coucou, kesta !
je me permets de reparler un peu de l'analyse d'Alain Chouet, en citant un
article de Marianne (pour diversifier un peu les sources) :
Ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, expert du monde arabo-musulman, en poste en Syrie durant plusieurs années, lors d’une conférence à Nice de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale, Alain Chouet vient de livrer son analyse de la situation syrienne. Un exercice de décryptage et de prospective aussi risqué qu’éclairant.
Première cible de l’auteur, les médias écrits et audiovisuels qui reprennent uniformément les communiqués de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) sans jamais se poser la question « qui parle ? » derrière ce sigle inoffensif. Rien à voir avec la Ligue internationale des droits de l’homme, l’OSDH qui fonctionne sur fonds séoudiens et qataris « est en fait une émanation de l’Association des Frères Musulmans et il est dirigé par des militants islamistes dont certains ont autrefois été condamnés pour activisme violent ».
C'était en 2012, et effectivement c'est encore et toujours l'OSDH qui nous livre l'info sur l'hôpital, comme sur le nombre de civils tués par les bombes russes d'ailleurs, et comme la majorité des infos relatives à la Syrie reprises par Reuters ou l'AFP.
Je ne dis pas que ce n'est pas vrai, de toute manière n'importe quelle guerre fait ce que la novlangue appelle maintenant des "dommages collatéraux".
Perso, je dis juste une chose : Méfiance. L'OSDH est une officine qui a prouvé de nombreuses fois son parti-pris dans le conflit.
A chaque guerre sa propagande. Dans un camp comme dans l'autre.
Le dernier siècle devrait nous enseigner des choses à ce sujet.
Christian a écrit :
En passant, EI, Assad et Pol Pot
même combat.
[/quote]
Sur les photos du dénommé "César" :
Connaissez-vous
Timisoara, Christian ? ou le
massacre de Katyn ?
Bref, les histoires similaires doivent pleuvoir de toute manière.
N'oublions pas non plus les
500,000 morts parmi les Albanais du Kosovo, dont ont parlé certains de nos médias les plus débridés comme Libération (en France en tout cas), alors que le TPIY en a recensé environ 5000 à ce jour.
Ni l'affaire des couveuses en Irak (une perle) relative à la première guerre du Golfe, de Ben Laden en Afghanistan, ou des soit-disant camions de viagra destiné aux soldats de Kadhafi pour "violer les femmes de son peuple".
Au passage, il n'y a toujours aucune preuve (pas plus qu'avant) de l'implication du gouvernement syrien dans l'utilisation du gaz sarin dans la banlieue de Damas. C'est pas moi qui le dit, c'est l'ONU, et je peux le sourcer facilement du coup.
On se souvient pourtant du bronx médiatique y a 2 ans, de la ligne rouge à ne pas dépasser, et des discours débiles de Fabius ("Bachar ne mérite pas d'être sur cette terre").
Bref, c'est la guerre, et comme l'a dit Beetlejuice (argument d'autorité

), les historiens vont avoir du taf dans les 30 prochaines années.
Bon je sais que ça fait un peu pompeux et pédant, mais j'avais retenu une expression d'une analyse de Serge Halimi que j'avais trouvée bien sentie :
"l'information de guerre est à l'information ce que la musique de guerre est la musique".
Je sais pas si elle est d'Halimi d'ailleurs. Bref. Bonne soirée !