yquemener a écrit :C'est un peu comme les fantômes: je ne peux pas prouver qu'ils n'existent pas. Je peux juste proposer de mettre en défaut toutes les preuves qu'on me présente. Après, si c'est un phénomène qui a une réalité objective à moment il faut se demander pourquoi il n'est pas démontrable plus facilement que ça.
Effectivement, et "je" (enfin un neuropsychiatre) peut prouver qu'une personne à des hallucinations ("réels") ou que ce qu'elle voie est un mirage et que ça existe bien.
Interprétation "fantôme" ne veux pas dire inexistence de l'effet et du subjectif qui le prend en compte.
Je te soumet l'exemple de mon mug sur lequel j'ai écrit "Je suis un mug" et fait un dessin de mug. Est-il conscient?
A première vue non, car ce n'est pas
lui même qui à ecrit cela.
Donc il n'est pas conscient.
Peut-on proposer un autre résultat si simple ?
Pour aller plus loin, je pense qu'il y a en fait (au moins) 3 concepts qui s'enchevêtrent quand on parle de conscience:
- la capacité d'introspection: je suis conscient de mon état mental et physique. De nombreux systèmes automatiques sont dotés de ces capacités.
- la conscience morale: la capacité à faire des jugements sur les choses bonnes ou mauvaise. Ça me semblait clairement un concept séparé mais la définition wikipédia citée plus haut l'inclut. Un système-expert peut facilement émettre des jugements moraux
- le petit sentiment au fond de soi qui dit que tu existes et que tu es quelque chose d'unique, de merveilleux, forcément plus qu'un traitement d'information.
C'est le 3 qui je pense est illusoire. Les deux autres sont des traitements de l'information.
Okay, je ne pense pas être unique, merveilleux, ou plus que du traitement de data, c'est exagérément formulé...
Ceci dit, sais on vraiment si la conscience peut émerger avec des data et des outils d'analyses...
Possiblement (j'en suis certain + ou -) on pourrait reproduire une conscience avec des systemes de data,
mais pas dans une forme figée et programmée...il faudrait un systeme plus malléable,
autonome et auto-reprogrammable pour juger d'une conscience émergente non programmé à l'avance par une conscience extérieur et qui
diffère chez les différents "sujets" en fonction de l'effet de leurs environement.
On pourrait mais c'est un sophisme. La conscience a-t-elle une réalité objective? Autrement dit, peux-tu prouver l'existence de la conscience? Imagine que nous tombions sur un alien à moitié cyborg avec un cerveau qui est un enchevêtrement de neurones et de silicium. Comment déterminerions nous s'il est conscient au sens où nous l'entendons ? En l'absence de protocole (même purement théorique) je pense tout à fait raisonnable de dire que mon interlocuteur n'a pas défini la conscience d'une façon discernable d'une illusion subjective.
Il faut arrêter de se renvoyer la charge de la preuve tout les deux
Tu affirme que c'est une illusion ? Ou c'est juste une réponse à mon affirmation (mal venue c'est vrai)
1
Je m’oppose dans les idées, mais je n'affirme pas avoir raison.
Sinon : Peut tu me prouver l’existence de la douleur ?
Oui ? Non ? Ça dépend comment : la douleur en tant que signal electrique ou en tant que ressentit subjectif ?...
La conscience diffère en quoi de cela ?
Et le subjectif de cette douleur, il existe ?
Comme quand une personne voie un fantôme dans un mirage...tu pourrait prouver que c'est un mirage et pas un fantôme.
1Si tu me rétorque qu'on ne peut pas prouver l’inexistence d'une chose qui n'existe pas (ce qui est bien vrai

), alors ne parlons plus de conscience...
Il s'agit du même sujet que Dieu alors...
Sauf que la, tout le monde peux "prouver" que le phénomène de conscience (peut importe l'interprétation) est bien la, en se réveillant le matin et en avouant avoir été inconscient et se dire qu'on est conscient de sois...ou en observant ça en IRM.
On peut trouver des solutions épistémologiques concernant la réfutation.
Exemple : permettre à une personne de ne plus avoir "conscience de sois" (de se sentir exister) sans perdre ses capacités de raisonement ? (je sais pas c'est un exemple).
Ceci dit prouver qu'un robot n'est pas conscient serait jouable (?) :
Comment déterminerions nous s'il est conscient au sens où nous l'entendons
En observant si il est capable d'autocritique et de se poser des questions sur lui même.
Si il dispose d'un subjectif qui le rendrait différent d'un robot de même fabrication
2 dans son interprétation de lui même et en vérifiant si cette capacité à été développer à partir de ses capacités de bases puis de ses expériences et non par un programme simulant des questionements d'on il n'est pas la source d'origine et qui vient d'un potentiel de conscience extérieur à ce robot (comme un replay sonore, pour faire simple).
Je ne dit pas que c'est possible ou si simple, mais de la à dire qu'on ne peut pas réfuter ça ne me parait pas si évident.
2Aucun humains n'est le même.
Sauf que, même si 2 individus humain était
exactement identique à l'atome prêt, leurs environement changerais leurs pratiques (disons qu'on en envoie un sur Mars et l'autre on le "force" à être musicien), leurs pratiques changerais la production des "neurones", leurs expériences serait differentes et donc il deviendrait différent et n'aurait petit à petit pas la même façon de fonctionner "mentalement" et pourquoi pas de se poser des questions.
C'est ça, le subjectif, et il est bien réel amha, car lié à des facteurs environnementaux acquis post-naissance "autant" que innés "pré"-naissance.
