Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal

Selon vous l'Humanité relèvera-t-elle le défi du réchauffement planétaire ?

Oui
10
15%
Oui mais partiellement avec une détérioration importante du niveau de vie
24
36%
Non
31
46%
La planète ne se réchauffe pas
2
3%
 
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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1651

Message par Dominique18 » 04 nov. 2022, 14:58

@ ABC
Même dotée d'une cervelle analytique, notre espèce a manifestement du mal à se départir de sa cervelle "Saint Thomas", c'est à dire celle qui ne croit que ce qu'elle voit. Nous savons que nous agissons préférentiellement quand les ennuis sont déjà là. Or, la dérive climatique à venir, c'est par définition des ennuis pas encore visibles.
C'est, selon Ripoll, un stade qui peut être comparable à la première révolution qu'a connu l'espèce humaine, le Néolithique. Ce nouveau stade, sur le plan anthropologique, est certainement celui où l'humain est directement confronté (prend conscience) aux limites physiques fermes de la planète et des transgressions de ces dernières.
Ce n'est pas une option philosophique, voire métaphysique, mais un constat reposant sur des bases scientifiques, qui n'ont jamais été, à ce niveau, aussi précises. Nous retrouvons d'ailleurs Jean-Marc Jancovici.

Auparavant, seule une poignée de scientifiques pouvaient en avoir une idée. C'est seulement dans la génération actuelle que cette lucidité, cette connaissance, ont pris définitivement forme, ce qui n'était pas le cas, globalement, des générations précédentes, pour qui la Terre était synonyme d'espaces infinis, constamment disponibles, le tout saupoudré abondamment de courants d'idées.
Maintenant nous savons. Qu'est-ce que nous faisons ?

Image

Une interview de Ripoll:

https://m.youtube.com/watch?v=JjXSqKtGYdU

Je n'ai pas fini la lecture de ce livre.
Jancovici est très proche de Ripoll, dans ses démarches.

Ripoll précise la dichotomie entre les possibilités de raisonnement de l'individu, le fonctionnement de sa conscience, et la place du même individu au sein de son environnement, de sa niche écologique, avec les actions qu'il comment ou qu'il entretient.

Ce que j'ai retrouvé dans cette vidéo : un constat clinique de la situation, avec des exemples flagrants, qui ciblent cette dichotomie.

https://m.youtube.com/watch?v=LaDrt-jhojU

Sans réduction drastique, à chaque niveau, de la consommation, soit une décroissance incontournable, il paraît peu probable que l'espèce humaine puisse espérer s'en sortir. Le fond de l'impasse se rapproche très vite.

Ce n'est pas réjouissant, d'autant plus que Ripoll en rajoute une couche en notifiant que le cerveau humain, sa structure, n'est peut-être plus adapté à traiter ces questions environnementales urgentes.

https://www.marianne.net/agora/entretie ... ironnement
Dernière modification par Dominique18 le 04 nov. 2022, 17:39, modifié 1 fois.

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ABC
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1652

Message par ABC » 05 nov. 2022, 09:44

jean7 a écrit : 04 nov. 2022, 08:06La validité de la projection de cette dynamique vers un futur où nous ne serions plus qu'une ultime tribu sur un ilot épuisé de l'espace ne tient-elle pas qu'à notre capacité à mettre la technologie au service de la survie collective ?
Bien entendu, cela commence par la volonté d'assumer les coûts d'une telle reconversion.
Donc par le partage des enjeux.
Donc par une amélioration générale de la capacité de tous à réellement les comprendre.
:up:
jean7 a écrit : 04 nov. 2022, 08:06On est cuit alors ?
Non...
... pas encore :mrgreen:

Plus sérieusement, une bonne partie de la solution repose sur un pourcentage suffisant de personnes désireuses d'apporter une contribution positive à la résolution du problème et, peu à peu, contribuant en plus à entrainer les autres. Peu importe ces personnes, leurs compétences et leur niveau réel ou supposé de pouvoir, une personne qui veut apporter quelque chose, essaye de le faire dans le domaine où elle pense être utile, fait preuve de résistance aux messages négatifs et de persévérance dans ses actions apportera nécessairement beaucoup par rapport au un 8 milliardième de la population mondiale qu'il représente.

Et leur nombre, leurs actions et l'effet d'entrainement favorisant un mouvement collectif sera suffisant pour limiter la casse ?

Il n'est pas sérieux d'apporter une réponse définitive ou presque du genre :
  • "c'est sur qu'on y arrivera" sans rajouter "à condition que, finalement..." ou encore
  • "la probabilité est infime" sans rajouter "sauf si, finalement..."
...mais favoriser et relayer l'une des deux réponses de façon argumentée favorise grandement l'atteinte du résultat prédit par cette réponse.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1653

Message par richard » 05 nov. 2022, 10:59

jean7 a écrit : 04 nov. 2022, 08:06 On est cuit alors ?
Certains parlent du début de la fin vers 2030, d’autres en 2040, les plus optimistes parlent de 2050. Je vais chercher s’il n’y a pas un espoir pour 2060, voire 2070.
:hello: A+

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Lambert85
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1654

Message par Lambert85 » 05 nov. 2022, 11:26

Je serais mort de toute façon d'ici là ! :mrgreen:
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1655

Message par richard » 05 nov. 2022, 11:45

Lambert85 a écrit : 02 nov. 2022, 18:53 Les corses sont surtout de grosses feignasses sales ! :mrgreen:
Lambert je te rappelle juste que
. Les propos racistes sont interdits sur le forum, et que
Les propos racistes sont interdits par la loi et punis en fonction de leur gravité. Lorsqu'ils sont tenus publiquement, les peines sont plus sévères. […]les propos tenus sur internet sont publics.
Loi contre le racisme.
:hello: A+

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1656

Message par Lambert85 » 05 nov. 2022, 12:48

Gna gna gna vieujton !
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1657

Message par richard » 05 nov. 2022, 14:02

L'injure est punie par la loi. L'injure peut être privée ou publique. Elle peut aussi avoir un caractère raciste, sexiste ou homophobe. Les sanctions pénales tiennent compte de ces différents éléments. L'injure publique relève d'une procédure spécifique qui permet de la réprimer tout en préservant la liberté d'expression.
Veux-tu que je fasse un signalement pour injure ?
:hello: A+

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1658

Message par ABC » 05 nov. 2022, 14:36

Dominique18 a écrit : 04 nov. 2022, 14:58 Image
Une interview de Ripoll: https://m.youtube.com/watch?v=JjXSqKtGYdU
J'ai trouvé pas mal de points d'accord avec l'analyse de Ripoll.

