ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49Et pourtant, tes affirmations ci-dessus relèvent de l'intime conviction, solidement argumentée certes, de la
croyance non aveugle, un point de vue parfaitement légitime donc, mais on ne peut pas considérer ces arguments comme des preuves scientifiques. Ils relèvent de l'opinion solidement argumentée (ce qui est différent).
J’avoue que ta formulation constitue un excellent contre-argument, mais je suis d’avis qu’il n’est que « rhétorique ». Je parle de plusieurs choses (
concernant la psycho), ce qui, mis tout ensemble, ne peut, en effet, se substituer à de la science « au sens strict ». D’autant plus que les sciences humaines sont des « sciences molles ». Bien joué! Sauf que je ne cause pas de trucs vagues et « vaporeux », ni de « théories~hypothèses », ni de trucs que l’on peut lire dans des revues féminines de psycho pop.
Le chien de Pavlov, ainsi que le béhaviorisme, P. Ex., entre autres, démontrent tous deux des relations de cause à effet quasi systématiques concernant les conditionnements de type I et II (
associations de ce qui est agréable/désagréable avec des stimulus externes ainsi que les effets du renforcement et de la punition, etc.). C’est (
outre ce que génère la neuropsychologie comme connaissances scientifiques) ce qu’il y a de « moins mou » comme « psychologie ». Et il est très aisé d’adapter et d’extrapoler ensuite envers tout un tas de contextes (
comme ce que peuvent générer les « likes » sur les réseaux sociaux, s’apparentant à libération d'insuline que provoque la consommation de sucre, dans les expériences initiales, P. Ex.,).
Bref, si tu faisais allusion au temps imparti, dont le pronostic est peut-être erroné, ok et j’ai d’ailleurs moi-même souligné que peut-être j’avais mal saisi l’urgence (
nous avons peut-être le temps d’agir sur du plus long terme?), mais si tu faisais allusion à tout ce que je cause concernant les comportements humains, je ne pense pas que mon avis n’est qu’une « opinion bien argumentée », au sens rhétorique.
Trouver des alternatives de sources d’énergies moins polluantes, entre autres, ça concerne un certain type d’expertise, disons, « d’ingénierie », mais trouver le moyen de faire accepter ces solutions et de faire changer les comportements, ça, ça concerne un tout autre type d’expertise : la psychologie comportementale!
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49Parce que ce n'est pas une donnée mais une hypothèse, que tu argumentes solidement, sur la base de ce que tu estimes incontestable (bien qu'humain), certes, mais ce ne peut pas être autre chose qu'une conviction très forte...
La « donnée » auquel je faisais allusion était : «
il n’y a pas le temps pour ça », en rapport au fait de tenter de responsabiliser les gens afin de modifier leur comportement principalement sur cette base (
auto-responsabilisation). Donc dois-je comprendre que tu me dis que nous avons le temps ? Que c’est le « manque de temps » qui est une « croyance » de ma part?
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49…Ce que tu interprètes comme une certitude scientifique, je l'interprète comme un risque très élevé. Ce risque, personne à ce jour n'en a la maîtrise
Tu parles du temps imparti et des pronostiques? Tu considères que je surexploiterais le « manque de temps » (
en tant qu’argument) dans mon argumentaire? Si c’est le cas (
si je t’interprète bien), tu ne fais que spécifier, que souligner qu’il y a une différence entre une « certitude scientifique » et un « risque très élevé ». Ok, soit! Ça me va très bien! Je suis d’accord, en effet, c’est différent. Mais quant à ce que nous devons faire, en quoi (
hors ces précisions rhétoriques), cela change-t-il quoi que ce soit puisque le risque est, selon toi-même : très élevé!
Ne devons-nous pas agir selon ce « risque très élevé »?

Et donc ne pas privilégier des solutions qui nécessitent bcp de temps (
auto-responsabilisation) pour être mis en œuvre ? Je t’assure que je n’essaie pas uniquement de te prendre en défaut rhétorique, je ne saisis juste pas en quoi ça diffère au final!
Si la maison est en train de pourrir
==> et si nous n’avons pas de « certitude scientifique » qu’elle s’effondrera dans peu de temps, mais que nous évaluons cette hypothèse comme étant tout de même « très élevés »
==> nous misons donc sur quoi? Certitude ou non? Sur « auto-responsabiliser ses occupants » ou plutôt sur faire en sorte qu’ils agissent (
peu importe les moyens) pour minimiser l’effondrement (
si, comme le fait remarquer JF, nous ne pourrons pas sortir de la maison anyway)?
En quoi ce qui diffère une certitude d’un risque très élevé affecte le choix des actes à poser, pour ce genre de contexte et situation?
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49que ce soit dans un sens ou dans un autre, mais nous pouvons agir sur ce risque dans un sens tendant à le réduire ou dans un sens tendant à l'augmenter.
Yep! Mais mon propos ne consiste pas du tout à augmenter le risque de l’effondrement de la maison (
et/ou à dire de ne rien faire), il consiste à dire que tant que personne (
aux étages inférieurs) ne subit les conséquences des premiers morceaux qui s’effritent~s'effondrent aux greniers, miser sur l’auto-resposabilisation de ces derniers n’est pas le moyen le plus efficace pour éviter l’effondrement. …étant donné nos connaissances en psychologie sociale.
