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Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 08:40
par MaisBienSur
Dash a écrit : 22 mars 2021, 01:37 Avec MBS aussi, sauf que lui, dès que ça devient un peu trop chargé, compliqué, il « débarque » car ça l'emmerde et finit par dire qu'il « s'en remet à la science » (en oubliant qu'elle n'a jamais prouvé le déterminisme universel.),
:lol:

C'était une réponse bête à une question bête de Phil.

Comme si ne pas croire au libre-arbitre devait être une religion...

Phil tourne en boucle sur le fait que nous ferions partie d'une "secte" parce que nous supposons que tout est déterminé et qu'il n'y a pas de place ni d'explication naturelle pour le LA chez l'humain. Ne pas croire devient une croyance :roll:

Donc oui, si on s'arrête sur ce qui est vérifiable dans la confiture qui nous compose, c'est de la science :hausse:

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 10:00
par Wooden Ali
MaisBienSur a écrit : Ne pas croire devient une croyance
Le Déterminisme absolu que tu défends est basé sur un principe issu d'un modèle de la réalité perçue. Plusieurs fois dans nos conversations avec des zozos, il a été mis en avant combien il était illégitime de tirer des conclusions philosophiques de modèles scientifiques, par essence temporaires, dont le but est de faire des prédictions exactes dans la réalité et rien d'autre ! (et surtout pas de produire des VéritésTM) !

On a ainsi souvent souligné qu'un modèle ne pouvait jamais être prétendu définitivement vrai. Il l'est seulement dans la limite de nos capacités (temporaires) d'expérimentation et d'observation.

Vous faites comme si il n'y avait rien d'autre à creuser dans le domaine de la causalité, qu'une petite maxime : "tout a une cause" suffisait à en avoir fait le tour.

Le Scientisme, c'est faire comme si la Science d'aujourd'hui était arrivée à son but : donner une explication définitive aux tenants et aboutissants de notre monde. Finalement, vous n'en êtes pas loin. On croirait presque lire du Auguste Comte.

D'autre part, faire de notre différend un combat philosophique Déterminisme/Libre-arbitre est particulièrement improductif. On affirme ainsi sans honte que choisir librement la couleur d'un papier peint viole les principes sacrés de la Science ou que les "partisans du libre-arbitre" le sont par égotisme démesuré, à cause d'une religiosité mal dissimulée ou en sombrant dans la magie.

Ce qui m'intéresse c'est de savoir si certains de nos choix sont autre chose qu'une illusion. Si la création artistique, par exemple, mérite le mot "création" par un individu libre de son coup de pinceau ou le résultat fatal de ce qui peut être assimilé à un gigantesque programme informatique.
Nos sommes embarqués sur un fleuve puissant qui nous emmène inexorablement là où il va, d'accord. N'y a-t-il vraiment aucune possibilité de se rapprocher un petit peu d'une rive ?

Je vous suggère de renommer le Déterminisme en en faisant le Principe d'irresponsabilité. Tel que vous le concevez, il n'y a pas de différence. Cela permettra de mieux mettre en valeur ses conséquences.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 10:59
par MaisBienSur
Wooden Ali a écrit : 22 mars 2021, 10:00 Le Déterminisme absolu que tu défends est basé sur un principe issu d'un modèle de la réalité perçue.
Je me replace sur le débat, pour que mes propos aient tout leur sens, je ne défend ici que le déterminisme chez l'humain, puisque le sujet est le libre-arbitre.

La matière, l'anti-matière, le Big-Bang ou le Big-Bazar, ne m'intéresse pas dans ce débat même si pour beaucoup il parait important.

Je défend donc le déterminisme "humain" puisque c'est le seul que j'observe. Pour l'absolu, j'en ai clairement pas les connaissances suffisantes.
D'autre part, faire de notre différend un combat philosophique Déterminisme/Libre-arbitre est particulièrement improductif.
Totolaristo en fait également un combat biologique, et là encore, personne n'a vraiment réussi a mettre en défaut ce que l'on sait sur le sujet.
Ce qui m'intéresse c'est de savoir si certains de nos choix sont autre chose qu'une illusion. Si la création artistique, par exemple, mérite le mot "création" par un individu libre de son coup de pinceau ou le résultat fatal de ce qui peut être assimilé à un gigantesque programme informatique.
C'est ce que je pense. Si ce n'était pas le résultat de déterminants/programme informatique, l'art serait à la portée de tous, quel qu'il soit.
Je vous suggère de renommer le Déterminisme en en faisant le Principe d'irresponsabilité. Tel que vous le concevez, il n'y a pas de différence. Cela permettra de mieux mettre en valeur ses conséquences.
Là encore, le déterminisme se trouve connoté "mauvais" ( -> irresponsabilité)
Pourquoi changer un mot par une suite d'autres qui vont prêter à plus de confusion.


Surtout qu'il me semble que l'on est tous d'accord qu'une grande partie de nos actes serait déterminée, seul pour certains, une petite partie serait inhérente au libre-arbitre. C'est sur l'existence de cette petite partie que se trouve notre désaccord. Donc assez peu d'intérêts de tourner autour du déterminisme, absolu ou non...

Ca fausse tout le débat, ça fait des pages et des pages sur le déterminisme, l'indéterminisme, la causalité, etc...


Le libre-arbitre à t-il une place à côté/dans le déterminisme à l'échelle humaine ?
Je pense que non, j'observe que non, je lis que non...

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 11:00
par Etienne Beauman
Wooden Ali a écrit : 22 mars 2021, 10:00
MaisBienSur a écrit : Ne pas croire devient une croyance

Je vous suggère de renommer le Déterminisme en en faisant le Principe d'irresponsabilité. Tel que vous le concevez, il n'y a pas de différence. Cela permettra de mieux mettre en valeur ses conséquences.
:clapclap: :clapclap: :clapclap:

jean7 a écrit : 22 mars 2021, 07:04 A notre échelle, comment un objet que j'observe est-il affecté par le fait que je l'observe ?
Physiquement c'est très difficile à déterminer.

Mais sémantiquement c'est inévitable.