Ci-joint, quelques d'extraits :
"Ce qui est en jeu, c'est une tension entre l'altruisme et l'égoïsme. Nous sommes à la fois capables d'altruisme et d'égoïsme. Pourquoi c'est l'atruisme qui est en jeu ? Parce que la cause distale de la crise environementale c'est nos excès de consommation individuelle. 15' 20"
"Si chacun réduisait son niveau de consommation, le problème serait résolu. L'obstacle est le suivant : pourquoi ferais-je un effort si d'autres ne le font pas ?"
Il faut peut-être (probablement ?) réduire notre niveau de consommation, mais il faut surtout l'adapter, il faut l'adapter aux problématiques écologique et climatique qu'engendre la pression de 8 milliards d'êtres humains sur notre biosphère (mieux il sera adpaté, moins il sera nécesaire de le réduire).
"La solution doit passer par le progrès scientifique, mais ce progrès ne doit pas être assorti à une perspective continue de croissance. Si on vise une croissance zéro, un état stable et que l'on gagne en efficience technologique, alors on peut parfaitement s'en sortir, mais cela demande une révolution dans notre manière de concevoir la politique et l'économie qui est encore très éloignée de ce que l'on est capable d'imaginer aujourd'hui."
Tout à fait.
"Notre propension à la croissance n'était pas problématique au paléolithique... Nous sommes tellement obsédés par la croissance, tenus par la croissance, que même les intellectuels les plus remarquables continuent de croire que l'on continuera de croître comme on croît aujourd'hui."
Tout à fait.
"Il y a de l'altruisme en chacun de nous. L'altruisme devient difficile vis à vis d'une population [mondiale] que l'on ne connait pas."
Tout à fait.
"Nous sommes addicts à la consommation. Notre acceptation de la modification de nos comportements [addictifs] ne pourra peut-être pas intervenir avant que nous soyons directement impactés par ces comportements."
OK avec le peut-être.
"Les humains sont bien plus forts que les autres animaux pour se projeter dans le temps long."
Tout à fait. C'est un des éléments de la solution à notre problème.
"On est obligé de se projeter sur un temps bien plus long que celui pour lequel notre cerveau a été configuré [par la sélection naturelle]."
C'est exact, et donc une difficulté importante dont il faut être conscient pour trouver les méthodes/moyens de la surmonter.
"[nous sommes confronté au] cornicopianisme [l'hypothèse selon laquelle les progrès scientifiques et technologiques pourraient nous permettre de continuer à croître comme par le passé, une hypothèse chère à ceux qui ont acquis une place au soleil dans notre société avec son mode de fonctionnement et ses valeurs actuelles]."
Ben oui.
"On a plus d'admiration pour celui qui réussit en étant moyennement honnête que pour celui qui perd. C'est symptomatique de notre société. Celui qui devient très puissant socialement devient objet d'admiration.
Tout à fait. C'est ce qui a engendré certains des aspects du système dont nous nous plaignons en accusant le système d'en être la cause (alors qu'il en est la conséquence).
"Il faut une modification des valeurs de notre société."
Je ne crois pas qu'il soit nécessaire (ni possible) d'aller très loin dans cette direction. Nos modes de consommation et de production et notre société ont profondément changé sans qu'il ait été nécessaire de beaucoup changer nos valeurs.
"On ne pourra pas arriver à résoudre les problèmes sans quelque chose qui soit contraignants au niveau international. La solution existe, elle est simplement technologique et psychologique. On peut se situer dans un corridor de consommation permettant à 8 miliards d'êtres humains de vivre correctement."
Oui. Mais pour cela, il faut obtenir l'adhésion à ce système de contraintes et une volonté collective suffisante de favoriser sa mise en place.
Dominique18 a écrit : 04 nov. 2022, 14:58Jancovici est très proche de Ripoll, dans ses démarches.
Dans ses analyses surtout, tout simplement parce qu'ils ont effectué des analyses et des analyses correctes. Sans dévaloriser le travail d'analyse de Ripoll, Jancovici va plus loin. En particulier, il agit aussi (notamment) comme conseil en entreprise pour les aider à réduire leur empreinte carbone ainsi que leur empreinte environnementale.

Transmettre des informations que l'on pense utiles et agir d'une façon que l'on croit utile (plutôt que s'arrêter au seul jugement négatif de ceux que l'on estime seuls coupables de la situation actuelle et seuls à être en mesure de résoudre les problèmes) est une réaction constructive à la situation actuelle. Elle me semble être la bonne...

...même si le risque de se tromper dans le choix des solutions est loin d'être négligeable...
...tout particulièrement si l'on est victime de biais de sélection idéologiques...
...mais pas que. L'erreur à caractère scientifique ou technologique par manque de compétence, ou par surestimation de ses compétences, ou par paresse dans la recherhce et l'analyse des informations est tout à fait possible elle aussi.

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richard
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1659

Message par richard » 05 nov. 2022, 14:56

cinq mesures pour retarder la fin de l’humanité.
:hello: A+

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Dash
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1660

Message par Dash » 05 nov. 2022, 15:04

ABC a écrit : 05 nov. 2022, 09:44[...] désireuses d'apporter une contribution positive à la résolution du problème
Il ne s’agit pas d’être négatif ou positif, il s’agit d’être sérieux, justement, et de tenir compte de l’état actuel et de ses effets anticipés (fort probable, selon la science) et d’agir en tant que tel!

Ce forum m’a appris, entre autres, à tenter d’être le plus objectif possible et donc d’acquérir la capacité à réfléchir et agir en laissant de côté mes désirs et croyances (aussi nobles et/ou « positifs » peuvent-ils être)!

Quel est l’état actuel? À moins que j’aie mal saisit un truc (est-ce le cas? Si oui, instruisez-moi SVP, je suis tout ouïe!), le temps nécessaire pour effectuer les changements nécessaires pour éviter le « crash » n’est pas suffisant.

Mais certains proposent des solutions qui :

- nécessitent du temps qu’on ne possède pas,

- font appel à des solutions (« bonne volonté » d’au moins 50% de 8 milliards d’individus, soit 4 milliards) qu’aucune expérience de psychologie sociale n’a jamais démontrées (avant qu’un « crahs » ne se produise),

- vont à l’encontre de ce que l’on connaît sur le cerveau humain (évitement d’efforts, dénie, agit en fonction de ses intérêts à court terme, etc., etc.),

- requiert une organisation concertée et donc une collaboration de niveau mondial, autant de tous les individus que des grandes puissances, ce qui ne s’est jamais vu dans le cours de l’histoire de l’humanité (avant une guerre~« crash »).

Être « positif/négatif » est juste « non pertinent » pour moi. Ce qu’il faut — si l’on désire faire quoi que ce soit — c’est agir en tenant compte de ce qui est — objectivement — et de ce que l’on connaît — scientifiquement! ...concernant le cerveau!
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 09:44[...]Et leur nombre, leurs actions et l'effet d'entrainement favorisant un mouvement collectif sera suffisant pour limiter la casse ?

