Les biais cognitifs

Vous avez des questions ou des commentaires à propos du scepticisme? Écrivez ici.
juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#151

Message par juliens » 15 févr. 2023, 15:53

Dominique18 a écrit : 15 févr. 2023, 15:50
juliens a écrit : 15 févr. 2023, 15:46 Tous les biais (cad le processus cognitif) peuvent servir, parfois oui, parfois non, parfois entre le deux... Historiquement c'était un biais, l'autre jour ce ne l'est plus... :roll:
Ah bon?
Une découverte contestée par les pairs puis confirmée plus tard.

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9024
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les biais cognitifs

#152

Message par LoutredeMer » 15 févr. 2023, 16:01

richard a écrit : 14 févr. 2023, 23:26
LoutredeMer a écrit : 14 févr. 2023, 23:15 A partir de là, il peut y avoir réutilisation de ce biais à des fins précises.
Ou contrôle de ce biais.
Ca c'est conscient.
Oui mais ce n’est plus un biais, puisque, par définition, nous ne savons pas que notre propos est biaisé quand il est biaisé.
Ca depend, on peut très bien se rendre compte qu'un biais est à l'oeuvre au moment où il l'est. Ou ensuite, quand on analyse la situation.

Mais finalement je rejoins la pensée que le biais est inconscient et que l'utilisation ou la correction conscientes de ce biais ne sont pas un biais. Ca me semble logique et je ne pense pas qu'il faille s'étendre davantage dessus. Cela dit, ces réflexions conscientes peuvent parfois être aussi accompagnées d'un nouveau biais...

Parmi vos sources, j'ai trouvé ça :
Ces biais sont en effet le produit naturel du fonctionnement du cerveau humain. Ils font partie de notre nature et sont « totalement inconscients ».

Comme d’autres, il estime que « connaître l’existence des biais cognitifs et en comprendre et mesurer les effets ne peut en aucun cas protéger contre leur apparition », mais qu’« y être sensibilisé et s’être confronté grâce à des exercices à sa propension à en être victime permet d’améliorer sa capacité à reconnaître les situations à risques ».

https://www.cairn.info/dossiers-2023-8-page-1.htm
.
Ceci est intéressant aussi (en réponse à juliens) :
L’auteur [e psychologue suisse Pascal Wagner-Egger] illustre son propos en montrant comment ces six positions épistémologiques abordent une tâche classique proposée en psychologie cognitive (les quatre cartes de Wason). Pour Pascal Wagner-Egger, la principale leçon à retenir de ces débats est sans doute qu’établir l’existence d’un véritable biais cognitif exigerait de démontrer « que la réponse jugée fausse n’est pas explicable par une forme de rationalité concurrente ».
(...)
- Pour les irrationalistes « durs », il ne fait aucun doute que les biais cognitifs témoignent de véritables « pathologies du raisonnement ».

- Pour les irrationalistes « tempérés », les heuristiques que décrivent les biais cognitifs « peuvent parfois conduire à des jugements raisonnables ».

- Pour les rationalistes « bon teint », les erreurs dénoncées par les psychologues reflètent souvent le fait que dans leurs expériences les sujets font appel à d’autres critères de rationalité que ceux attendus par les expérimentateurs : ils font « de bonnes réponses à de mauvaises questions ». Au total, « les gens sont rationnels en principe, mais faillibles en pratique ».

- Pour les rationalistes « critiques », les biais révélés par les recherches « ne s’observeraient que dans la situation très particulière du laboratoire ».

- Pour les rationalistes « modulaires » les heuristiques révélées par les biais cognitifs sont, en réalité, « efficaces dans la vie de tous les jours ». Les humains actuels sont doués d’une « rationalité limitée », due au fait que « les problèmes à résoudre pour nos ancêtres étaient peu nombreux et délimités ».

- Pour les « a-rationalistes », enfin, se référer aux normes rationnelles de la logique est une erreur foncière, car elles n’ont rien à voir avec le raisonnement humain.
(jai dégagé en paragraphes pour plus de clarté)

---------

@ Dominique18 : Peux tu me fournir le lien de la Tronche en biais que tu as cité sur l'apport bénéfique des biais dans l'évolution?
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#153

Message par juliens » 15 févr. 2023, 16:07

juliens a écrit : 15 févr. 2023, 15:02 Dans sa liste de biais cognitifs, (ton lien) Daniel Kahneman docteur en psychologie et expert de la psychologie cognitive...
L’heuristique d’affect:
L’heuristique d’affect a un fonctionnement qui est proche. Il consiste à prendre une décision en utilisant davantage ses émotions qu’un raisonnement. C’est une façon de procéder très intuitif : le système 1 est aux manettes. Par exemple, nous avons tendance à donner raison aux personnes qu’on aime, même lorsqu’elles ont tort.
https://blog.nalo.fr/daniel-kahneman-bi ... -trompent/
J'aurais préféré que Kahneman réfère plutôt aux émotions (sentiments) et l'intuition comme non-rationnel au lieu de dire que les sentiments sont de l'ordre intuitif. Comme dire, c'est contre intuitif! ;)