Je regarde ma chaise et j'observe qu'il y a une tache, je décide que la tâche ne fait pas partie de ma chaise et décide de l'enlever, malheureusement la tâche est incrustée, ma chaise est tâchée.

Est ce que je dois changer ma dénomination pour autant, je ne dois plus dire que je suis assis sur ma chaise, mais je suis assis sur ma chaise tâchée ?

Ce qu'on nommes objet c'est quoi sinon une représentation du réel ?
On a des concepts objectivables et on nomme des portions du réel en fonction de ceux ci, ça reste de la modélisation, de l'approximation.

Il y a une relation sémantique et sensitive entre l'objet et l'observateur. Une surcouche, on a jamais accès à l'objet ensoi pourvu que ça veuille réellement dire quelque chose.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 12:31
par jean7
MaisBienSur a écrit : 22 mars 2021, 08:40…nous supposons que tout est déterminé et qu'il n'y a pas de place ni d'explication naturelle pour le LA chez l'humain.
MaisBienSur a écrit : 22 mars 2021, 08:40Ne pas croire devient une croyance
Heu…
mais tu viens de dire que tu crois que "tout est déterminé et qu'il n'y a pas de place ni d'explication naturelle pour le LA chez l'humain"…

Ceci dit, j'apprécie que tu parle vrais : tu ne perd pas de temps à tordre tes phrases pour qu'elles se conforment à ta conclusion.
C'est bien.
Tu es simplement un croyant qui s'ignore… un peu comme tout le monde en fait.

MaisBienSur a écrit : 22 mars 2021, 10:59Je défend donc le déterminisme "humain" puisque c'est le seul que j'observe.
Mais ça, il n'y a nul besoin de le défendre puisque personne ne l'attaque.
Tout le monde ici sait et reconnait qu'on peut conditionner une personne et ainsi la contraindre jusque dans ses pensées et ses choix.
Le "déterminisme humain" n'a pas besoin d'être exclusif et de rejeter toute possibilité de choix.
MaisBienSur a écrit : 22 mars 2021, 10:59 Totolaristo en fait également un combat biologique, et là encore, personne n'a vraiment réussi a mettre en défaut ce que l'on sait sur le sujet.
Objection !
On lui dit qu'un organise biologique a un comportement = libre arbitre = capacité d'agir et choisir selon ses buts. Il l'ignore en affirmant que c'est inexplicable par la physique actuelle. Il se met en défaut lui-même en rejetant une observation.
MaisBienSur a écrit : 22 mars 2021, 10:59 Surtout qu'il me semble que l'on est tous d'accord qu'une grande partie de nos actes serait déterminée, seul pour certains, une petite partie serait inhérente au libre-arbitre. C'est sur l'existence de cette petite partie que se trouve notre désaccord. Donc assez peu d'intérêts de tourner autour du déterminisme, absolu ou non...
Apparemment, c'est important puisque le seul argument interdisant cette petite partie découle uniquement du déterminisme absolu.
MaisBienSur a écrit : 22 mars 2021, 10:59 Le libre-arbitre à t-il une place à côté/dans le déterminisme à l'échelle humaine ?
Je pense que non, j'observe que non, je lis que non...
Et ça c'est intéressant parce que tu dis que tu observe que non.
Tu n'as jamais rien fait en fonction de but personnel ?

Bon, d'un autre coté, je trouve possible (mais je ne crois tout de même pas que ça soit ton cas ni même que ça ait été fait) de concevoir une éducation qui inhibe totalement le libre arbitre. Je range volontiers le libre arbitre dans l'acquis. Mais genre acquis costaud qui se transmet en sourdine.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 12:31
par Dany
Dash, à Totolaristo a écrit :Toi même qui observes présentement cet écrit es en train de générer de l'information... ...information que tu exploites ensuite! Que nous le voulions ou non, nous sommes en train d'interagir ensemble et s'affectons mutuellement l'un et l'autre. Parce qu'on s'observe, ce qui n'est rien d'autre qu'interagir. Et, pourtant, nous ne sommes pas des « particules subatomiques », mais des formes de vie macroscopique!

Le nies-tu?
[...]

Même dans « ton propre référentiel », le fait d'avoir pu observer et conclure (selon toi) que tout est déterminé a eu une incidence sur ce qui a observé, conclus et généré cette information, ce savoir conscientisé, en l'occurrence toi! Et aussi sur tout le reste (qui n'est pas toi) puisque tes interactions avec tout le reste diffèrent que si t'avais « observé » et conclus autre chose! Observer, c'est donc toujours interagir et affecter soi-même ET tout le reste! ...même à notre échelle macroscopique!

Le nies-tu?

...personne ne s'objecte ni ne nie!
Tu rigole ? Ca m'était adressé, mais je ne peux matériellement pas dépatouiller absolument toutes tes élucubrations.
Dans la chronologie du truc, je répondais à ça... :
Dash a écrit :Parce que nous sommes un observateur! Un observateur qui se distingue lui-même du tout de par le simple fait qu’il observe. Il peut tellement bien observer qu’il peut saisir « le tout » dans lequel il fait partie et saisir qu’il s’observe lui-même au sein de ce tout.

...et conclure comme tu le fais! ...ou conclure comme je le fais (mais tu ne saisit pas le moins du monde ce que je conclus jusqu'à présent).

T’as juste pas encore saisi qu’observer quoi que ce soit permet de modifier ce qui est observé (le pire, c’est que c’est le seul « non-choix » qui existe vraiment. Même quand l'on fait rien pour modifier quoi que ce soit, l'on a au moins généré l'info approprié). Et que ta conception (déterminisme universel strict) serait d’une exactitude à toute épreuve, yep! ...s’il n’y avait pas d’observateurs pour l’observer !
...qui ne veut absolument rien dire. Personne ne peut retirer de la signification hors de ton texte. Ca fait très vaguement référence à la physique quantique, mais ce n'est pas avec ça que tu vas rendre intelligible ce que tu racontes. Le moindre des efforts que tu pourrais faire, c'est essayer de t'exprimer mieux.
Ton histoire d'observateur n'a rien à voir avec la choucroute, ça n'amène rien.