Il n'est pas sérieux d'apporter une réponse définitive ou presque du genre :
  • "c'est sur qu'on y arrivera" sans rajouter "à condition que, finalement..." ou encore
  • "la probabilité est infime" sans rajouter "sauf si, finalement..."
...mais favoriser et relayer l'une des deux réponses de façon argumentée favorise grandement l'atteinte du résultat prédit par cette réponse.
Naturellement! Mais ça, c’est surtout valable dans d’autres sphères et/ou situations (un professionnel/sportif cherchant à atteindre un objectif, P. Ex., entre autres. Ou notre ado qui a tendance à être négatif, etc.). Mais là nous sommes dans un paquebot qui a frappé un iceberg et qui est en train de couler, nous savons qu’il sera complètement submergé dans quelques minutes et qu’il n’y a pas suffisamment de bateaux/vestes de sauvetage pour tous à bord… …mais certains demandent et espèrent que tous vont demeurer calmes et disent qu’on peut tous s’en sortir si tous y mettent du sien! :?

Désolé, mais non! Je ne trolle pas et n’ai aucunement envie de décourager personne, mais je ne ferai pas ce que je (et nous tous ici) n’accepte pas pour tout autre sujet (« croire aveuglément »).

L’humanité aura des centaines sinon des milliers d’années, ensuite, pour « s’auto-responsabiliser » et acquérir toutes les « qualité » que tu t’évertues à vouloir « préserver » dans tes solutions actuelles, mais là, il n’y a pas le temps pour ça! Et je ne m’explique pas pourquoi tu ne tiens pas compte de cette « donnée »? :hausse:

Quand la maison brule, ce n’est pas le temps de vouloir responsabiliser ses occupants sur les comportements à avoir pour éviter les incendies, c’est le temps de sortir et d’éteindre le feu, par tous les moyens possibles!

Bref, l’on ne réussira pas — dans les temps impartis — sans coercition et sans un minimum de « manipulation de masse ». C’est tout ce que je dis! ;)
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1661

Message par Dominique18 » 05 nov. 2022, 15:30

Dans ses analyses surtout, tout simplement parce qu'ils ont effectué des analyses et des analyses correctes. Sans dévaloriser le travail d'analyse de Ripoll, Jancovici va plus loin. En particulier, il agit aussi (notamment) comme conseil en entreprise pour les aider à réduire leur empreinte carbone ainsi que leur empreinte environnementale.
Oui, mais ils s'expriment dans des champs complémentaires.
Globalement, pour espérer parvenir au "tout" version Jancovici, il faut s'intéresser au fonctionnement des parties, c'est à dire les facteurs humains, qui conduisent à des paramètres sociétaux, ce à quoi s'attache Ripoll.
La juste mesure, si on peut dire, étant de trouver l'adéquation pertinente, l'articulation la plus fructueuse.
Dash a évoqué cette problématique.
...même si le risque de se tromper dans le choix des solutions est loin d'être négligeable...
...tout particulièrement si l'on est victime de biais de sélection idéologiques...
...mais pas que. L'erreur à caractère scientifique ou technologique par manque de compétence, ou par surestimation de ses compétences, ou par paresse dans la recherche et l'analyse des informations est tout à fait possible elle aussi.
Comme le tout n'est pas égal à la somme des parties, mais que, comme tu le soulignes, l'humain (pas tous les humains) est capable de se projeter sur du long terme, différents scénarios sont possibles. Nous espérons les plus porteurs d'espoir pour l'avenir de l'humanité.

edit...
Une synthèse entre ABC et Dash?
Pour la question du temps, je penche plus du côté de Dash.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1662

Message par Jean-Francois » 05 nov. 2022, 15:46

richard a écrit : 05 nov. 2022, 14:02Veux-tu que je fasse un signalement pour injure ?
Il est clair que lambert85 se fout de votre gueule en faisant le moins d'efforts possibles (il doit être un peu corse :mrgreen: ). Pourquoi le relancer comme ça?

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1663

Message par Lambert85 » 05 nov. 2022, 16:09

Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 15:46 Pourquoi le relancer comme ça?

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Jean-Francois
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1664

Message par Jean-Francois » 05 nov. 2022, 16:18

Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 09:44[...] désireuses d'apporter une contribution positive à la résolution du problème
Il ne s’agit pas d’être négatif ou positif, il s’agit d’être sérieux, justement, et de tenir compte de l’état actuel et de ses effets anticipés (fort probable, selon la science) et d’agir en tant que tel!
Ce que je comprends du message d'ABC, c'est que vous êtes plutôt d'accord sur le fond. Il parle moins d'un état d'esprit positif que de trouver une solution positive, i.e., qui améliore les choses. Pour trouver une solution positive, il vaut quand même mieux avoir l'état d'esprit adéquat parce que les solutions qui accentuent le(s) problème(s) sont plus nombreuses. Mais, à la base, il vaut mieux être rationnel.

Si la meilleure solution devait être de pousser à une guerre globale dans l'espoir de a) réduire la population et b) permettre aux survivants de repartir sur des bases plus justes (en ayant tiré durablement la leçon), elle resterait positive. Outre qu'il faudrait aussi savoir à quel point on concernerait le reste de la planète - hors humanité - dans nos céhoenneries, est-ce qu'on implémente une telle solution? Et si oui, comment?
Bref, l’on ne réussira pas — dans les temps impartis — sans coercition et sans un minimum de « manipulation de masse ». C’est tout ce que je dis! ;)
Le danger quand on se met à décider de ce qui est bien pour tout le monde, même avec les meilleures intentions du monde, on court de bonnes chances de dériver vers l'autoritarisme*. À mon avis, la coercition n'amène des résultats justes qu'à l'intérieur d'un chronophage système de rétro-contrôle des responsabilités.

Jean-François

* Comme ce candidat au poste de gouverneur du Wisconsin qui prétend que voter républicain est la seule option qu'il laissera aux gens s'il est élu. Il pourra sans doute achever de le faire puisque, depuis un moment, ce parti modifie le système électoral pour rendre inexorable leur maintien au pouvoir.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1665

Message par richard » 05 nov. 2022, 16:26

Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04 Mais certains proposent des solutions qui :
requiert une organisation concertée et donc une collaboration de niveau mondial, autant de tous les individus que des grandes puissances, ce qui ne s’est jamais vu dans le cours de l’histoire de l’humanité.
Ce n’est pas parce que ça ne s’est jamais vu que ça ne peut pas se faire.
Nous sommes au bord de l’extinction de l’humanité. Nous nous apercevons que nous sommes une espèce en voie de disparition, nous constatons également que tout le vivant est lié. Il d’agit donc de quitter ce monde où l’homme et la nature sont séparés pour atterrir dans un autre où le vivant est un. Il est donc clair que les nations doivent disparaître pour former un tout et que l’homme doit être incorporé à la nature comme les blancs montés en neige doivent être incorporés délicatement à la pâte.
Il s’agit bien d’un changement de paradigme et donc d’une révolution. Les révolutions ne se passent pas forcément dans le sang, la réforme protestante en est un exemple.
:hello: A+

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1666

Message par LoutredeMer » 05 nov. 2022, 16:43

ABC a écrit : 04 nov. 2022, 06:53
LoutredeMer a écrit : 01 nov. 2022, 16:23 compte-tenu de :
- l'augmentation de la population mondiale,
- des impératifs économiques,
- des intérêts économiques,
- du lobbying,
- des grosses négligeances toujours actuelles,
- et des retards pris,
les dirigeants et les media croient-ils en un possible revirement écologique?.
Y a-t-il vraiment une possibilité de s'en sortir écologiquement? Savent-ils que non? oui?