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9024
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les biais cognitifs

#154

Message par LoutredeMer » 15 févr. 2023, 16:13

juliens a écrit : 15 févr. 2023, 16:07
J'aurais préféré que Kahneman réfère plutôt aux émotions (sentiments) et l'intuition comme non-rationnel au lieu de dire que les sentiments sont de l'ordre intuitif. Comme dire, c'est contre intuitif! ;)
Possible, mais on sait bien maintenant que les biais sont de tous ordres (affect, éducation, apprentissage, environnement, appartenance etc).
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#155

Message par Dominique18 » 15 févr. 2023, 16:27

@ Loutre
@ Dominique18 : Peux tu me fournir le lien de la Tronche en biais que tu as cité sur l'apport bénéfique des biais dans l'évolution?
Plutôt que "bénéfique", il s'agit de facteurs évolutifs positifs, en ce sens qu'ils semblent avoir permis la survie. Ça reste une hypothèse de travail, pas une affirmation stricto sensu.

Il s'agit du livre de Thomas C. Durand, "L'ironie de l'évolution" (Seuil, 2018).

Il en a commis un sur les biais: "Quand est-ce qu'on biaise?", (Hume sciences, 2019).

"L'ironie de l'évolution " n'est pas facile à lire parce qu'il regorge d'informations, qu'il est d'une écriture, et d'une réflexion rigoureuses.
Je vais d'ailleurs le relire, parce que je considère qu'une seule lecture est insuffisante, à mon niveau.

Je ne me rappelle plus s'il existe une vidéo spécifique de La tronche en biais sur le sujet.
Peut-être celle-là :

https://m.youtube.com/watch?v=OT7Z-JvkQ9g

... j'ai cherché et j'ai trouvé :

https://menace-theoriste.fr/lironie-de-levolution/
"Il existe des forces qui dévoient notre sens critique, qui gondolent notre objectivité, qui écaillent le beau vernis de notre cognition quand il est question des principes darwiniens. Ces forces ne sont pas à chercher dans une quelconque cabale, elles n’appartiennent à aucune coterie ni société secrète, elles sont dans notre tête, implantées là pour la simple raison que des milliers de générations en ont tiré avantage pour survivre. [[/i]b]Ces fossiles de l’histoire de notre psyché, ce sont les biais cognitifs. Ils sont nos ennemis les plus redoutables dans la compréhension de la nature, mais ils représentent aussi la trace la plus intime, la plus troublante, des mécanismes de l’évolution de notre lignée. »

Tel est le pitch du livre d’Acermendax qui parait au Seuil le 8 février.

L’écriture de l’ouvrage s’est étalée sur 3 ans et elle aura été le ferment des futurs scripts de La Tronche en Biais. La nature et l’origine des biais cognitifs, ainsi que leur rôle d’obstacle dans la compréhension des théories scientifiques étant au centre du livre comme du travail de la chaîne.

« Il n’existe pas, il ne peut pas avoir existé un individu qui serait le premier être humain, car il n’y a aucun critère objectif qui permette de déterminer comment on pourrait le distinguer de ses parents ou de ses enfants, tout comme il semble aujourd’hui impossible de citer un caractère qui à lui seul séparerait l’humain de l’animal. »

On passe en revue les principaux empêchements à la compréhension et à l’adhésion des principes darwiniens : essentialisme, biais téléologique, illusion d’agent et dissonance cognitive. La science va à l’encontre de nos intuitions, c’est particulièrement vrai de la théorie de l’évolution, et c’est pourquoi cette théorie est particulièrement maudite. Seconde malédiction : malgré les discours plaidant pour une compatibilité entre darwinisme et religion, les principes darwiniens contredisent les présupposés des croyances religieuses assez clairement pour que les croyants peu disposés à adopter du recul et une lecture symbolique des dogmes n’y puissent pas adhérer.

Le livre est illustré par quelques dessins de Loki Jackal, réalisateur des épisodes canon de La Tronche en Biais.

