shisha a écrit :
Les emprunts contractés ne peuvent pas l'être éternellement[
The wild dit :
Bien-sur que si, comme déjà dit 50 fois. J'ai l'impression de parler de dans le vide.
En ce moment il se passe quoi en France? (De même que dans d'autres pays) Ça t 'a pas échappé qu'il y avait un problème avec la dette, or si on pouvait contracter éternellement pourquoi les politiques nous embête avec la dette ?
1)Quand je parlais de contacter éternellement c'était dans le sens que la dette par rapport au PIB augmentait d'années en années.
Pour moi ce cas de figure est impossible à tenir éternellement car la charge de la dette deviendrait à chaque fois plus importante à un point que la croissance soit inférieure à ces intérêts, au point où la charge de la dette prenne de plus en plus de place dans le budget des dépenses au point où les investisseurs eux mêmes ne veulent plus prêter tellement le risque de ne pas se faire rembourser deviendrait grand.
Et pour sortir de ce cycle, il faut être en excédent budgétaire (ou mettre une carotte aux créanciers mais dans ce cas là il ne nous prêteront pas de sitôt et donc il faudra quand même équilibrer).
Une fois la dette diminuée et donc la charge (même si il n'y a pas que le volume de la dette qui influence les taux), on peut de nouveau emprunter (si les créanciers sont d'avantage confiants) mais on aura mi un stop pendant quelques temps (même si la dette n'a pas été remboursée pour autant).
2)Maintenant si ton nouveau contrat n'est pas plus important que le précédant et ainsi de suite, tu peux en effet emprunter de manière éternelle mais c'est des emprunts qui ne servirait que à rembourser les précédents (tu gagnes 100 pour payer 100) et non pour de nouvelles depenses. Cela signifie aussi que tu as réussi à équilibrer ton budget (au minimum, même en tenant compte la charge de la dette) et que ta dette par rapport au PIB reste la même voir diminue (si tu souhaites rembourser d'avantage via un excédent budgétaire éventuel).
3)Si ton nouveau contrat est plus faible que le précédent tu peux aussi faire cela pendant très longtemps (tes 60 permettent de rembourser une partie des 100 emprunté précédemment par exemple) jusqu'au remboursement total de la dette. Cela implique d'être obligatoirement en excédent budgétaire.
4)Tu peux de manière éternelle jongler entre 1) 2) et 3) avec des variantes possibles. Mais ce que je dis c'est que tu ne peux pas rester éternellement dans le cas de figure 1) tu ne peux pas éternellement augmenter la dette par rapport au pib. Il arrive un moment où l'équilibre budgétaire voir l'excédent devient indispensable. Avec ces précisions peut être, es tu d'accord avec moi ?
Shisha dit :
Et d'où viendra l'argent des prêteurs dans un monde où l'état controle 100% du PIB ? (Aucun bénéfice possible pour les prêteurs vu que 100% des bénéfices seraient taxés, une banque nationale peut être un certain temps avec taux zero, mais tu serais donc à 105 ou 110% de PIB annuel en dépense et 100 de recettes, tu contracterais sans cesse de nouveau prêts pour rembourser le précédent, avec inflation comme conséquence)
The Wild dit :
Qu'est ce qui créerait de l'inflation?
Quand l'état emprunte à la banque centrale, cette dernière doit créer de la monnaie. Planche à billets. Alors selon la quantité cela n'entraîne pas d'inflation, mais si la quantité de monnaie créé injecté dans le marché est importante alors cela peut (surtout si on est dans le cas de figure 1 durant une longue période). C'était surtout pour dire qu'il y avait une limite.
Franchement, vous devriez vous renseigner un minimum sur les principes macro-économiques avant d'assener ces d'affirmations sans aucun fondement et tout simplement fausses.
C'est gentil mais tu peux aussi tout simplement me dire en quoi c'est faux au lieu de m'assener ce genre d'affirmations. Je m'étais basé sur des informations que j'avais lues pour parler de cela.
Maintenant, il est tout à fait possible que je me sois trompé. Inflation ou non, cela ne change pas grand chose, déjà parce que le cas 1 d'endettement de ci dessus ne peut se faire éternellement et qu'il y a donc une limite dans tous les cas.
Mais dans l'échange avec Jean, c'etait plus la comparaison entre un état qui avait 100% de travailleurs fonctionnaires (conséquence logique de toujourss plus de dépense publique non ?) et un autre qui avait par exemple uniquement 30% de dépenses publiques qui m'intéressais
L'histoire des emprunts que Jean a amené pour cet exercice de pensé ne change pas grand chose à mon sens.
Par rapport à l'inflation :
La capacité des États et des banques centrales à créer massivement de la monnaie ex nihilo est un outil économique puissant, qui peut contribuer à stimuler l'économie, mais peut également la déstabiliser durablement.
Les États ont fréquemment abusé de la création monétaire, par exemple pour financer des guerres coûteuses, avec souvent des conséquences graves sur l'économie[8] notamment des crises hyperinflationnistes.
La crainte de ces abus a conduit la plupart des États à interdire le financement monétaire public : cette disposition est par exemple inscrite dans la Constitution allemande[9] ou les traités de l'Union européenne (article 101 du traité CE, repris par l'article 123 du traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne (TFUE)[10] issu de la signature du traité de Lisbonne en 2007). Les déficits publics doivent donc être financés par emprunts – très majoritairement obligataires – auprès d'organismes privés, aux taux d'intérêt proposés par le marché.
La « planche à billets » n'a pas pour autant disparu. Si certains courants radicaux (libertarianisme, partisans de l'étalon or…) souhaiteraient interdire ou drastiquement limiter la création de monnaie, ou la confier à des acteurs non politiques, la plupart des économistes s'accordent à considérer qu'une création de monnaie contrôlée, accompagnée d'une inflation raisonnable, font partie du fonctionnement normal d'une économie[11].
Certains économistes notamment keynésiens considèrent que la relance monétaire (création massive de monnaie pour relancer l'économie) peut être un moyen de répondre aux dépressions économiques graves et que le risque d'inflation est soit surévalué, soit un moindre mal[12],[13].