C'est une bonne question. Selon moi, pas plus que le reste de la population, ils ne sont réellement majoritairement et complètement pas conscients de l'enjeu et des décisions à prendre pour limiter la casse. Je ne pense pas qu'ils soient majoritairement préocupés de la nécessité d'un tel revirement.
D'accord. Mais il y a aussi ceux (dirigeants, industriels et media) qui ne croient pas possible une amélioration du réchauffement au vu de ce que j'expose en liste et c'est la raison pour laquelle ils préfèrent se taire.

Je suis d'accord que cela passe par une sensibilisation et une formation en grande école ou en université, comme le dit Jancovici, mais aussi dès l'école primaire et encore mieux, par une éducation parentale adéquate et transmissible : j'ai vu des bébés naître autour de moi ces derniers mois, ils portent des couches lavables et des vêtements bios. Et là on harmonise tous les devoirs : ceux des producteurs, des leaders et des consommateurs (au lieu de culpabiliser le consommateur exclusivement).

Voilà un exemple de réponse (très partielle) me semblant en indiquer une partie des raisons
Même dotée d'une cervelle analytique, notre espèce a manifestement du mal à se départir de sa cervelle "Saint Thomas", c'est à dire celle qui ne croit que ce qu'elle voit. Nous savons que nous agissons préférentiellement quand les ennuis sont déjà là. Or, la dérive climatique à venir, c'est par définition des ennuis pas encore visibles.
J.M. Jancovici
Mais les ennuis sont déjà là (fortes chaleurs, inondations, morts et maladies dues à la pollution etc.) et de plus je suppose que beaucoup pensent à l'avenir de leurs enfants ou aux jeunes qu'ils aiment. Je pense aussi qu'une grande majorité de consommateurs fait le tri et respecte une majorité de consignes. et pourtant cela ne semble pas fonctionner... Tu me cites Les 10 experts du climat à suivre, très bien. Si l'on se réfère à la 1ère personne citée :
"Anne-Sophie Novel
Anne-Sophie Novel s’interroge aussi sur le rôle des médias dans la lutte pour la protection de l’environnement et les contradictions qui existent dans le discours du gouvernement sur l’écologie, comme dans cette publication sur les suppressions de postes au sein de l’Office national des forêts.",
,

tu noteras qu'elle et moi pensons la même chose...

Je pense que le problème est davantage un problème de motivation, d'obligations et de complexité économique. Celui qui veut gagner beaucoup d'argent avec son entreprise, celui qui veut simplement vivre et faire vivre sa famille avec son entreprise, celui qui a besoin de faire 100 km AR pour aller travailler (c'est la moyenne en France...), celui qui n'a pas d'argent pour renouveler sa voiture etc.

Ceci donne des situations très complexes, ce qui explique mon pessimisme (et celui de 50% ici qui ont répondu au sondage).
Dernière modification par LoutredeMer le 05 nov. 2022, 17:00, modifié 2 fois.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1667

Message par LoutredeMer » 05 nov. 2022, 16:56

Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04 Quand la maison brule, ce n’est pas le temps de vouloir responsabiliser ses occupants sur les comportements à avoir pour éviter les incendies, c’est le temps de sortir et d’éteindre le feu, par tous les moyens possibles!
Elle est très bien, cette allégorie.
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Jean-Francois
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1668

Message par Jean-Francois » 05 nov. 2022, 17:31

LoutredeMer a écrit : 05 nov. 2022, 16:56Je pense que le problème est davantage un problème de motivation, d'obligations et de complexité économique
Le système économique global est la principale chose à changer. Avec l'aide de la science et de la technologie, la civilisation humaine est parfaitement capable de nourrir, vêtir, loger, occuper les 8 milliards d'humains actuels, même en diminuant la quantité de travail (pénible) demandé à chacun. Le problème est que le système capitaliste basé sur la croissance infinie est une immense entreprise de gaspillage (de vies, de ressources non renouvelables, etc.) et de pollutions. Sans compter tous les degrés de parasitismes économiques qui divertissent beaucoup de ressources pour alimenter leurs diverses formes de spéculations.

Je ne défends pas que le modèle capitaliste n'a que de mauvais côtés mais les mauvais côtés ont largement pris le dessus sur les bons avec des sociétés qui font de l'acquisition de biens une sorte d'idéal. Et il y a beaucoup de réticences à changer un système aussi bien implanté qui est, en plus, "vendu" fallacieusement comme le seul valable (au point d'avoir séduit des pays "communistes").
Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04 Quand la maison brule, ce n’est pas le temps de vouloir responsabiliser ses occupants sur les comportements à avoir pour éviter les incendies, c’est le temps de sortir et d’éteindre le feu, par tous les moyens possibles!
Elle est très bien, cette métaphore allégorique.
Elle accroche sur un point, àma: il n'est pas possible de sortir (on n'a pas de planète B). Ce qui devrait d'autant plus inciter à éteindre le feu le plus vite possible. Le problème est que "possible" viendra après que les premières poutres auront commencé à tomber.

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#1669

Message par Dash » 05 nov. 2022, 17:42

Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 16:18Le danger quand on se met à décider de ce qui est bien pour tout le monde, même avec les meilleures intentions du monde, on court de bonnes chances de dériver vers l'autoritarisme*. À mon avis, la coercition n'amène des résultats justes qu'à l'intérieur d'un chronophage système de rétro-contrôle des responsabilités.
J’en conviens, mais l’on n’a rien sans rien dans la vie. Tout comporte une part de risque. Et plus je vieillis, plus je réalise que mes « idées de droits et libertés » que j’avais étant ado n’étaient que des chimères. Plus « j’étudie » la psychologie et la psycho-sociale, plus j’observe que l’être humain est contre-productif lorsqu’il est trop libre et possède trop de choix. La contrainte, les cadres, les limites et les lois fournissent une « structure » à suivre et respecter (le cerveau adore, quoi qu’on en pense « moralement~éthiquemet » parlant), tout en, paradoxalement, favorisant la créativité et la débrouillardise en plus de contribuer à générer un minimum de sens pour vivre au sein d’une collectivité. Et si le cadre est trop strict, ben ça fournit à tout le moins une raison valable, objectivement, de s’opposer pour tenter de rééquilibrer!