Pour tes "le nies-tu", c'est juste ton point de vue de libre arbitriste, renforcé par le vocabulaire courant, qui lui est entièrement dédié (j'ai déjà assez développé ça).
Je peux très facilement nier tout ça et retourner tes phrases en mode déterministe : pour faire court, "interagir" ça n'existe pas, on se contraint l'un l'autre et ton observateur ne fait pas autre chose que générer des déterminants.

Retourner les phrases en mode déterministe, je commence pas mal à en avoir l'habitude d'ailleurs, ce qui me renforce dans l'idée que le "libre arbitre" est tout bêtement une simple habitude, une impression qui ne va pas bien loin et qu'il est finalement assez facile de s'en débarrasser. Encore faut-il y être déterminé, c'est là toute la question, puisque notre programmation linguistique et par là sociale, nous en empêche...

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 12:38
par jean7
Etienne Beauman a écrit : 22 mars 2021, 11:00 Physiquement c'est très difficile à déterminer.
Mais sémantiquement c'est inévitable.
...
Ton exemple est très clair.
Mais je dirais alors que c'est alors l'idée de l'observateur sur l'observé qui est modifié.
La chaise tachée était une chaise tachée que l'observateur ignorait être tachée.
Pour moi, elle n'a pas été modifiée après que l'observateur ait observé la tache...

Bon, mais si ça a quelque chose à voir avec le quantique, de ce que j'en ai compris, c'est qu'il est bon signe que je ne comprenne pas.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 12:49
par jean7
Dany a écrit : 22 mars 2021, 12:31 ..."interagir" ça n'existe pas...
et une interaction, ça existe ?

Avec la méaphore des domino, on imagine une causalité bien linéaire.
Mais pourquoi le serait-elle ?
Deux causes pour une conséquence par exemple.

En posant bien des dominos, il doit être possible de faire en sorte que la chute d'un domino soit l'effet de la chute simultanée de deux dominos précédents...

Ce ne serait pas une interaction ?

?

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 13:15
par Dash
Dany a écrit : 22 mars 2021, 12:31Tu rigole ? Ca m'était adressé, mais je ne peux...
Et?

Depuis quand l'on s'empêche de répondre et/ou rebondir sur quoi que ce soit parce qu'un interlocuteur répond à un autre?

Si ça ne faisait aucun sens, tous pouvaient le faire remarquer et contre-argumenter! :hausse:
Dany a écrit : 22 mars 2021, 12:31Pour tes "le nies-tu", c'est juste ton point de vue de libre arbitriste, renforcé par le vocabulaire courant, qui lui est entièrement dédié (j'ai déjà assez développé ça).
Je peux très facilement nier tout ça et retourner tes phrases en mode déterministe...
Yep Bravos, tu te reproches d'où je me situe et je dis ça sans aucun arrière pensée. Se cela se trouve aucun de nous tous n'est de mauvaise fois, mais seules la complexité du sujet, celles inhérentes à toute communication et celle concernant les mots et notions nous rendent l'exercice difficile.

Mes deux exemples en citation servent en fait tout autant une conception déterministe que l'inverse et/ou, dans tous les cas, tout ce qui est tributaire de la causalité, donc autant dire tout. ;)

Et pour le retournement de phrases, oui, t'as raison, mais l'on peut aussi le faire dans l'autre sens.

Quand je te lis (sur ce sujet précis) Dany, j'ai souvent l'impression de me lire, au-delà de la forme et de ta conclusion. Le seul truc, c'est que toi tu conclues que le noir, c'est l'absence de toute couleur alors que moi je conclus en disant que cette absence en forme une elle-même. Mais, nécessairement, nous décrivons le noir de façon similaire parce que le noir, ben il est noir!

Désolé, c'est l'Image la plus parlante et la plus concise que je peux partager pour exprimer ce que je perçois~conçois.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 13:37
par Dany
Wooden Ali a écrit :Nos sommes embarqués sur un fleuve puissant qui nous emmène inexorablement là où il va, d'accord. N'y a-t-il vraiment aucune possibilité de se rapprocher un petit peu d'une rive ?
Vouloir se rapprocher de la rive (pour échapper à quoi ?), c'est encore et toujours attribuer une idée négative et rebutante au non libre arbitrisme. De même qu'avec les mots "embarqué" et "inexorablement". "Puissant", renvoie à l'idée de coercition et ajouté à "aucune possibilité", ça génère une impression diffuse d'angoisse.

Pourquoi ne pas plutôt se laisser gentiment porter par la douce rivière du simple bien être ? :fleurs:


Wooden Ali a écrit :Je vous suggère de renommer le Déterminisme en en faisant le Principe d'irresponsabilité. Tel que vous le concevez, il n'y a pas de différence. Cela permettra de mieux mettre en valeur ses conséquences.
Il n'y a aucune raison particulière d'appeler ça le Principe d'irresponsabilité, négatif dans ton esprit, bien sûr.

Je proposerais plutôt le Principe de non faute, de non mérite, de non égoïsme, d'empathie, de joie simple, de modération, de paix intérieure, de non psychoses dues à l'ego, de non excès, de non narcissisme, de non sentiment de culpabilité pour tout et rien, Principe d'être relié à tout et à tous, Principe de vision directe de la conséquence de ses actes, Principe de non individualisme, de "la fin ne justifie pas les moyens", de non outrance, de non asujettissement à toutes sortes de symboles et de réifications, de non sentimentalisme exacerbé, de non moi le premier, de non moi le dernier,...

Rien que du positif (bon, c'est un peu long, faudrait trouver quelque chose de plus synthétique, d'accord).

Et puisque tu parles de conséquences, voyons un peu celles du libre arbitrisme : pour ça, il suffit de considérer l'état du Monde après des millénaires d'individualisme et de "liberté de la volonté" des humains...

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 14:01
par MaisBienSur
jean7 a écrit : 22 mars 2021, 12:31 Heu…
mais tu viens de dire que tu crois que "tout est déterminé et qu'il n'y a pas de place ni d'explication naturelle pour le LA chez l'humain"…
Non, j'ai dit que nous supposons. ;)
Ceci dit, j'apprécie que tu parle vrais : tu ne perd pas de temps à tordre tes phrases pour qu'elles se conforment à ta conclusion.
C'est bien.
Tu es simplement un croyant qui s'ignore… un peu comme tout le monde en fait.
Non, un sceptique:

Un sceptique considère une croyance qu’il ne partage pas comme fausse croyance ; un sceptique radical considère toute croyance, ou plutôt toute vérité, comme fausse et ce jusqu'à preuve du contraire.