Le cerveau ne fonctionne pas en binaire. Il ne groupe pas les impulsions en bits, il utilise une représentation en fréquences. Je voulais juste montrer que de dire "y a que des 0 et de 1 dans un ordi" n'est absolument pas un argument.
Ok j'avais mal compris
Parce que pour toi le vectoriel n'est pas numérisable?
Si, numérisable, à travers une
interface qui n'est pas vectoriel elle, mais binaire ?
Non ?
Je retourne la question. Je ne vois aucune raison pour que ce soit le cas. Les réactions biochimiques sont simulables, ce qui inclut le comportement de l'ADN. Dire qu'il y a quelque chose de non-simulable là dedans, c'est faire une affirmation claire et prouvable. C'est comme de dire que les licornes existent et vivent à l'état sauvage sur terre. Juste faire l'affirmation provoque forcément la réaction "Bah montre alors!" Pour l'instant, strictement rien ne semble indiquer que ce soit le cas.
Sur ce point j'ai juste posé une question...j'ai pas affirmé...
Ça veut pas dire que j'essaye d'apporter des désaccords et un avis "contraire" (en apparence du moin) que je crois dur comme fer en ce contraire... (ou que je croie transcender la matière par exemple

).
3
Les réactions biochimiques sont simulables, ce qui inclut le comportement de l'ADN
Qu'entend tu par la ?
Si c'est ta définition du non-déterminisme je peux facilement te faire un programme qui sera non-déterministe.
Pas besoin d'aller jusque la
Mais si ta un "exemple" (un lien) qui le prouve je suis preneur.
Enfin attention, je ne parle pas d'une
définition du non-déterminisme, mais d'un
procédé non déterministe : restructuration du cerveau en "live" en fonction des expériences et de l'environement.
Et je ne voie pas comment le faire sans support biologique ?
Le cerveau, pris globalement, est un système non déterministe. Pour la simple et bonne raison qu'il n'est jamais tout à fait le même d'un moment à un autre. De nouvelles synapses se forment, se renforcent ou s'affaiblissent à tout moment en fonction de l'usage qu'on en fait, et par conséquent une entrée ne produira jamais exactement la même sortie.
3 Prouver l'existence ou la non-existence de la conscience n'est pas à ma portée (y compris dans
l'hypothese extra-scientifique qu'elle n'existe pas, dépassant donc le cadre de la science et de la réfutation), je préférait ton mot "artefact" pour définir ce qu'est la conscience.
Aussi, je te ferait remarquer que tu semble dire qu'on peux simuler la subjectivité, et qu'en même temps tu propose que la conscience n'existe pas.
Je ne saisie pas comment tu y arrive.
Considère tu le phénomène de la subjectivité comme réel, mais pas la conscience ? (a ce moment la on aura détordu un désaccord je pense)
PS : J'ai bien conscience que de dire "On pourrait dire que la réalité est une illusion, cette illusion existe bien pour autant." est irréfutable dans la compréhension de la "
nature" de l'hypothétique illusion.
L'inverse, c'est vite oublier que LA Réalité ("c'est quoi ?") n'est pas tout à fait le credo de la science, que la science se base sur des axiomes concernant la realité qui sont irréfutables, et que cette realité est une frontière concernant la nature de la réalité et son taux d'objectivité qu'il est inutile de dépassé au risque de perdre son temps.
Et donc on se base sur ce qu'on peux faire ("comment ?", du moment).
Si nous somme dans une "illusion" (je n'y crois pas, pas plus que j'y crois, c'est un exercice de pensé)...le fait qu'on puisse toucher un clavier d'ordinateur prouve que l'effet de l'illusion est réel, ça suffit à la l'épistémologie pour baser ses axiomes "scientifiques" de la réalité et d'aller au delà de cette recherche infructueuse de ce qu'EST la Réalité...pour comprendre le COMMENT de la réalité dans ce cadre délimité.
- Un phénomène peut être inexpliqué (dans sa nature la plus exacte possible) mais bien réel.
- La charge de la preuve s'applique à toutes affirmations. Avec une nuance vrai/faux possible comme tu le dit pour les fantômes :
je ne peux pas prouver qu'ils n'existent pas. Je peux juste proposer de mettre en défaut toutes les preuves qu'on me présente.
Au final il est plus simple de se positionner pour une inexistence.
Ça tu le sais.
1Mais comparé l’existence de la conscience à un mug qui se "dit" conscient, ça ne vaut que si on sais
COMMENT cette écriture ou cette affirmation c'est retrouvé la. C'est bien plus à porté de l'investigation que de parler de Dieu...non ?
L'exemple de ton mug ne permet pas de le rendre capable de le faire par lui même...
Voila pourquoi "artefact" est un meilleur mot qu'"illusion"...
amha.
Sinon rassure moi, ya bien un phénomène mentale chez toi qui te dit que tes conscient, que tu existe ?
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Pour Dash,
Je te suis mieux, je ne vais pas rentrer dans les details.
Je suis plutôt une tête "dure" un peut zozo qui n'aime pas changer d'avis, mais je comprend ou tu veux en venir.
Je ne partage pas tout ton positionnement mais il à l’avantage d’être logique et réaliste je pense.
Tes réflexion sur l'autonomie, les buts et la survie sont d’ailleurs très intéressants, effectivement la "différence" me parait plus constaté ici. Mais on à a faire à des phénomènes subjectifs (acquis) non ?...sauf peut-être pour les instincts (et autres innés).
J'y reviendrait quand j’aurais mis à plat mes désaccord avec yquemener.
Il semble qu'il sont plus profond qu'avec toi (?)
L'exemple du mug par exemple me parait être une fractureluxation.