Mireille a écrit :L’essence ou la nature des choses dans un sens général signifie « les caractéristiques particulières qui définissent l'appartenance à cet ensemble. »
Selon cette manière de présenter les choses, dire "essence" est parfaitement inutile car ce que tu donnes est une définition opérationnelle. Dans ton exemple, c'est l'ensemble des critères (les plus) objectifs (possibles) qui permettent de classer un animal comme un mammifère. En gros, cela revient à dire que l'essence d'un mammifère est qu'on peut le classer comme un mammifère. Ça n'apporte rien de plus que la liste des critères.
Pour les objets maintenant, on peut parler des meubles en bois qui ont tous la même essence ; les meubles où on utilise le bois à essence d’érable, par exemple
"Essence" est un mot qui a plusieurs significations (polysémique), seul le contexte permet de comprendre la signification. En ébénisterie ou menuiserie, on parle en effet des "essences" de bois mais si tu veux être claire il faut éviter les confusions à base de mélange de significations.
on peut dire comme Willeime «que c’est par le sentiment de soi que l’être ressent son essence, essence que lui définit son cerveau.»3
On peut le dire si on veut faire de la poésie, pas de la science. Là, à mon avis, ton Willeime utilise le terme "essence" selon une définition parfaitement floue (l'essence, c'est le soi? Autre chose, si oui quoi et comment ça peut définir un cerveau (structure matérielle)?) et il augmente la confusion plutôt que d'expliquer quoi que ce soit.
Lorsque tu confonds "essence" et "nature", tu n'améliore pas non plus la clarté de test propos.
C’est ici que j’ai compris le lien qui pouvait être fait entre l’Âme et l’essence (ce qu’à mentionné Uno un peu plus haut) que vous rejetez sans aucun doute
Tu as offert une définition de ce que serait l'"essence"... essaie donc de faire un lien cohérent avec l'"âme" (ce qui demande d'offrir une définition de celle-ci). Si tu fais l'exercice, tu comprendras pourquoi on s'en fiche un peu de ces concepts inutiles.
Mais quoi qu’on en dise quelque chose restera à jamais, une trace de notre passage, dans la mémoire d’un autre, une parole, un geste …
Oui, on appelle ça la mémoire pas l'essence. Il restera aussi des traces matérielles (objets qui nous ont appartenu, etc.). Et puis?
Pour résumé sur l’essence de l’homme, je m’y suis attardée et mon point de vue personnel est que la reconnaissance de notre nature est primordial et que même les animaux la ressentent à travers leurs instincts
Les animaux ressentent la nature humaine au travers de leurs instincts? Les animaux ne ressentent très probablement pas les concepts parce qu'ils sont bien plus empiriques et matérialistes que nous. Tu fais de l'anthropomorphisme.
Notre nature est ce qui fait de nous ce que nous sommes, ce que nous réalisons être
Pourquoi invoquer une "nature/essence" dont tu ne sais rien? Il est tout aussi vrai (et moins inutilement compliqué) de dire que nous sommes ce que nous sommes, ce que nous faisons, nous vivons, nous pensons.
quelque chose de nous ne change pas et c'est notre nature profonde composée des lois qui nous sont propres, lois auxquelles nous sommes constamment ramenées et qui elles ne sont dictées par aucun autre que soi
Tu abuses du vocabulaire en disant que quelque chose de très personnel est une "loi". Une loi n'est valide seulement dans un cadre général d'utilisation. Une "loi personnelle" est une figure de style, une métaphore. (Et on est encore plus loin d'une loi scientifique car une telle loi est un modèle mathématique permettant de modéliser l'effet d'une modification d'un système (physique, chimique, social, etc.).)
Pour conclure, vue dans cette optique plus philosophique que religieuse la pensée essentialisme ne peut pas être entièrement rejetée
C'est ton opinion. Personnellement, je trouve que c'est postuler l'existence de quelque chose qui n'a aucune incidence sur le monde réel pas puis ériger un discours (plus ou moins poétique, toujours hypothétique) pour soutenir cette existence. Au final, la cohérence du discours ne rendra par les "essences" métaphysiques réelles.
Jean-François