Et, oui, c’est précisément ce que l’on peut observer à l’intérieur de certaines « communes » (à tendance sectaire et/ou extrémiste) et/ou dans certains régimes, disons « moins démocratiques ». Bien sur que cela comporte des « revers de médailles », mais à l’opposé, nos sociétés occidentales sont en train de complètement courir à leur perte en adulant l’idée des droits et libertés individuelles à l’extrême. Le docu récemment partagé par Lambert85 sur le mouvement woke démontre très bien que lorsqu’on n’a plus rien à combattre et/ou ni suffisamment de contraintes, le « cerveau » s’en créer alors de toute pièce et/ou « puise » sur des insignifiances. Bref, je ne suis pas en train de promouvoir la dictature, pas du tout, mais nos présentes sociétés occidentales sont en déséquilibre flagrant. La « parentalité positive », entre autres, en est le plus parfait exemple où on laisse tout faire et choisir aux jeunes avant qu’ils n’aient acquis ce qui est requis. Bref, vaste sujet!

Et sinon, l’on vient tout juste d’expérimenter quelques « restrictions obligatoires » et « contraintes inhabituelles » lors de la pandémie (couvre-feu, port du masque, vaccination, etc.,). Est-ce que des gens sont morts (à cause précisément de ces contraintes restrictions)? Y a-t-il eu des soulèvements populaires au point de faire s’effondrer nos structures, le système et renverser les gouvernements? :roll: Ben non, pas du tout!

:hausse:

Donc je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas « forcer un peu le bras » (coercition), autant de la population que des entreprises, exactement de la même façon, mais cette fois pour « sauver la planète » (éviter quelque chose aux effets encore pire que la COVID), non? ;)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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#1670

Message par Jean-Francois » 05 nov. 2022, 18:46

Dash a écrit : 05 nov. 2022, 17:42
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 16:18Le danger quand on se met à décider de ce qui est bien pour tout le monde, même avec les meilleures intentions du monde, on court de bonnes chances de dériver vers l'autoritarisme*. À mon avis, la coercition n'amène des résultats justes qu'à l'intérieur d'un chronophage système de rétro-contrôle des responsabilités.
J’en conviens, mais l’on n’a rien sans rien dans la vie
C'est plus facile à dire si on impose les contrecoups de ses idées à autrui. Par exemple, un dirigeant de Mobil pourrait se dire: "je n'aurais pas mon parachute doré si autrui ne se sert pas la ceinture pour faire rouler sa voiture. Et avec mon parachute, je serais mieux placé que bien du monde pour atténuer les contrecoups des dérèglements climatiques sur mon train de vie. Ça vaut la peine de casser des oeufs pour une telle omelette. Allons voir tel et tel politiciens sensibles à mes arguments, ils trouveront bien le moyen de faire passer une loi." Et plus ce politicien adhère à une forme de pensée autoritaire, plus la loi à des chances de passer.

Autre exemple, le coup du "on n'a rien sans rien" est un peut le type d'argumentation (fallacieuse) derrière le 3e lien de Québec. Il y a pas mal consensus sur le fait que ça coûterait cher sans résoudre de problème (au contraire niveaqu environnemental), que la seule justification pour l'entêtement caquiste semble être la volonté de Legault de laisser un monument à sa mémoire. On peut anticiper que ce qu'il laisserait surtout, c'est une dette de type "stade olympique" qui prendra des générations à régler... tout ça pour augmenter la pollution.
Le docu récemment partagé par Lambert85 sur le mouvement woke démontre très bien que lorsqu’on n’a plus rien à combattre et/ou ni suffisamment de contraintes, le « cerveau » s’en créer alors de toute pièce et/ou « puise » sur des insignifiances
Ce qu'il faudrait, justement, c'est canaliser cette tendance vers le fait qu'il y a des choses sérieuse à combattre. Surtout que, àma, les wokes ne sont pas le meilleur exemple de ce qui nuit le plus dans le cas de la lutte aux dérèglements climatiques. Es-tu au courant que ça fait plus de 30 ans que les compagnies pétrolières savent que leurs activités entrainent un réchauffement climatique et font une campagne de communication* pour faire croire qu'elles agissent alors qu'elles ne font rien pour maintenir leurs profits?

T'as entendu la pub à la radio comme quoi des compagnies qui exploitent des sables bitumineux au Canada faisaient la promesse de devenir "carboneutres"? Du gros n'importe quoi bien merdique pour masquer que la meilleure chose serait de ne pas "carboner".

(J'admets cependant que les wokes, ça semble être un excellent red herring pour mettre les priorités à la mauvaise place.)
Et sinon, l’on vient tout juste d’expérimenter quelques « restrictions obligatoires » et « contraintes inhabituelles » lors de la pandémie (couvre-feu, port du masque, vaccination, etc.,). Est-ce que des gens sont morts (à cause précisément de ces contraintes restrictions)? Y a-t-il eu des soulèvements populaires au point de faire s’effondrer nos structures, le système et renverser les gouvernements? :roll: Ben non, pas du tout!
Il y a eu des soulèvements populaires. Si ils ont pu être contenus, c'est parce que a) le plan pouvait être expliqué simplement (et être soutenu par des faits scientifiques en plus du bon sens), b) le "sacrifice" demandé aux gens était temporaire et relativement peu contraignant et c) il était possible de montrer que les dirigeants se sentaient concernés**. Cela faisait en sorte que la majorité de la population pouvait les accepter (surtout qu'il pouvait y avoir une compensation monétaire). Quel plan simple à expliquer et relativement peut contraignant as-tu à proposer dans le cadre des dérèglements climatiques? Et si les contraintes, les changements demandés sont plus importants, comment vas-tu défendre que tout le monde l'appliquera, que personne n'en profitera pour améliorer sa situation sur le dos de ceux qui font des efforts?

Jean-François

* Inspirée de celle des cigarettiers contre le lien entre cigarette et cancers.
** Avec parfois des exemples contraires, fortement remarqués (demande à Loutre, elle ne doit toujours pas avoir digéré certaines "macroneries"; Legeault a aussi montré quelque égarements dans le respect des règles sanitaires).
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#1671

Message par ABC » 05 nov. 2022, 18:49

Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04Certains proposent des solutions qui :

- nécessitent du temps qu’on ne possède pas,

- font appel à des solutions (« bonne volonté » d’au moins 50% de 8 milliards d’individus, soit 4 milliards) qu’aucune expérience de psychologie sociale n’a jamais démontrées (1) (avant qu’un « crahs » ne se produise),

- vont à l’encontre de ce que l’on connaît sur le cerveau humain (évitement d’efforts, déni, agit en fonction de ses intérêts à court terme, etc., etc.),

- requierent une organisation concertée et donc une collaboration de niveau mondial, autant de tous les individus que des grandes puissances, ce qui ne s’est jamais vu dans le cours de l’histoire de l’humanité (1) (avant une guerre~« crash »).

