En effet, c'est ce qu'on nomme « conscience », mais cette dernière est produite par l'intellect qui raisonne tout en prenant compte de nos expériences, parfois de façon consciente, parfois de façon inconsciente. La seule différence est que toi tu fais du résultat quelque chose d'extérieur au cerveau et que tu remplaces l'expérience et la mémoire par un deuxième truc extérieur et vaporeux que tu nommes « âme ».Tania a écrit :...Et après avoir évalué une situation, c'est qui ou quoi qui décide/choisi?
Les choix sont toujours arbitraires (lié à la somme de ce que nous sommes et avons vécu) même dans les cas de choix en apparence anodin comme choisir pile ou face. C’est juste que nous sommes pas toujours vraiment conscients de la raison, pourquoi l'on fait le choix sur le moment.
Je choisis face....parce que je crois que l'autre va choisir pile.
Je choisis pile parce que j'aime bien l'image que représente pile.
Je choisis face parce que ça fait déjà 3 fois que pile sort et que je pense (à tort, hein Denis) que face à maintenant plus de chance de sortir.
Même face à un choix aussi simple qu'entre « A » ou « B » il s'effectue un raisonnement, même si nous n'en avons pas vraiment conscience.
Au niveau humain, à notre échelle, c'est le déterminisme local qui prévaut. Ce serait aussi une erreur de penser p. ex. que l'intellect ne fera pas un choix qui lui n'est pas favorable, car s'il fait ce choix, c'est qu'un désir plus fort supplante cette première apparence non favorable. Il est donc ridicule d'avancer p. ex, que ceux qui font des choix « altruistes » ne le font pas avec leur intellect, mais avec « autre chose » uniquement parce qu'à première vue cela ne leur sert pas égoïstement. Bref, toutes ces questions ont été moult fois débattues à propos du déterminisme et du libre arbitre.
Prenons comme exemple deux personnes qui désirent chacun s'acheter un objet X et à la situation financière identique. L'un choisit de se l'acheter et l'autre non. Pourquoi ? Pour l'un, à l'instant précis du choix, le désir de se sentir raisonnable l'a emporté sur le désir d'acquérir l'objet...ou encore l'appréhension de la réaction de sa femme l'en a dissuadé LOL

l'intellect, lorsqu'il choisit, ne prend pas seulement en compte les données du problème ou du choix, il prend aussi en compte les émotion, désir, humeurs, expérience, souvenir, croyances, sensation (présente ou antérieur), etc, il raisonne avec toutes ces données !.
Non parce que premièrement bien qu'ils ne soient pas mesurables scientifiquement ou concrètement, dans les faits tout le monde en font une mesure personnelle et le choix s'opère en fonction de cette dernière, c'est l'évidence même. Toi-même, si tu choisis un tableau plutôt qu'un autre pour apposé au mur de ton salon, tu le feras d'après ta mesure « beau/pas beau » pour parler simplement (Ce n'est pas vraiment le terme « niveau de conscience » qui pose problème, mais le fait que tu en fait quelque chose d'extérieur au cerveau qui n'est pas produit par le couple intellect/mémoire).Tania a écrit :Pour ce qui n'est pas mesurable, le bien, le mal, le beau, le laid, le juste et le faux, n'est-ce pas le niveau de conscience sur ces thèmes particuliers qui détermine le choix?
Il en est de même avec tout, que ce soit mesurable ou non matériellement, nous sommes toujours constamment en train de juger, de mesurer, d'évaluer
Ben voyons Tania ! Ton incompréhension vient du fait que tu confonds l'instant précis du choix d'avec les éléments que prend en compte son processus pour faire ce dernier. Au moment précis de faire le choix, il se peut, en effet, que les sens ne soient pas sollicités, mais l'intellect fait des liens et évalue en fonction de toutes les données qui sont présentes dans la mémoire. Si donc je juge qu'il n'est pas bien de faire X ou Y, c'est bien parce que dans ma mémoire je me souviens d'avoir ressenti A ou B lors de diverse situation, entre autres. L’intellect prend nécessairement en compte les souvenirs de ce que nos sens ont pu sentir dans diverses situations. Ça explique pourquoi personne ne fait exactement les mêmes choix, car personne ne possède le même couple « intellect/mémoire ». L’intellect des uns est plus ou moins performant que l'intellect des autres et les expériences des uns ne sont jamais totalement identiques aux expériences des autres.Tania a écrit :C'est une évaluation exclusivement morale qui ne passe par aucun sens extérieur.