« La théorie de l’évolution a le pouvoir de dissoudre un certain nombre de concepts dont le rôle est de prémunir les croyants contre les angoisses existentielles. Il est compréhensible que la confirmation de cette théorie par les sciences et sa diffusion dans les médias puisse être perçue comme une violence. »

L’ironie de l’évolution tient à ce que les raisons habituelles du rejet dont elle fait l’objet sont explicables… par des mécanismes évolutionnaires. La raison humaine est peut-être avant tout un attribut social, adaptée à l’exquise complexité des interactions entre humains, mais désarmée face aux concepts scientifiques, et empesée d’une propension à des erreurs qui versent toujours dans le même sens : les pentes de l’esprit humain, responsables des croyances collectives les mieux partagées, y compris conspirationnistes.

La résistance face à la théorie de l’évolution, motivée par des raisons philosophico-religieuses, ne peut que difficilement être circonscrite avec de simples faits. Ce constat, un peu triste, ne signifie pas qu’il faille renoncer à la faire comprendre, mais qu’il faut peut-être s’attacher à répondre aux attentes que comblent, faute de mieux, des explications concurrentes. Il faut notamment, sans doute, prêter oreille à ce que nous disent les critiques, mêmes invalides qui sont émises à l’encontre de la théorie de l’évolution.


Image

Image
Dernière modification par Dominique18 le 15 févr. 2023, 17:06, modifié 4 fois.

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#156

Message par juliens » 15 févr. 2023, 16:30

LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2023, 16:01 Ceci est intéressant aussi (en réponse à juliens) :
L’auteur [e psychologue suisse Pascal Wagner-Egger] illustre son propos en montrant comment ces six positions épistémologiques abordent une tâche classique proposée en psychologie cognitive (les quatre cartes de Wason). Pour Pascal Wagner-Egger, la principale leçon à retenir de ces débats est sans doute qu’établir l’existence d’un véritable biais cognitif exigerait de démontrer « que la réponse jugée fausse n’est pas explicable par une forme de rationalité concurrente ».
(...)
- Pour les irrationalistes « durs », il ne fait aucun doute que les biais cognitifs témoignent de véritables « pathologies du raisonnement ».
Intéressant, j'avais parlé plus haut que l'analyse par biais du processus cognitif était de percevoir le processus cognitif comme une maladie puisque tout est un biais.
LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2023, 16:01 - Pour les irrationalistes « tempérés », les heuristiques que décrivent les biais cognitifs « peuvent parfois conduire à des jugements raisonnables ».
Intéressant, je posais la question de comment savoir quand un processus cognitif devenait un biais? Le jugement.
LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2023, 16:01 - Pour les rationalistes « critiques », les biais révélés par les recherches « ne s’observeraient que dans la situation très particulière du laboratoire ».
ça mérite une réflexion...
LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2023, 16:01 - Pour les rationalistes « bon teint », les erreurs dénoncées par les psychologues reflètent souvent le fait que dans leurs expériences les sujets font appel à d’autres critères de rationalité que ceux attendus par les expérimentateurs : ils font « de bonnes réponses à de mauvaises questions ». Au total, « les gens sont rationnels en principe, mais faillibles en pratique ».

- Pour les rationalistes « modulaires » les heuristiques révélées par les biais cognitifs sont, en réalité, « efficaces dans la vie de tous les jours ». Les humains actuels sont doués d’une « rationalité limitée », due au fait que « les problèmes à résoudre pour nos ancêtres étaient peu nombreux et délimités ».
La conclusion est peu convaincante, c'est gratuit. Nous avons une rationalité limitée et une non-rationalité d'étendue inconnue. L'interaction entre ces principes conduirait à ce qu'ils nomment biais.
LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2023, 16:01 - Pour les « a-rationalistes », enfin, se référer aux normes rationnelles de la logique est une erreur foncière, car elles n’ont rien à voir avec le raisonnement humain.
Dans le sens où l'exclusivité rationnelle n'existe pas et n'est pas la réalité du processus cognitif.
Dernière modification par juliens le 15 févr. 2023, 16:39, modifié 1 fois.

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#157

Message par juliens » 15 févr. 2023, 16:34

LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2023, 16:13
juliens a écrit : 15 févr. 2023, 16:07
J'aurais préféré que Kahneman réfère plutôt aux émotions (sentiments) et l'intuition comme non-rationnel au lieu de dire que les sentiments sont de l'ordre intuitif. Comme dire, c'est contre intuitif! ;)
Possible, mais on sait bien maintenant que les biais sont de tous ordres (affect, éducation, apprentissage, environnement, appartenance etc).
C'est la question que je me pose. Examinons-nous le processus cognitif comme une série de biais, que je diviserais entre rationnel et non-rationnel, valide ou pas?

