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Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 17:03
par Raphaël
Invité a écrit :La raison c'est la régression du français à Montréal.
C'est peut-être vrai pour toi mais ça ne l'est pas pour tout le monde.
Il y a d'autres raisons qui poussent les montréalais à vouloir s'installer en banlieue.
http://agora.qc.ca/Documents/Terre--Le_ ... ee_Mathieu
http://sosquebec.blogspot.com/2010/01/l ... la_31.html
http://uncarnetbleu.blogspot.com/2007/0 ... arche.html
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 17:07
par davidsonstreet
Bah, ce ne sera pas la première fois que les Québécois fuient les grands centres pour éviter l'anglicisation.
Quant à moi, je fuis le Canada pour éviter la Harperisation...

Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 17:16
par Invité
Raphaël a écrit :Invité a écrit :La raison c'est la régression du français à Montréal.
C'est peut-être vrai pour toi mais ça ne l'est pas pour tout le monde.
Il y a d'autres raisons qui poussent les montréalais à vouloir s'installer en banlieue.
On agit presque jamais pour une raison unique. Généralement on pèse le pour et le contre avant de prendre une décision. Pour moi, et je doute d'être le seul, le poids de la régression du français est très important dans la balance.
Ce que je dis c'est que de plus en plus. la régression du français à Montréal fait partie des raisons de quitter cette ville.
Ça veut pas dire qu'il y en a pas d'autres.
I.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 17:27
par Raphaël
davidsonstreet a écrit :Bah, ce ne sera pas la première fois que les Québécois fuient les grands centres pour éviter l'anglicisation.
Tu penses à quoi en disant cela ? Plus précisément, ça s'est produit où et quand ?
Quant à moi, je fuis le Canada pour éviter la Harperisation...

Moi non plus je n'aime pas beaucoup la Harpe...

Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 17:50
par davidsonstreet
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 18:46
par Pierre Nolet
Raphaël a écrit :Je ne sais pas si les gens de Montréal sont susceptibles en général mais toi tu l'es probablement plus que la moyenne.
oui je plaide coupable et je m'en fou.
Raphaël a écrit :
Ça m'étonnerait que les gens fuient la ville à cause des anglophones. D'habitude quand on s'installe en banlieue c'est pour fuir la pollution, le trafic et le stress des grandes villes.
Je n'ai pas prétendu qu'ils fuient la ville à cause de l'anglais relies bien ce que j'ai dit.
Pierre Nolet a écrit :
Je suis également très agacé par le grand nombre de francophones de l'extérieur de Montréal (Et j'inclue ici ceux qui vivent dans les banlieues de plus en plus éloignées) qui critiquent l'anglicisation de la ville alors qu'ils fuient Montréal comme la peste et ne font rien de concret pour empêcher ce phénomène.
Pour moi, l'utilisation de mots anglais ou bien d'anglicisme n'est pas réellement un problème.(à l'exception du fait que nous Québecois n'avons pas de leçon a donner aux Français). Le vrai problème, c'est le fait que trop souvent je me retrouve dans des situations ou je tombe sur des gens qui me parlent uniquement en anglais, spécialement dans les commerces comme dans la restauration ou les petits détaillants comme les dépanneurs.
Or la seule solution véritable pour espérer enrailler ce phénomène n'est certainement pas la fuite dans les banlieues ou ailleurs au Québec, mais bien l'occupation de la ville par un grand nombre de francophones qui exigent de pouvoir vivre et être servis en français tout le temps à Montréal.
La totalité de mes amis, parents, et confrères de travail vivent dans les banlieues (oui sans aucune exception), et ils ont tous de multiples raisons pour le faire comme tu dis, mais l'une de ces raisons qui revient souvent c'est également je cite "parce qu'il y a trop d'immigrants à Montréal"
Le point que je voulais faire c'est qu'ils sont très mal placé après pour dénoncer l'anglicisation de la ville quand leur action amène les immigrants dans une situation ou il est de moins en moins utile pour eux de se forcer à apprendre le français.
Les actions politiques comme la loi 101 ont jouer un rôle très utiles mais elles ont des limites dans une situation comme celle de Montréal.
Si la présence de francophone diminues, en bonne partie parce qu'ils quittent la ville peu importe leurs raisons, alors qu'ils ne s'étonnent pas si l'anglais progresse au détriment du français.
Raphaël a écrit :En passant, je te ferai remarquer que ta signature et ton lien sont unilingues anglais...
Je ne dit pas que je suis contre l'anglais. Je suis pas un nationaliste anti-anglais. Je reconnais totalement que nous somme en Amérique du nord et que l'apprentissage de l'anglais dans ce contexte est important.
Mais je ne voudrais pas que la ville devienne totalement angliciser, c'est pour cela que moi, quand je tombe sur une personne qui me parle en anglais alors que je sais qu'il n'est pas un touriste, J'agis toujours comme si je ne comprenais pas.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 19:32
par Wooden Ali
Pierre Nolet a écrit :Mais je ne voudrais pas que la ville devienne totalement angliciser, c'est pour cela que moi, quand je tombe sur une personne qui me parle en anglais alors que je sais qu'il n'est pas un touriste, J'agis toujours comme si je ne comprenais pas.
_________________
it is like the universe scream in you face, do you know what i am how grand i am how old i am, can you even comprehend what i am, what are you, compare to me.
And when you know enough science, you can just smile at the universe and reply, Dude, i am you!
From philhellenes in is video Science saved my soul
http://www.youtube.com/watch?v=r6w2M50_Xdk

Si ta signature était dans la langue de Sarkozy, ton argumentation gagnerait beaucoup en pouvoir de persuasion !
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 30 nov. 2011, 23:53
par embtw
Raphaël a écrit :Brève de comptoir a écrit :Ben moué, j'mé d'mande c'que cé que les "blues"...^ Les "jeans" sans doute.
Les blues ne sont ni des jeans ni des blouzes.
«Avoir les blues» signifie avoir le cafard, se sentir triste, insatisfait ou souffrant. Peut aussi signifier la nostalgie. Les Français disent
"avoir les bleus"
Par contre au Québec "avoir les bleus" veut généralement dire "être en colère". Il faut donc savoir faire la nuance entre
les différentes teintes de bleu.
Euh, non.
On peut parler de vague à l'âme, mais avoir les bleus, jamais entendu, désolé.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 01:11
par Raphaël
embtw a écrit :On peut parler de vague à l'âme, mais avoir les bleus, jamais entendu, désolé.
Barzotti m'aurait induit en erreur ?
Ce n'est pourtant pas le seul qui a les bleus:
http://www.youtube.com/watch?v=yyQbjN36o5w
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 01:28
par PhD Smith
embtw a écrit :
Euh, non.
On peut parler de vague à l'âme, mais avoir les bleus, jamais entendu, désolé.
Idem pour moi "avoir les bleus", inconnu au bataillon. Je connais "avoir le blues" comme le genre musical.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 02:22
par Wooden Ali
J'ai déjà eu des bleus et aussi le blues mais jamais les bleus !
Outre Barzotti et Clerc, Françoise Sagan a écrit "Des bleus à l'âme" et Alain Gerber, écrivain et critique de jazz, un roman "une sorte de bleu". Peut-être une tentative poétique de remplacer le "vague à l'âme" un peu démodé (je ne parle même pas du spleen, passé aux oubliettes) ? Cette expression (que je trouve pas si mal) fera peut-être son chemin et deviendra populaire mais pour l'instant, elle reste confinée à la littérature et à la chanson.
En attendant : "Allez les Bleus !"
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 02:57
par Raphaël
Heureux de vous avoir appris quelque chose.

Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 06:40
par Jonathan l
J'ai souvent entendu dire: "Pognez les bleus" pour dire pogner les nerfs. Comme dans: lorsqu'il a vu sa blonde embrassé un autre gars, il a pogné les bleus."
Y'a aussi recevoir son bleu, qui n'est jamais le fun.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 08:11
par BeRReGoN
Plus tôt dans ce fil, il était question de groupes français connus hors France. Comme je suis une référence internationale, voici quelques uns que je connais:
Louise Attaque
Tryo
Mickey 3D
M
Noir Désir
ttc
Arhur H
Katerine
Thomas Fersen, c'est pas un groupe et c'est plutôt du genre chansonnier mais il n'est pas encore mort le vilain.
J'en oublie sûrement que je connasse...
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 16:19
par Hallucigenia
Wooden Ali a écrit :
En attendant : "Allez les Bleus !"
C'est probablement de là que vient la confusion. "
Avoir les bleus" signifie "
avoir l'équipe de France de football". Et forcément, c'est déprimant.

Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 16:33
par Wooden Ali
Hallucigenia a écrit :C'est probablement de là que vient la confusion. "Avoir les bleus" signifie "avoir l'équipe de France de football". Et forcément, c'est déprimant.

Tu l'as dit !
Mais je m'en moque, je n'aime pas le foot. C'est à d'autres "bleux" auxquels je pensais.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 16:44
par Brève de comptoir
Pardalis a écrit :
Même quand on leur parle français ils comprennent pas. Mes parents nt voulu s'acheter des gants à Paris et le vendeur leur a demandé de répéter. Il a fallut qu'ils prononcent «gonts» pour se faire comprendre.
Je reviens à ça parce que ça m'avait bien fait sourire.
Dans le genre, les Parisiens ne parlent même pas français, vu par un Québécois. Alors que c'est une question d'accent (donc de prononciation).
Justement sur le net j'ai trouvé ça, un Français qui essaye d'explication la prononciation des certains sons de l'accent québécois :
http://www.fredak.com/dico/dicoquebec_prononc.htm
Et là, il écrit, "
en, an : Se rapproche du son "in". Ainsi, "vent" peut être compris "vin" par un Français, et "
gant" peut être compris "gain". Pour faire la différence entre "vin" et "vent", et "gain" et "gant", les Québécois prononcent un "in" beaucoup plus marqué et fermé."
"gain" et gant" d'ailleurs, ça fait... Guingamp, la ville bretonne, qu'on prononce... Gain-gant^. Pour un Québéquois ça donnerait sans doute pour nous Français : "GainGain". De quoi devenir complètement gaga à essayer de comprendre ce que veut un touriste québécois dans un magasin.
Alorls je sa pas sé c'est parlant pourl un Québécois tsout ça (je woudra bien sawouaère comment wous prononcez ce "gant" plononcé "gont") palce que pourl moi en tsout cas, en lisint cette page des plononciations, j'a wlaimint l'implession dz'intsindre Céline Dion.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 16:53
par Invité
Brève de comptoir a écrit :Pardalis a écrit :
Même quand on leur parle français ils comprennent pas. Mes parents nt voulu s'acheter des gants à Paris et le vendeur leur a demandé de répéter. Il a fallut qu'ils prononcent «gonts» pour se faire comprendre.
Je reviens à ça parce que ça m'avait bien fait sourire.
Dans le genre, les Parisiens ne parlent même pas français, vu par un Québécois. Alors que c'est une question d'accent (donc de prononciation).
C'est toujours pareil. Ce qui dérange c'est pas de ne pas être compris du premier coup, mais parfois un manque d'ouverture pour essayer de comprendre. On a l'impression qu'on même quand on sait exactement ce qu'on veut, qu'on s'amuse à le faire répéter juste pour nous faire chier.
Mais je ne dis pas du tout, que c'est une attitude généralisée chez les Français. Mais quand on en rencontre un, ça nous fait oublier les autres.
I.
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 17:03
par davidsonstreet
La prononciation peut effectivement brouiller la communication (surtout quand on tente de l'écrire!)
On peut également souligner la similitude entre le « un » et le « in » chez nos amis de France (« brin » et « brun »), ce qui est assez déroutant pour les Québécois peu habitués.
Ou encore la similtude entre le « ai » et le « ais », qui semble entraîner une confusion entre le futur simple et le conditionnel à l'écrit pour les Français (j'ai remarqué très souvent cette erreur dans des livres ou des sous-titres de film).
Lors de mon séjour en Suisse, j'ai remarqué que certains accents prononçaient les
« e » muets, ce qui est logique sur le plan de la grammaire puisque ça permet de souligner les particpes passés à l'oral. Ça donne quelque chose comme « la pomme que j'ai mang
eille ».
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 17:35