Être « positif/négatif » est juste « non pertinent » pour moi. Ce qu’il faut — si l’on désire faire quoi que ce soit — c’est agir en tenant compte de ce qui est — objectivement — et de ce que l’on connaît — scientifiquement! ...concernant le cerveau!

Désolé, mais non! Je ne trolle pas et n’ai aucunement envie de décourager personne, mais je ne ferai pas ce que je (et nous tous ici) n’accepte pas pour tout autre sujet (« croire aveuglément »).
Et pourtant, tes affirmations ci-dessus relèvent de l'intime conviction, solidement argumentée certes, de la croyance non aveugle, un point de vue parfaitement légitime donc, mais on ne peut pas considérer ces arguments comme des preuves scientifiques. Ils relèvent de l'opinion solidement argumentée (ce qui est différent).

Le comportement humain, et plus encore celui d'une société, est trop complexe (trop non linéaire, je n'insiste pas sur ce rappel) pour être l'objet de prédictions fiables.
Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04je ne m’explique pas pourquoi tu ne tiens pas compte de cette « donnée »? :hausse:
Parce que ce n'est pas une donnée mais une hypothèse, que tu argumentes solidement, sur la base de ce que tu estimes incontestable (bien qu'humain), certes, mais ce ne peut pas être autre chose qu'une conviction très forte...
...et les opinions ne sont pas des entités passives (heureusement d'ailleurs). Ce que tu interprètes comme une certitude scientifique, je l'interprète comme un risque très élevé. Ce risque, personne à ce jour n'en a la maîtrise, que ce soit dans un sens ou dans un autre, mais nous pouvons agir sur ce risque dans un sens tendant à le réduire ou dans un sens tendant à l'augmenter.
Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04Quand la maison brule, ce n’est pas le temps de vouloir responsabiliser ses occupants sur les comportements à avoir pour éviter les incendies, c’est le temps de sortir et d’éteindre le feu, par tous les moyens possibles!
Et, en particulier, de laisser leur chance aux moyens auxquels on croit peu (voir même pas).
Dash a écrit : 05 nov. 2022, 15:04Bref, l’on ne réussira pas — dans les temps impartis — sans coercition et sans un minimum de « manipulation de masse ».
Peut-être que ça dépend de ce que l'on appelle manipulation de masse. Si tu estimes que convaincre :
  • en s'appuyant sur des faits concrets scientifiquement prouvés,
  • présentés sous une forme pédagogique et convaincante,
  • avec un ordre dans ce que l'on dit et un ordre dans les populations successives visées,
  • ainsi que des messages de forme et de contenu adaptés selon les publics visés
c'est de la manipulation de masse, cette forme là de manipulation je n'y suis pas opposé.

La mise en place de mesures contraignantes à un niveau international sera absolument nécessaire. C'est un objectif qu'il nous faut absolument viser. Toutefois, si cela se fait sans avoir préalablement obtenu une forte adhésion ET sans que ces mesures aient été élaborées par des personnalités plus compétentes que purement charismatiques (ou pire) puis proposées et négociées, elle se traduira par de violents conflits sociaux. Ils conduiront à l'échec (un qualificatif optimiste pour désigner ce qui risquerait d'advenir dans un tel cas).

Je ne crois pas en la possibilité de résultats positifs sans risques de dommages inacceptables (et/ou même le risque d'un résultat opposé à l'objectif visé) en usant de moyens et actions fortement répréhensibles ou fortement non respectueux de notre société et des individus qui la composent.

La différence de nos points de vue se situe au niveau du moyen d'obtenir cette adhésion. Chacun de nous doit essayer la méthode à laquelle il croit pendant pas mal de temps (papillonner n'est pas une bonne solution)...
Certes, beaucoup de pragmatisme s'impose...
...sans, toutefois, vendre son âme au diable avec de bonnes intentions. L'enfer en est pavé...
...mais il faut, effectivement, savoir apporter des changements à la méthode choisie, même importants, si ça ne marche pas.

(1) Dans 2 de tes arguments, j'ai changé de place un soulignement pour pointer des arguments plus forts que : une chose qui n'a jamais été prouvée et une chose que l'on a jamais faite. L'humanité n'a pas cessé de faire et réussir des choses qui n'avaient jamais été faites au paravant, ni même prouvées (et même des choses dont on a pensé avoir prouvé, à un moment donné, qu'elles n'étaient pas possibles).

L'humanité dépasse de la tête et des épaules les autres espèces animales quant à sa vision du temps long (cf. la visio de Ripoll.. ...et aux bémols sur ce même point) et quant à la vitesse avec laquelle elle a su trouver des solutions innovantes et des changements de mode de vie face à un problème de survie ou pour atteindre un objectif donné. Nous ne sommes pas 8 milliards par hasard.
Dernière modification par ABC le 06 nov. 2022, 10:42, modifié 15 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1672

Message par 86lw » 05 nov. 2022, 19:39

Euh...
je ne suis pas certain que le fait d'être 8 milliards soit signe d'une grande intelligence collective...
Les illusions que l'on perpétue sont quelque part des mensonges. Mireille.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1673

Message par ABC » 05 nov. 2022, 19:58

86lw a écrit : 05 nov. 2022, 19:39Euh...
je ne suis pas certain que le fait d'être 8 milliards soit signe d'une grande intelligence collective...
Tout est relatif comme dirait Einstein :mrgreen:

Sinon, pas drôle mais instructif Autonomie, du rêve à la réalité.

Au sommaire de la vidéo
00:00 Introduction
01:43 Notre démarche pour choisir
04:22 Description de notre installation
05:13 La désillusion
07:04 Le chant des sirènes
08:00 La solution du petit et léger
09:34 Le piège à éviter pour être autonome

La déconvenue de l'écologiste de cette vidéo (il s'est montré apte à surmonter ses a priori idéologiques, chapeau !) nous montre à quel point notre ignorance des véritables problématiques écologiques et climatiques et de leurs possibles solutions est importante (même chez des personnes qui sont probablement nettement mieux informées que la moyenne grâce à une attitude volontaire et responsable de recherche d'informations pertinentes comme a su en faire preuve cet écologiste).

Notre ignorance est cachée par une surestimation de notre connaissance du sujet (Un biais de surestimation de soi typique d'un manque de compétence. Un biais signalé par Nicolas Gauvrit).

Cette ignorance/incompétence est selon moi, pour une part qui ne peut pas être jugée négligeable (sans être la seule cause bien sûr), explicative (partiellement) de plusieurs erreurs dans nos choix actuels de solutions ainsi que (partiellement) dans notre tendance à l'immobilisme.