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#158

Message par Dominique18 » 15 févr. 2023, 16:47

Pour les émotions, mais pas que, nous avons Antonio Damasio
Les controverses sur les neurosciences

D’un point de vue théorique, la principale controverse oppose les tenants d’un certain « biologisme » aux tenants d’une vision « psychologique ou sociale » de l’évolution (voir la controverse Neurosciences et Éducation, sur le site Mines-paritech.fr) :

s’appuyant notamment sur des résultats de l’imagerie cérébrale, des neurobiologistes comme H. Laborit (L’éloge de la fuite 1976, lien), J-P Changeux (L’homme neuronal 1983, lien, et surtout Du Vrai, du Beau, du Bien 2008, lien) ou S. Dehaene (Les neurones de lecture 2007, lien) soutiennent une vision du développement du cerveau qui est empreinte d’une bonne part de déterminisme biologique, sinon même déterminisme génétique;

s’appuyant sur toute l’analyse psychologique et sociale de la cognition ou de l’inconscient (voir par exemple Dissonance cognitive ou Théories de la motivation ou Culture et Habitus) de nombreux chercheurs en sciences sociales critiquent ce réductionnisme et soutiennent une vision empreinte d’une bonne part d’évolutionnisme culturel, sinon même structuraliste. Voir l’histoire et l’avenir de la psychologie cognitive par G. Tiberghien (1999) et l’analyse critique de la philosophe C. Malabou sur ce blog de Liberation.fr.

Ce débat théorique oppose aussi deux dimensions idéologiques, révélées par certains mots-clés : d’un coté « récit du sujet, responsabilité individuelle, développement personnel, innovation, naturalisme scientifique voire transhumanisme… » et de l’autre coté « culture, interactions, complexité, dialectique, éthique, dénonciation du réductionnisme voire de l’eugénisme… »
http://www.sietmanagement.fr/neuroscien ... a-damasio/

Et là, pouce!!!

Que propose Bruno Dubuc, l'animateur émérite du "blog du cerveau"?

https://www.blog-lecerveau.org/avance/2 ... ussi-donc/
Comme tous les êtres humains, les scientifiques veulent que leur boulot les rende heureux, ce qui veut dire bien souvent dans leur cas de publier des résultats qui vont être considérés comme un apport scientifique notable. Mais comme tous les êtres humains, les scientifiques peuvent aussi être l’objet de biais cognitifs importants. Et c’est là que ça peut devenir problématique, quand l’impératif de rigueur scientifique entre en collision avec le biais cognitif inconscient !...
Nous voilà prévenus.
Encore une histoire "bêtement" humaine...

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9024
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les biais cognitifs

#159

Message par LoutredeMer » 16 févr. 2023, 15:55

Dominique18 a écrit : 15 févr. 2023, 16:47 Que propose Bruno Dubuc, l'animateur émérite du "blog du cerveau"?
https://www.blog-lecerveau.org/avance/2 ... ussi-donc/
Comme tous les êtres humains, les scientifiques veulent que leur boulot les rende heureux, ce qui veut dire bien souvent dans leur cas de publier des résultats qui vont être considérés comme un apport scientifique notable. Mais comme tous les êtres humains, les scientifiques peuvent aussi être l’objet de biais cognitifs importants. Et c’est là que ça peut devenir problématique, quand l’impératif de rigueur scientifique entre en collision avec le biais cognitif inconscient !...

Oui, enfin il ne faut pas non plus oublier l'obligation de résultats, comme spécifié aussi dans l'article:
il s’agit aussi sans doute d’un des effets pervers du fameux « publish or perish », la pression de publier des résultats positifs qui s’exercent sur les scientifiques par une certaine tradition de financement de la recherche et par le système d’avancement au sein d’une institution académique.
Merci pour l'info sur Thomas Durand et l'évolution.


--------


J'ai trouvé ce résumé d'étude de mai 2022 concernant le sujet de Thomas Durand (Effets positifs des biais dans l'évolution?):
https://presse.inserm.fr/certains-biais ... les/45386/ par Stefano Palminteri, chercheur Inserm au Laboratoire de neurosciences cognitives et computationnelles de l’ENS-PSL et de l’Inserm et Maël Lebreton.

Lien de l'étude

Donc la question de base, c'est : "Pourquoi l’évolution a-t-elle sélectionné et maintenu ce qui peut être perçu, à première vue, comme des processus [les biais cognitifs] pouvant générer des comportements apparemment irrationnels?"

L' étude met en exergue les biais d’optimisme et de confirmation. Les chercheurs se sont basés sur l'apprentissage par renforcement (punition et récompense) chez l'humain et l'animal, ce qui suggère l'émergence de ces biais chez un ancêtre commun.

