On voit ici l’intérêt de réinvestir la notion de discrimination systémique à l’aune de l’analyse des rapports institutionnels, et donc en faisant plutôt un lien (critique) avec la notion de racisme institutionnel qu’un emprunt (consensuel) à la notion juridique de discrimination indirecte.
Euh. Que ce soit intentionnellement, stratégiquement ou pas, c'est toute la question justement : de la difficulté à objectiver une assertion comme « des enjeux de préservation d’un imaginaire institutionnel sur lequel s’appuie le sens du travail des enseignants[sic] »Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Autre conséquence : le consensus flou entre sociologie et droit peut servir à voiler stratégiquement les difficultés de la sociologie (comme d’ailleurs du droit) à objectiver
Je veux bien, mais encore faut-il pouvoir démontrer quelque chose! Non?Fabrice Dhume, dans son article a écrit :[...]alors même qu’il y a globalement accord sur le fait que l’entrée par l’intention n’a guère d’intérêt pour la sociologie des discriminations ou du racisme.
En vue de l'objectif visé, c'est bien certain!Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Il ressort des quelques remarques précédentes que nous gagnerions à penser le passage entre les notions de racisme institutionnel et de discrimination systémique.
Même graine qu'au tout début. L'on a encore rien vraiment expliqué dans le détail ni rien démontré, mais l'on a « reconfiguré » le tout, de façon à pouvoir observer de la discrimination partout, sans devoir évoquer l'intention.Fabrice Dhume, dans son article a écrit :[...]le passage entre ces deux notions signale un triple déplacement. De l’institution vers une logique de système, l’accent est mis sur la dissémination des responsabilités ; mais le flou peut demeurer quant à leur articulation. Du racisme à la discrimination, un renversement finit par s’opérer, d’une entrée par en haut (idéelle) à une entrée par en bas (matérielle).
Ben, à qui le dis-tu! C’est ce que je viens de conclure moi-même! Sauf que moi j’y vois autre chose qu’une « protection». J’y vois, parce que justement, non-responsable, l’implication de l’impossibilité, pour ces dernières, de pouvoir se défendre de quoi que ce soit. Puisque n’étant plus « fautive consciemment », tout ne reposant plus que dans les mains de ceux ayant « la science » (sociologues) permettant de dire, qu’il y ait ou pas (du racisme systémique). L’on comprend dès lors pourquoi n’importe quels racisé et/ou militant récupérera la notion!Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Enfin, partant de la critique du racisme institutionnel, la notion de discrimination systémique peut facilement glisser de la complexification d’une analyse à une insistance sur la « non-intentionnalité » qui sert surtout à protéger les institutions.
Ça a probablement à voir avec certaines « théorie » de ce genre (voir mon long pavé où je partage une description de la notion de racisme systémique par un sociologue plus haut) :jroche a écrit : 07 déc. 2021, 16:20Sans entrer dans le débat sur le statut de la sociologie, en quoi est-il "scientifique" de lancer un truc comme l'écrit inclusif
L'utilisation du féminin/masculin dans « la matrice »Fabrice Dhume, dans son article a écrit :Mes travaux sur l’analyse des discours de dénégation [...] avec des enjeux de préservation d’un imaginaire institutionnel sur lequel s’appuie le sens du travail des enseignants .
Mais qui, quand, comment l'a décidé ?unptitgab a écrit : 08 déc. 2021, 11:16 Juste pour rappel le fait de dire "bonjour à toutes et tous" est du langage inclusif cela n'est pas quelque chose de très nouveau non plus et typographiquement passer de français(e) à français·e, n'est pas non plus une révolution.