Voilà qui donne déjà un premier levier d'action (parmi d'autres). Favoriser la diffusion et faire connaitre des informations scientifiquement et technologiquement pertinentes sur ce sujet (et pointer du doigt les solutions non pertinentes).

Ce n'est pas du luxe.
Dernière modification par ABC le 06 nov. 2022, 01:47, modifié 2 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1674

Message par shisha » 05 nov. 2022, 20:41

"Notre propension à la croissance n'était pas problématique au paléolithique... Nous sommes tellement obsédés par la croissance, tenus par la croissance, que même les intellectuels les plus remarquables continuent de croire que l'on continuera de croître comme on croît aujourd'hui."
86lw a écrit : 05 nov. 2022, 19:39 Euh...
je ne suis pas certain que le fait d'être 8 milliards soit signe d'une grande intelligence collective...
Même sans parler de théorie/idéologie économique, la croissance globale du monde est fortement liée à la croissance démographique mondiale (mais ce n'est pas une condition fondamentale => les richesses peuvent augmenter par habitant sans que ces derniers n'augmentent).

Or la croissance démographique est assez naturelle, on se reproduit tant que l'on peut/"veut". Là où pour les autres especes, c'est le nombre de proies qui déterminent le nombre de prédateurs d'une autre espece, pour l'espece humaine, c'est la quantité de nourriture qu'on est capable de produire/partager (ainsi que d'autres facteurs) qui vont être déterminants. Tant qu'il n y aura pas de pressions fortes (alimentaire, immobiliers, pandémies, guerres etc) pour freiner voir réduire cette tendance à la reproduction, l'espece humaine continuera de se reproduire à son rythme.

Le réchauffement climatique + l'espace fini de la terre + la diminution d'utilisation du pétrole dans les divers secteurs amènent/amèneront leurs lots de pressions. Par conséquent, cette tendance naturelle à l'augmentation de la population que nous avons connu jusqu'à présent va probablement d'ici peu, infléchir et ou freiner qu'on le veuille ou non (durant une certaine période dumoins).

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#1675

Message par Dash » 06 nov. 2022, 07:16

Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46C'est plus facile à dire si on impose les contrecoups de ses idées à autrui. Par exemple, un dirigeant de Mobil [...] Et plus ce politicien adhère à une forme de pensée autoritaire, plus la loi à des chances de passer.
Je comprends. Et je ne nie pas ce risque, mais « toute chose étant égale par ailleurs », la « nature humaine » étant ce qu’elle est, c’est de toute façon déjà comme ça que la majorité des individus que nous sommes « fonctionne ». Autrement dit, avec ou sans « coercition », avec ou sans un politicien plus ou moins autoritaire, les présents lobbys et dirigeants d’entreprise, qu’ils soient plus ou moins bien intentionnés, sensibilisés et responsabilisés, manœuvrent de toute façon dans le but d’éviter au max les contrecoups et avant tout pour la survie et la croissance de leur « entreprise ». Le copinage, le favoritisme (et la corruption) existent déjà.
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Autre exemple, le coup du "on n'a rien sans rien" est un peut le type d'argumentation (fallacieuse) […]
Oui et non, ça dépend. J’ai du mal avec le fait de considérer certains arguments comme étant systématiquement des sophismes (lorsque notre interlocuteur est en désaccord avec notre propos). Prenons P., Ex. la « pente glissante » qui, dès qu’on évoque certains risques potentiels de causes/effets peut tjrs être évoquée comme étant « fallacieux ». Sauf que si le cerveau n’en effectuait jamais, il nous serait impossible d’anticiper tout risque et danger. Idem pour la généralisation (indispensable pour créer de la connaissance) abusive qui n’est fallacieuse que lorsqu’ « abusive ». Donc, pour ces types d’arguments, c’est tjrs une question de dosage et d’intention et il y a aussi tjrs une part de subjectivité relative à l’évaluation de ce « dosage » (à quel point ça devient « exagéré », « abusif » ? Qui tranche?). Là, naturellement, concernant l’exemple que tu choisis, soit le 3e lien de Québec, oui, ça m’apparait moi aussi un « mauvais argument » pour les raisons que tu soulignes. Mais concernant mon propos, je voulais juste souligner que, d’une façon ou d’une autre (étant donné qu’aucune société, aucun régime n’est « parfaitement équilibré »), il y a des désavantages et inconvénients dans tous les cas. Et j’étais d’avis, j’estimais qu’il était préférable (ou moins dommageable) d’être « trop à droite » que « trop à gauche » (concernant « l’autorité », les droits et libertés.).
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Ce qu'il faudrait, justement, c'est canaliser cette tendance vers le fait qu'il y a des choses sérieuse à combattre. Surtout que, àma, les wokes ne sont pas le meilleur exemple de ce qui nuit le plus dans le cas de la lutte aux dérèglements climatiques.
Justement, ton exemple tombe à point! Au contraire, si les « jeunes~wokes » mettaient autant d’attention et d’emphase — concrets — afin de générer la même pression sociale qu’ils créent concernant les EDI, là, oui (tout comme ce qui s’est passé pendant la sortie de G. Thunberg, mais qui a été éphémère), ça aiderait grandement à faire bouger les choses. Donc nous disons presque la même chose (canaliser vers des choses sérieuses à combattre). Sauf qu’il y a des raisons (« psychologiques », entre autres) pour lesquelles les individus choisissent et canalisent leur temps/énergie envers telle ou telle « cause » plutôt qu’envers d’autres. Et, moi, c’est-ce qui m’intéresse, car j’ai la prétention d’affirmer que sans comprendre ces raisons, toute tentative de modifier des comportements (d’autant de plus de masse) humains seront veines!

Pour moi, le problème n’est pas du tout « technique », comme l’angle sous lequel le traitent des individus comme ABC ou Jancovici, qui cherchent à démontrer l’efficacité de leurs idées (et « espèrent » ensuite un mouvement de masse sur la seule base de promouvoir l’efficacité de leur idée et de « l’auto-responsabilisation »). Toutes leurs idées sont excellentes et il y en a déjà suffisamment (et comme tu l’as souligné, la civilisation humaine serait parfaitement en mesure de nourrir, vêtir, loger, occuper les 8 milliards d'humains actuels sans sur-polluer) mais la difficulté consiste à les faire adopter et à les mettre en branle, et, ça, ça ne concerne plus du tout la même « sphère » et la même expertise , ça concerne et relève de la « psychologie sociale et du marketing », bref, de la manipulation du cerveau!

Par exemple, pourquoi le « cerveau des "wokes" » est bcp plus enclin à se battre (activement, sans relâche) pour leurs causes? Parce qu’il peut facilement :

- se victimiser! Ça implique de pouvoir cibler des manifestations concrètes de contraintes et/ou d’injustices, d’agressions — au quotidien,

- cibler des « ennemis~coupables » très précis (individus, groupes, entreprises),

- de par leur groupe cible (18-35 ans) dont dépendent les revenus de trop de secteurs d’industrie dans nos sociétés, exercer un rapport de force certain, de par la peur des entreprises de perdre des clients et d'entacher leur image,

- se contenter d'attaquer! Il n'est pas question de « quémander » ni d'espérer de la « bonne volonté », non, attaque et propagande!

