Jean-Francois a écrit : 10 oct. 2019, 21:11
Parce que c'est une question de croyances et non de pathologie mentale. Diriez-vous que lorsque des personnes très religieuses sont responsables de la mort de leur enfant parce qu'ils ont prié au lieu de soigner*, c'est (forcément) une question de pathologie mentale? Cela pourrait conduire à des situations délicates et difficiles à défendre sur le plan légal.
 
Héhé'  

 Vous tapez juste.
Si on rentre dans ce genre de débat... on va encore finir sur le libre-arbitre et la notion de responsabilité/culpabilité.
Une dérivation des cognitions à ce point... montre que les biais cognitifs sont trop présents et la perception de la réalité est sérieusement atteinte. 
Ce 
livre entre autres, montrent comment les pensées sont déformées dans la pathologie psychotique.
Et il existe un continuum entre fonctionnement mental "normal" (mot que je n'apprécie pas particulièrement d'ailleurs) et celui pathologique. Je ne me pose jamais la question du diagnostic dans mon travail, je reçois les gens et "mesure" leur fonctionnement cognitivo-émotivo-comportemental. Après, ranger dans une case à partir d'un seuil déterminé par une courbe de Gauss ne m'enchante pas et ne m'est pas utile. 
De mon point de vue, il ne s'agit jamais de coupables mais de victimes. Victimes de leur fonctionnement cognitif déréglé. On ne maîtrise pas forcément naturellement nos biais cognitifs. Victimes qui font d'autres victimes. 
Le problème de la notion de pathologie mentale est le seuil, seuil défini par des statistiques elles-même définis par l'APA et son DSM... qui ne me fait pas vomir mais contre qui j'aurais de sérieuses critiques. 
Ils peuvent présenter un niveau de dérèglement cognitif qui ne rentre pas dans les cases du DSM même le 5. S'il est écrit : 
doit présenter des idées délirantes pendant 50 jours par an... blablablah......
Qui juge de ce qui est délirant? Le psychiatre, le psychologue, le philosophe qui s'intéresse au réalisme ou à l'épistémologie... 
La psychiatrie jugeait l'homosexualité comme pathos il y a 35 ans alors... le DSM... je m'assoie dessus et il se trouve que ça fait un excellent cale-meuble. 
Le modèle de référence en psychologie pour moi est le modèle bio-psycho-social donc ce qui est délirant... est aussi ce qui est pris en compte par la norme sociale. 
Perso, je considère la croyance en Dieu comme une forme de délire mystique. J'y ai cru (hein, j'ai bien cru au corps astral  
 
  
 ) et je considère que j'avais un degré (DEGRE, j'aime ce terme) de 
pathologie psychotique psychose qui, compte tenu de tout le reste de mon mental, de ma biologie cérébrale et de mon cadre social et environnemental... ne m'a jamais fait souffrir au sens classique. Donc je n'aurais pas eu un diagnostic de psychose ou apparentée même chez un psychiatre flanqué de son DSM.
Un malade mental ne souffre pas forcément tout le temps, pourtant il est considéré malade tout le temps.
Quant aux tribunaux... Je ne me suis pas encore fait un avis tranché là-dessus. Perso, je ne pourrais jamais trouvé coupable quelqu'un. Si vous avez suivi mes interventions sur le libre-arbitre... 
Acquittés oui mais de quoi?
D'une volonté éclairée consciente délibérée et consentante de tuer leur nouveau-né... 
Car inconscients? inconscients de quoi, de quelle réalité? celle où on doit emmené son gosse chez le médecin quant une infirmière évoque l'idée d'une des pires maladies chez le nourrisson? 
Donc conscients d'une autre réalité, celle où des oignons et de l'ail soignent une telle maladie? Une réalité acceptée par une minorité. Donc une croyance délirante car c'est ainsi que l'on va définir l'irréel, l'imaginaire en somme (réel = ce qui est assumé par la majorité des membres en contact avec celui-ci).