Ils ont donc procédé à des simulations informatiques. en comparant les performances d’algorithmes d’apprentissage par renforcement – certains algorithmes intégrant des biais d’optimisme et de confirmation et d’autres n’en intégrant pas. Les résultats étaient meilleurs dans le premier cas.

"Ces biais pourraient donc, en réalité, favoriser la survie, ce qui expliquerait pourquoi ils n’ont pas été corrigés au cours de l’évolution."
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#160

Message par Dominique18 » 16 févr. 2023, 17:07

@ Loutre

Si on n'avance pas sur la question avec tout ça....
Merci pour les liens.
"Ces biais pourraient donc, en réalité, favoriser la survie, ce qui expliquerait pourquoi ils n’ont pas été corrigés au cours de l’évolution."
Je ne sais plus sous quelle forme Thomas Durand traite de ses aspects. Il faut que je relise ce livre pour être au clair.
L'étude de l'Inserm apport un complément actualisé, avec des expériences.

Le problème avec l'évolution, c'est que nous sommes, toujours en l'état actuel des connaissances pratiquement obligés d'employer le conditionnel et de marcher sur des oeufs. Pour aller dans le sens de tes sources, il semblerait que l'évolution ait gardé certains biais et ne les ait pas corrigés.
Dans la vidéo ci-dessous, qui à priori n'a rien à voir avec le sujet, David Louapre tient un discours qui se rapproche de notre problématique avec une étude des gauchers.

https://youtu.be/zT1avZJB-_M

Il y a un coté assez facétieux ou déstabilisant dans les processus évolutifs, c'est à dire que nous nous ne pouvons pas adopter des vues clairement adaptationnistes strictes. Nous pouvons cependant formuler des hypothèses intéressantes. Il existe d'autres facteurs à découvrir. Il faudra se contenter de pouvoir continuer à se poser des questions même s'il n'y a pas franchement de réponses, ce qui n'est pas si mal.

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#161

Message par juliens » 16 févr. 2023, 17:54

J'imagine l'homme primitif se demander s'il doit corriger un biais. Éplucher ou pas la banane avant de la manger?

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#162

Message par Dominique18 » 16 févr. 2023, 18:42

juliens a écrit : 16 févr. 2023, 17:54 J'imagine l'homme primitif se demander s'il doit corriger un biais. Éplucher ou pas la banane avant de la manger?
Idem avec les coquillages.

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Les biais cognitifs

#163

Message par nikola » 16 févr. 2023, 19:01

Pas besoin de remonter aussi loin :
Image
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9024
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les biais cognitifs

#164

Message par LoutredeMer » 16 févr. 2023, 20:02

Il me semble évident que certains biais servent à se protéger.

J'en ai fait l'expérience lundi dernier avec un démarcheur fort aimable (trop, je me suis dit). Ils ont des techniques redoutables, j'ai pu le constater encore une fois. Je savais qu'il voulait me vendre quelque chose (en l'occurence un forfait internet) mais il ne l'a jamais formulé, bien que je lui aie demandé 3 fois "que voulez-vous?"... et je l'ai finalement fait entrer sur sa demande de voir ma box! (après qd meme lui avoir demandé sa carte professionnelle qu'il m'a montrée, mais je m'en voulais..., d'habitude je dis non merci et je ferme la porte, comme pour les TJ :a2: ) . Ces gens-là jouent sur nos biais, c'est évident.

Nous avons continué à discuter chez moi. J'en avais marre mais il me saoulait de bonnes paroles et j'étais incapable de couper court... A un moment, il a dit quelque chose qui a déclenché chez moi une réaction instinctive de colère et de déprime (émotion, nouveau biais pour me protéger). Il a dû voir mon expression changer et je l'ai senti d'un coup mal à l'aise, déstabilisé. Suite à quoi j'ai pu dire, tout de go: "De toute façon, je ne prendrai pas un forfait aujourd'hui". Sa réaction a été étonnante : il a bafouillé quelque chose et il a traversé rapidement le couloir pour sortir, sans se retourner...
Dernière modification par LoutredeMer le 16 févr. 2023, 23:43, modifié 1 fois.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Les biais cognitifs

#165

Message par nikola » 16 févr. 2023, 20:08

Ça peut aussi être un type qui prospecte pour des cambrioleurs. Il repère ce qui vaut le coup d’être volé, si le cambriolage vaut le coup ou non.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9024
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les biais cognitifs

#166

Message par LoutredeMer » 17 févr. 2023, 12:19

nikola a écrit : 16 févr. 2023, 20:08 Ça peut aussi être un type qui prospecte pour des cambrioleurs. Il repère ce qui vaut le coup d’être volé, si le cambriolage vaut le coup ou non.
Bon bah si c'est le cas il ne reviendra pas ;)
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9024
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les biais cognitifs

#167

Message par LoutredeMer » 17 févr. 2023, 16:39

Pour continuer sur le neuromarketing, un article sur la façon dont Netflix joue sur la stimulation/addiction dans les séries et incite au binge-watching ("se gaver d'écoute", regarder à la suite plusieurs épisodes d'une même série télévisée) grâce au cliffhanger (type de fin ouverte, laissée en suspens, afin de créer une forte attente).

On crée des introductions plus courtes et des fins qui ont des chutes prononcées afin de garder l'auditoire captif (les nouvelles séries sud-coréennes en sont un bon exemple, avec notamment The Squid game).

Le neuromarketing permet de mesurer les réactions inconscientes telles que l'ordre dans lequel une personne observe les éléments d'une image ou le niveau d'attention d'une personne confrontée à une information.
La compréhension des réactions inconscientes des consommateurs représente un avantage considérable en marketing.

Sur wikipedia

https://theconversation.com/netflix-une ... res-196899

Tout se passe dans le cadre de ce que l’on nomme l’«économie de l’attention».
(...)
Netflix s’appuie sur les ressorts du neuromarketing qui consiste à stimuler sans cesse l’attention à offrir des sensations fortes ; une fois les visionnages à l’arrêt, la dopamine s’en va : il est donc « nécessaire » de continuer à regarder afin d’obtenir un rééquilibrage homéostatique. En d’autres termes, il est émotionnellement difficile de se passer de la suite, de l’épisode suivant. Le phénomène des séries obéit bien à la logique stimulation/addiction.

On le voit, Netflix sait faire preuve d’audace et encourager la créativité à travers une offre qui ouvre le champ des possibles en matière de récits et d’horizons imaginaires ; mais le succès de son modèle repose largement sur le binge-watching, entretenu à coups de cliffhangers et autres algorithmes.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#168

Message par Dominique18 » 18 févr. 2023, 08:50

Le neuromarketing et l'exploitation des biais cognitifs appliquées au commerce...

https://www.webmarketing-com.com/2017/0 ... fascinants
...Les psychologues ont découvert une faille dans notre raisonnement : nous évaluons rarement la valeur d’une chose par sa valeur intrinsèque, mais plutôt par comparaison avec les options environnantes.

Bien utilisé, cet effet d’ancrage est très précieux.

Si vous hésitez entre 2 hôtels, et que l’un d’eux propose le café gratuit le matin, vous choisirez probablement celui-ci, sans prendre en compte les vraies différences au niveau de la chambre, du confort, etc....
...Choisir la bonne couleur peut-être un outil marketing puissant.

Un exemple peu éthique est l’utilisation du rouge pétante de Coca-Cola, qui attire le regard et pousse à la consommation de boissons trop sucrées. Les experts marketing ont divisé les couleurs en sous-groupes pour déterminer les bonnes émotions. Par exemple, le vert pour la santé et l’environnement, le orange pour le partage et la confiance, etc...
Image

Des biais cognitifs, des failles dans le raisonnement, de la manipulation et de la soumission (cf. la pseudo-référence : "élu produit de l'année 2023" . Par qui? Dans quelles conditions ? Idem avec la collection de labels en tous genres apposés sur les objets...) .

Ce qui, dans nos sociétés ultramédiatisées où les images trafiquées, détournées,... sont devenues une composante présente en permanence demande un tour de force cognitif ahurissant aux populations, confrontées aux enjeux délétères du réchauffement climatique, pour se situer et agir en conséquence.

Les messages sont contradictoires et reposent sur des injonctions paradoxales * continuelles, que le cerveau doit traiter, les comportements humains suivront en conséquence. On ne peut pas demander l'impossible.

Le "délire" organisé de la société marchande ne conduit pas, ou très difficilement, à optimiser des prises de décisions drastiques et fermes dans la durée, parce qu'il y a sans cesse remise en cause. Société marchande, induisant la consommation effrénée, versus les prises de décision pour traiter les nuisances engendrées par le réchauffement climatique due pour une bonne part à l'activité humaine, à toute l'activité humaine, et à sa consommation, de produits et de services.

Ce qui est très fort. La connaissance des biais cognitifs humains est connue, conceptualisée, surexploitée, mais pas par les acteurs auxquels on pourrait penser pour améliorer les prises de décisions et tenter de résorber les problèmes en cours.

La société marchande continue de les entretenir et de les multiplier et ce, ouvertement aux yeux de tous, avec le libre consentement des acteurs.
Toutes les informations sont disponibles, elles font l'objet d'études et de publication.
Dans le problème il y a la solution, et réciproquement **...
...Dans une récente étude, des marketeurs ont testé 3 annonces différentes pour le centre National du Cancer. L’annonce qui a suscité le plus d’activité cérébrale dans une région précise du cerveau a aussi reçu le plus de retour. C’est une nouvelle approche de la publicité qui permet d’augmenter l’engagement avec le public....

On voit ici que le neuromarketing peut aussi être utilisé pour défendre des causes importantes. C’est un outil très puissant, il faut donc l’utiliser avec éthique.

À retenir : Les IRM ont un potentiel exceptionnel pour augmenter le retour des stratégies marketing et cela va se démocratiser en France.
Celui, ou celle, qui prétend : "À moi, on ne me la fera pas!", a déjà perdu. Son cas est prévu et encadré soigneusement, car il correspond à une niche et occupe de ce fait une part de marché potentiel. L'éducation, l'engagement dans des ONG humanitaires,... sont des créneaux porteurs.

Les "révoltés" par le "système" (encore des parts de marché !) consomment des outils numériques pour se faire entendre et défendre leurs causes : smartphones, tablettes, ordinateurs, serveurs informatiques, connection internet,... Ils n'échappent pas à la consommation, et pour certains, sont soigneusement équipés (il faut un minimum technologique pour prendre des photos, des vidéos et les envoyer. L'image, toujours l'importance de l'image... Et il faut que les "récepteurs" puissent également recevoir et avoir accès aux contenus. Ça en fait du monde doté d'outils performants. Hardware et software...).

Ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas se révolter, bien au contraire, et pire, ne rien faire. Il va simplement falloir savoir se montrer à la hauteur et être plutôt imaginatif, ce qui n'est pas un mince exploit.

L'auteur de l'article fait parfaitement son job, dans son niveau d'organisation.
Il ne se préoccupe absolument pas, ou ne le fait pas savoir, de la valeur de ses propositions, qu'il continue d'entretenir de par son action. Il ne se soucie pas d'autres finalités qu'il n'a pas envisagées. Portant, il dispose des informations, il ne les a simplement pas organisées autrement. Sa réflexion n'est pas opérante à un autre niveau d'organisation. C'est bien là le souci...

* le fameux "double-bind" cher à l'école de Palo Alto
** toujours l'école de Palo Alto

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#169

Message par juliens » 01 mars 2023, 01:31

juliens a écrit : 13 févr. 2023, 22:23 Qu'est-ce qui peut transformer un processus cognitif comme la confirmation en "biais"?

Prenons le cas d'un conspirationniste, nous lui attribuons des biais de confirmation par exemple. Mais est-ce bien le cas? Non.

Lea conspirationniste, peu importe ce que vous dites et démontrez, ne changera pas d'avis, son idée est faite d'avance. Voyons plutôt que l'intention dans le processus cognitif affecte l'utilisation de la confirmation, une distorsion créée par l'intention. Nous pouvons poursuivre en nous demandant pourquoi cette intention... Est-il possible que ce soit ou/en autre, l'intention dans le processus cognitif qui forme des distorsions et qu'on appelle des biais?
Sur l'intention, j'avais raison et vous aviez tort:

Image

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#170

Message par Dominique18 » 01 mars 2023, 13:12

Sur l'intention, j'avais raison et vous aviez tort:
C'est à dire, précisément ?
Sur le plan neurophysiologique, qu'est-ce qu'on définit par intention ?
Comment émerge-t-elle, comment fonctionne-t-elle, quels sont les mécanismes mis en œuvre ?

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#171

Message par juliens » 01 mars 2023, 14:02

Dominique18 a écrit : 01 mars 2023, 13:12
Sur l'intention, j'avais raison et vous aviez tort:
C'est à dire, précisément ?
Sur le plan neurophysiologique, qu'est-ce qu'on définit par intention ?
Comment émerge-t-elle, comment fonctionne-t-elle, quels sont les mécanismes mis en œuvre ?
Facile.

L'intention neurophysiologique se réfère aux processus cérébraux qui sous-tendent l'émergence d'une intention. Les intentions sont des états mentaux qui motivent les actions et les comportements, et elles sont étroitement liées à l'activité cérébrale.

Les chercheurs en neurophysiologie ont identifié plusieurs régions du cerveau impliquées dans la formation et l'exécution des intentions, notamment le cortex préfrontal, le cortex pariétal et le cortex moteur. Ces régions travaillent ensemble pour traduire les intentions mentales en actions physiques.

Des études ont également montré que les intentions peuvent être détectées par l'activité électrique du cerveau mesurée à l'aide de techniques telles que l'électroencéphalographie (EEG) et l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Cette activité peut être observée avant même que la personne ne commence à bouger, ce qui suggère que les intentions se forment avant que les mouvements ne soient initiés.