Il faut donc trouver le moyen de « permuter » ces « vecteurs d’action et de propagation » afin de pouvoir les exploiter et obtenir des résultats similaires pour la cause du climat! Autrement dit, générer une espèce de « Metoo », une « chasse aux sorcières » dénonçant chaque entreprise (et par la suite l’on en viendra aux citoyens) ne faisant pas le nécessaire pour le climat. Afin de générer la même « crainte » et donc la même pression sociale qu’exercent présentement le wokisme et les EDI. Tous les « mèmes », tous les mouvements ont — de nos jours — comme moteur « les jeunes », parce que ce sont eux les plus actifs sur les réseaux sociaux, principaux vecteurs de toute « idée » qui se répand et se démocratise.

Mais le plus difficile, c’est que, présentement, personne n’est encore suffisamment « victime » du réchauffement climatique afin « d’intéresser » suffisamment de cerveaux humains pour que ces derniers y mettent l'attention et l’énergie nécessaire pour produire des mouvements de masse.
C’est pourquoi j’ai déjà mentionné, il y a plusieurs mois, que tant que chaque individu que nous sommes ne sera pas confronté au quotidien avec des contraintes concrètes, aucun mouvement de masse ne pourra réellement démarrer!

Tous les mouvements de masse de l’histoire — ayant provoqué des changements — l’ont été parce que des individus subissaient des contraintes et/ou injustices concrètes au quotidien :

- les conditions médiocres des travailleurs quant à l’émergence des syndicats (et/ou des « paysants » quant aux révolutions à une autre époque),

- les conditions des esclaves quant à l’abolition de l’esclavage,

- les injustices envers les femmes, les homos, etc., quant au droits et libertés,

- les agressions physiques et sexuelles envers les femmes quant à « Metoo » et consorts,

- les frais étudiants, le cout de la vie quant au printemps érable, les carrés rouges, etc,

- La discrimination, le racisme quant au wokisme,

Etc., etc.

Aucun mouvement~soulèvement de masse — impliquant des changements drastiques et concrets de comportements —, même éphémère (sauf concernant les arts, les modes et les produits de consommation… …ou ce qui fait « rêver », comme l’appât du gain, les promesses de « miracles », etc., parce que, encore une fois, le cerveau est sensible à ces types de « stimuli ») ne peut suffisamment croitre sans « victimes », sans injustices explicites manifestes et/ou contraintes subites de la part de ceux prenant part au mouvement. Je n’arrive pas à trouver un seul contre-exemple! Du coup, je veux bien admettre que ce n’est pas parce que quelque chose ne sait encore jamais poduit que c’est impossible, mais en termes de relation de cause/effet, nous devons quand même conserver un minimum de rationalité. Un mouvement de masse sustentée par aucun des points susmentionnés, ça ne peut, scientifiquement, se produire!

Conséquemment, dans mon « plan d’action » basé sur la psychologie sociale, puisque présentement personne ne souffre suffisamment des effets du réchauffement climatique, faudrait, par anticipation (puisque nous ne pouvons nous permettre d’attendre les effets concrets au quotidien) « créer artificiellement » le « vecteur d’action » qui créer de la contrainte, autant envers tout citoyen que toute entreprise! Là, seulement, les gens vont commencer à réellement s’impliquer, ne voulant pas être « injustement » les seuls à être « des victimes »!
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Es-tu au courant que ça fait plus de 30 ans que les compagnies pétrolières savent que leurs activités entrainent un réchauffement climatique et font une campagne de communication* pour faire croire qu'elles agissent alors qu'elles ne font rien pour maintenir leurs profits?
Oui, j’ai déjà visionné un excellent docu, il y a quelques années, sur ces compagnies (cigarettiers compris) et leur campagne de communication.
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Du gros n'importe quoi bien merdique pour masquer que la meilleure chose serait de ne pas "carboner".
Yep, mais ça, ça fait « partie de la game » et l’on en revient au fait qu’il est plus facile d’imposer les contrecoups de ses idées à autrui et/ou, comme ici, de carrément trouver un moyen de se défiler! Mais c’est encore possible parce qu’il n’y a pas suffisamment de contraintes~conséquences pour ceux qui agissent ainsi!
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Il y a eu des soulèvements populaires. Si ils ont pu être contenus, c'est parce que a) le plan pouvait être expliqué simplement (et être soutenu par des faits scientifiques en plus du bon sens), b) le "sacrifice" demandé aux gens était temporaire et relativement peu contraignant et c) il était possible de montrer que les dirigeants se sentaient concernés**
Fort probablement que tes 3 points ont incidence, je ne le nie pas. Mais tu oublies le facteur qui a eu, àmha, bcp plus d’incidence : un nombre suffisamment élevé de la population avait tout simplement la crainte réelle du COVID et de ses effets (du moins lors des premiers mois). Mettons que ça aide bcp à accepter tout le reste! Les 3 points que tu soulignes participent, mais il n’y a rien comme la crainte et la peur (et son revers, la « carotte ») pour faire agir un individu et/ou des masses. Si, demain, l’on voyait sur les chaines d’info en continu que l’ile de New York tout entière est détruite suite à un « mega glissement de terrain » dans l’océan, là, curieusement, l’on pourrait instaurer toute sorte de règles avec bcp moins de résistance!
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Quel plan simple à expliquer et relativement peut contraignant as-tu à proposer dans le cadre des dérèglements climatiques? Et si les contraintes, les changements demandés sont plus importants, comment vas-tu défendre que tout le monde l'appliquera, que personne n'en profitera pour améliorer sa situation sur le dos de ceux qui font des efforts?
Ce que j’ai écrit plus haut répond à cette question : sans « victime » et/ou sans crainte du grand public, je, tu et personne ne pourra rien instaurer qui ait un impact suffisant pour régler et/ou minimiser substantiellement le problème du réchauffement climatique. ABC (dans son msg qui suit le tien et auquel je n’ai pas encore répondu) est d’avis que ce sont des « convictions » de ma part, mais il se trompe. Mon jugement sur cette question est constitué de tout ce que je connais de la psychologie sociale et de la psychologie humaine. Le principal moteur d’action de tout mammifère est « le bâton et la carotte » (punition/récompense). Bref, la crainte et l’appât du gain (et pas qu’au sens financier, mais au « sens large » du terme. La « reconnaissance » est un gain, l’amour et l’intérêt de la part d’autrui sont un gain, etc.). Tout le reste n’est que justification et rationalisation a posteriori pour correspondre avec notre « Weltanschauung », notre représentation du monde, nos principes et valeurs, etc.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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