Denis a écrit :
Il y a plus de deux ans, quelques membres du forum avaient passé un petit test (Political Compass) permettant de les situer selon les axes "gauche-droite" et "autoritarien-libertarien".
J'avais pas trop aimé ce test à l'époque, je l'avais trouvé pas assez fin et laissant possibilité de trop de biais. Il faudrait plus de questions et plus diversifiées pour qu'il soit vraiment significatif à mon avis.
Epommate a écrit :
Y a-t-il déjà eu une discussion pour savoir si les sceptiques penchaient plutôt de ce côté et les zozos de l'autre ?
Je ne crois pas qu'il y ait eu de débat spécifiquement là dessus, mais rien n'empêche de l'ouvrir.
D'expérience, vu que je m'occupe plus des topics concernant les questions de sociétés que de science naturelle, je dirais que pour l'économie, on rencontre un peu de tout chez les sceptiques comme chez les zozos.
La vraie différence se situe au niveau du scepticisme justement, c'est à dire que j'ai rarement vu un sceptique croire à une solution miraculeuse économiquement ou à un bouc émissaire qui expliquerait 100% des problèmes du monde alors que ceux qu'on pourrait appeler zozo sont plus enclin à croire à ce type de vision simpliste du monde (suffit de regarder le discours de Quid, Glevesque, Julien ou un tas d'autre qui sont venu apporter des liens Youtube).
Globalement, même pour les sceptiques qui me semblent très libéraux ou très peu libéraux, on évite les écueils de l’extrémisme idéologique avec sa vision binaire et manichéenne du monde.
Après, c'est une question de choix politique et de société.
Pour ma part, n'ayant rien à cacher, je suis plutôt social libéral. D'abord parce que je pense que la liberté de tous ne doit jamais être sacrifié à l'égalité de tous et qu'un modèle social-libéral me semble l'un des mieux à même d'éviter les dérives d'une liberté sans responsabilité ou d'une égalité sans liberté.
Ensuite parce que je n'aime pas l'idée d'un monde sans responsabilité, or je ne crois pas à l’efficience absolue du marché pour assurer la responsabilité des acteurs face à la liberté offerte, pas plus que je n'aime l'idée d'un Etat décideur de tout qui où l'initiative ne pourrait exister que si l'Etat le veut bien et où il serait juge et parti (si bien qu'il n'y aurait plus de juge de la responsabilité en cas de réussite ou d'échec.).
Je préfère l'idée d'une liberté individuelle et d'un Etat arbitre et régulateur, plutôt qu'acteur, sauf cas particulier, avec une réelle primauté de l'Etat de droit et pas seulement dans l'économie, avec un droit qui s'impose même à l'Etat.
Par contre, je doute qu'actuellement ça soit possible compte tenu de la crise et je ne me fais pas d'illusion sur la valeur de l'Etat de droit et de la liberté en de tels temps, donc je m'en tient à soutenir ce ce qui peut éviter les dérives et favoriser le maintien de ce type d'idée.
Mais c'est un choix politique.
Après, j'observe d'un point de vue factuel que les extrêmes du spectre économique (quasi absence de régulation/Etatisation) ne marche pas, de toute évidence ou bien produisent des dérives aux conséquences dramatiques, soit sous forme de crises, soit en permettant la pérennisation de rentes de situation qui peuvent devenir tellement importantes qu'elles orientent l'intérêt général à leur seul profit (même si l'intérêt général est une notion toute relative, disons qu'elles réduisent le nombre d'intérêt particulier à trop peu pour que ça soit profitable à une proportion suffisamment importante d'une population.).
Au delà des extrêmes, ce qui se trouve dans le spectre des possibilités économique dépend de la situation de l'économie concerné et des choix sociétaux de chacun.
Voilà, comme ça les zozo pourront m'accuser d'un être un infâme néo-libéral vendu au grand Satan économique pour préférer l'Etat de droit à la souveraineté populaire et la liberté à leur définition de l'égalité.
Aux autres s'ils veulent se livrer à la vindicte populaire et se positionner sur la courbe des idées économiques.