Jean-Francois a écrit :Je n'ai tiqué qu'une fois, c'est à la lecture de ta phrase : "Les enfants peuvent parfaitement se passer de religion pour apprendre, une fois plus âgés, la raison et l'éthique."
Si ce que je dis vous pose un problème, expliquez-moi lequel.
Ca va pas te plaire. C'est relativiste au possible, et j'ai pas assez de connaissances sur le sujet pour être très convaincant, je pense.
Mais une éducation occidentale "éclairée" passerait, si je comprends bien, par un bon vieux bourrage de crâne (où les adultes, de mèche, cachent sciemment des choses à leur progéniture, leur transmettant par là les prémisses d'une vision du monde assez pseudo-scientifique). Les motifs invoqués sont l'épanouissement en société des gamins, sans compter la morale.
J'y vois quelque chose de très "religieux".

(même si j'ai reçu une éducation de ce genre, merci à mes parents !)
Non, mais j'abuse, je crois que j'ai été surtout dérangé par ta tournure "apprendre l'éthique, une fois plus âgés".
Comment "apprend-on l'éthique" ?
Tout ça est flou.
Bon après, c'est des débats super compliqués dont la problématique est déjà mal posée à la base amha. "La science" c'est vague aussi.
Puis, entre "la religion" et "l'hommerie" y a comme un lien.
Remonter à la source des diverses croyances qu'ont développées des tribus différentes, à des lieux différents, semble assez compliqué (remonter "à la source" semble souvent compliqué

), mais j'ai cru comprendre que l'animisme en a touché pas mal (des tribus), sans qu'il y ait eu d'échanges entre elles. Ca tendrait à montrer que l'homme était "naturellement" enclin à développer des croyances métaphysiques. Qu'il y ait eu "nécessité", je ne sais pas en revanche, mais de là à ce qu'un mâle dominant comprenne l'intérêt d'appuyer sur ce bouton pour manipuler, voire asservir son prochain, ça me paraît juste évident, vu l'époque présente.
Du coup, je ne vois pas l'intérêt de se demander ce qui se serait passé SI "la religion n'avait pas existé". On peut très bien imaginer des systèmes de croyance (conjugués à des systèmes politiques) très dogmatiques et très répressifs qui n'épouseraient pas tout à fait ta définition de "la religion", mais qui impliqueraient plus ou moins les mêmes endoctrinements et perpétueraient les mêmes effets pervers, sous couvert de valeurs morales. On peut tout imaginer en fait.
On peut à la limite se prêter au jeu, admettons que les "religions" n'aient pas existé. On pourrait imaginer que les hommes auraient manifesté assez de divergences ethniques et culturelles pour se laisser convaincre par un leader d'aller exploser la tribu voisine, non ? On peut imaginer que des normes sociales assez arbitraires, reposant sur des normes plus anciennes, séviraient malgré tout dans une société "sans religion", je ne vois pas en quoi une "démarche scientifique" bien comprise préserverait les sociétés de ces "égarements". Un certain esprit critique, à la limite, peut-être. Encore que. Perso, je n'écrirai rien sur le fil "déterminisme/libre arbitre", car je trouve ça juste trop compliqué.
Bon sorry pour cette intervention bidon, ça rajoute rien au schmilblik mais je me sentais obligé de répondre.
ps : note que je suis quand-même content que l'Eglise ait perdu son pouvoir en France.

Les avancées scientifiques y ont contribué, d'après moi (en ridiculisant sa prétention d'expliquer le monde physique par exemple), mais pas que.