Comprendre les processus neurophysiologiques qui sous-tendent les intentions peut aider à mieux comprendre les troubles du comportement et les maladies neurologiques, ainsi qu'à développer de nouvelles thérapies pour les traiter.

Concernant les biais, c'est plutôt l'intention qui dirige l'utilisation d'un biais et non le biais lui-même. C.ad. dire que c'est l'intention qui transforme la confirmation en biais et la volonté la pousse à l'extrême.

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Les biais cognitifs

#172

Message par nikola » 01 mars 2023, 14:39

Un réflexe ne nécessite pas d'intention, au contraire même.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#173

Message par juliens » 01 mars 2023, 15:03

nikola a écrit : 01 mars 2023, 14:39 Un réflexe ne nécessite pas d'intention, au contraire même.
Tout à fait d'accord. Nous pouvons jouer avec les mots bien sûr, mais ce serait hors propos.

Avatar de l’utilisateur
Dominique18
Messages : 10161
Inscription : 06 oct. 2020, 12:27

Re: Les biais cognitifs

#174

Message par Dominique18 » 01 mars 2023, 15:53

L'intention neurophysiologique se réfère aux processus cérébraux qui sous-tendent l'émergence d'une intention. Les intentions sont des états mentaux qui motivent les actions et les comportements, et elles sont étroitement liées à l'activité cérébrale.
Quels sont les mécanismes qui animent ces processus cérébraux ?
Et les intentions qui correspondent effectivement à des états mentaux , plutôt des phases.
Nous pouvons jouer avec les mots bien sûr, mais ce serait hors propos.
Ce n'est pas exactement jouer avec les mots.

Une définition qui semble pertinente :
Un réflexe est une réponse musculaire involontaire, stéréotypée et très rapide à un stimulus.

Une activité réflexe est produite par un « arc réflexe », le mécanisme de réponse intégrée d'un centre nerveux sans intervention du cerveau et de la volonté consciente. Les réflexes sont souvent des réactions de défense, comme le retrait du membre en cas de brûlure, avant que le cerveau ait perçu la douleur. Les réactions réflexes ont pour but de rétablir l'homéostasie.

Un réflexe peut être inné ou acquis (conditionné)...
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9flexe

juliens
Messages : 195
Inscription : 08 janv. 2023, 18:51

Re: Les biais cognitifs

#175

Message par juliens » 01 mars 2023, 16:07

Dominique18 a écrit : 01 mars 2023, 15:53
L'intention neurophysiologique se réfère aux processus cérébraux qui sous-tendent l'émergence d'une intention. Les intentions sont des états mentaux qui motivent les actions et les comportements, et elles sont étroitement liées à l'activité cérébrale.
Quels sont les mécanismes qui animent ces processus cérébraux ?
Et les intentions qui correspondent effectivement à des états mentaux , plutôt des phases.
Pour faire rapide, les processus cérébraux sont animés par une multitude de mécanismes complexes qui travaillent ensemble pour produire les fonctions cognitives de l'être humain. Voici quelques-uns des mécanismes les plus importants :
  • Les neurones : les cellules nerveuses du cerveau, qui transmettent les signaux électriques et chimiques entre les différentes parties du cerveau.
  • Les synapses : les zones où les neurones se connectent et communiquent entre eux. Les signaux électriques sont convertis en signaux chimiques, puis transmis à la cellule suivante.
  • Les neurotransmetteurs : des produits chimiques qui sont libérés par les neurones pour transmettre les signaux entre eux.
  • Les récepteurs : des protéines situées sur la surface des cellules nerveuses qui reconnaissent et se lient aux neurotransmetteurs, déclenchant ainsi une réponse dans la cellule.
  • Les circuits neuronaux : des groupes de neurones connectés qui travaillent ensemble pour traiter l'information et produire une réponse.
  • La plasticité cérébrale : la capacité du cerveau à s'adapter et à changer en réponse à l'expérience et à l'apprentissage. Cette capacité est due à la formation de nouvelles connexions synaptiques et à la réorganisation des circuits neuronaux existants.
  • Les hormones : des produits chimiques sécrétés par les glandes endocrines qui affectent le fonctionnement des cellules nerveuses et des circuits neuronaux.
  • Les régions cérébrales : des zones spécialisées du cerveau qui sont responsables de fonctions spécifiques, telles que la perception, la mémoire, l'émotion et la motricité.
Ces mécanismes travaillent ensemble pour permettre au cerveau de traiter l'information, de réguler les fonctions corporelles, de contrôler le comportement et de produire une expérience subjective de la réalité. En gros, c'est ça.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit