Raphaël a écrit : 17 nov. 2017, 02:11Autrement dit on compare deux durées qui ont été mesurées chacune avec leur horloge propre. Le problème c'est lorsque gamma est différent de 1. Dans ce cas il y a une horloge qui tourne plus vite que l'autre ...
C'est tout à fait ça. une autre image, c'est de considérer un mètre gradué en 100 cm sur un ruban possédant une certaine élasticité. Si je tire dessus, comme il est élastique, il s'allonge...
...Mais non !! se récrie alors Richard. La longueur propre du mètre est conservée. En effet,
il a toujours le même nombre de graduations en centimètres : 100 centimètres. La théorie disant qu'un mètre gravé sur un élastique s'allonge quand on le met en traction est donc à mettre à la poubelle. Elle est auto-contradictoire en raison de cette erreur grossière incohérente avec la conservation du nombre de graduations qui est à sa base.
Bon, voilà réglé sa première incompréhension, la plus facile. Il reste la deuxième, l'incompréhension de la relativité de la simultanéité, découlant de sa confusion entre conservation des durées propres (qu'on vient d'imager) et conservation de la simultanéité.
Pour richard, deux phénomènes de même durée propre T0 = T'0 commençant en même temps et au même endroit, et finissant en les évènements z2 et z'2 localisés à des endroits différents
doivent cependant finir en même temps c'est à dire au bout d'une durée T =T0 séparant l'évènement z1 de l'évènement z3 se produisant au même endroit dans le référentiel R que les évènements z1 et z2, mais, au contraire de z2,
simultané avec z'2 au sens de la simultanéité dans R.
"Non mais c'est quoi ce b.... ! "nous dit richard : puisque les durée propres (1) se conservent, alors forcément
la simultanéité qui sert à mesurer des durées (entre évènement ne se produisant pas au même endroit)
se conserve aussi puisque dans ma tête ces deux notions distinctes sont emmêlées de façon inextricable.
Je reconnais toutefois qu'il a une capacité extraordinaire à ne pas comprendre et à mélanger durées et simultanéité avec une certitude du résultat de son incompréhension totalement étrange. Ca tient tout simplement du prodige (comme il le remarquait lui-même).
C'est d'autant plus amusant qu'il n'y a pas besoin d'introduire des erreurs ou des incohérences dans la Relativité Restreinte pour camper sur une vision classique.
Il suffit de considérer (par exemple) que dans l'un des référentiel inertiels on mesure "le vrai temps", les vraies longueurs et la vraie simultanéité. A partir de là, ce qui est mesuré dans les autres référentiels est considéré comme un effet du raccourcissement des mètres et du ralentissement des horloges avec la vitesse, plus l'anisotropie de la vitesse de la lumière qui va moins vite (à c - v) vers l'avant et plus vite (à c+ v) vers l'arrière. C'est ce que l'on appelle l'interprétation lorentzienne de la Relativité Restreinte. Cette interprétation rend aux aficionados d'un espace-temps absolu le service attendu sans avoir truander où à se planter toutes les deux lignes de calcul ou de raisonnement comme le fait richard sur les math et sur la physique à longueur de posts (2).
Toutefois, ça se fait au prix de l'intronisation d'un référentiel inertiel qualifié de privilégié sans aucune raison physique de lui attribuer ce caractère privilégié (du moins dans le seul cadre de la RR).
Une autre possibilité est de se placer dans un espace-temps statique hypertorique, un espace-temps dans lequel on peut faire le tour de l'univers selon 3 directions perpendiculaires (les directions d'orthotropie) et se retrouver à son point de départ sans jamais être revenu sur ses pas. Un observateur au repos dans cet espace- temps est alors en mesure de savoir s'il est immobile ou en mouvement à une vitesse v le long de l'une de ses 3 directions par exemple.
En effet, quand il envoie deux signaux lumineux en sens opposés dans une des 3 directions d'orthotropie de cet univers, il reçoit en même temps les deux signaux qu'il a envoyés en sens opposé (s'il n'est pas mort avant) lorsque ces deux signaux ont fait le "tour" de cet univers de longueur Lx = Ly = Lz = L dans chacune des 3 directions.
Au contraire, s'il avance à la vitesse v le long d'une des 3 directions d'orthotropie, il reçoit :
"devant lui", au bout d'un temps T1 = L(1-v²/c²)^(1/2)/(c + v), le signal qu'il a envoyé "derrière lui"
"derrière lui", au bout d'un temps T2 = L(1-v²/c²)^(1/2)/(c - v) > T1, le signal qu'il a envoyé "devant lui" (signale "qui rame" pour le rattraper, c'est pour ça qu'il arrive en retard sur son copain)
Une possibilité plus sérieuse est celle de la
modélisation de la Relativité dans le cadre d'un éther. Tant que l'on reste dans le cadre d'un espace-temps sans gravitation, c'est, mathématiquement et physiquement, la même théorie que la relativité Restreinte avec juste une façon différente d'en parler. Quand on passe à la modélisation de la gravitation, ça donne lieu à des prédictions légèrement différentes (mais à ce jour les écarts de prédiction restent trop faibles pour être détectés). Par contre, cela fait disparaître les singularités que sont les trous noirs et le Big-bang (pourvu que richard ne lise pas cette partie de mon post, sinon on n'est pas sorti du sable).
Cela dit, je pense que richard est tellement empêtré dans des incompréhensions qui devraient normalement se régler en quelques semaines qu'on a aucune chance d'arriver à des discussions plus sérieuses telles que celles portant sur la modélisation de la gravitation ou encore sur les interprétations diverses de la fonction d'onde et le problème de la mesure quantique ainsi que les interprétation de la mesure dite faible ou encore la modélisation de l'écoulement irréversible du temps ainsi que la question de la conservation de l'information, brefs de vrais sujets donnant lieu à de vrais travaux de recherche...
...tant pis on va continuer à essayer de lui expliquer des erreurs de logique, grosses comme un nez au milieu de la figure, contenues dans des démonstrations de 4 lignes (où il manque 50% des informations essentielles).
(1) les durées propres delta_tau sont mesurées entre évènements se produisant au même endroit par un observateur qui s'y trouve et, dans le cas contraire, elles sont calculées en déduisant (delta_x/c)² du delta_t² puis en en prenant la racine carrée du résultat de cette soustraction.
(2) quand richard ne se précipite pas sur les posts lui permettant de se détourner des questions où il se rend compte que ses hypothèses sont contradictoires. Il s'en sort alors plus ou moins mal en attribuant ses incohérences logiques à la Relativité Restreinte.