Donnez moi la preuve du libre-arbitre (thème du sujet) sans me parlez d'observation, parce que j'observe que le soleil tourne autour de la terre, je suis donc un mauvais observateur :a4:
Tu n'as jamais rien fait en fonction de but personnel ?
Si, bien sûr, résultat de déterminants qui me composent.

D'ailleurs, en parlant de but personnel, justement, que resterait-il si ce n'était pas la différence de déterminants composant chaque être humain qui fait nos différences, et nos buts personnels différents ?
Si le choix était libre, nous serions beaucoup semblables puisque les "bon choix" prendraient l'ascendant sur les "mauvais choix".

Est-ce un choix ou un résultat qui guide nos sentiments amoureux vers une personne particulière ?
Basiquement, nous souhaiterions une jolie personne, cultivée, aimante, douce...
Sommes nous tous tombé amoureux de ce profil ?
Non. Même pour un seul individu, au cours de sa vie, ses rencontres amoureuses peuvent avoir des profils très différents. Ses attraits peuvent évoluer. Ce n'est pas juste un choix, la couleur de cheveux ou celle des yeux ne suffit pas.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 14:05
par MaisBienSur
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37 Je proposerais plutôt le Principe de non faute, de non mérite, de non égoïsme, d'empathie, de joie simple, de modération, de paix intérieure, de non culpabilité, de non psychoses dues à l'ego, de non excès, de non narcissisme, de non sentiment de culpabilité pour tout et rien, Principe d'être relié à tout et à tous, Principe de vision directe de la conséquence de ses actes, Principe de non individualisme, de "la fin ne justifie pas les moyens", de non outrance, de non asujettissement à toutes sortes de symboles et de réifications, de non sentimentalisme exacerbé, de non moi le premier, de non moi le dernier,...
C'est BÔ :a2:

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 14:32
par Dash
jean7 a écrit : 22 mars 2021, 07:04Cette modification est-elle physique et propre à l’objet ou bien uniquement propre au lien entre lui et moi ?
Les deux, sous certaines conditions (enfin concernant le terme « physique ». Sinon « propre à l’objet », disons non afin de ne pas développer des nuances sur 3 pages).

Propre au lien, surtout, mais puisque toute interaction nécessite comme condition l’ « espace/temps », ce n’est qu’une question « d’espace/temps » avant qu’une modification dite « physique » soit manifeste, potentiellement (ben oui, pas systématiquement, bien sûr).

Ça paraît bcp plus évident avec les exemples que j’ai partagés concernant deux interlocuteurs vivant puisqu’ils sont en cours d’interaction directe (en plus de référer à « l’observation » au sens commun du terme ainsi que référer à « interaction», lui aussi au sens commun du terme) sans incorporer de grande quantité d’espace/temps entre l’interaction.

C’est clair qu’à notre échelle, l’on ne peut pas parler d’un changement instantané~simultané qui modifierait l’objet observé en lui-même. Si, par exemple, l’espace et le temps sont inclus en quantité dans la représentation (observer une galaxie lointaine au télescope ne donne pas l’impression d’agir sur cette dernière, en effet), mais dès qu’on observe (au sens d’interaction, comme en PQ) quoi que ce soit, notre rapport avec ce qui est observé en est affecté et donc le sien aussi (face à nous) du fait qu’on « interagit/n’interagit pas » avec ce qui est « observé » selon l’information générée par notre « observation~interaction », nécessairement différemment que s’il n’y avait eu aucune « observation~interaction ».

Je sais, c’est tautologique dans un sens, mais une tautologie n’est pas non valide (seulement vrai ou fausse) et c’est précisément parce que c’est tautologique que je trouve ça trivial en fait.

Par exemple, peu importe ce que nous délimitons, comme étant « autre chose que », par exemple, toi, désignés par « Jean7 » et l’endroit où tu te retrouveras lors de tes vacances d’été (autre chose que « Jean7 » lui-même) désigné, P. Ex., par « la forêt », autant toi qu’elle serez affectés par l’un et l’autre. À ton départ (en fait, à chaque instant, mais l’image est plus parlante en disant « à ton départ), elle ne sera pas comme si tu n’y avais pas mis les pieds et toi non plus.

Question de délimitation, oui. Ta maison? Le plancher où tu mets les pieds, l’air environnant, les pognées de porte, bref tout ce qui entre en interaction avec toi s’en trouve modifié, ...physiquement.

Un peu plus tarabiscoté (pour une fois, oui) : si j’observe un animal au loin et que l’information générée = danger, l’on peut interpréter que cette information ne le modifie pas, sauf que sans cette info, je serais peut-être maintenant en train d’être digéré dans son estomac, donc l’on peut aussi interpréter que l’info générée par l’observation a modifié physiquement~concrètement, « à rebours », ce qui est observé, par contraste, s’il n’avait pas été observé.

En fait, au-delà de la forme, ça revient à dire que tout interagit tjrs avec tout, mais à des degrés divers selon le temps et l’espace en jeux. Et, à ce stade, ça sert en fait tout autant une conception déterministe et/ou, dans tous les cas, tout ce qui est tributaire de la causalité, donc autant dire tout, car l’on peut se représenter la chose de façon simpliste comme s’apparentant en fait au très connu « effet papillons » où une minuscule interaction, peu importe ce qui est nécessaire, en terme d’espace et de temps, affecte nécessairement plusieurs parties du système et/ou le système tout entier, selon les délimitations effectuées, le temps et l’espace considéré.

Jusque là, l’on semble enfoncer des portes ouvertes et/ou que renommée « l’effet papillon », j’en conviens.

