Pour en finir avec la série d'article publié par Courrier International, en voici deux derniers qui sont les plus dans le sujet:
"La gauche n'a rien compris" par Michael Walzer
A ceux qui affirment que "les violences commises au nom de l'islam sont moins motivées par la foi que par la pauvreté et le désespoir" comme Parvez Ahmed ou Kathleen Cavanaugh, il répond:
"Pourquoi la pauvreté, le désespoir et les intérêts matériels ne produisent-ils pas une mobilisation gauchiste plutôt qu'islamiste?
En fait le renouveau religieux, non seulement chez les musulmans, mais dans le monde entier, chez les juifs et les chrétiens, les hindous et les bouddhistes, attire des fidèles de toutes les classes sociales, et la motivation essentielle des prédications semble, si incroyable que cela puisse paraître, être la foi religieuse."
Je n'ai pas retrouvé de lien vers son article, mais on retrouve ses idées dans cet article :
Cette gauche qui n’ose pas critiquer l’islam
En cherchant l'article cité dans CI, je susi tombé sur ce blog assez intéressant :
L’islamisme ou la fin des minorités dans le monde musulman (première partie)
" La faillite morale et intellectuelle des États nations post-indépendants qui a longtemps laissé l’organisation sociale et caritative aux islamistes, mais aussi la colonisation, l’impérialisme, l’expropriation des richesses ont nourri une mémoire musulmane aussi bien victimaire que vengeresse qui n’a de cesse de légitimer la violence faite à l’Autre, aux minorités en l’occurrence, et le mythe du califat premier grâce auquel l’islamisme a assis sans coup férir le concept creux du retour aux sources. L’idéologie fasciste est d’autant plus insidieuse qu’elle ne se contente plus d’avoir à ses côtés les légions d’ouailles fanatisées et endoctrinées par le terrorisme et la peur, mais aussi et surtout des élites occidentales, des postmodernistes, anti-impérialistes, alter-mondialistes, des multiculturalistes, etc., en somme une gauche bien-pensante qui, en abandonnant le combat progressiste, la libération des femmes notamment, donne libre cours à une droite populiste propagatrice d’un conservatisme ratatouille de religion, de capitalisme, de traditionalisme et de racisme qui menace les acquis sociaux et le vivre ensemble en général."
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"Dans Le courrier international consacré à la nécessité de la refonte et de la réforme de l’islam, un article, Tarik l’escamoteur ou Ayan l’impératrice ?[2], illustre fort bien cette anormale connivence entre une idéologie censée être émancipatrice, humaniste et tolérante et une autre, l’islamisme, archaïque et belliciste. La notoriété dont jouit Tarik Ramadan parmi les élites occidentales est sidérante ; un islamiste, incapable de remettre en cause la charia, dont la lapidation et toutes les atrocités s’y rattachant, qui revendique le projet de la Oumma mondiale de son grand-père Hassan Al Bana et pour qui Al Karadaoui, l’auteur célèbre de tant de fatwas polémiques, est référence incontestable, bref, une star mondiale des islamistes qui passe pour un progressiste, pendant que la Somalienne, la féministe Militante Ayaan Hirsi Ali, ne soit connue que dans certains milieux, elle, la figure emblématique qui a combattu l’islamisme, les mutilations sexuelles que subissent les femmes musulmanes et qui, contrairement au prédicateur suisse, est menacée de mort et est toujours sous protection policière"
AJOUT :
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L’islamisme emporte en Occident bataille derrière bataille, et ce, au nom du droit, de la démocratie, de la laïcité et des valeurs universelles auxquelles il n’a jamais cru, bien pire, qui coûtent en terre d’islam, là ou il est majoritaire, une mort certaine pour celui qui ose disserter sur cet énorme impensé."