Tu as déjà participé au conseil d’administration d’un immeuble à condominium? C’est bien moins complexe (
euphémisme) que le problème du climat, les propriétaires habitent tous le même immeuble et, pourtant, plusieurs sans foutent et ne veulent pas payer~contribuer pour prévenir quoi que ce soit! J’ai donc de sérieux doutes quand le temps est compté et que certains propriétaires (
disons dans l’aile sud de l’imeuble) ne sont pas encore du tout affecté par des problèmes de fissures dans leurs murs! Maintenant transpose, adapte et extrapole le tout concernant les problèmes causés par le réchauffement climatique!
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49La mise en place de mesures contraignantes à un niveau international sera absolument nécessaire. C'est un objectif qu'il nous faut absolument viser.
Cool! Nous sommes donc d’accord sur ce point!
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49Toutefois, si cela se fait
sans avoir préalablement obtenu une forte adhésion ET sans que ces mesures aient été élaborées par des
personnalités plus compétentes que purement charismatiques (ou pire) puis proposées et négociées, elle se traduira par de
violents conflits sociaux. Ils conduiront à l'échec (un qualificatif optimiste pour désigner ce qui risquerait d'advenir dans un tel cas).
C’est ici qu’on semble ne pas être tout à fait d’accord sur le « dosage » à effectuer, quant à l’application pratique de certains moyens. Toi jugeant le risque « très élevé » de rébellions et violents conflits, moi jugeant qu’il y a moyen de manœuvrer pour les contenir à un niveau acceptable
VS les gains globaux que permettrait des solutions plus « rapides et drastiques ».
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49Je ne crois pas en la possibilité de résultats positifs sans risques de dommages inacceptables (et/ou même le risque d'un résultat opposé à l'objectif visé) en usant de moyens et actions fortement répréhensibles ou fortement non respectueux de notre société et des individus qui la composent.
Question de dosage et de finesse dans l’application! Une «
main de fer dans un gant de velours »
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49Chacun de nous doit essayer la méthode à laquelle il croit pendant pas mal de temps (papillonner n'est pas une bonne solution)...
Certes, beaucoup de pragmatisme s'impose...
...sans, toutefois, vendre son âme au diable avec de bonnes intentions. L'enfer en est pavé...
...mais il faut, effectivement, savoir apporter des changements à la méthode choisie, même importants, si ça ne marche pas.
En effet! Et comme le dit JF, nous sommes plutôt d’accord sur le fond. Et je ne fais pas partie de ceux « qui vendent leur âme au diable » (
suis bcp trop sensible et empathique, en plus d’avoir une certaine éthique), mais nos « dadas respectifs » (
ingénierie/psycho) nous font voir des solutions correspondant à nos outils (
pour un marteau, tous les problèmes sont des clous! 
).
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49L'humanité n'a pas cessé de faire et réussir des choses qui n'avaient jamais été faites au paravant, ni même prouvées (et même des choses dont on a pensé avoir prouvé, à un moment donné, qu'elles n'étaient pas possibles).
Yep, je suis d’accord, mais tjrs sous les mêmes conditions tributaire de la « nature humaine ». Tout ce qui a été créé est « extrinsèque » à l’humain! Même les mœurs et coutumes qui changent et évoluent sont extrinsèques puisque se transmettant par mimétisme, encadrements (
lois, « battons/carotte ») et conditionnements. Mais intrinsèquement, jamais il n’y a eu le moindre changement concernant « la nature humaine » comme telle depuis des centaines de milliers d’années. C’est ce qui explique, entre autres, que tous les drames, tragédies, comptes, histoires dans les romans et les films sont tjrs d’actualité et ne sont que de perpétuelles réadaptations réactualisées. Parce que l’humain (
le cerveau ==> à quoi il réagit) est fondamentalement
exactement le même! Sous cet angle, quand bien même on me contre argumente en me disant que ce constat ne relève pas de la science, ça n’a aucune importance puisque ça ne requiert pas d’étude scientifique pour le constater.
L’auto-responsabilisation est une « vision de l’esprit » erronée en ce sens qu’au-delà du mot, quand on dissèque ce qui correspond, en termes de processus, à ce mot, l’on observe tout un tas de mécanismes psychologique (
renforcement/ punition, association de stimulus positifs/négatifs, etc.). Ce type de changement intrinsèque, où une majorité de la population s’auto-responsabiliserait, est équivalent à espérer qu’une majorité d’humains pourrait subitement perdre, en quelques années, la « faculté » d’avoir peur, de généraliser, de sécréter de l'ocytocine (
« tomber en amour »), ne plus être biaisé émotionnellement, et/ou d’aquerrir de toutes nouvelles « facultés inconnues », etc. Cela n’arrivera pas! …à moins de manoeuvrer avec ce qui provoque (
renforcement/ punition, association de stimulus positif/négatif, etc.), ce que nous considérons et nommons être de « l’auto-responsabilisation »!
ABC a écrit : 05 nov. 2022, 18:49L'humanité dépasse de la tête et des épaules les autres espèces animales […] Nous ne sommes pas 8 milliards par hasard.
Oui, mais encore une fois, tout ce qu’a fait l’humanité en termes de prouesses, de changements et « d’évolution » ne concerne pas ses aptitudes intrinsèques. La seule chose que l’on peut faire (
même dans un cadre personnel, envers nous même, dans le cadre d’un « cheminement perso »), c’est de « s’auto-manipuler » (
personnellement et/ou collectivement) en exploitant les processus et les relations de causes/effets en action dans nos cerveaux!