Kraepelin a écrit :Quel service publique souhaites-tu voir l'État américain abandonner?
C'est facile ! D'abord, mets-toi dans la tête que la notion même de service publique est obsolète et ne répond pas aux exigences de la modernité. A partir de là, tout devient facile : tu commences à éliminer toute contrainte sociale au marché du travail et tu privatises tout ce qui bouge : d'abord l'éducation dont on se demande pourquoi l’État s'en occupe puis tout ce qui est considéré comme revenant au domaine régalien, l'armée, la police, la justice, le fisc, les pompiers ...
L'équation du budget national (à prestations égales) devient :
Budget nouveau = budget actuel- l'efficacité de la gestion privée + la juste rémunération des actionnaires.
Quand on connait l'efficacité de la gestion privée comparée à la gabegie étatique et la légendaire modération dont font preuve les actionnaires quant à leur rémunération, on est sûr d'être gagnant, non ?
Mais pourquoi s'arrêter là ? On peut aussi rogner sur les prestations : le budget de l'Armée peut être diminué considérablement si sa mission est ramenée à la défense de la nation et non plus de la planète. Autre chose : est-il besoin de chercher à augmenter à grands frais l'espérance de vie alors qu'une ou deux années après l'âge de la retraite feraient faire des économies pharamineuses aux régimes de retraite sans diminuer le volume de main-d’œuvre ? L’Économie en sortirait grand gagnante. C'est bien l'essentiel, non?
En France, on a même une ressource supplémentaire : la santé qu'on peut largement privatiser. On peut même confier l'assurance sociale au secteur privé, bien plus efficiente. Avec ça, à nous les surplus budgétaires !
J'ai probablement oublié d'autres possibilités juteuses de désengagement de l’État. Je sens bien que ces propositions seront encore jugées trop timorées et trop à gauche pour Pardalis mais, au moins qu'il reconnaisse que se serait un bon début ... avant une révolution générale !
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu