Raphaël a écrit : 07 mai 2020, 02:43Avec l'éclosion de la COVID dans une garderie du Québec on dirait que j'avais raison de m'inquiéter sur le retour des enfants à l'école [...]
Euh, sur un site comme ici, je trouve ça un peu trop facile. Y a-t-il, ne serait-ce qu’une personne ici qui croit qu’il n’y aura
aucun cas de détecté dans les garderies, les écoles ou n’importe quel autre milieu? Même si l'on démarrait qu'en septembre?
J’ai l’impression que peu de gens saisissent la situation par rapport à ce qui est dit (
par les gouvs, les médias, etc.).
1- le risque zéro
n’existe pas, faut se rentrer ça dans le crâne!
2- estimer qu’il est temps d’ouvrir/démarrer certains secteurs ne veux pas dire qu’on croit qu’il n’y aura aucun risque/cas dans ces derniers, ça veut dire qu’on estime que ça ne causera pas de problème majeur, au
niveau collectif, concernant la
capacité des services de santé d’accueillir et traiter ceux, parmi les infecté,
qui développerons des complications. La nuance est importante à piger!
3- redémarrer « la machine » est basé sur le fait qu’on réalise que ce n’est pas une question de quelques semaines avant d’avoir un vaccin et/ou un traitement, mais une question de plusieurs mois (
sinon d’années). Du coup, devant l’évidence et la nécessité de devoir rouvrir/redémarrer, d’une façon ou d’une autre (
aucun pays ne peut attendre 18 mois), avant, l’objectif est
d’exposer tous les citoyens au virus afin que l’immunité sociale~collective puisse se faire. faut se rentrer ça dans le crâne!
4- même si l’on a aucune garantie que l’immunité sociale~collective fonctionne comme nous l’espérons, nous n’aurons pas le choix de démarrer avant l’obtention de vaccins/traitements. Conséquemment, « l’immunité collective~sociale » est « l’excuse », la « justification », la seule raison à donner afin de ne pas tout simplement dire «
anyway, on a pas le choix, nous ne pourrons pas attendre 18 mois, faut démarrer ».
5- autrement dit, le but, puisqu’on a pas vraiment le choix et qu’il faut redémarrer, le seul truc qu’on puisse faire/estimer, c’est d’éviter de saturer les services de santé avec ceux qui développeront des complications. Donc faut ouvrir et démarrer
progressivement, peu importe par où l’on débute. Et si l’on veut étaler le plus possible la progression dans le temps, ben faut démarrer le plus tôt possible. Sinon plus les gens confinés en auront marre et plus il y aura de pression pour tout redémarrer rapidement. Voilà pourquoi certains gouvs décident de ne pas attendre en septembre. La fin du printemps et le début d’été leur permettront de « tâter le pouls » de la «progressivité ».
6- quoi de plus « normal » que de démarrer par la tranche d’âge qui est le moins susceptible de développer des complications?! Pas de le contracter, mais de
développer des complications! Encore une fois, la nuance est importante!
7- mais oui,
bien sûr que certains contamineront leurs proches en revenant à la maison! Mais il en serait (
et sera) de même pour tout autre secteur de toute façon! Ce serait pareil si l’on débutait par les universités et/ou par ouvrir les centres d’achat grande surface. Faut juste choisir de débuter quelque part! Et peu importe le choix que les gouvs font, les principaux concernés seront toujours inquiets pour leur situation,
anyway.
8- l’utilité de poursuivre à suivre les précautions (
masque, lavage de mains, distanciations sociales de 2m), qui peuvent sembler absurde simultanément à la réouverture de certains secteurs ne vise qu’a diminuer la vitesse de propagations de la contamination~immunité collective afin que les cas qui développent des complications s’étalent progressivement dans le temps.
9- mais faut tous se rentrer dans le crâne, peu importe ce qu’on décide d’ouvrir en premier, en deuxième ou ensuite et que ce soit maintenant, en septembre ou en novembre, que dans
tous les secteurs il y aura,
forcément, des cas de contamination et que parmi ceux qui développeront des symptômes et/ou des complications, ben
certains de ces derniers feront les manchettes de toute façon.
10- s’attendre à autre chose et crier «
je l’avais dit » est totalement absurde dans ce contexte et ne pas réaliser que presque tous les gouvs misent sur l'immunité sociale, nonobstant les différences de choix et de gestions.
Oui, ok, ça n’empêche pas de critiquer certains choix pour autant et certaines mauvaises gestions (CHSLD), mais dire « je le savais » est absurde puisque c’est une évidence, surtout dans les grands centres urbains et les agglomérations avoisinantes. C’est sûr et certain qu’il y aura forcement quelques écoles/garderie/CPE où se développeront des foyers d’infection (c’est écrit dans le ciel!). Ben, elles, elles seront arrêtées le temps suffisant, comme c’est d’ailleurs le cas dans quelques usines du secteur alimentaire (où il n'y a pourtant que des adultes), comme la mienne*, où ça arrive. Mais bon, le fait est que ce n’est pas généralisé et c’est ce qui importe dans ce contexte et ces conditions où nous ne contrôlons pas grand-chose étant donné toutes les variables, inconnues et impondérables (
il y a toujours des gens, enfants et adultes, des employés, etc., qui font moins attention et ça, le gouv n’y peut rien. Que ce soit maintenant, en septembre, dans une garderie ou dans une université).
EDIT :
*La mienne n'a pas eu de foyer ni de cas d'employés testés positifs, c'est ma tournure de phrase qui peut laisser croire.