Re: La psychanalyse, une pseudo-science.
Publié : 02 sept. 2012, 01:53
L'affirmation selon laquelle la psychanalyse est une pseudo-science" est, au XXIe siècle, plus politique que scientifique, à mon sens... En effet, je ne pense pas qu'aujourd'hui, même en France, les thérapeutes (psychiatres ou psychologues) d'orientation psychanalytique affirment, comme Freud l'a fait, que la psychanalyse est une science. On ne peut donc que relever l'anachronisme du sujet posé et y répondre par la politique.
La réponse politique est une nécessité dans la mesure où le statut de "science", de "pas science" ou de "pseudo-science" des thérapies proposées est complètement dépassé par les enjeux de société sous-tendus par chaque école. Et l'importance de ce qu'il y a derrière les écoles est capitale tant la demande "psy" est forte et tant le marché est colossal !
Dans ce contexte, je soutiens que l'école psychanalytique, cette vague ambulance qui roule encore nonchalamment sur les routes françaises et argentines, qu'elle soit une science, une pseudo-science ou autre (on s'en fiche), est un rempart contre la toute-puissance de la chapelle qui tend à devenir dominante, même en France: les TCC et donc la "psychologie scientifique" et le "DSM"...
J'en veux pour preuve le projet du futur DSM (le V) d'éliminer la personnalité narcissique des pathologies mentales alors qu'au contraire, beaucoup de psychiatres psychanalystes français considèrent que le narcissisme - en particulier au travail - et ses perversions - est un problème majeur, à la fois pour les narcissiques eux-mêmes et pour leurs victimes...
Rayer de la carte psy ce qui est un enjeu de société - les personnalités narcissiques - (pour quelles prises en charge ?) ne m'incite pas à hurler avec la meute contre la psychanalyse dans la mesure où ses tenants les plus brillants ont compris le problème et y font face de manière remarquable.
Cette disparition pure et simple du DSM du trouble précité invite d'ailleurs à se poser la question de la possibilité d'apposer le label de "science" à une chapelle dans la mesure où avec un un coup de cuillère à pot elle peut faire disparaître un trouble de la catégorie des pathologies.
On peut extrapoler aussi (et là c'est mon opinion) : cette disparition tend à démontrer que tout ce qui relève du narcissisme n'est pas si grave, et qu'au contraire, si on veut s'adapter à ce monde (et pas essayer de le transformer comme le veulent ces empêcheurs de tourner en rond) il faut être - quand même - être un peu égoïste, un peu méchant, et oui... un peu narcissique ! C'est l'idée (peut-être un peu caricaturale, mais vraie selon moi) que dans le domaine des pathologies liées au travail, et des usines à perversion narcissique que sont devenues nos grandes boîtes, les TCC ferment les yeux et encouragent une certaine forme de dureté dans les rapports humains.
Bref, ce petit exemple assez édifiant est pour moi suffisant à justifier le contre-pouvoir de la psychanalyse... Il démontre surtout que l'attaque en règle qu'elle subit est très politique.
La réponse politique est une nécessité dans la mesure où le statut de "science", de "pas science" ou de "pseudo-science" des thérapies proposées est complètement dépassé par les enjeux de société sous-tendus par chaque école. Et l'importance de ce qu'il y a derrière les écoles est capitale tant la demande "psy" est forte et tant le marché est colossal !
Dans ce contexte, je soutiens que l'école psychanalytique, cette vague ambulance qui roule encore nonchalamment sur les routes françaises et argentines, qu'elle soit une science, une pseudo-science ou autre (on s'en fiche), est un rempart contre la toute-puissance de la chapelle qui tend à devenir dominante, même en France: les TCC et donc la "psychologie scientifique" et le "DSM"...
J'en veux pour preuve le projet du futur DSM (le V) d'éliminer la personnalité narcissique des pathologies mentales alors qu'au contraire, beaucoup de psychiatres psychanalystes français considèrent que le narcissisme - en particulier au travail - et ses perversions - est un problème majeur, à la fois pour les narcissiques eux-mêmes et pour leurs victimes...
Rayer de la carte psy ce qui est un enjeu de société - les personnalités narcissiques - (pour quelles prises en charge ?) ne m'incite pas à hurler avec la meute contre la psychanalyse dans la mesure où ses tenants les plus brillants ont compris le problème et y font face de manière remarquable.
Cette disparition pure et simple du DSM du trouble précité invite d'ailleurs à se poser la question de la possibilité d'apposer le label de "science" à une chapelle dans la mesure où avec un un coup de cuillère à pot elle peut faire disparaître un trouble de la catégorie des pathologies.
On peut extrapoler aussi (et là c'est mon opinion) : cette disparition tend à démontrer que tout ce qui relève du narcissisme n'est pas si grave, et qu'au contraire, si on veut s'adapter à ce monde (et pas essayer de le transformer comme le veulent ces empêcheurs de tourner en rond) il faut être - quand même - être un peu égoïste, un peu méchant, et oui... un peu narcissique ! C'est l'idée (peut-être un peu caricaturale, mais vraie selon moi) que dans le domaine des pathologies liées au travail, et des usines à perversion narcissique que sont devenues nos grandes boîtes, les TCC ferment les yeux et encouragent une certaine forme de dureté dans les rapports humains.
Bref, ce petit exemple assez édifiant est pour moi suffisant à justifier le contre-pouvoir de la psychanalyse... Il démontre surtout que l'attaque en règle qu'elle subit est très politique.