par Brève de comptoir
Si on fait répéter, c'est aussi peut-être parce qu'on est pas sûr d'avoir compris^^. Ou que le mot veut bien dire quelque chose, mais que dans le contexte, il parait totalement saugrenu. Comme rentrer chez un commerçant et demander "un gain".
- Hé oh ! c'est moi qui les faits les gains !
- C'est bien pour ça que je viens chez vous... Parisien (avec le ton comme un Parisien dira "Provincial")... pff
brin » et « brun
« ai » et le « ais »
Ah ah, je confirme, tout prononcé pareil. Je ne m'étais même jamais posé la question et je me demande bien comment on pourrait le prononcer autrement. C'est toujours le contexte qui précise ce que le mot prononcé signifie. Donc même pour le conditionnel, il n'y a jamais de confusion. La confusion, elle est dans la grammaire. Là où il peut y avoir une, c'est entre passé simple et imparfait à la première personne : "je traînai", je traînais". Il y a une différence avec les accents québécois ?
Pour la Suisse, c'était peut-être simplement l'accent qui prolonge tous les "é". Mais je veux bien vous croire. (Ils seraient bien embêtés le plus souvent avec des alexandrins parce que le "e" ne se prononce pas).
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 18:02
par Cuillère Athée
Bonjour !
Je me permets de participer, ça m'a toujours fasciné cette histoire de "brin brun"
@Brève de comptoir:
Ici ça donnerait un peu ça
je traînai = je traîné
je traînais = je traînè
Ça devient "dérangeant" par exemple en chanson, une phrase rimera en français de France, mais ne rimera plus en français québécois !
Un exemple qui me vient en tête, Soleil d'hiver de Niagara
"Elle avait décidé de ne plus s'inquiét
er.
C'était la fin de l'hiver, mais elle s'en fou
tait.
Au bord du quai, doucement elle a sau
té.
Ses cheveux, lentement, dans l'eau ont flot
té."
Ici, foutait ne rime pas avec le reste, ça agace d'entendre "fouté" (en tous cas ça m'agace)
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 18:19
par davidsonstreet
brève de comptoir a écrit :je me demande bien comment on pourrait le prononcer autrement
Si vous consultez la table de transcription phonétique du Robert, vous verrez qu'on donne :
[e] pour bl
é, all
er, ch
ez. ép
ée
[
E] pour l
ait, m
erci, f
ête
brève de comptoir a écrit :C'est toujours le contexte qui précise ce que le mot prononcé signifie. Donc même pour le conditionnel, il n'y a jamais de confusion
Entrez « aimerai » dans l'engin de recherche du forum, vous verrez. De nombreux intervenants ayant une très bonne grammaire (et qui sont manifestement Français) écrivent « aimerai », alors qu'il est évident qu'ils pensent « aimerais ».
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 18:57
par Cuillère Athée
Encore moi, un autre exemple:
Version Jean-Jacques Lafond
http://www.youtube.com/watch?v=aEYI76VFnQQ
0:38 : pour le pas rester seul sur le quai (què)
Version Ginette Reno
http://www.youtube.com/watch?v=Po3ao12fOgA
0:42 : pour ne pas rester seul sur le quai (qué)
Vous excuserez mes références musicales, mais c'est ce qui m'est venu en tête
Il faudrait trouver une chanson qui parle de brins bruns maintenant !
Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 20:01
par Pierre Nolet
Wooden Ali a écrit :

Si ta signature était dans la langue de Sarkozy, ton argumentation gagnerait beaucoup en pouvoir de persuasion !
J'ai changé ma signature pour une citation dans la langue de Sarkozy.

Re: Labeaume sur Seine
Publié : 01 déc. 2011, 20:14
par Invité
Le pouvoir de dire non, en fait, existe p.. existe et le pouvoir de dire oui, non, parce que chaque pouvoir équilibre l'autre dans un mouvement de paralysie quasi-général.
Nicolas Sarkozy
T'as fait une coquille.
en fait, existe p.. = en fait,
n'existe p..
I.