Le neuromarketing et l'exploitation des biais cognitifs appliquées au commerce...
https://www.webmarketing-com.com/2017/0 ... fascinants
...Les psychologues ont découvert une faille dans notre raisonnement : nous évaluons rarement la valeur d’une chose par sa valeur intrinsèque, mais plutôt par comparaison avec les options environnantes.
Bien utilisé, cet effet d’ancrage est très précieux.
Si vous hésitez entre 2 hôtels, et que l’un d’eux propose le café gratuit le matin, vous choisirez probablement celui-ci, sans prendre en compte les vraies différences au niveau de la chambre, du confort, etc....
...Choisir la bonne couleur peut-être un outil marketing puissant.
Un exemple peu éthique est l’utilisation du rouge pétante de Coca-Cola, qui attire le regard et pousse à la consommation de boissons trop sucrées. Les experts marketing ont divisé les couleurs en sous-groupes pour déterminer les bonnes émotions. Par exemple, le vert pour la santé et l’environnement, le orange pour le partage et la confiance, etc...
Des biais cognitifs, des failles dans le raisonnement, de la manipulation et de la soumission (cf. la pseudo-référence : "élu produit de l'année 2023" . Par qui? Dans quelles conditions ? Idem avec la collection de labels en tous genres apposés sur les objets...) .
Ce qui, dans nos sociétés ultramédiatisées où les images trafiquées, détournées,... sont devenues une composante présente en permanence demande un tour de force cognitif ahurissant aux populations, confrontées aux enjeux délétères du réchauffement climatique, pour se situer et agir en conséquence.
Les messages sont contradictoires et reposent sur des injonctions paradoxales * continuelles, que le cerveau doit traiter, les comportements humains suivront en conséquence. On ne peut pas demander l'impossible.
Le "délire" organisé de la société marchande ne conduit pas, ou très difficilement, à optimiser des prises de décisions drastiques et fermes dans la durée, parce qu'il y a sans cesse remise en cause. Société marchande, induisant la consommation effrénée, versus les prises de décision pour traiter les nuisances engendrées par le réchauffement climatique due pour une bonne part à l'activité humaine, à toute l'activité humaine, et à sa consommation, de produits et de services.
Ce qui est très fort. La connaissance des biais cognitifs humains est connue, conceptualisée, surexploitée, mais pas par les acteurs auxquels on pourrait penser pour améliorer les prises de décisions et tenter de résorber les problèmes en cours.
La société marchande continue de les entretenir et de les multiplier et ce, ouvertement aux yeux de tous, avec le libre consentement des acteurs.
Toutes les informations sont disponibles, elles font l'objet d'études et de publication.
Dans le problème il y a la solution, et réciproquement **...
...Dans une récente étude, des marketeurs ont testé 3 annonces différentes pour le centre National du Cancer. L’annonce qui a suscité le plus d’activité cérébrale dans une région précise du cerveau a aussi reçu le plus de retour. C’est une nouvelle approche de la publicité qui permet d’augmenter l’engagement avec le public....
On voit ici que le neuromarketing peut aussi être utilisé pour défendre des causes importantes. C’est un outil très puissant, il faut donc l’utiliser avec éthique.
À retenir : Les IRM ont un potentiel exceptionnel pour augmenter le retour des stratégies marketing et cela va se démocratiser en France.
Celui, ou celle, qui prétend : "À moi, on ne me la fera pas!", a déjà perdu. Son cas est prévu et encadré soigneusement, car il correspond à une niche et occupe de ce fait une part de marché potentiel. L'éducation, l'engagement dans des ONG humanitaires,... sont des créneaux porteurs.
Les "révoltés" par le "système" (encore des parts de marché !) consomment des outils numériques pour se faire entendre et défendre leurs causes : smartphones, tablettes, ordinateurs, serveurs informatiques, connection internet,... Ils n'échappent pas à la consommation, et pour certains, sont soigneusement équipés (il faut un minimum technologique pour prendre des photos, des vidéos et les envoyer. L'image, toujours l'importance de l'image... Et il faut que les "récepteurs" puissent également recevoir et avoir accès aux contenus. Ça en fait du monde doté d'outils performants. Hardware et software...).
Ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas se révolter, bien au contraire, et pire, ne rien faire. Il va simplement falloir savoir se montrer à la hauteur et être plutôt imaginatif, ce qui n'est pas un mince exploit.
L'auteur de l'article fait parfaitement son job, dans son niveau d'organisation.
Il ne se préoccupe absolument pas, ou ne le fait pas savoir, de la valeur de ses propositions, qu'il continue d'entretenir de par son action. Il ne se soucie pas d'autres finalités qu'il n'a pas envisagées. Portant, il dispose des informations, il ne les a simplement pas organisées autrement. Sa réflexion n'est pas opérante à un autre niveau d'organisation. C'est bien là le souci...
* le fameux "double-bind" cher à l'école de Palo Alto
** toujours l'école de Palo Alto