Sauf qu’en PQ, avant et nonobstant qu’on imagine comme hypothèse l’effet de l’observateur sur ce qui est observé, il en était et il n’en est tjrs pas autrement non plus. J’veux dire, si un Coréen obèse à l’autre bout du monde lance une bombe nucléaire de Coré qui explose dans mon jardin, ça affectera également les atomes et les particules subatomiques présentes dans mon jardin nonobstant nos modèles scientifiques en PQ (quand on dit qu’à cette échelle les lois de la physique classique n’ont plus cours, ça ne veut pas dire que les effets de cette dernière n’affectent aucunement cette échelle. Car hors nos modèles, tout est imbriqué. Les « objets » de la PQ ne sont pas « ailleurs et coupés de la réalité », enfin, si l’on admet qu’ils existent et ne sont pas que des modèles).

Mais l’on a, en sus, fini par constater que le fait de mesurer, d’évaluer, bref d’observer ne constituait non pas qu’une observation au sens commun du terme, mais bel et bien une interaction à part entière. Et c’est ça qui est intéressant. La notion qu’observer et interagir sont indissociable, comme s’il s’agissait en fait d’une seule et unique même chose, action.

Conséquemment, oui, à notre échelle macroscopique, s’il s’agit de deux « objets » non vivants, ça ne s’applique nécessairement pas du tout puisque ce qui ne vit pas ne mesure rien, ni n’évalue, ni donc, « n’observe » (en fait, le non-vivant ne fait strictement rien, au sens « d’agir »). Je sais, on va peut-être me dire que je ne comprends pas la PQ, parce qu’en PQ, la mesure ne nécessite pas un observateur conscient au moment de la mesure, etc., je connais. Mais ça n’a pas d’incidence dans mon propos qui concerne notre échelle. Et sinon, ben ça reviendrait à dire que ça pourrait s’appliquer à notre échelle entre des « objets » non vivants faits pour mesurer d’autres objets de notre échelle.

Mis à part « l’effet papillon » évoqué précédemment, ça ne s’applique donc pas comme tel, au sens où le caillou chez moi n’affecte pas le caillou chez toi à cause d’un « nouveau truc "observation~interaction" », en sus.

Mais concernant les êtres vivants conscients que nous sommes, conscient dans le sens de générer de l’information en mesurant, évaluant, bref, en observant quoi que ce soit, l’on peut faire un parallèle, àmha, et en déduire que :

- dans un premier temps, ça affecte directement l’observateur que nous sommes, contrairement à tout ce qui ne vit pas. Si ce n’est qu’on génère de l’info en observant et qu’on traite cette info!

- dans un deuxième temps, et tjrs contrairement à ce qui ne vit pas, ça affectera nécessairement ce qui est observé dès que l’observateur que nous sommes interagira avec ce qui est observé selon l’info générée de par l’observation.

Je veux dire par là, effectuer la distinction que le domino dans la chaîne de domino qui s'effondre ne fait rien d'autre que s'effondrer. Même ses « micros différence » avec les autres dominos n'ont pas d'incidence sur la précision délimitée de la chaîne qui s'effondre, pour nous, observateurs. Autrement dit, le domino ne fait strictement rien, ce qui implique qu'il n'affectera pas ce qui est anticipé, d'aucune façon!

Pour tout ce qui est non vivant, je suis en accord avec Dany. Il n'y a aucun mot qui ne soit autre chose que commodité langagière. C'est concernant ce qui vit où je ne suis plus du tout Dany.

Par exemple, la connaissance, vraie/fausse~exacte/inexacte (peu importe), générée de par l’interprétation tributaire de toute observation (nécessairement d’une forme de vie) en est l’une des nombreuses preuves manifestes, affectant l’être qui observe ainsi que tous les autres (êtres et objets) perçus alors sous le prisme de l’interprétation, dès que le sujet entre en interaction avec ce qui est observé, naturellement (encore la nécessité de l’espace et du temps). Ne pensons qu'aux préjugés, qui ont une manifestation concrète bien réelle envers les victimes de préjugés!

La différence d'avec le non vivant, c'est que ce qui ne vit pas ne peut affecter quoi que ce soit par de l'information générée! Parce que le non-vivant ne traite ni n'exploite l'information. Il n'observe pas!

Et la science (via le cerveau) n’étant elle même rien d’autre qu’un « générateur d'information » par excellence, que des évaluations, des mesures, bref des observations~interactions « sophistiquées » effectuées par un « corpus d’observateurs », tentant d’éliminer toute subjectivité de l’observation, afin de permettre d’interagir et de reproduire à l’identique, peu importe les modélisations, en autant que la précision de l’effet soit proportionnelle à la précision qui importe à l’objectif, devient elle-même un observateur représentant la somme de toute l’info générée étant exploitable « objectivement ».

Autrement dit, et contrairement au non-vivant, l’observateur que nous sommes n’affecte plus son environnement qu’en tant qu’élément « inerte » d’une chaîne qui ignore, n’observe et n’a conscience de ce qui se passe, mais devient un « observateur » pouvant reproduire/éviter ce dont il veut en modifiant physiquement son environnement et même sa propre entité biologique (cf les sciences correspondantes). Les seules « difficultés~contraintes », hors les aspects quantitatif et qualitatif de ses observations (pouvant générer inexactitude ou, pire, subjectivité, croyance), étant de devoir procéder avec le temps et l’espace, parce qu’au-delà de la forme, se sont d’eux deux dont émerge intellectuellement toute notion de causalité.

C’est pourquoi l'on ne peut pas dissocier la notion d’observation de celle d’interaction, même à notre échelle, tout en effectuant pas du même coup la distinction fondamentale entre déterminé et causalité qui s'impose lorsqu’elles sont en cause (VS lorsqu'elles ne le sont pas), puisque pouvoir manipuler objectivement la causalité de par l’info générée, ce n’est rien d’autre, au-delà de la forme, que de reproduire/éviter ce qui est déterminé pour tous ceux (nous y compris, très souvent, ben oui) n’ayant pas la capacité d’observer et/ou la quantité/qualité d’info générée suffisante pour le faire, ce qui revient à dire que seul l’ignorance créer le contraste entre « les fruits » de la connaissance pouvant revêtir un « aspect magique » quand le contraste est très élevé.

Et c’est d’ailleurs pourquoi, devant une « mort certaine », face à une tribu d’êtres primitif, la science sauvant l’individu de la tribu, sera considéré comme « étant de la magie », car modifiant ce qui était déterminé de par l’ignorance de la causalité concernée. Et c’est aussi pourquoi l’on ne peut émettre l’hypothèse du déterminisme que sur la base de l’ignorance, à savoir que ce n’est parce qu’on ne peut tout savoir qu’il y a apparence de non-déterminisme, mais, que si nous savions tout, nous pourrions expliquer tout ce qui se produit et pourquoi, ainsi donc que tout prédire, concluant alors que tout est déterminé... ...mais, ironiquement, en oubliant que cette connaissance, ce savoir, cette information générés et exploitable procureraient du même coup la possibilité de modifier toute prédétermination anticipée!

Voilà pourquoi — qu’intellectuellement — déterminé/indéterminé ne peuvent être que relatif à connaisse/ignorance, et donc à observation/non-observation.

Si l'on veut considérer que ça ne change rien quant au LA, pourquoi pas, mais les différences en sont bel et bien, peu importe les termes qu'on voudra bien leur accoler.

Si la science, notre niveau de connaissance, d'information générée permet de tout prédire et donc de tout éviter, modifier, que reste-t-il de « déterminé » pour l'observateur concerné? :hausse: Sauf à repousser en boucle indéfiniment pour dire « qu'au-delà », ça faisait partie du déterminisme résultant de ce que nous ignorons encore et ne pouvons manipuler.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 15:13
par shisha
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37

Pourquoi ne pas plutôt se laisser gentiment porter par la douce rivière du simple bien être ? :fleurs:

En effet, dans le fond même quand "tu choisis de ne pas choisir, tu choisis". Se laisser porter par la rivière (attitude "yin"), faire preuve de souplesse a ses avantages mais parfois un peu de rigidité et de passage en force (avec forte détermination) est souhaitable aussi.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 15:15
par Dash
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37Pourquoi ne pas plutôt se laisser gentiment porter par la douce rivière du simple bien être ?
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37... Principe de non faute, de non mérite, de non égoïsme, d'empathie, de joie simple, de modération, de paix intérieure, de non psychoses dues à l'ego, de non excès, de non narcissisme, de non sentiment de culpabilité pour tout et rien, Principe d'être relié à tout et à tous, Principe de vision directe de la conséquence de ses actes, Principe de non individualisme, de "la fin ne justifie pas les moyens", de non outrance, de non asujettissement à toutes sortes de symboles et de réifications, de non sentimentalisme exacerbé, de non moi le premier, de non moi le dernier,...
Question, grande sage : pourquoi j'expérimente et intègre tout ça, je parierais tout aussi bien, ni plus ni moins, que vous l'expérimentez et l’intégrez vous-même dans votre propre vie, mais que j'arrive tout de même à une autre conclusion que vous sur le présent sujet?
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37voyons un peu celles du libre arbitrisme : pour ça, il suffit de considérer l'état du Monde après des millénaires d'individualisme et de "liberté de la volonté" des humains...
Il ne vous est jamais venu à l'esprit, grand sage, que c'est peut-être en fait exactement le contraire?

Que malgré que certains parlent et font comme si nous avions un libre arbitre, surtout pour « l'image sociale » et/ou quand il s'agit de s'attribuer des mérites (c'est vrai que c'est valorisant pour l'ego dans ce cas, vous avez raison), au fond d'eux, ils se disent bcp plus souvent « je suis comme je suis », « c'est la nature », « j'suis un homme/femme et j'ai des besoins », « j'ai pas le choix », « ça fonctionne de même » etc., etc., bref des excuses et raisonnements dont en réalité résulte « l'état du Monde » que vous observez!

J'sais pas, mais j'ai comme l'impression que vous confondez ce qui est dicté par les religions et/ou les valeurs~cultures populaires d'avec l'impression que la majorité des individus ont en réalité, au fond, ...exactement comme celle que vous dite avoir vous même : ne pas vraiment avoir le choix!

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 15:27
par Wooden Ali
MaisBienSur a écrit :Totolaristo en fait également un combat biologique, et là encore, personne n'a vraiment réussi a mettre en défaut ce que l'on sait sur le sujet.
La Biologie est-elle une science achevée qui a fait le tour de la question ? N'y a-t-il plus rien à découvrir ? A remettre en cause ?
C'est ce que je reproche à ceux qui considère le principe de causalité comme une vérité ultime qui permettrait effectivement d'en tirer une conclusion métaphysique. Ce n'est pas le cas, comme pour toute "vérité" scientifique. Alors, prudence !
Là encore, le déterminisme se trouve connoté "mauvais" ( -> irresponsabilité)
J'aimerais savoir comment on peut faire coexister responsabilité et déterminisme. Ton avis ? Comment louer, reprocher, juger, condamner, admirer un individu...quand il n'y peut rien. Dans le cadre du déterminisme absolu, l'irresponsabilité individuelle n'a aucune connotation négative. Ce n'est qu'une simple constatation, une tautologie même.
Dany a écrit :Vouloir se rapprocher de la rive (pour échapper à quoi ?),
Pourquoi "échapper" ? La curiosité existe (au moins dans mon monde, dans Inch Allah Word, je crains que ce mot n'ait pas grand sens).

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 15:32
par shisha
Dash dit :
Que malgré que certains parlent et font comme si nous avions un libre arbitre, surtout pour « l'image sociale » et/ou quand il s'agit de s'attribuer des mérites (c'est vrai que c'est valorisant pour l'ego dans ce cas, vous avez raison), au fond d'eux, ils se disent bcp plus souvent « je suis comme je suis », « c'est la nature », « j'suis un homme/femme et j'ai des besoins », « j'ai pas le choix », « ça fonctionne de même » etc., etc., bref des excuses et raisonnements dont en réalité résulte « l'état du Monde » que vous observez!
Oui depuis des milliers d'années la déresponsabilisation est très présente... D'ailleurs ce qui m'étonne, c'est que pour avoir aussi écouté des discours bouddhistes (dont semble s'inspirait Dany) ils évoquaient plutôt une responsabilité à 100% que l'inverse.

D'après eux, le discours sur la responsabilité peut évoluer en fonction du travail de la conscience et peut tendre vers 100%:

1)"c'est à cause du destin, à cause du monde/des autres => 0% de responsabilité ou 100% irresponsable).
2)C'est" 50% responsable/ 50% non responsable
3) 100% responsable (les évenements extérieurs ne nous affectent pas ou peu, on "agit" plutôt que "réagir", la conscience est très présente et aura toujours le mot de la fin).

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 16:21
par MaisBienSur
Wooden Ali a écrit : 22 mars 2021, 15:27 La Biologie est-elle une science achevée qui a fait le tour de la question ? N'y a-t-il plus rien à découvrir ? A remettre en cause ?
C'est ce que je reproche à ceux qui considère le principe de causalité comme une vérité ultime qui permettrait effectivement d'en tirer une conclusion métaphysique. Ce n'est pas le cas, comme pour toute "vérité" scientifique. Alors, prudence !
Justement Wooden, la position du sceptique est de s'appuyer sur les connaissances actuelles. Et Totolaristo est clairement sur cette position.
Aujourd'hui, et jusqu'à preuve du contraire, la biologie ne fait pas de place au libre-arbitre, pas plus qu'a l'âme ou au pouvoir psi, à la divination, a la sourcellerie...
J'aimerais savoir comment on peut faire coexister responsabilité et déterminisme. Ton avis ?
Justement, si enfin l'humain tenait compte du déterminisme et non plus du libre-arbitre, les jugements pourraient être mieux adaptés. La responsabilité d'éduquer ou de punir prendrait tout son sens. Condamner un délit en fonction de la nature de celui-ci et non plus la même punition quelque soit le délit ! Faire de la prison parce que l'on détourne de l'argent ou parce que l'on tue ? Il n'y a rien qui choque là ?

Si l'on prend en compte le déterminisme, alors on prend en compte l'expérience, l'apprentissage, et on adapte la sentence aux faits, afin que ceux-ci deviennent de nouveaux déterminants pour le condamné comme pour la société. Des repères plus adaptés à la réalité.

Ca fait des siècles que l'on juge comme si chaque hors la loi avait fait le choix d'être dans l'illégalité. Pour quel résultat ? Est-ce que ça a changer le taux de criminalité ?
On adapte les écoles (ils essaient...) parce que l'on sait que suivant l'éducation, tel ou tel individu n'est pas l'égal de l'autre. Mais pour la responsabilité, tout le monde dans le même panier...

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Si on prenait en compte le déterminisme, on pourrait alors modifier l'apprentissage de la vie pour l'adapter à ce que nous sommes vraiment, et non à l'image de ce que l'on voudrait être.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 16:29
par Dany
Dash a écrit : 22 mars 2021, 15:15
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37Pourquoi ne pas plutôt se laisser gentiment porter par la douce rivière du simple bien être ?
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37... Principe de non faute, de non mérite, de non égoïsme, d'empathie, de joie simple, de modération, de paix intérieure, de non psychoses dues à l'ego, de non excès, de non narcissisme, de non sentiment de culpabilité pour tout et rien, Principe d'être relié à tout et à tous, Principe de vision directe de la conséquence de ses actes, Principe de non individualisme, de "la fin ne justifie pas les moyens", de non outrance, de non asujettissement à toutes sortes de symboles et de réifications, de non sentimentalisme exacerbé, de non moi le premier, de non moi le dernier,...
Question, grande sage : pourquoi j'expérimente et intègre tout ça, je parierais tout aussi bien, ni plus ni moins, que vous l'expérimentez et l’intégrez vous-même dans votre propre vie, mais que j'arrive tout de même à une autre conclusion que vous sur le présent sujet?
Dis déjà l'ai je, jeune Padawawawa !
Sentimentalisme es de ton l'esclave tu. Libre arbitre le, nécessaire est ton bien être à, dans société consumériste individualiste notre.
Tel Wooden Ali, vocabulaire victime du et de pression sociale la, aussi tu es. Réaction est ta viscérale. Pas elle fruit d'un rationnel raisonnement aux faits face n'est.


Dash a écrit :
Dany a écrit : 22 mars 2021, 13:37voyons un peu celles du libre arbitrisme : pour ça, il suffit de considérer l'état du Monde après des millénaires d'individualisme et de "liberté de la volonté" des humains...
Il ne vous est jamais venu à l'esprit, grand sage, que c'est peut-être en fait exactement le contraire?
Que malgré que certains parlent et font comme si nous avions un libre arbitre, surtout pour « l'image sociale » et/ou quand il s'agit de s'attribuer des mérites (c'est vrai que c'est valorisant pour l'ego dans ce cas, vous avez raison), au fond d'eux, ils se disent bcp plus souvent « je suis comme je suis », « c'est la nature », « j'suis un homme/femme et j'ai des besoins », « j'ai pas le choix », « ça fonctionne de même » etc., etc., bref des excuses et raisonnements dont en réalité résulte « l'état du Monde » que vous observez!
Ah, voilà que le libre arbitre n'est pas si évident que ça, alors ? Voilà une preuve de plus que ton refus est viscéral et ne doit donc rien au raisonnement.
S'il ne le font que pour l'image sociale et "beaucoup plus souvent", ça montre justement que les gens ne sont pas à l'aise avec ton fameux libre arbitre et n'arrivent pas à mettre des mots sur leur mal être... forcément, puisque les mots sont pipés en faveur de ce qui les rend malheureux.

C'est ce qui les détermine à croupir, avec toute la société, dans une situation schizophrénique dont ils n'ont aucun moyen de sortir, sauf si quelqu'un (un grand sage, par exemple) introduit chez eux d'autres déterminants en leur expliquant que les mots sont traitres.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 17:17
par Wooden Ali
MaisBienSur a écrit :Ca fait des siècles que l'on juge comme si chaque hors la loi avait fait le choix d'être dans l'illégalité
C'est factuellement faux. De nombreuses législations intègrent le principe de "circonstances atténuantes". Les peines encourues sont spécifiées dans des fourchettes qui donnent au juge la possibilité de tenir compte des circonstances du délit ou de la personnalité du délinquant (être civilement irresponsable, ça te dit quelque chose ?)
Que ferait-on de mieux avec le déterminisme ?

Apparemment, il faut prendre la posture de vieux maître et ironiser sur l'émotivité qui submergerait ses contradicteurs en leur brouillant l'écoute pour faire croire que responsabilité individuelle et déterminisme ne sont pas contradictoires.

Si vous pensez que le déterminisme absolu est intellectuellement incontournable, admettez au moins qu'alors personne n'est responsable de rien et essayez de construire une société là-dessus.
La responsabilité d'éduquer...
N'oublie pas que dans ton système la volonté de faire quelque chose est une illusion. D'éduquer en particulier.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 19:28
par Dany
Wooden Ali a écrit :Si vous pensez que le déterminisme absolu est intellectuellement incontournable, admettez au moins qu'alors personne n'est responsable de rien et essayez de construire une société là-dessus.
Déjà fait. Du moins en expérience de pensée et il n'est évidemment pas question de créer une société basée sur un concept déterministe, rassure toi...

Le point principal, qui ne vient absolument jamais en tête des gens viscéralement opposés à l'idée d'un telle société, c'est qu'elle ne peut être basée sur l'égotisme et l'individualisme. Il s'agit par définition d'une société collectiviste et empathique. Les délits basés sur l'intérêt personnel direct sembleraient simplement pathologiques, ils seraient rares et tout simplement médicalisés.

Wooden Ali a écrit :
MBS a écrit :La responsabilité d'éduquer...
N'oublie pas que dans ton système la volonté de faire quelque chose est une illusion. D'éduquer en particulier.
Pourquoi éduquer en particulier ?
On peut très bien être contraint, par son amour pour les jeunes, de les éduquer...

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 19:37
par Jean-Francois
Wooden Ali a écrit : 22 mars 2021, 17:17 Si vous pensez que le déterminisme absolu est intellectuellement incontournable, admettez au moins qu'alors personne n'est responsable de rien et essayez de construire une société là-dessus.
Si le déterminisme est absolu, c'est ce qui se fait déjà vu que ça aura été le cas de tout temps. Ça ne change donc rien, par exemple, aux raisons invoquées pour des peines de prison (dissuasion, éviter la récidive, etc.). Ce que ça peut éventuellement changer c'est la perception que l'on a du crime et du criminel (i.e., surtout pour prendre ça moins "personnel" comme cela se fait dans une justice humaniste plus que dans une justice du talion).

Et éduquer fait partie du système déterministe. Là encore, ce n'est pas réaliser le caractère déterministe qui change beaucoup ce qu'il est possible de faire ou ne pas faire.

Mais tout cela tient de questions annexes, qui n'abordent pas la réalité ou pas du déterminisme absolu. Ce ne sont pas des considérations qui peuvent servir d'argument pour ou contre le déterminisme*.

Sur ce, je retire mon doigt de l'engrenage avant d'être happé par la machine... :D

Jean-François

* Ça s'approcherait d'un type d'argument invoqué pour l'existence de dieu: si dieu n'existe pas, pas de moralité n'est possible. Ou encore: si nous sommes des animaux comme l'évolution le veut, nous devons agir selon la "loi de la jungle".

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 20:34
par DictionnairErroné
L'impression du libre arbitre fonctionne sous un principe apparemment séquentiel, oui, oui, encore, attention, délibération, décision, action. Un processus séquentiel est-il par principe déterministe? Premièrement, cette impression du libre arbitre provient de l'activité cérébrale. Je ne crois pas que nous pouvons affirmer que l'activité cérébrale soit uniquement séquentielle. Ça bouge de partout à la fois! Non, nous mélangeons les genres. Le présent débat ne dit rien par faute d'analyse.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 21:29
par Etienne Beauman
Jean-Francois a écrit : 22 mars 2021, 19:37 Si le déterminisme est absolu, c'est ce qui se fait déjà vu que ça aura été le cas de tout temps.
Comment ça ?
Qui admets que le monde est construit sur l'absence de responsabilité ?

Si le déterminisme est absolu alors les lois humaines construites sur la responsabilité ne sont que des illusions, certes, mais ça ne renverse pas pour autant la donne.
Si tout est absolument déterminé, on ne peut pas prétendre que quoi que ce soit se construit en raison de quoi que ce soit d'autre, on n'est juste déterminé à le dire et la cohérence qu'on semble trouver a nos propos n'est elle aussi que que pure illusion. Si je ne peux pas écrire autre chose que ce que j'écris, ma justification pour mes écris étant elle aussi déterminée ne signifie rien.
Jean-Francois a écrit : 22 mars 2021, 19:37 Ce que ça peut éventuellement changer c'est la perception
Si tout est déterminé, ça vaut aussi pour ta perception, parler de changement dans un modèle ou il n'y a qu'un seul avenir possible, fixé depuis la nuit des temps, ça signifie quoi ?
Jean-Francois a écrit : 22 mars 2021, 19:37 Sur ce, je retire mon doigt de l'engrenage avant d'être happé par la machine...
Si tout est déterminé tu n'en as pas le pouvoir. Ca arrivera ou pas indépendamment de ce que tu peux en penser à l'instant présent.

Re: Libre-arbitre, la suite...

Publié : 22 mars 2021, 23:23
par Totolaristo
@Etienne

Ce débat sur la responsabilité est tellement inutile...
La morale et la justice sont juste des déterminants parmi d’autre.
On peut être déterminé à enfreindre une loi, mais la justice est déterminé à punir le délinquant. La possibilité d’être enfermé ou exécuté devient un nouveau déterminant. Ce nouveau déterminant incitera probablement les cerveaux à ne pas entreprendre d’actions qui leurs seraient néfastes.

Et de toute façon nous n’avons pas accès à tout ce qui nous détermine. Tout comme nous avons l’illusion d’être libre, nous avons l’illusion d’être responsable.
Et puisque de toute façon nous ne pouvons pas briser cette illusion, tout se passe comme si nous étions libre et comme si nous étions responsable.
En fait que le libre arbitre existe ou pas ne change rien à notre sensation de liberté et de responsabilité.

Pas d’intérêt pour moi à aborder le problème sous le spectre de la responsabilité.